Archives pour mars 2011


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Culture Art-narchiste .

Culture Art-narchiste .juste un petit rappel :

Notre compagnon plasticien, Rémy Bricard , expose ce week-end, a la galerie EM 21 rue Carnot à Billom.

Vernissage Vendredi  4 mars à partir de 18h

et samedi 5 et dimanche 6 toute le journée.

Pour tout renseignements téléphoner au :

06 13 89 88 46

 

Parce que l’art est aussi anarchiste.

 

Des nouvelles des sans-papiers enfermés dans le camp de Vincennes, joints au téléphone. Puis des nouvelles italiennes.

Centre de rétention de Vincennes, samedi 26 février 2011

« Je suis au CRA 1, cela fait 5 jours qu’on est en grève de la faim. jeparle pas de moi, on est tout le monde en grève, sauf deux ou trois personnes qui sont allés manger. On fait cela parcequ’on en a marre.Marre qu’on nous réponde toujours non à tout ce qu’on demande. Non, non,non pour voir l’infirmière, non pour tout. Et surtout on est en grève de la faim contre les expulsions. On est des algériens, des tunisiens, desmarocains, des lybiens, là bas y’a les dictatures, on veut pas partir.Hier la police est venue en renfort, c’était la BRB. A un moment, on était dans un endroit et ils nous ont demandé de bouger. Y’avait un mecqui écoutait son mp4, alors il a pas entendu. Un flic super balaise,alors que lui est tout maigre, s’est jeté sur lui, il l’a levé et il l’a étranglé, ses yeux sortaient, et après il l’a jeté en l’air surplusieurs mètres, super loin. Le mec il lui ont cassé les côtes. Il était trop mal, il est parti à l’hôpital ce matin. Je sais qu’hier il y a eu un incendie dans une chambre du bâtiment, l’électricité étaitcoupée, les pompiers sont venus. Il y avait aussi un helicoptère de lagendarmerie qui survolait le centre, je sais pas si il y a eu des évasions ou des tentatives ou quoi. Je sais pas comment c’est dans lesautres bâtiments mais hier ils sont sortis comme nous dans la cour. On atous crié liberté, liberté. »

Centre de rétention de Vincennes, dimanche 27 février 2011

« Hier on a parlé aux journalistes. On a parlé de la grève de la faim sur
un journal à télé 16 et sur beur FM. »

On lui parle de la dépêche afp sortie hier*.

« C’est pas vrai que des gens arrêtent la grève de la faim. Y a des gens
qui sont au lit. Ils sont faibles. Y a pas le médecin, il n’y a que
l’infirmière et les policiers.

Ils nous interdisent les appareils photos et les cameras sur les
téléphones, pour qu’on mette pas des choses sur internet, pour pas que
l’info sorte.

Demain l’ASSFAM va venir parler avec nous. C’est pas une assistance, ils
sont d’accord avec les policiers. On parle avec eux, ils te disent
d’accord et puis ils font rien.

Le chef du centre, lui, il est pas venu. Il envoie juste les renforts de
police.

Ce qu’on veut c’est que ni Marocains ni Maliens ni Algériens ni
Tunisiens ni Sénégalais ni personne, ne parte en expulsion. On veut pas
de reconduite à la frontière. Y a eu des expulsions d’Algériens
avant-hier. Y en a qui doivent être expulsés demain.

C’est bien que vous soyez avec nous, faut continuer à nous soutenir. On
est solidaires. »

fermeturetention@yahoo.fr

http://www.google.com/hostednews/afp/ar … 58add8.5e1


Message du 25 février 2011

Alors que l’Italie tremble en attendant un « déferlement » de 100 à 200 000 « barbares » voir plus et que frontex vient d’y installer un camp de guerre baptisé Hermès 2011, lesdits barbares qui ont réussi à pénétrer dans la péninsule s’organisent :
Ainsi à Ragusa ce sont 33 personnes semi enfermées dans un centre dit d’accueil qui ont pu s’échapper la nuit dernière.
A Gradisca hier matin plusieurs dizaines de prisonniers du CIE (centre d’identification et d’expulsion) se sont révoltés, ont incendié plusieurs chambres et endommagé une partie du centre. 5 d’entre eux ont été inculpés pour ces faits et transférés de la prison pour étrangers à la prison pour tous.
Au CIE de Trapani plusieurs dizaines de personnes (des jeunes magrébins disent les autorités) ont égalemnt protesté énergiquement contre leur enfermement, endommageant sérieusement le mobilier de leur prison.
Dans les centres de rétention de Turin et Bari des tentatives d’évasion ont également eu lieu mais n’ont pu aboutir et ont malheureusement entrainé des inculpations.
A Bari une manifestation en solidarité avec les retenus en révole aura lieu demain devant le centre de rétention.

Message d’aujourd’hui, 28 février 2011

En ces temps un peu mornes où les dispositifs guerriers de contrôle aux frontières sont en train de se renforcer en Mediterranée d’une façon qu’on nous présente comme temporaire mais qui sera sans doute durable et exponentielle, voici quelques nouvelles un peu rafraichissantes.
Elles nous viennent d’Italie, où, alors que des casernes ont été prévisionnellement réquisitionnées pour enfermer les personnes qui auraient réussi à franchir la mer méditerranée, les prisonniers des centres de rétention continuent de se révolter et de de nuire aux dispositifs d’enfermement qui leurs sont réservés.
Ainsi, à Gradisca on peut dire qu’à l’heure d’aujourd’hui, cage après cage, chambre après chambre, le centre de rétention a été complètement détruit. Une seule chambre avec 8 lits est utilisable et depuis hier les 105 prisonniers sont répartis à même le sol dans les parties communes du centre encore viables, en attendant certainement d’être transférés vers d’autres prisons ou relachés.
A Turin plusieurs personnes sont allées clamer la bonne nouvelle sous les murs du centre de rétention de la ville. Pétards, cris, slogans, battements contre les barreaux, poteaux et tout ce qui résonne , l’information a été fêtée conjointement à l’extérieur comme à l’intérieur.
A Modena, où une tentative d’évasion a malheureusement échoué dans la nuit de samedi à dimanche, un rassemblement a également eu lieu ce dimanche sous le centre de rétention aux cris de « Liberta ! Liberta ! » Les manifestants et manifestantes ont pu entrer en contact avec les retenus parmi lesquels un important groupe de Tunisiens transférés de lampedusa. A l’intérieur une manifestation a également eu lieu avec la même clameur qui s’est élevée « Liberta ! »et avec plusieurs départs de feu et le mobilier des chambres qui a été sorti dans la cour. Les flics et les gardiens sont intervenus 8 Tunisiens ont été emmenés on ne sait encore pas où.

En Italie comme ailleurs, un centre de rétention en moins c’est des centaines de gens qui ne seront pas arrêtés, enfermés, expulsés, c’est un petit air de liberté pour chacun et chacune d’entre nous.

Fait à partir de divers articles, notamment sur http://www.autistici.org/macerie/?p=28394

Paris-Texas, une proposition politique des mis en examen de Tarnac

lu sur http://www.soutien11novembre.org/

paru dans Le Monde, avec un titre qu’ils ont modifié pour la version internet

« Printemps des peuples arabes », « révolution en marche », « transition démocratique », « fin de la dictature ». Les grandes machines discursives sont de sortie. Il n’en faut pas moins pour parvenir à présenter le renversement des régimes pro-occidentaux du Maghreb comme de nouvelles victoires de l’Occident, et le triomphe inespéré de ses valeurs.

La fièvre révolutionnaire qui s’est récemment emparée des plus prudents éditorialistes témoigne d’abord de l’intense réaction immunitaire à quoi l’événement accule le discours dominant. On répond par un violent accès d’orientalisme à la nécessité de disposer, au plus vite, entre nous et les bouleversements en cours, un solide cordon sanitaire. On s’émerveille de ces « révolutions » pour mieux esquiver les évidences qu’elles nous jettent au visage pour mieux dissoudre le trouble qu’elles suscitent en nous.

Faut-il qu’elles soient précieuses, les illusions qu’il s’agit d’ainsi préserver, pour que l’on se répande partout en pareilles apologies de l’insurrection, pour que l’on décerne la palme de la non-violence à un mouvement qui a brûlé 60 % des commissariats égyptiens. Quelle heureuse surprise de soudain découvrir que les principales chaînes d’information sont entre les mains des amis du peuple !

Or voilà : si les insurgés de l’autre côté de la Méditerranée disent : « Avant, nous étions des morts-vivants. A présent, nous nous sommes réveillés », cela signifie en retour que nous, qui ne nous insurgeons pas, nous sommes des morts-vivants, que nous dormons. S’ils disent : « Avant, nous vivions comme des bêtes, nous vivions dans la peur. A présent, nous avons retrouvé confiance en nous, en notre force, en notre intelligence », cela signifie que nous vivons comme des bêtes, nous qui sommes si évidemment gouvernés par nos peurs.

Ceux qui peignent aujourd’hui aux couleurs les plus lugubres l’impitoyable dictature de l’atroce Ben Ali ne le trouvaient-ils pas hier encore si fréquentable ? Il faut donc qu’ils mentent aujourd’hui, comme ils mentaient hier. Le tort de Michèle Alliot-Marie réside d’ailleurs là : avoir dévoilé en quelques phrases à l’Assemblée nationale que, derrière tant de dissertations d’écoliers sur la différence entre leurs dictatures et nos démocraties, se cache la continuité policière des régimes ; en quoi les uns sont certes plus experts et moins grossiers que les autres.

On peut détailler ad nauseam la brutalité de la répression sous Ben Ali. Il n’en reste pas moins que les doctrines contre-insurrectionnelles – l’art d’écraser les soulèvements – sont désormais la doctrine officielle des armées occidentales, qu’il s’agisse de les appliquer en banlieue ou dans les centres-villes, en Afghanistan ou place Bellecour à Lyon. Le feuilleton hebdomadaire des petits mensonges et des misérables combines de Mme Alliot-Marie ne saurait effacer le véritable scandale : avoir traité de « situation sécuritaire » une situation révolutionnaire. Si nous n’étions pas occupés à tresser des couronnes de jasmin ou de lotus aux révoltes du Maghreb, peut-être n’aurions-nous pas déjà oublié que Ben Ali, quatre jours avant de disparaître dans les poubelles de l’histoire, avait parlé des émeutes de Sidi Bouzid comme d’« impardonnables actes terroristes perpétrés par des voyous cagoulés ». Ou que son successeur a cru apaiser la colère du peuple en annonçant comme première mesure l’abrogation de « toutes les lois antidémocratiques », à commencer par les lois antiterroristes.

Si nous refusons de tenir pour miraculeux l’enchaînement qui mène de l’immolation de Mohamed Bouazizi à la fuite de Ben Ali, c’est que nous refusons d’admettre comme normale, à l’inverse, l’indifférence feutrée qu’a partout rencontrée pendant tant d’années la persécution de tant d’opposants. Ce que nous vivons, nous et une certaine jeunesse politisée, depuis trois ans, y est certainement pour quelque chose. Dans les trois dernières années, nous dénombrons en France plus d’une vingtaine de camarades qui, toutes tendances confondues, sont passés par la case prison, dans la plupart des cas sous prétexte d’antiterrorisme et pour des motifs dérisoires – détention de fumigènes, introduction de glu dans des distributeurs de billets, tentative ratée d’incendie de voiture, collage d’affiches ou coup de pied.

Nous en sommes arrivés en janvier au point où la magie du signalement sur le fichier des « anarcho-autonomes » a mené une jeune femme en prison – pour un tag. Cela se passe en France, et non en Russie, et non en Arabie saoudite, et non en Chine.

Chaque mois désormais, nous apprenons qu’un nouveau camarade a été prélevé en pleine rue, que l’on a intimé à telle amie, après bien d’autres, de devenir indic en échange de l’impunité ou d’un salaire ou de conserver son poste de professeur, que telle connaissance a, à son tour, basculé dans la dimension parallèle où nous vivons désormais, avec ses cellules miteuses, ses petits juges pleins de haine rentrée, de mauvaise foi et de ressentiment, avec ses insomnies, ses interdictions de communiquer, ses flics devenus des intimes à force de vous épier. Et l’apathie qui vous gagne, l’apathie de ceux qui vivent « normalement » et s’étonnent, l’apathie organisée.

Car c’est une politique européenne. Les rafles régulières d’anarchistes en Grèce ces derniers temps le prouvent. Aucun régime ne peut renoncer au broyeur judiciaire, quand il s’agit de venir à bout de ce qui lui résiste. La culpabilité est une chose qui se produit. Comme telle, c’est une question d’investissement, financier, personnel. Si vous êtes prêt à y mettre des moyens hors normes, vous pouvez bien transformer une série de faux procès-verbaux, de faux témoignages et de manœuvres de barbouzes en dossier d’accusation crédible.

Dans l’affaire dite de Tarnac, la récente reconstitution de la nuit des sabotages, si longtemps réclamée par la défense, en a administré le plus bel exemple. Ce fut un de ces moments d’apothéose où éclate, jusque dans les détails les plus infimes, le caractère de machination de toute vérité judiciaire. Ce jour-là, le juge Fragoli a su occulter avec art tout ce qui démontre l’impossibilité de la version policière. Il devenait subitement aveugle dès que l’indocile réalité contredisait sa thèse. Il a même réussi à mettre les rédacteurs du faux PV de filature à l’abri de la contradiction, en les dispensant d’être là. Et cela était en effet superflu, puisque tout ce petit monde s’était déjà transporté sur les lieux, une semaine auparavant, en privé et en douce.

A dire vrai, qu’il ait fallu contrefaire la reconstitution suffit à montrer que le procès-verbal lui-même était contrefait. C’est sans doute cela qu’il a fallu abriter des regards en bouclant la zone par des murs de gendarmes appuyés de brigades cynophiles, d’hélicoptères et de dizaines de brutes de la sous-direction antiterroriste.

A ce jour, il en aura coûté quelques millions d’euros pour transformer en instruction bien ficelée des fantasmes de flics. Il importe peu de savoir à qui, pour finir, on imputera les actes qui furent le prétexte de notre arrestation. Quant à nous, nous plaignons d’ores et déjà le tribunal qui aura à faire passer pour du terrorisme la pose de quelques innocents crochets, maintenant que bloquer les flux est devenu le moyen d’action élémentaire d’un mouvement de masse contre la réforme des retraites.

Le silence frileux des gouvernants européens sur les événements de Tunisie et d’Egypte dit assez l’angoisse qui les étreint. Le pouvoir tient donc à si peu. Un avion décolle et c’est tout un édifice de forfaiture qui tombe en miettes. Les portes des prisons s’ouvrent. La police s’évanouit. On honore ce qui hier encore était méprisé, et ce qui était l’objet de tous les honneurs est maintenant sujet à tous les sarcasmes. Tout pouvoir est assis sur ce gouffre. Ce qui nous apparaît, à nous, comme démence sécuritaire n’est que pragmatisme policier, antiterrorisme raisonné.

Du point de vue du gestionnaire de situations sécuritaires, l’ordre public n’aurait jamais été ébranlé, et Ben Ali serait encore tranquillement président, si l’on avait réussi à neutraliser à temps un certain Mohamed Bouazizi.

C’est à l’évidence, dans les banlieues comme dans les mouvements de révolte, la chasse aux Bouazizi, aux fauteurs d’insurrection potentiels qui est lancée, et c’est une course contre la montre ; car, de Ben Ali à Sarkozy, qui règne par la peur s’expose à la fureur.

Monsieur le président, il y a des ranchs à vendre au Texas, et votre avion vous attend sur la piste de Villacoublay.

Aria, Benjamin, Bertrand, Christophe, Elsa, Gabrielle, Julien, Manon, Matthieu et Yildune, sont les dix personnes mises en examen dans l’affaire dite « de Tarnac »

 

A quelques jours de la décision vitale pour Jean-Marc Rouillan, une campagne de manipulation de l’opinion est engagée.

  lu sur http://linter.over-blog.com/article-a-quelques-jours-de-la-decision-vitale-pour-jean-marc-rouillan-une-campagne-de-grande-envergure-est-engagee-68152338.html

A quelques jours de la décision vitale pour Jean-Marc Rouillan, une campagne de grande envergure est engagée. 

Dépôt de lettres signées soi-disant Action directe et reprise immédiate et sans recul de l’information et des déclarations policières dans tous les médias. 

Campagne de presse 

La presse montre là à nouveau son manque de professionnalisme et son instrumentalisation. 

Grands titres sécuritaires

Aucun « étonnement » sur cette renaissance soudaine après 25 ans.

Aucune analyse du document pourtant bien loin de ceux de l’organisation Action directe et qui n’a jamais appelé à exécuter des policiers. 

Et surtout, aucune réflexion sur la coïncidence des faits entre cette annonce et les risques que cela représente pour Jean-Marc Rouillan

 

Qui et pourquoi.

  En effet, à qui et à quoi servent ces lettres ?

  Notons que depuis des mois par exemple, chaque allusion à Action directe et à Jean-Marc Rouillan, chaque décision concernant la libération de ces militants donne lieu à des avalanches de messages sur tout type de forum et sites, comme s’ils étaient savamment orchestrées : injures en série qui vont jusqu’aux appels au meurtre,

  C’était grave mais cela restait encore dans le domaine du net et des discussions.

  On se retrouve avec le dépôt de ces lettres à un tout autre niveau. 

Et cette nouvelle campagne nationale par l’intermédiaire des médias rejoint celle lors de la remise en cause de la semi-liberté.

 

C’est dans quelques jours que sera prise la décision en appel pour la libération de Jean-Marc Rouillan . Nous lui adressons toute notre solidarité pour cette nouvelle épreuve alors même que l’attente était déjà si longue et si tendue.

 

linter

linter.over-blog.com

A propos de la « renaissance d’Action directe »

Deux commissariats et trois postes de police des Hauts-de-Seine auraient reçu une lettre d’Action directe vendredi. Diable ! Il n’en faut pas plus pour agiter le spectre du terrorisme et, pourquoi pas, justifier dans la foulée le maintien en détention de Jean-Marc Rouillan. La ficelle est un peu grosse mais, comme on dit, calomniez, il en restera toujours quelque chose…

A propos de la « renaissance d’Action directe » h-20-2418993-1298808639


« Nouvelle menace d’Action directe », « Enquête antiterroriste ouverte après l’annonce de la réactivation d’Action Directe », « La renaissance d’Action directe »… Journaux, radios, télés, Internet, partout les mêmes titres tapageurs. A l’unisson, les médias ont embrayé sur l’« info » en brodant sur cette mystérieuse lettre portant « l’étoile d’Action directe ». Une curieuse mention « à la mémoire de Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron » figurerait sur le document. Que l’on sache, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan sont toujours vivants. Que l’on sache aussi, Jean-Marc Rouillan est toujours emprisonné (et non en semi-liberté comme le prétendent des journalistes très mal informés) au centre de détention de Muret, près de Toulouse.

Jean-Marc Rouillan est si dangereux que le tribunal d’application des peines a ordonné sa libération le 16 février dernier. Emprisonné depuis février 1987, atteint du syndrome de Chester-Erdheim, écrivain et éditeur chez Agone à Marseille, Jean-Marc Rouillan a terminé sa peine de sûreté depuis belle lurette et, comme la loi le prévoit, il n’a plus rien à faire en prison. Que cela plaise ou non aux bourreaux en pantoufles qui se répandent sur Internet pour réclamer son enfermement définitif ou même son exécution. Ces Français-là n’ont pas fait autant de bruit quand Maurice Papon, condamné pour complicité de crimes contre l’humanité pour des actes commis pendant l’occupation allemande, a été libéré…

Les camarades de Jean-Marc Rouillan ont tous changé de régime au fil des années. Joëlle Aubron, décédée en 2006, avait été libérée pour raisons médicales en 2004. Nathalie Ménigon est en liberté conditionnelle depuis août 2008. Georges Cipriani est en semi-liberté depuis avril 2010. Sa demande de libération conditionnelle sera examinée dans les prochaines semaines. Jean-Marc Rouillan a lui-même bénéficié d’une courte semi-liberté en 2008. Un régime hâtivement suspendu pour « quelques mots » accordés à un hebdomadaire.

Pourquoi tant d’acharnement contre lui ? C’est la question qui s’est à nouveau posée le 16 février quand le parquet de Paris a immédiatement fait appel de la décision du tribunal d’application des peines. Malgré « les efforts sérieux de réadaptation totale », le 9590 B 139 était condamné à rester à l’ombre.

Dans ce contexte pesant, les militant-e-s des comités de soutien ne peuvent que renifler une infernale machination dans l’apparition de ces prétendus tracts d’Action directe. Sur le blog Linter (pour l’Internationale), on dénonce la manipulation de l’opinion. « La presse montre là à nouveau son manque de professionnalisme et son instrumentalisation. Aucun « étonnement » sur cette renaissance soudaine après 25 ans. Aucune analyse du document pourtant bien loin de ceux de l’organisation Action directe qui n’a jamais appelé à exécuter des policiers. Et surtout, aucune réflexion sur la coïncidence des faits entre cette annonce et les risques que cela représente pour Jean-Marc Rouillan. »

« On » voudrait que Jean-Marc Rouillan moisisse et crève en cabane, « on » ne s’y prendrait pas autrement. CQFD.

lu sur http://www.lepost.fr/article/2011/02/27/2418991_a-propos-de-la-renaissance-d-action-directe.html

 

Plus d’informations sur le blog linter : http://linter.over-blog.com/

Lire sur Le Post : Une nouvelle douche écossaise pour Jean-Marc Rouillan. http://www.lepost.fr/article/2011/02/16/2408008_une-nouvelle-douche-ecossaise-pour-jean-marc-rouillan.html


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