Archives pour juin 2010

Sommes-nous prêts à étouffer dans ce monde, ou allons nous faire quelque chose ?????

Des prisonniers boutent le feu à leur cellule. Sommes nous fous de déclarer notre solidarité ? Sommes-nous aveugles pour y voir une signification, une qui fait même battre nos cœurs plus vite ? Mais bien sûr que non ! Regardez autour de vous. Peut être que ça ne vous parle pas, mais moi aussi, je me sens parfois prisonnier, cloué par le cours normal des choses. Je regarde autour de moi et je me rends compte que je n’ai jamais choisi cette merde ! Et ils essayent de me faire marcher dedans quand même. École, travail, courir contre la montre, obéir. La police et la prison tout près, l’environnement foutu, partout du baratin politique qui veut nous faire fermer les yeux sur la situation sans issue à laquelle nous sommes condamnés.Mais c’est intenable et c’est toujours plus difficile à camoufler. Plus de pauvreté, travailler plus longtemps, moins de certitudes, apprendre à vivre avec une pollution inimaginable. Lentement, mais sûrement, ils nous prennent à la gorge. Non, faut pas se dire anarchiste pour réaliser que le pouvoir des hommes d’affaires et des politiciens (de n’importe quelle couleur) ne nous laissera plus beaucoup d’oxygène. Sommes-nous prêts à étouffer, ou allons nous faire quelque chose ?


Dans une prison, la révolte c’est une question de vie. Tu es confronté à une oppression brute. T’es poussé de chaque côté, dans une réalité quotidienne qui veut t’enlever toute perspective, qui veut te faire croire que la seule force est chez les matons, la direction, le système. Ils parlent un langage clair, et ils te placent devant un ultimatum clair.

Est-ce je veux renoncer à moi-même et accepter ce genre de vie… Ou est-ce que je refuse de croire que je n’ai aucune force et que rien n’est possible. Ces questions te donnent les mains moites. Parce que là, tu te rends compte qu’il n’y a que toi pour y répondre, et que le résultat pourrait bien échapper à tous tes calculs préalables. Mais à un certain moment, tu sais juste que tout refus petit ou grand peut t’arracher à un vide étouffant et te rendre ta dignité. Au milieu des matons, des caméras et des barbelés, mettre le feu à sa cellule est un acte qui n’a pas besoin de mots, que du courage.

Hors des murs des prisons aussi, la révolte c’est une question de vie. Ce n’est ni plus ni moins que la question : “Quelle vie voulons-nous ?” Est-ce que c’est ça ou est-ce qu’il y a plus…Voulons-nous mourir dans l’attente de quelques miettes qui nous seront peut être jetées, et que nous appellerons alors liberté ? Ou sommes-nous prêts à renoncer à la certitude apparente de cette société, et à plonger dans une aventure qui puisse transformer nos vies, et nous permettre de trouver de nouveaux possibles ? La force nous appartient, et nous n’acceptons plus d’être balancés entre travail et plus de travail, obéissance et captivité.

Voulons-nous vivre ou être vécu ? Parfois avec d’autres, mais toujours à nous seuls, c’est ce choix que nous pouvons faire. Le choix de mettre le feu à notre cellule, de se révolter…

Extrait de Hors Service N°6, journal anarchiste, Juin 2010, Belgique.

Réflexions à chaud sur les émeutes réactionnaires de Belleville

Base de données anarchistes, dimanche 20 juin 2010

En revenant d’une balade très peu champêtre, nous nous rendons dans le quartier de Belleville à Paris. Quelques heures plus tôt, une manifestation y avait démarré pour dénoncer, selon les mots des organisateurs : « Les violences chroniques dont est victime la communauté chinoise ». En cause : des vols de sacs, agressions, dépouilles. Une manif aux relents bien réactionnaires, comme en témoignent les slogans criés et inscrits sur les banderoles et pancartes : »Sécurité pour tous », « Vive la citoyenneté », « Stop la délinquance », drapeaux français, chinois et européens, hymne national. On ne comprend pas bien de quelle violence il s’agit (ayant plutôt l’habitude de phénomènes de violence intra-communautaire dont nous parlerons plus tard), mais nous comprendrons plus tard ce qui se cachait derrière cette manifestation.

Après la fin officielle de la manif, l’ambiance est très chaude sur place, des gens sont attroupés, des camions de flics arrivent en masse. On entend à droite à gauche des bruits de casse, puis un torrent de violence se déchaîne sur les flics, attaqués à mains nues et au corps à corps par des centaines de personnes, qui leur jettent œufs, pierres et bouteilles de verre. Des voitures sont retournées, des CRS se font charger et sont obligés de reculer.
Face à ce déchaînement de violence anti-flic, nous hésitons à entrer dans la danse, mais nous attendons, par « prudence éthique ».

Tout d’un coup, les gens se mettent à courir. Nous pensons que tout le monde fuit une énième charge de keufs, mais nous nous rendons très vite compte qu’il s’agit d’autre chose. Des manifestants étaient en train de poursuivre des gamins, qu’ils ciblaient « noirs et arabes », en leur lançant des bouteilles de verre. Un des gamins tombe à terre, et tente de se réfugier sous le perron d’une porte. Courant à leurs côtés, nous devons alors calmer la fureur des lyncheurs. Ceux-ci lâchent prise, cette fois-ci. Nous comprenons, en écoutant les conversations : que « les flics ne faisant pas leur travail, et laissant les voleurs en liberté, les manifestants auraient décidé de prendre l’affaire en main et de se venger eux-mêmes ». Nous comprenons aussi que tout serait parti du vol du sac à main d’une manifestante par un gamin du quartier, puis de la tentative des manifestants de livrer le gamin aux flics, qui n’en auraient pas voulu. C’est à partir de là que les manifestants ont déchainé leur violence contre les flics. Une violence sans retenue, comme on a pas l’habitude d’en voir. Une violence pour punir les flics de ne pas assez bien faire leur boulot.

Les flics décident de battre en retraite, en noyant la place sous un épais nuage de lacrymo tiré dans le tas. C’est plus d’une cinquantaine de cametards de flics qui disparaissent en un clin d’œil, au moment même où la violence commençait à atteindre un pic. Clairement, les flics ont décidé d’abandonner la place, pour laisser se dérouler des violences inter-communautaires, alors qu’une heure plus tôt, c’est contre les flics que tout le monde s’acharnait. Se crée alors un ballet entre trois à quatre cent membres de la communauté chinoise et quelques gamins noirs et arabes, parfois passés à tabac au sol par plusieurs dizaines de personnes, accusés à la va-vite d’être des voleurs, sous les yeux assoiffés des journaflics ayant flairé l’odeur du sang et des gros-titres, en bon charognards qu’ils sont. Mais précisons qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est encore sorti de précis dans les médias sur ce qu’il s’est réellement passé. Nous avons pu observer des sortes de milices improvisées, réunissant plus d’une centaine d’asiatiques, allant dans la cité voisine pour casser du noir et de l’arabe, dans une chasse à l’homme rappelant les pogroms.

Durant ces émeutes, nous avons ressenti chez les émeutiers chinois une haine farouche contre les « voleurs ». Par exemple, après qu’une voiture banalisée de flics fut renversée, et son gyrophare coupé, des personnes ont commencé à fouiller dans le coffre, immédiatement prises à partie et lynchées car accusées d’être des voleurs, par les mêmes personnes qui avaient retourné la voiture. Autant dire que l’incompréhension nous gagne à ce moment.

Cette chaude après-midi, et les évènements qui l’ont marquée, semblent préfigurer un scénario de guerre civile qui se développe de-ci, de-là en ces temps de « crise ». L’attitude de la police vient confirmer cette impression, elle qui a quitté les lieux au moment où elle sentait que la rage à son encontre était en train de remplacer la haine ethnique entre les gens. Nous pouvons imaginer que pour le préfet une bonne émeute raciste est préférable à une émeute tournée contre les flics, et autres symboles de l’État et du capital (banques et autres McDonald’s sont restés intacts). Au fond quel besoin d’une présence policière dans une émeute contre des « délinquants » ?
Précisons que toutes les semaines, des chinois se font rafler par dizaines par les flics, et ce dans l’indifférence générale, sans qu’une seule manifestation aussi importante ne soit appelée. De même, jamais nous n’entendons une quelconque protestation contre l’exploitation de chinois par d’autres chinois. Cette violence-là, celle de l’exploitation, n’est jamais dénoncée.
Impuissants et tristes face à ce spectacle infâme, nous tenons tout de même à exprimer quelques positions claires.

Cette journée a prouvé que toutes les émeutes ne sont pas bonnes, malgré ce que peuvent en penser les quelques hooligans et nihilistes qui y croient encore, par leur apologie de la guerre civile.
En outre, nous croyons qu’il est nécessaire de déserter les guerres entre pauvres, entre ethnies et entre toutes les communautés imaginaires, entre tous les rôles sociaux tout aussi imaginaires : « honnêtes travailleurs chinois » contre « voleurs arabes ».
La guerre sociale n’est pas la guerre de tous contre tous, mais la guerre qui de tout temps a opposé la domination à tous ceux qui ne la supportent pas.

Encore et encore, il faudra nous battre contre les cancers nationalistes, ethniques, communautaristes, religieux et politiques.

Des anarchistes.

Du pain, des jeux et des « fils de pute »… pour faire oublier les retraites !

Du pain, des jeux et des

Les 6 de Belgrade sont acquittés mais la solidarité doit continuer pour le 4 de Vrsac !

Aujourd’hui se tenait le procès des 6 compagnons de Belgrade.

Arrêtés en  septembre 2009, maintenu hotâges par l’Etat serbe pendant 6 mois dans des conditions très dures, ils étaient inculpés initialement de « terrorisme international », inculpation absurde reconvertie en mai dernier en « mise en danger de la vie d’autrui ». (Pour mémoire, quelques éléments de contexte ici : http://www.cntaittoulouse.lautre.net/article.php3?id_article=376)

Leur procès s’est tenu ce 16 juin et à abouti à la seule issue possible : le non lieu pour les 6.

Ci dessous un court message d’impression de l’un des compagnons, Ratibor, à la sortie immédiate du procès.

Cependant la solidarité doit continuer car il reste 4 compagnons qui sont inculpés, 3 pour avoir collé des affiches à Vrsac pendant la période d’emprisonnement des compagnon et le quatrième pour avoir brandi une pancarte en carton lors de la première audience en février dernier.

De même, la solidarité financière doit se poursuivre, car il reste à payer les frais d’avocat tant des 6 que des 4, et aussi à aider les compagnons qui pour la plupart ont perdu leurs ressources matérielles suite à l’emprisonnement et aux procès.

Nous rappelons les coordonnées bancaires du compte de solidarité ouvert depuis septembre dernier :

Ceux qui le peuvent sont invités à adresser leurs dons à CNT-AIT, 108 rue Damrémont, 75018 PARIS, chèques à l’ordre de CNT-AIT (CCP : 5734845 H 020), mention «  Solidarité Serbie  » au dos.

La lutte continue …

Des militants de la CNT-AIT

============================== =
Chers compagnons,

Juste une courte note. Aujourd’hui la court nous a reconnu non coupable des charges qui étaient retenues contre nous par le Procureur, après qu’il ait changé l’accusation initiale de « terrorisme international »‘ en « mise en danger d’autrui ». Toutes les charges sont abandonnées maintenant.

Le président du tribunal a expliqué brièvement que la décision est « basée sur la loi et non sur des considérations politiques » (ce qui est une façon indirecte d’admettre que tout le procès depuis le début avait une motivation politique et n’était pas basé sur des faits réels), et qu’il n’y a aucune preuve qui confirme que nous étions engagés dans « l’aide et l’incitation » (pour le compagnon Tadej et moi même) ni dans « la mise en danger de la vie d’autrui » (pour la compagne Sanja et les compagnons Ivan S, Nikola et Ivan V).

Le procureur a 8 jours pour faire appel, mais à voir les réactions publiques et l’énorme couverture médiatique du procès, nous ne nous attendons pas à ce que [le cas échéant] le verdict soit modifé par la Haute court.

Maintenant, notre énergie se concentre pour libérer  nos 3 compagnons du groupe de l’ASI-AIT la ville de Vrsac des charges qui pèsent contre eux d’obstruction à la justice, pour avoir collé des affiches indiquant « libérez les anarchistes emprisonnés » ainsi que pour permettre que soit rendu son passeport à notre compagnon anarchosyndicaliste croate , qui est ainsi retenu en Serbie depuis 4 mois. Ce compagnon est maintenu ici par la Court, avec la même charge que les compagnons de Vrsac, mais lui pour avoir brandi un bout de papier sur lequel était inscrit « l’anarchisme n’est pas du terrorisme » dans l’enceinte du tribunal lors de notre première audience du 17 février, alors quenous venions d’être relâchés de la prison préventive, après 6 mois passés dans des conditions incroyables.

Ci essous quelques reportage de la presse commerciale serbe sur le sujet :

Télévision Nationale :
http://www.rts.rs/page/stories/ci/story/134/%D0%A5%D1%80%D0%BE%D0%BD%D0%B8%D0%BA%D0%B0/724764/%D0%9E%D1%81%D0%BB%D0%BE%D0%B1%D0%BE%D1%92%D0%B5%D0%BD%D0%BE+%D1%88%D0%B5%D1%81%D1%82%D0%BE%D1%80%D0%BE+%D0%B0%D0%BD%D0%B0%D1%80%D1%85%D0%B8%D1%81%D1%82%D0%B0.html

Le plus grand média libéral – B92:
http://www.b92.net/info/vesti/index.php?yyyy=2010&mm=06&dd=16&nav_id=439140

Un grand portail d’information internet :

http://www.mondo.rs/s173353/Hronika_i_Drustvo/Oslobodjeno_sestoro_anarhista.html

Merci à tous pour le soutien, nous n’aurions pas pu faire cela sans le grand soutien et l’intense solidarité des nombreux compagnons, de Serbia comme du monde.

Salud y Anarquia

Ratibor

Incinérateur, non merci !

         Incinérateur, non merci ! 36461         Ce soir (16 juin) était organisé un meeting public contre l’incinérateur (sujet  revenu d’actualité), appelé par le collectif clermontois. La CNT s’y est rendue…

Le tract « Incinérateur, pourriture de l’industrie, industrie de la pourriture » (cf plus bas dans le site !) a été diffé à l’entrée, et eut un bon écho. Tous les exemplaires du « Vent se Lève » (journal de la Fédération des Travailleurs de la Terre et de l’Environnement de la CNT) ont été vendus en un rien de temps. Il faut dire que les propositions anarchosyndicalistes tranchent franchement avec celles des aménageurs du capital. On a pu discuter avec des gens même si les politicien-ne-e tiraient plutôt la tronche, et faute de pas avoir prévu assez de tracts (salle comble), nous en avons profité pour diffuser ensuite le tract sur les retraites. Même un RG nous l’a pris (pour les archives…) en feintant l’accord…

Mais nous n’avons pas participé au meeting. Parce que rien qu’à voir les organisateurs, les bergers des ouailles du NPA et des Verts, on sait ce que ça propose :s’en remettre à leurs maîtres les élu-e-s. D’ailleurs on a même vu le numéro 2 du PS arriver (…). Ça a du causer ferme !!

Quoiqu’il en soit, il faut lutter en dehors des bureaucraties politichiennes, reprendre en main nos vies, pour et par l’autogestion !

Ni rouges, Ni verts, sortons du nucléaire !!!

                                                            CNT-63 (contact : cnt-63@laposte.net)

Tract: Incinérateur : industrie de la pourriture, pourriture de l’industrie

En savoir plus sur la CNT FTTE (Fédération des Travailleurs de la Terre et de l’Environnement) le lien : des petits paysans à la CNT

Vous rêvez d’avoir le journal de la CNT FTTE c’est là : Le vent se lève

Les 6 compagnons de Belgrade sont libres !!

Nous venons juste d’avoir la confirmation par les compagnons de la section serbe de l’AIT du verdict du procès des 6 de Belgrade :

Ils et elle sont libres et un non lieu a été prononcé. En effet, la court a jugé qu’il était impossible de prouver qu’ils aient commis le « crime » dont ils étaient accusés.

Les compagnons remercient toutes celles et ceux qui ont témoigné leur solidarité. Ils et elle feront surement un communiqué plus tard mais pour le moment ils se consacrent à la joie de se retrouver ensembles et libres.

Vive la solidarité internationale,

Pour le communisme anarchiste, par l’anarchosyndicalisme

                                                                       Vive l’AIT !

 

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cntait63@gmail.com

« Robins des bois » version grecque : ils volent pour brûler l’argent

(AFP) – 14 juin 2010

SALONIQUE (Grèce) – Un commando d’une vingtaine de personnes a fait irruption lundi dans un supermarché de Salonique pour s’y emparer de marchandises et d’argent, qu’il a brûlé avant de prendre la fuite, a indiqué une source policière.

Des actions du même type, imputées par les autorités à la mouvance anarchiste, ont été commises sporadiquement ces dernières années sans violences de part et d’autre, mais elles se concluaient d’habitude sur une distribution du butin aux clients et passants, valant à leurs auteurs d’être surnommés « Robins des Bois » par les médias.

Cette fois le groupe, cagoulé, a mis le feu aux billets raflés dans les caisses, pour une somme dont le montant n’a pas été précisé. L’intervention de la police l’a par contre empêché de partager les marchandises.

L’opération a été menée dans un supermarché proche du campus universitaire de la ville, dans le nord du pays, où le groupe s’est replié après quelques escarmouches avec les policiers. L’accès des forces de l’ordre aux sites universitaires est entravé en Grèce par une série de réglementations.

Serbie : les nervis du pouvoir

Six anarchosyndicalistes de Belgrade, de la section serbe de l’AIT (ASI-AIT) ont passé presque six mois en prison sous l’accusation grotesque de « Terrorisme international  ». Relaxés de cette accusation et mis en liberté provisoire, ils repasseront en procès le 16 juin sous une inculpation « allégée » ! En Serbie, ce procès constitue un enjeu de taille pour le pouvoir. Il pourrait bien tourner à la déroute politique de l’Etat serbe, tellement le dossier est creux et les méthodes employées révélatrices du plus total arbitraire. Ce qui ne peut que ternir l’image de « démocratie » que le pouvoir cherche à se donner et nuire aux énormes intérêts financiers en jeu dans le processus d’intégration au sein de l’Union Européenne actuellement en cours.

C’est pourquoi les forces réactionnaires et nationalistes serbes cherchent à faire taire les membres de l’ASI-AIT par une violente campagne d’intimidation.

Les nervis du pouvoir à «  l’oeuvre »

Déjà le soir de la libération des 6 de Belgrade, la réunion et le concert de solidarité avaient dû être écourtés suite à une agression à la bombe lacrymogène. Ensuite ce furent les affiches de menaces directes, nominatives, apposées dans le voisinage de certains compagnons.

Les menaces deviennent maintenant des actes. Ainsi, le 14 mai, vers 23 heures, un militant a été agressé par un groupe de quatre néo-nazis en plein centre-ville à Belgrade. Il a reçu plusieurs coups de poing au visage après qu’on lui eut demandé s’il était anarchiste. Quelques jours plus tard, le 22 mai vers 3 heures du matin, D.K, membre de l’Initiative anarchosyndicaliste de la ville de Novi Sad, a été également agressé par des néo-nazis dans la rue Pap Pavla. Il rentrait chez lui lorsqu’une voiture s’est arrêtée à ses côtés. Aux cris de « mort aux antifascistes » il a été frappé violemment à la tête, ce qui lui a fait perdre connaissance, après quoi l’agresseur a continué à le frapper à coups de pied et de poing tandis qu’il gisait sur le sol, dans le coma.

Quatre autres de nos compagnons font l’objet d’un procès politique ubuesque pour avoir « fait obstruction à la justice » (en clair avoir brandi dans le tribunal une feuille de papier réclamant la libération des 6 inculpés de Belgrade).

Contrairement à la volonté des hiérarques serbes, toutes ces exactions ne feront pas taire nos compagnons et les anarchosyndicalistes du monde entier et leurs amis se chargent de dénoncer les pratiques criminelles de l’Etat serbe et des nervis à son service.

En France parmi d’autres initiatives, il faut souligner l’occupation, par une dizaine de compagnons de la CNT-AIT du Centre culturel de Serbie de Paris (17 octobre). Puis, le match retour TFC-Partisans de Belgrade (3 décembre) a donné lieu à Toulouse à une activité intense d’information de la population, d’autant qu’au cours du match aller, un supporter toulousain avait été assassiné à Belgrade par des nervis nationalistes (les mêmes sinistres individus qui agressent actuellement nos compagnons). Comme nous ne confondons pas tous les supporters serbes avec les fascistes, 15 jours avant le match, nous avons appelé à fraterniser avec les supporters et nous nous apprêtions à profiter de leur venue à Toulouse pour les informer massivement avec des tracts en langue serbe. Quelques jours à peine avant le match, nous avons appris que le Gouvernement serbe interdisait à tout supporter de se rendre à Toulouse… Plus récemment, le 3 mai, M. Batakovic, ambassadeur de Serbie, était à la Faculté de Besançon pour une conférence sur les relations diplomatiques entre les deux pays. Des compagnons ont interpellé le diplomate sur la détention abusivement longue, les tortures, la violation des droits, l’absence de preuves, la campagne médiatique calomnieuse et le soutien passif de l’État à des groupes nationalistes. Devant les arguments pertinents des compagnons, l’ambassadeur a perdu beaucoup de sa superbe…

Continuer à organiser la solidarité

Durant les 6 mois passés en prison, pratiquement toujours en isolement, nos six compagnons ont subi pressions et tortures. L’un des six en a perdu l’usage de la parole (et ne peut toujours pas parler à l’heure qu’il est), d’autres doivent faire face à des soins médicaux coûteux. Ceux qui étaient ouvriers ont été licenciés, du fait de leur emprisonnement préventif. Ils sont maintenant sur une «  liste noire  » qui leur rend très difficile de retrouver un travail. Quant aux compagnons étudiants, comme ils ont « manqué  » la moitié de l’année universitaire (du fait de leur emprisonnement arbitraire…) ils sont considérés comme redoublants, ce qui signifie qu’ils perdent le droit à la gratuité des études. S’ils veulent continuer ils devront payer l’intégralité des frais de scolarité, (ce que leur situation personnelle ne leur permet pas) ! A cela s’ajoutent les frais des procès. La solidarité financière est donc de première importance dans cette affaire. Déjà, nous avons réuni plus de mille euros. Il est nécessaire de continuer.

Ceux qui le peuvent sont invités à adresser leurs dons à CNT-AIT, 108 rue Damrémont, 75018 PARIS, chèques à l’ordre de CNT-AIT (CCP : 5734845 H 020), mention «  Solidarité Serbie  » au dos.

La solidarité militante constitue le deuxième grand axe du soutien. Tout événement sportif, culturel, économique, diplomatique ou autre impliquant la Serbie doit servir à faire connaître l’injustice que subissent nos compagnons. Ne laissons rien passer ! Que personne n’hésite à manifester sa solidarité dans la lutte pour la liberté!

 

 

 

 

 

La police disperse une manifestation à Durban…

lundi 14 juin 2010 (08h17)

La police sud-africaine a tiré dimanche soir des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre plusieurs centaines d’employés de la coupe du Monde. Ils manifestaient dans un stade de Durban pour obtenir les montants promis pour leurs salaires.
La police anti-émeutes, armée de fusils à pompe et de boucliers, a pourchassé les employés, embauchés comme hôtes d’accueil. Ils réclamaient de meilleurs salaires dans le stade où venait de se dérouler le match remporté 4-0 par l’Allemagne contre l’Australie. Une femme au moins a été blessée par un tir de balle en caoutchouc, a indiqué un témoin Reuters.
« Nous avons organisé une manifestation pacifique parce que nos salaires sont inférieurs à ce à quoi nous nous attendions, et nous sommes surpris que la police se soit mise à nous charger. Ils ont tiré des gaz lacrymogènes », a rapporté l’un des manifestants, Sydney Nzoli.
La police a ensuite donné dix minutes à la foule d’environ 500 personnes pour se disperser. Elle a prévenu que les revendications salariales devaient être discutées avec les employeurs.
Selon un porte-parole de la police, les perturbations ont commencé lorsque les personnes employées pour l’organisation du match de dimanche soir ont reçu un salaire moindre que prévu.
L’un des employés a indiqué que lui et ses collègues avaient reçu 190 rands (20,40 euros) pour la journée, au lieu des 425 rands (45,70) mentionnés sur les contrats.

INCINERATEUR: POURRITURE DE L’INDUSTRIE, INDUSTRIE DE LA POURRITURE !

             INCINERATEUR: POURRITURE DE L'INDUSTRIE,  INDUSTRIE DE LA POURRITURE ! 36461         NON A L’INCINERATEUR DANS LE PUY DE DOME !

On nous en a parlé, il a été recalé, le projet revient sur le devant de la scène…

L’incinérateur c’est :

Des risques pour les écosystèmes et la santé humaine. L’incinération s’oppose à toute politique véritable de réduction à la source, réemploi, tri recyclage et valorisation des déchets et pose des problèmes sanitaires qui engagent la responsabilité des élus.

Même si elle est présentée comme « la solution » pour réduire les quantités et les nuisances des déchets (avec la symbolique puissante de la purification par le feu), l’incinération constitue une solution extrêmement peu intéressante, pour ne pas dire scandaleuse par les quantités de déchets qu’elle nécessite, afin d’être techniquement efficace et financièrement rentable.

En effet, on constate que :
* Pour 100 kg de déchets, on passe à plus de 600 kg de matières polluées (essentiellement l’atmosphère, mais aussi l’eau et les sols) ;
* L’incinération est à l’origine de polluants extrêmement inquiétants tels que les métaux lourds (déjà présents dans les ordures) ou les dioxines-furanes (produits obligés de l’incinération), très rémanents, bioaccumulables et bioamplifiables, extrêmement dangereux pour les organismes vivants. Leurs effets sont multiples, qu’ils soient cancérigènes, tératogènes, mutagènes, neurotoxiques, intervenant dans les processus métaboliques, immunitaires, hormonaux.

Exigeons :
* Une véritable réduction des déchets à la source : privilégier la durabilité des produits, consommons moins et mieux, jetons les emballages sur les lieux d’achats,
* La mutualisation des dépenses de traitement à l’échelle de l’agglomération et/ou du département.
* La généralisation du tri-recyclage, par l’élaboration d’un véritable plan de tri et de recyclage des déchets à l’échelle de l’agglomération, avec information régulière des habitants. Cela permettrait de recycler 70 % des déchets au lieu des 20 % actuels et donc de réduire les coûts.
* La mise en place du compostage ou de la méthanisation des déchets ménagers humides après la collecte sélective : véritable valorisation énergétique, non polluante, moins coûteuse.
* L’application du principe de proximité sera de mise avec l’implantation de plate-formes de recyclage des déchets inertes (issus des chantiers), des déchets verts, avec récupération et tri des déchets par les consommateurs sur le lieu des achats (parking des enseignes de la grande distribution) afin qu’il soit aussi simple d’acquérir des futurs déchets que de les faire recycler.
Le stockage des déchets ultimes dans des centres de stockage des déchets ultimes (CSDU) sécurisés et contrôlés, sans déchet fermentescible, ni odorant.
* Relocalisons la production pour diminuer les déchets
* Une gestion des équipements de traitements des déchets.
 

Approprions nous la gestion de nos déchets plutôt que d’enrichir les industriels de la pourriture !
Produisons pour nous, pas pour les patrons ! Autogestion !

CNT 63, Section des Travailleurs de la Terre et de l’Environnement (cnt-63@laposte.net)


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