Tout le monde le sait (parce que tout le monde a TF1), la Grèce est en ébulition. Il y a pas si longtemps déjà, suite à l’assassinat par un flic d’un jeune anarchiste en pleine ville, Alex, le pays s’était embrasé. Aussi pour les rafles, les expulsions et l’assassinat des sans papiers, par le gouvernement qui laissait l’extrême droite agir. A l’époque déjà, on nous parlait des méchant-e-s anarchistes et/ou autonomes qui foutaient le feu. Rien sur l’assassin d’Alex. Puis les élections sont arrivées… Alors la droite est pas repassé, à la place ce fut la gôche, les socialistes, suite aux évenéments. Parait que la campagne a complétement squizzé la crise capitaliste. Normal. Des anarchistes avaient déployé une immense banderole sur le Parlement… Aujourd’hui, les sosdems grecques sont en place, et rien n’a changé, c’est peut-être même pire. Le pays « est au bord du gouffre » qu’on nous assène, « il faut sauver l’euro ». Non, la Grèce est simplement en proie au capitalisme, qui menace toute la planète. Alors les socialistes ont emprunté 80 milliards à l’UE et 30 au FMI (dirigé par… un socialiste). Et la police grècque continue d’assassiner.
Le 1e mai, nouveaux affrontements avec la police et l’Etat. Même les communistes s’y mettent. N’empêche on n’oubliera pas qu’ils ont participé aux élections, conscients de ce que c’est. Et puis hier, nouvelle grève générale, 30 000 personnes dans les rues d’Athènes. La police tire dans le tas. Une banque est incendiée au molotov. Elle crame. 3 personnes meurent dans l’incendie. Alors non, je vais pas dire « bien fait ». Après on remarquera que pour ces gens-là, le fait que la population crève ne devait sûrement pas être important. Alors les responsables de l’incendie doivent payer. Mais avant, pour celles et ceux qui ont la mémoire courte ou regardent TF1, et lisent le Monde ou Libé (ou l’Huma, ou le Figaro c’est tout pareil), rappelons que Lambros Fountas, anarchiste connu des services de police, a été assassiné début mars en pleine ville, fusillé par des flics. Et là rien. Que le gouvernement avait lancé une véritable « chasse à l’anarchiste », et que 200 personnes d’une même ville, soupçonné-e-s d’êtres anarchistes, ont été arrêté-e-s puis incarcéré-e-s. En une nuit. Y’avait même des prix à la dénonciation. Là rien non plus.
Les terroristes, ce sont les Etats, de droite comme de gauche, ce sont les capitalistes, et leurs petits amis les fascistes. Les Etats craignent la même crise partout. Tant mieux. Que les feux de la révolte se propagent. Sabotons le système, avec rage et joie. Feu au capitalisme. Merci aux compagnons grecques de nous montrer la voie.
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