« Les Identitarismes, c’est le capitalisme plus la guerre »

« Le jour du 14 juillet

 Je reste dans mon lit douillet

 La musique qui marche au pas

 Cela ne me regarde pas »

Georges Brassens, La Mauvaise Réputation, 1952

 

  »

J’connais un’ grue sur le Vieux Port

Avec des dents longu’s comm’ la faim

Et qui dégraf’ tous les marins

Qu’ont l’âme chagrine et le coeur d’or

C’est à Marseille que j’vais la voir

Quand le soleil se fout en tweed

Et que l’mistral joue les caïds

C’est à Marseille qu’ell’ traîn’ le soir

Elle a des jupes à embarquer

Tous les chalands qui traîn’nt la nuit

Et des froufrous qui font tant d’bruit

Qu’on les entend au bout du quai

Il suffit d’y mettre un peu d’soi

C’est un’ putain qu’aime que la braise

Et moi j’l'appelle La marseillaise


C’est bien le moins que je lui dois

Arrête un peu que j’vois

Su tu fais l’poids

Et si j’en aurai pour mon fric

Arrête un peu que j’vois

Si les étoiles couchent avec toi

Et tu m’diras

Combien j’te dois

J’connais un’ grue dans mon pays

Avec les dents longu’s comm’ le bras

Et qui s’tapait tous les soldats

Qu’avaient la mort dans leur fusil

C’est à Verdun qu’on peut la voir

Quand les souv’nirs se foutent en prise

Et que l’vent d’est pose sa valise

Et qu’les médaill’s font le trottoir

Elle a un’ voix à embarquer

Tous les traîn’-tapins qu’elle rencontre

Et il paraît qu’au bout du compte

Ça en fait un drôl’ de paquet

Il suffit d’y mettre un peu d’soi

Au fond c’est qu’un’ chanson française

Mais qu’on l’appell’ La marseillaise

Ça fait bizarr’ dans ces coins-là

Arrête un peu que j’vois

Si t’as d’la voix

Si j’en aurais pour mes galons

Arrête un peu que j’vois

Et puis qu’j'abreuve tous vos sillons

Et j’vous dirai

Combien ça fait

J’connais un’ grue qu’a pas d’principes

Les dents longu’s comme un jour sans pain

Qui dégrafait tous les gamins

Fumant leur vie dans leur cass’-pipe

C’est dans les champs qu’ell’ traîn’ son cul

Où y a des croix comm’ des oiseaux

Des croix blanch’s plantées pour la peau

La peau des autr’s bien entendu

Cell’-là on peut jamais la voir

A moins d’y voir les yeux fermés

Et l’périscop’ dans les trous d’nez

Bien allongé sous le boul’vard

Suffit d’leur filer quat’ bouts d’bois

Et d’fair’ leur lit dans un peu d’glaise

Et d’leur chanter La marseillaise

Et d’leur faire un’ bell’ jambe de bois

Arrête un peu tes cuivres

Et tes tambours

Et ramèn’ moi l’accordéon

Arrête un peu tes cuivres

Que je puiss’ finir ma chanson

Le temps que j’baise

Ma Marseillaise »

Léo Ferré, La Marseillaise

 

« J’peux pas encaisser les drapeaux

  Quoique le noir soit le plus beau

  La Marseillaise, même en reggae

 Ca m’a toujours fait dégueuler

 Les marches militaires

 Ca m’déglingue

 Et vot’ Réublique moi, j’la tringle »

Renaud, « Où c’est qu’j'ai mis mon flingue« 

 

2 commentaires à “« Les Identitarismes, c’est le capitalisme plus la guerre »”


  1. 0 Seb 15 juil 2011 à 17:13

    Et le Mondialisme, c’est la paix peut-être ?

    Répondre

  2. 1 Anarsixtrois 20 juil 2011 à 22:39

    Oh oui nos révolutionnaires identitaires qui dans leur programme proposent aux citoyens d’aider la police bénévolement…

    Bref, c’était le titre d’un article d’anarchosyndicalisme! . Qui ne sous-entend en rien ce que nos preux chevaliers de l’Europe blanche et catholique font croire.

    « L’anarchie c’est l’ordre et le gouvernement la guerre civile ». A.Beguarigue.

    Répondre

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