1e mai, ni dieu ni maître ni CGT

 

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Bin voilà, encore un premier mai. On va fêter le travail. Bravo, c’est ingénieux. Rappelons que le 1e mai « fête du travail » c’est Pétain. Rappelons qu’à l’origine, c’est une journée de lutte internationale contre le capitalisme, à la mémoire des « Martyrs de Chicago », anarchosyndicalistes et ouvriers. Albert Parsons, August Spies, George Engel, Adolph Fischer (tous pendus), Michael Schwabb, Samuel Fielden (prison à vie) et louis Lingg (« suicidé » dans sa cellule). Accusés d’avoir porté une des plus grandes luttes du prolétariat américain… un 1e mai 1886.

    Depuis, le 1e mai est une journée de grève partout, en souvenir, une journée de lutte de classe. En France, non. On fête le travail. Entre les lignes, on fête l’exploitation non ? Tout les ans, même rangaine. Une intersyndicale à géométrie variable. Cette année, c’est UNSA, CFDT, CGT, FSU et Solidaires (SUD). Pas bien les retraites (ah bon? UNSA et CFDT sont pour, CGT pas contre, quand aux autres c’est l’ancien système, réformons ensemble le capitalisme !), faut manifester, des fois, faire grève une matinée, que le patronat nous écoute. C’est si facile la lutte des classes. Et pis la gôche sous toutes ses formes, des sociaux-démocrates aux communistes. Du PS au NPA, en passant par les Verts ou LO. Et dans l’unité s’il vous plaît. Le pire, c’est que même des anarchistes défilent unitairement… 

    L’an dernier, je m’en rappelle. Une minorité d’entre nous a accepté la mascarade (le G8 syndical, de CGC à SUD nous ont fait passé ça pour une…grève). Y’avait plus de monde qu’à l’habitude, suite aux grandes journées du 29 janvier et du 19 mars. Faut dire qu’en bon pacificateurs-trices de la paix sociale, et satisfait-e-s de deux journées de grève générale…en 2 mois, le G8 syndical a décidé de faire attendre. De calmer. De fatiguer la classe en lutte. De négocier. Depuis? Rien n’a changé, c’est même pire. Merci Thibault, merci Chéreque, merci Mailly et autres chefs syndicaux.

   L’an dernier, on a voulu faire un discours. Pour rappeler à ces braves gens de la CGT et consort un peu d’Histoire. On nous a dit non. Que les anarchistes, on était une secte. Et que si on parlait, pourquoi pas laisser parler les scientologues (si si je vous jure c’est le boss de la CGT qu’a dit ça, ça nous apprendra à vouloir discuter avec les descendant-e-s de Staline). 

    Cette année c’est fini. On y retournera pas. On défilera pas avec la gôche. On les regardera passer. On se dira que si la crise est pas prête de s’arrêter, la paix sociale est assurée.

   En mémoire malgré tout des compagnons tombés il y a 124 ans, en mémoire de Lambros assassiné par les flics il y a deux mois à peine, on aura une pensée pour toutes celles et ceux qui luttent obstinément contre l’Etat et le capital, et leurs valets.

   Ni dieu ni maître, défaites le travail.

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