Archives pour avril 2010


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Cette France qui pue…

(Texte de compagnons lyonnais, croisé-e-s au détour d’une manif contre l’Etat raciste et sécuritaire…)
Et ses relents d’égouts nauséabonds d’il y a plus de soixante ans, nous donne envie de gerber !
Ils reviennent au galop ! L’hymne, le drapeau, la patrie, l’identité nationale…
Les CRA, les prisons surchargées
En 2009 un record : plus de 800000 GAV
Des crimes absous : des gens meurent lors de courses poursuites, des gens meurent lors de GAV, des gens meurent en prison, des gens meurent dans la rue ou à leur domicile
Et toujours la Gestapolice innocemment qui entonne le même refrain :
« Il est tombé par terre ; c’est la faute à …cerbère

« Tombé dans le ruisseau, c’est la faute à… pas de pot 
La Gestapolice et ses milices « d’identitaires » qui ressurgissent sur tout le territoire, qui frappent, attaquent en toute impunité, le pouvoir ravi que le « boulot » de ses brigades anti émeutes soit peaufiné par des « petites mains » qui essaient de semer la terreur dans les rangs de leurs opposants!

De la montée de l’immonde, soutenue par les gouvernements, rejaillit l’extrême droite ? Rat puant devenu bras armé de sournoises démocraties.
Dernière gâterie en date, la super brigade anti émeute entraînée façon GIGN : cette fois, carrément les pitt bull sont lâchés ! Ca va être saignant!
Toute une panoplie de petits « joujoux » pour équiper « superman » et « superwoman »  naissent de l’imagination fertile de « savants fous » : Pas encore utilisés en France ? Les négociations sont en cours !

- Canon à son : Le LRAD. Cette arme de guerre classée comme non mortelle permet de contrôler et disperser les foules. Il tire un faisceau sonore concentré vers sa cible et émet un son strident d’une violence insoutenable. Lors du dernier sommet du G20 à Pittsburgh  en septembre dernier, les alter mondialistes ont pu se familiariser avec cette nouvelle trouvaille.

-  Canon laser vomitif  qui fait vomir celui qu’il atteint : Censé être utilisé contre les pirates, il pourrait également servir à protéger des installations sensibles comme les aéroports, les centrales nucléaires. Il affecte la vision de ses victimes, les rendant «nauséeux et désorientés». Sa portée est de 4 km.

- Le laser pour abattre les moustiques en plein vol, (pour lutter contre le paludisme ?) dispose d’une sécurité pour ne pas tirer si autre chose qu’un moustique se trouve dans la zone sous surveillance !!!.

Science fiction ? Que nenni ! Que nous concoctent t’ils encore ?

C’est l’affolement, ça court dans les couloirs, l’antiterrorisme est leur dada, leur cheval de bataille : cheval de Troie où ils se terrent pour assiéger, pressuriser, malaxer, pétrir à leur convenance des cerveaux embrumés, voiler des yeux qui ne reflètent plus que la vision de leur  monde étriqué, étiqueté, déshumanisé.

Le pouvoir a choisi pour « dialogue »  le bâton, la violence et des sbires fanatisés par ce gouvernement réactionnaire qui promulgue à tour de bras lois, décrets qui n’ont pour finalité qu’une répression de plus en plus sauvage et étouffante.
Une multitude de fichiers qui nous mettent à nu, des mouchards, des caméras, la délation est encouragée et conseillée !
Qui aurait pu croire au retour en force de l’obscurantisme, de la barbarie, toute cette abjection de l’espèce humaine.
Les barbares renaissent de leurs cendres. ! Ils déferlent sur nos vies ! Leur dieu « argent » est tout puissant et tel une horde sauvage, ils  écrasent tout sur leur passage au nom de l’invincibilité  qu’il leur confère.
Tous en font leur référence, les « grands » qui dilapident sans compter sur le dos des « petits » pris au piège des affiches mensongères qui leur font miroiter un bonheur qu’il accouchent dans la douleur sous le regard méprisant des sangsues qui boivent jusqu’à la dernière goutte de leur sang.
Avec cet argent qui pourrit nos existences, ils achètent des armes, exacerbant, créant des guerres, maintenant des dictatures en place, échangent des armes contre des  matières premières, asservissant des populations qui comptent le moindre grain de riz pour ne pas crever de faim .

Le tourisme de masse pleure devant des ventres boursouflés, des yeux dévorés de larves.
Ils installent une terreur planétaire sous le regard complaisant de l’occident et leurs vassaux  qui à l’excès laisse perdurer une situation de chaos mondial.
La terre, cet enfer !
Une nouvelle forme de lutte doit naître.  Nous devons relever le défi.
Un réseau de réfractaires essaie de contrarier  leur projet de domination totale, tisse sa toile qui s’étend déjà sur plusieurs continents.
Luttons avec des armes qui ne sont pas les leurs : Pas de teasers,  tonfas, flash-ball, gun.  
Luttons pour un monde sans barrière, sans argent, sans armée, sans police, sans religion, tout ce falbalas qui fait peser sur les épaules du troupeau mené à l’abattoir le poids d’un joug qu’ils voudraient inébranlable.
Ne tombons  pas dans le piège de la soi-disant démocratie où les magouilles électorales, les petits arrangement entre amis (droite, gauche, ils s’en foutent, vive la copulation) permettent de désigner le bouffon, le fou du  « roi-pognon ».
Qu’importe les étiquettes.Ils vont dans  les mêmes écoles (ENA, HEC, Haward, Eton…), leurre pour faire croire à leur supériorité à des populations incrédules persuadées qu’ils sont plus aptes qu’eux-mêmes à contrôler leur vie.
Resserrons nos réseaux, nos affinités, pour les rendre plus sûrs et efficaces.
Face à ces nouveaux barbares, il n’y a pas d’état d’âme à avoir.
 Ecroulons leur système

NON A LA FRANCE QUI PUE, NON AUX BARBARES :

Herope
femto anarchiste

www.fa-heropelyon.fr.gd

Comme une lettre à la poste…

«Peut-être qu’éblouis par les effets spéciaux du spectacle, nous sommes les premiers à peu croire aux conséquences de nos actions (nous laissant aller à l’à peu près), ou bien à en exagérer la portée (nous laissant prendre par l’illusion médiatique). Il y a des conséquences qui continuent à produire des causes.»


Une dépêche AFP du 27 mars nous apprend que la «FAI» (Fédération Anarchiste Informelle) vient de revendiquer une série d’actions postales, dont l’envoi d’un colis piégé destiné à Roberto Maroni (ministre de l’intérieur italien et membre de la Ligue du Nord) qui a explosé dans un centre de tri, blessant légèrement un employé de la Poste italienne aux mains (voir Le Parisien par exemple).

Regardons les choses franchement : Des anarchistes ont visé le ministre de l’intérieur, et ont blessé un postier. Accident ? Cela fait pourtant des années que la pratique du colis piégé est critiquée par des compagnons. N’est pire sourd que celui qui se bouche les oreilles à la glue.

Laissons l’imagination faire son œuvre : le postier est légèrement blessé. Bon. Et s’il l’avait été plus gravement ? Quelle marge d’erreur un anarchiste doit il se laisser quand il est question de dommages collatéraux ?

Parlons un peu de responsabilité individuelle. Maroni a été attaqué en tant qu’individu, et un individu n’ayant rien à voir avec les responsabilités de Maroni a été blessé. Non pas qu’un postier ne peut avoir des raisons de se faire haïr (par une certaine pureté prolétarienne, par exemple), mais que les auteurs du colis savaient pertinemment qu’il risquait de s’embraser au centre de tri ou dans un autre endroit dans le genre. Mettant en danger des individus dont ils ne savaient rien des choix et des responsabilités. Et tant qu’à parler de responsabilité, il faudra bien prendre les siennes un jour.

On se plaindra du traitement médiatique, mais reste que ce genre d’action est une aubaine pour les journaflics, puisqu’ils sont possesseurs de la parole publique, de nos jours gris. C’est pour cela qu’il serait bon que les anarchistes se saisissent, vite, du débat. Pensant que les fins sont indissociables des moyens, et que la seule guerre dans laquelle nous devons nous impliquer est la guerre sociale -– et non la guerre civile de tous contre tous, où la vie d’un postier inconnu nous est aussi indifférente que celle d’un fasciste ministre de l’intérieur, nous pensons qu’il est urgent de se détourner de ce type d’actions digne d’un mauvais film de gangsters.

Car agir et lutter est plus urgent que jamais. Comme l’indique une lettre de la FAI, «on viole dans les centres d’identification pour les étrangers, Maroni est complice». Qu’ils s’appellent CIE, CRA ou centres fermés, les prisons pour étrangers méritent une lutte déterminée contre leur existence et contre ceux qui les gèrent et s’engraissent sur elles. Autant que cette lutte soit claire sur ses buts et ses pratiques. On ne combat pas des gens qui mutilent et tuent dans le tas en mutilant et en tuant dans le tas.

La lutte pour la Liberté de chacun, ce n’est pas un affrontement entre deux bandes rivales, où tous les coups seraient permis. C’est une lutte contre l’autorité, qui devrait se défaire des stigmates des officines autoritaires et de leurs pratiques : frappe dans le tas, lutte armée spécialisée, organisations («in»)formelles et tutti quanti.


Si les méthodes de lutte laissent entrevoir la vie pour laquelle nous nous battons, alors la pratique des colis piégés laisse entrevoir une vie de guerre civile et de peur.

Pour un monde sans sujets ni richesses, sans dieux et sans guerres.


Indymedia Nantes, 28 mars 2010.

Sur les murs, quelque part en France…

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Mort au Punk!

Pékatralatak était un groupe anarchopunk végétarien, à tendance terroriste (putain tout ça!!). Je propose de partager ici leur analyse du « mouvement punk » (si tentait que ça a existé ou que ça existe encore), et de sa position dans le système capitalo-consumériste. En effet, le Punk et l’Anarchie ont beaucoup de points communs, et ce n’est pas pour rien qu’il existe tant de groupe anarchopunks (pas ceux de la télé et des journaux évidemment). Comme le punk, l’anarchie est victime de récupérations et d’incompréhensions volontaires par celles et ceux qui permettent à ce système abominable de rester vivant. 

 

Il y déjà bien des années, CRASS chantaient « Punk is dead », le punk est mort. Aujourd’hui, on a envie de leur répondre que si ils constataient l’agonie d’un mouvement voué à une récupération certaine, il serait peut être temps qu’il finisse par crever réellement, il serait peut être temps de l’achever, une bonne fois pour toutes. Pour recommencer à avancer, inventer et à proposer de nouvelles aventures excitantes.Mort au punk !Que sommes-nous donc devenus ? De l’article du magazine de la Fnac aux multiples références dans les médias, des tournées d’Offspring à Punk Rawk Sound, division d’une grande maison d’édition publiant à chaque caste juvénile son support glacé, de Métal machin spécial Black à Groove Bidule, pour en arriver à Rock sound et ses petits frères, le spécial Punk, le spécial Fille… Tout le monde a son CD promo et chaque groupe peut avoir sa page inepte où se mélangent photos sans intérêts et pseudos interviews forcément creuses. Qu’est ce que tu fais ? Du punk rock ou du hardcore ? un groupe de fille ou tu chantes en anglais ?

EXTRAIT D’EPOK

LE « MAGAZINE » « CULTUREL » DE LA FNAC:

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Choisis ton créneau et exploite le, rentre dans le circuit de la consommation. Le groupe de cave cherche a faire la première partie du groupe HXC à la mode dans sa région, qui lui rêve d’avoir un label et de contempler ses galettes à la Fnac pour pouvoir goûter à ce que vivent ceux qui en font leur bizness, qui eux mêmes cherchent tous à être les Offspring de l’année. Les motivations sont le plaisir et la fête au début, puis il faut rentabiliser l’affaire, faire tourner la baraque et réussir. Réussir quoi ? D’avoir assez de fond pour pouvoir acheter le plus d’espace dans la presse spécialisée, qui permettra de lancer les ventes et d’être crédible face aux distributeurs et à la Fnac. Au fait, le punk il dénonçait quoi ? Non il dénonçait rien du tout, c’est pour le fun ! Désolé, le fun à ce prix là, c’est pas pour nous. Les premiers punks ont créé une réaction face à la sclérose du rock’n'roll, elle aura pas mit vingt ans à le rejoindre. Depuis longtemps le punk fut soumit à des attaques en règle du système, exploitation d’une certaine image (chaos, bitures, bastons et crêtes multicolores) dans des dizaines de films, de publicités, phagocytant ce qu’ils véhiculaient alors (non tous les punks ne sont pas à l’image d’Exploited). Le punk est réduit à un cliché : la crête, la canette de bière et le blouson à clou, toujours dans le fond de l’image pour rendre crédible une scène urbaine. Ou alors souvenez vous des pubs Vogica (« Adapté à vot’look ») Duracel (le punk condamné à écouter de la musique classique) où le punk apparaît tel qu’on veut qu’il apparaisse, grossier, méchant, stupide, s’exprimant avec difficulté et voulant faire peur (à noter une petite évolution, aujourd’hui il ferait plutôt rire -cf pub RTL où on voit une photo d’un punk dans un musé – c’est la caillera de banlieue qui impose dorénavant la terreur). Souvenez vous de « Class 84 », voilà l’image que la société a voulu imposer du punk. Par contre, l’image du punk militant ou artiste, ayant un discours soutenu (comme les tableaux collages de Gee de Crass, les textes et la philosophie de Conflict, l’engagement de Oi Polloi, ou la verve politique de Jello Biafra…) est évidemment occulté. Alors, aussi sûrement que les flics arrivent à noyauter toutes organisations syndicales, ce que représente le punk et l’Anarchie aussi, ça n’appartient plus à ceux qui font le mouvement, il en résulte une assimilation avec des notions de violence, de chaos, de défonce… Pour vendre on est toujours prêt à montrer un punk à clichés, qui devient une icône moderne, un mythe aux multiples interprétations. Alors tous ceux qui veulent exister et représenter une menace pour leur entourage savent qu’il suffit d’endosser le costume, pour eux comme pour le quidam son apparence représentera le message calibré et reconnu qu’il veut faire passer, aussi facilement qu’avant-hier on a construit les skinheads racistes avec les unes de l’Evénement du jeudi, ou hier avec les cailleras pitbullées mises à l’honneur dans tous les médias français… Depuis longtemps beaucoup se battent pour que ceux qui font la scène soient plus conscients, alors que le simple fait de rentrer dans cette scène et de partager les idéaux qui sont les nôtres, devrait être motivé par une conscience latente qui fait que l’on refuse les compromis avec cette société qui n’offre que le point de vue capitaliste. Si le punk n’est pas un étendard « contre » qui permet de développer une philosophie « pour », alors qu’est ce qu’on fout ? Nous, on se sent plus proche de Noam Chomsky que des Casualties, plus proche de ce que raconte Huey Newton que de ce que raconte Wattie…

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Mort au punk !

Si l’on ne souhaitait que la mort du punk commercial, du punk de carte postal, du cliché punk qui nous colle au cul, dès que on y est assimilé, ce serait stupide et ce serait refuser de voir certains échecs du mouvement. On peut retrouver dans le livre de Profane Existence (« Making punk a threat again »), un article intitulé « Abolish the white punk » où l’auteur s’interroge sur le profil moyen du punk de base : à savoir un garçon « blanc » d’une vingtaine d’année. Le manque de présence dans les communautés étrangères (le punk est il la musique des « jeunes blancs révoltés » comme le reggae serait la musique des « jeunes noirs révoltés »  comme on peut parfois tristement l’entendre, einh?), le fait que les « filles » doivent encore aujourd’hui prouver leurs capacités par rapport aux « garçons », qu’un groupe composée de filles doit se justifier (de quoi ? D’être des filles, vous savez les gens bizarres qui ont pas de bite) l’homophobie latente toujours présente… Tout ceci représente des échecs, ou plutôt des lacunes. Tout le monde s’échine à copier ce qu’on fait les autres, tellement de monde nous a qualifié de sous-béru et pourquoi pas, mais si on accepte l’influence, elle est quand même un peu limitative (j’ai toujours cru qu’on faisait du sous-ludwig), et combien font du sous-Ramones, du sous-Mötörhead, du sous-Exploited… ? Les groupes tendent, chacun dans leur style, à se ressembler énormément… Alors qu’il ne devraient y avoir que des groupes avec des identités propres et que les styles punkrock, grind, crust, hxc, émo, straight, altérnatif… devraient être détruits, on pourrait peut être s’éclater un peu plus les uns les autres… plutôt que de se morfondre chacun dans sa grotte. Est ce que notre mouvement n’est devenu qu’un catalogue de la musique hardcore où chacun viendrait faire ses courses et se fidéliserait à sa caste comme on préfère Flunch à McDo ? Allez, les crusties chez les crusties et les punkrockeurs chez les punkrockeurs ! Quelle bel exemple et quelle belle illustration des textes de nos chansons…

Mort au punk !

Dans 10 ans, les vieux punx seront aussi pathétiques que les vieux rockeurs qui vont voir Johnny, le punk d’aujourd’hui n’est il pas devenu le rock d’hier, le rock à Papa ? Dans 10 ans, à la place d’Offspring c’est Extreme Noise Terror qui passera en bande d’ambiance à Auchan. Dans dix ans, le punk sera une vieille histoire.

Mort au punk !

Et pour ceux qui penseraient qu’on est parti en croisade pour sauver le punk, ils se trompent, on se sent pas le talent ou l’énergie de le faire. Juste on donne notre avis et vous attendez pas à ce qu’on collabore sans rien dire. On a rien inventé, beaucoup en on déjà parlé et l’on déjà chanté et Crass les premiers il y a maintenant plus de 20 ans ! On pourrait évoquer le groupe graphique Bazooka qui maniait la provocation et le terrorisme artistique… (on a pu voir une interview lors du « spécial destroy » de L’œil du Cyclone) On aurait pu citer les Dead Kennedys (ancienne version bien sûr !) et leur morceau « Chickenshit conformist » (« Bedtime for Democracy » 1986), on aurait encore pu citer le morceau « Rip Off » de Defiance (contre Rancid et Epitaph, sur leur LP « No Future no hope »)… Vous pouvez jeter un œil à une excellente interview croisée entre Boycot et Epitaph dans le Profane Existence #35 (Avril 98)… Je pourrais surtout tirer mon chapeau à Active Minds (surtout leur EP « Dis is getting pathetic », avec entre autres une chanson très critique sur le phénomène Disclône) pour leur démarche et ce qu’elle nous inspire, dans le fond et dans la forme. Car même si notre optimisme anarchiste nous pousse à toujours tout voir en noir, si on a eu envie de faire ce projet et de faire ce zine, c’est grâce à eux et à elles. Aujourd’hui NoFx est au top, demain, lorsque le vent aura tourné et que les kids écouteront autre chose, nous, on sera toujours devant nos amplis et derrière nos ordinateurs. Détruisons ce qui nous enferme et essayons de voir plus loin…

Mort au punk !

Après dix ans de vie commune avec le punk (rock, as fuck…), je m’interroge toujours, au début, c’était une certaine démarche s’affirmant au travers d’un style particulier qui, en rupture totale avec ce que je pouvais connaître, m’a séduit. Chemin faisant, j’ai affiné mes convictions politiques ou artistiques en rencontrant de nombreuses personnes, différentes, qui par l’intermédiaire d’un zine, d’un concert ou d’un groupe m’ont permis de façonner ma propre culture militante et de me diriger vers d’autres gens ou luttes qui ne s’étaient pas forcément intégrés au punk mais que le punk avait souvent intégré (Chiapas, Black Panthers…). Après dix ans, qu’ais-je retenu ? Ou que faut il retenir ? Des crêtes mémorables, des dépouilles fantastiques, des gerbes en concert à se pisser dessus, des looks impossibles, des ambiances hallucinées ? Tout ça fait partie de mes meilleurs souvenirs, d’amitiés ou d’autres mais fondamentalement, tout ceci n’est que folklore et bon temps… C’est déjà beaucoup mais c’est insuffisant. Non, ce que j’ai appris, c’est comment et surtout pourquoi militer. Pourquoi arrêter de manger de la viande, pourquoi faire des disques à prix quasi coûtants, pourquoi et comment faire un groupe punk et surtout comment arriver à vivre dans ce monde hostile, le punk m’a offert des armes pour me défendre. On a choisit la voie d’une certaine ghettoïsation tout en restant ouvert et attentif à tout ce qu’on rencontre. On a pas de réponse globale toute faite à la merde qu’il y a en face de nous, mais on a pas de scrupules et on ne se sent pas coupable, on rejette la tradition judéo-chrétienne et on a pas l’ « esprit de clan ». On revendique simplement le droit d’ouvrir notre gueule, on en sait pas forcément plus que tout le monde mais on aime ça. Notre message, il évoluera mais il changera pas, quelques soient les provocations par lesquelles il doit passer ! Et si y’en a que nos provocations choquent, on voudrait rappeler que c’est une de nos armes, comme l’autodérision, et que la provocation doit être assumée, quand on dit « Mort aux punx » on écrit un texte dessus qui essaie d’expliquer sincèrement notre message, après, quand on chantait « Mort aux flics », c’est (paradoxalement) beaucoup moins évident de se justifier concrètement. Une petite anecdote, pour la pochette précédente, j’avais eu une idée : dessiner un camp de concentration avec des flics comme victimes et des punx comme gardiens, le camp devait rappeler totalement ceux des nazis. C’était un grand dessin bien provo que j’ai pas fait. Pourtant se mettre en face de ce qu’une phrase comme « Mort aux flics » entraîne est peut être pas inutile… pour se rendre bien compte de ce qu’on dit. Méfions nous des idées simples et des slogans… A ce propos, le slogan « Mort au punk »… Doit il être pris au même niveau que « Mort aux flics » ? Je pense que si vous nous avez lu jusqu’ici vous avez saisi not’propos… et pour ceux ou celles qui penseraient réellement qu’on souhaite la mort violente de tou(te)s les punx du monde, le soir, quand vous vous endormirez veillez à ce qu’un croque mitaine cagoulé ne cherche pas à vous égorger !

Mort au punk !

Pensez à un groupe comme Rage against the machine, pur produit commercial, mais avec un discours contestataire militant, qu’on ne peut pas remettre en cause… Avez vous vu Zach prendre la parole aux conférences de soutien pour Mumia Abu Jamal ? Le vieux mythe du « changement de l’intérieur » : se révolter ou pratiquer la contestation dans le système, au sein de celui ci n’aboutit qu’a une seule chose : l’assimilation de l’idée même de « révolte » par le système. Celui ci préfère créer son propre ennemi, ses propres épouvantails pour pouvoir fédérer, assimiler, contrôler et donc diriger (j’ai dit « digérer » ?) ses ennemis, leur faire bénéficier d’un statut social preuve que le Révolté ne représente plus une menace contre le système mais une excroissance monstrueuse de celui ci. Ainsi ceux qui seraient tenté de vouloir remettre en cause seraient happé par une contestation elle même créée pour canaliser et faire vivre un semblant de révolte, soupape de sécurité, fusible du système qui lui permet de contrôler les séditieux. Dans « 1984 » d’Orwell on voit bien commnt Big Brother créé lui même un réseau de résistance pour que personne n’échappe à son contrôle, même ceux qui le fuit. Le système se croit omnipotent, il croit que rien n’existe à part lui, qu’en dehors de lui point de salut… Le fait alors d’exister en dehors du système, l’existence même de cette possibilité représente la plus sûre des menaces, la preuve que sa prétendue omnipotence n’est qu’un mythe. Les Révoltés de tous bords n’ont qu’une mission, être incontrôlables, non assimilables. La philosophie punk ne devrait pas oublier les buts qu’elle s’est créée, car aujourd’hui elle tend sérieusement vers la bouffonnerie pure. De son héritage situationniste, le punk a oublié la notion de « refus total »…

Mort au punk…

Le système créé ses étiquettes pour tout assimiler comme un monstre énorme qui engloutirait tout sur son passage, refuser les étiquettes doit donc être prit comme une action révolutionnaire, critiquer ce que nous ne remettons jamais en question doit être prit aussi comme une action révolutionnaire, pas comme un blasphème, le punk rock n’est pas une religion.

Mort au punk, mort au système.

Pekatralatak – 2001

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Chose promise ….

Longtemps le Pape n’a pas pipé !

 

aujourd’hui ébranlé par les scandales pédophiles

qui salissent la robe du clergé et pourraient 

l’éclabousser , le Pape dit son remord et sa honte

Chose promise ....

Tipiac le pirate

Appel des camarades italiennes : Mobilisons-nous pour qu’ils ne volent pas d’autres mois de sa vie à Joy

Appel des camarades italiennes : Mobilisons-nous pour qu'ils ne volent pas d'autres mois de sa vie à Joy messaggiodadentro

 

Je vous transmets l’appel à solidarité de camarades italiennes par rapport à la situation de Joy. Joy est une jeune femme nigériane dont l’histoire, depuis son inculpation lors des révoltes qui ont eu lieu l’été dernier dans les centres de rétention en Italie, est devenue emblématique dans les luttes contre l’exploitation et la violence subies par les femmes migrantes mais aussi dans les luttes contre les centres de rétention et les expulsions.

Liste de diffusion Migreurop, 3 avril 2010.


Le‭ ‬12‭ ‬avril,‭ ‬prendront fin les‭ ‬60‭ ‬jours d’enfermement infligés à Joy‭ [Joy est une des retenues qui ont pris part à une des grandes révoltes dans les centres de rétention italiens qui ont éclaté l’été dernier,‭ ‬en l’occurence celle du‭ ‬13‭ ‬août‭ ‬2009‭ ‬au CIE de la via Corelli à Milan.‭ ‬Son témoignage lors du procès de cette révolte l’a rendue tristement célèbre‭ ‬:‭ ‬comme plusieurs autres retenues,‭ ‬elle a été victime de violences sexuelles répétées,‭ ‬infligées par l’inspecteur-chef du centre milanais,‭ ‬Vittorio Addesso.‭ ‬Ses efforts,‭ ‬et ceux des autres retenues conçernées,‭ ‬Helen,‭ ‬Debby,‭ ‬Florence et d’autres pour le repousser,‭ ‬leur ont d’ailleurs valu toutes sortes de vexations,‭ ‬dont des matraquages alors qu’elles étaient menottées.‭ ] ‬le‭ ‬12‭ ‬février dernier,‭ ‬lors d’une audience de validation faite à la hâte immédiatement après son transfert de la prison de Côme au CIE de Modena et sans que ses avocats aient pu être présents.‭ Très probablement,‭ ‬quelques jours avant l’expiration de ce délai,‭ ‬la police demandera au juge de Modena de signer une prolongation de sa rétention pour‭ 60‭ ‬jours.‭ ‬Et le juge signera sans sourciller,‭ ‬comme toujours.‭

Il s’agit des automatismes‭ «‬bureaucratiques‭» ‬qui,‭ ‬grâce aux nouvelles règles introduites avec le‭ «paquet sécurité»‬,‭ ‬arrivent à‭ ‬voler jusqu’à six mois‭ ‬de‭  ‬vie aux femmes‭ ‬et‭ ‬aux‭ ‬hommes migrant/es enfermé/es dans l’un des‭ ‬treize‭ ‬camps répartis sur tout le territoire italien,‭ ‬avant de les expulser.‭ Automatismes qui nous rappellent l’appareil bureaucratique qui fit fonctionner les camps‭ ‬concentrationnaires,‭ ‬la‭ «‬banalité du mal‭» ‬qui cache la férocité d’un racisme institutionnel et de ses exécuteurs,‭ ‬aujourd’hui comme hier.‭ ‬Automatismes‭ ‬contre lesquels se révoltent,‭ ‬à juste titre et de plus en plus fréquemment,‭ ‬des centaines d’hommes et de femmes incarcérés dans ces camps mis en place par l’Etat et soumis/es à des humiliations quotidiennes,‭ au harcèlement,‭ ‬aux vexations,‭ ‬à la brutalité et à la violence.‭

Joy,‭ ‬comme beaucoup d’autres femmes détenues dans les camps pour les migrants,‭ ‬aurait droit à un permis de séjour en tant que victime de la traite et de l’esclavage humain,‭ ‬mais elle est mise en cage,‭ ‬enfermée dans un circuit infernal qui lui fait faire des allers-retours entre les centres de rétention et la prison depuis le‭ ‬26‭ ‬juin‭ ‬2009.‭ ‬Ce jour-là,‭ ‬en effet,‭ ‬Joy a été arrêtée lors d’un contrôle alors qu’elle allait au supermarché.‭ ‬Sans-papiers,‭ ‬elle a été détenue pendant trois jours dans une caserne,‭ ‬puis emmenée au CIE de la via Corelli à Milan où elle a été enfermée le‭ 29‭ ‬juin. À ce jour,‭ ‬ils lui‭ ‬ont volé presque dix mois de sa vie.‭ ‬Combien de temps encore veulent-ils lui voler‭ ?

Raconter l’histoire de Joy comme histoire symbolique est l’un des moyens de rendre publique la‭ «‬banalité du mal‭» ‬à laquelle ils voudraient nous‭ ‬accoutumer et contre laquelle il‭ faut ‬se rebeller.

Nous appelons les groupes anti-racistes‭ [C’est ainsi que l’on désigne en Italie les mouvements qui travaillent en général sur les questions liées à l’immigration,‭ aux discriminations, aux‭ ‬rafles, aux centres de‭ ‬rétention,‭ aux ‬expulsions‭…]là où ils sont,‭ ‬à construire autour de la date‭ ‬du‭ ‬12‭ ‬avril‭ (‬date où la prolongation de la rétention de Joy devrait être examinée‭) ‬des‭ ‬initiatives et‭ ‬des‭ ‬mobilisations contre les centres de rétention,‭ ‬les‭ ‬expulsions et les lois racistes et liberticides du‭ «‬paquet sécurité‭»‬.‭

Comme toujours,‭ ‬le blog noinonsiamocomplici‭ ‬est disponible à ceux qui refusent‭ ‬ activement toute complicité avec le racisme institutionnel et‭ ‬ses collaborateurs.‭ ‬Faites-nous connaître vos initiatives à  notre adresse.


Noinonsiamocomplici‭ (‬Nous ne sommes pas complices‭).

Rassemblement antifa à Clermont

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Le groupe Abel Paz de la FA, la CNT 63 ainsi que le Groupe Cheïtanov et Alternative Libertaire 63, tiennent à préciser qu’ils ne sont pas à l’origine du rassemblement antifasciste du samedi  10 avril à Dellile, il est l’œuvre de personnes isolées.

 

Nous appelons nos camarades et sympathisants à participer à la manifestation unitaire  ce même 10 avril à 15h place Bellecour à lyon.

http://rebellyon.info/Appel-a-une-Riposte-Antifasciste

ALERTA ANTIFASCISTA !

RASSEMBLEMENT SAMEDI 10

AVRIL 15H PLACE DELLILE :

CLERMONT FERRAND .

Les fascistes se font de plus en plus nombreux et voyant sur Clermont Ferrand , du mois de  Février a Mars 3 agressions et 3 menaces de mort sur des jeune-es étudiant-es Clermontois-e ( liste non exhaustive ). Au sein du bloc identitaire les fascistes se rassemblent et organisent leurs actions Xénophobes.

Avec le bloc identitaires c’est la France de vichy et de l’OAS , celle qui exalte l’occident chrétien , la virilité , une certaine vision de l’armée , du travail , de l’ordre , la messe en latin , un peuple génétiquement pur , non « contaminé ».
C’est cette même France qui exècre les syndicats , tous progrès sociaux comme le droit pour la femme  de disposer de son corps par la prise de la pilule ou le droit à  l’avortement , le droit de choisir et d’assumer sa sexualité .

Article 118. Le Peuple français est l’ami et l’allié naturel des peuples libres.

Article 119. Il ne s’immisce point dans le gouvernement des autres nations ; il ne souffre pas que les autres nations s’immiscent dans le sien.

Article 120. Il donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. – Il le refuse aux tyrans.

Article 121. Il ne fait point la paix avec un ennemi qui occupe son territoire.

Libérez Rouillan, Abdalah…et les autres !

Le groupe Abel Paz de la FA , se réjouit de la mise en semi-liberté de Georges Cipriani (même si ça ne fait de lui qu’une moitié  de citoyen), et apporte son soutien à l’Inter dans  son combat pour la libération , espérons le prochaine, de Jann Marc Rouillan et de tout les prisonniers, politiques ou non, embastillés dans les geôles de l’État assassin .

 

Abel Paz.

 

régime de semi liberté enfin accordé pour Georges Cipriani

 

Georges Cipriani, semi-libre.  » On ne dit pas merci à un camarade, dit-on, et pourtant … »


On ne dit pas merci à un camarade, dit-on, et pourtant, c’est bien le premier mot qui nous vient aujourd’hui à l’esprit.


Merci Georges,

Et merci à ces camarades pour leur résistance acharnée depuis vingt-quatre ans.

Merci pour ce collectif qu’ils ont formé pendant toutes ces années

Et qui a montré la force d’une résistance collective.

Merci pour cette résistance qui les fait sortir debout.


Malgré l’ensemble des mesures d’exception qu’ils ont connues.

Rappelons, l’arrestation et les conditions spéciales aussitôt créées

en prison et dont il a pu être témoigné ici.

Malgré des procédures d’exception mises en place

Jusqu’à cette rétroactivité de la loi Dati

Qui a reculé de plus de deux ans encore

La décision qui tombe enfin aujourd’hui


Merci à Georges, qui jusqu’au bout a pu résister

Aux pressions , aux chantages.

Il sort, prisonnier d’Action directe, comme il l’avait dit,

Sans que l’Etat ait obtenu ce qu’il voulait,

la condamnation de l’action qui les fit emprisonner.


Cette résistance au lont  terme est un message d’espoir

Pour tous ceux qui subissent ce système, son exploitation, sa répression.

Et pour tous ceux qui mènent un combat.


Sa résistanc montre que notre résistance est possible.

Si nous le voulons.

Mais qu’elle est possible.


Le monde est dur dehors,

Evidemment, puisque c’est ce qui nous conduit à lutter.

Aussi, notre solidarité ne doit pas s’arrêter.


Soyons conscients qu’Il ne s’agit pas encore de liberté, mais de vie semi libre

Les pressions ne s’arrêtent pas, comme nous l’avons-vu pour Jean-Marc Rouillan

- dont la libération doit encore être arrachée.

Et les conditions sont difficiles: travail/prison pendant les mois qui viennent.


Merci donc Georges

Et solidarité.

 

linter

Le 1er avril 2010

 lu sur linter

à lire lepost (paco)
 Au tour de Jean Marc maintenant

 


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