Assez d’acharnement contre Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan
lu sur http://www.lepost.fr/article/2011/03/25/2445901_assez-d-acharnement-contre-georges-cipriani-et-jean-marc-rouillan.html
Le mois de mars qui s’achève était chargé d’un relatif espoir dans les rangs des comités de soutien à Jean-Marc Rouillan et à Georges Cipriani. Ça commence mal. Le parquet de Paris a fait appel de la décision du tribunal d’application des peines de Paris qui accordait hier une libération conditionnelle à Georges Cipriani. Le sort de Jean-Marc Rouillan sera examiné le 31 mars.
Le résultat de l’audience qui s’est tenue le 10 mars était très attendu le 24 mars. Résultat positif. En régime de semi-liberté depuis avril 2010 (travail à la Banque alimentaire près de Strasbourg en journée, emprisonnement le soir et le week-end), Georges Cipriani pouvait bénéficier d’une liberté conditionnelle à partir du 15 avril.
Toujours aussi réactif, le parquet de Paris n’a pas tardé à briser cette perspective. Il a fait appel. Un appel suspensif comme celui qui était intervenu le 16 février contre l’avis du tribunal d’application des peines qui accordait un régime de semi-liberté à Jean-Marc Rouillan toujours emprisonné au centre de détention de Muret, près de Toulouse. L’audience d’appel se déroulera en visioconférence le jeudi 31 mars. Et l’attente reprendra…
Réagissant à la décision prise contre la liberté conditionnelle de Georges Cipriani, le blog Linter* s’interroge. « Pourquoi cet appel ? Que cherche-t-on ? Que cherche le pouvoir ? Que cherche-t-il à faire payer ? Toujours le non repentir, la fidélité à soi-même ? » En effet, toujours la sale rengaine. Même si aucune loi ne l’exige, l’Etat aimerait transformer des militants (qui ont largement accompli leur peine de sûreté après bientôt un quart de siècle de cabane) en pénitents. Ubuesque.
La période est agitée entre les manœuvres de l’extrême droite, les insurrections arabes, la catastrophe nucléaire japonaise, l’arrogance et le mépris des « maîtres du monde » qui viendront parader à Deauville et à Cannes cette année, les manipulations médiatiques qui agitent régulièrement l’épouvantail des « menaces terroristes » pour tenter de discréditer les justes colères de l’insurrection qui vient.
Dans ce contexte particulièrement plombé, n’oublions pas Jean-Marc Rouillan et Georges Cipriani. Le prochain rassemblement mensuel de solidarité aura lieu le jeudi 7 avril 2011, de 18h à 19h, face à la direction de l’Administration pénitentiaire au carrefour rue de la Verrerie et de la rue du Renard, à Paris (métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville).
*Le blog Linter : http://linter.over-blog.com/
Lire sur Le Post : Jean-Marc Rouillan est en prison depuis 24 ans, ça suffit ! http://www.lepost.fr/article/2011/03/01/2421450_jean-marc-rouillan-est-en-prison-depuis-24-ans-ca-suffit.html
lu sur http://linter.over-blog.com/article-sans-fin-appel-du-parquet-contre-georges-cipriani-70150923.html
Pour ceux qui pensent que tout est fini quand les prisonniers obtiennent une semi-liberté.Pour ceux qui imaginent que la libération conditionnelle irait de soi.
Qu’enfin Georges Cipriani allait pouvoir être plus libre.
Ne plus dormir emprisonné,
L’appel du Parquet, cet enième appel leur apporte un enième démenti.
Le pouvoir n’en a jamais fini avec les militants, il utilise jusqu’au dernier recours.
Georges Cipriani après plus de vingt ans de prison travaille chaque jour.
Travail physique et pas si facile que cela.
Pas un travail protégé, non !
Depuis presque un an, il rentre le soir en centre de semi-détention.
Avec tout ce que cela représente.
Le contact, le contrôle des matons,
Etre attentif à ne pas se laisser déstabiliser.
Toujours devoir répondre de son temps.
Un centre de semi-liberté,
où bizarrement, la liberté s’amenuise.
Pas de parloirs, de téléphone
La vie s’emprisonne chaque jour quand le travail se termine
Alors pouquoi cet appel?
Que cherche-t-on?
Que cherche le pouvoir.
Que cherche-t-il à faire payer?
Toujours le non repentir,
La fidélité à soi-même?
Ces procédures sans fin, qui semblent ne pas vouloir prendre fin
Et qui pourtant prendront fin …
Pour la libération des prisonniers d’Action directe
linter