Hier soir, nous apprenions que des dizaines de familles sans-papiers (au total 130 femmes, hommes et enfants) avaient été délogées par la préfecture, et se retrouvaient donc à la rue. Elles furent hébergées d’urgence un peu partout, et un rassemblement était appelé dans la soirée même pour 11h ce matin place de la Victoire.
Plus d’une cinquantaine de personnes s’y retrouvent, pour marcher ensemble jusqu’au Conseil Général, en chantant « Un toit, c’est un droit ! », pour l’occuper.
Une fois pénétré-e-s à l’intérieur, devant le regard médusé des salarié-e-s et des élues en costards, nous redoublons de bruit. Une délégation est alors demandée… Et le silence se fait (ça me rappelle une couverture du Monde Libertaire, « La Négo scie l’action »). Après l’entretien, la vice-présidente du Conseil Général demande la parole. Elle ne peut rien promettre, mais annonce que nous aurons une réponse avant demain midi. Une militante de RESF s’empare du journal du Conseil Général, et brandit un article dans lequel le CG annonce qu’il s’occupe fermement de reloger tout le monde ! Pour les familles qui sont à la rue, ce n’est pas acceptable et d’un commun accord, on décide d’occuper jusqu’au relogement de toutes et tous.
Et une nouvelle preuve que l’action directe est la meilleure des solutions, en moins d’une heure trente, toutes les familles sont relogées !Il faut redoubler les actions similaires, car en face de nous se dresse une société pré-fasciste, qui n’hésite plus à trier les gens, et à exclure toutes celles et ceux qui ne correspondent pas, ou plus….
Un des occupant-e-s
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