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Grande-Bretagne : recours à l’armée, expulsions de logements sociaux, portraits sur écran géant…

(Le 13 août 2011)

Cameron veut « exclure les émeutiers du logement social »

Le Nouvel Observateur avec AFP, 13-08-11 à 09:00

Le Premier ministre britannique David Cameron a estimé vendredi 12 août que les fauteurs de troubles impliqués dans les émeutes en Grande-Bretagne devaient être expulsés de leur logement social.

Une attitude « trop molle »

Les personnes qui « pillent leurs propres communautés » ne devraient plus être autorisées à vivre dans des logements sociaux, a estimé David Cameron sur la BBC. « Si vous vivez dans un logement social, vous profitez d’une maison à prix réduit et cela vous donne des responsabilités », a déclaré le Premier ministre conservateur.

« Pendant longtemps, nous avons adopté une attitude trop molle envers les personnes qui pillent leurs communautés. Si vous faites ça, vous devriez perdre vos droits à un logement subventionné », a-t-il expliqué.

« Evidemment, cela veut dire qu’il faut les loger autre part. Ils devront se trouver un logement dans le secteur privé, et cela sera plus dur pour eux, mais ils auraient dû y penser avant de commencer à voler », a-t-il ajouté.

Un avis d’expulsion émis

Au même moment, le conseil municipal de Wandsworth, un quartier du sud de Londres, a annoncé qu’un avis d’expulsion avait été émis contre l’un de ses locataires, dont le fils est soupçonné d’avoir participé à des violences à Clapham dans la nuit de lundi à mardi. La décision finale reviendra à un juge.

Selon le conseil à majorité conservatrice, le locataire a rompu les termes du contrat de location qui s’applique à tous les membres du foyer.

« Il n’y a pas de place dans nos logements pour des gens qui commettent des crimes violents, qui ne montrent aucune considération pour leurs voisins, ou harcèlent, menacent, intimident ou perturbent les autres », a déclaré le président du conseil Ravi Govindia.

Une pétition soumise aux députés

Cette décision fait suite à une pétition électronique qui demande que les casseurs soient privés de leurs droits sociaux. La pétition a déjà recueilli plus de 160.000 signatures et devrait être examinée en septembre par le parlement. Depuis le mois dernier, chaque pétition qui recueille plus de 100.000 signatures est automatiquement soumise aux députés.

« Aucun contribuable ne devrait financer ceux qui ont détruit des biens, volé leur communauté et n’ont montré aucune reconnaissance pour les aides que leur offre leur pays », détaille la pétition.


Émeutes : Cameron n’exclut pas de recourir à l’armée

Figaro, 11/08/2011 à 10:52

Le premier ministre britannique a tenu jeudi un discours ferme envers les émeutiers, annonçant de nouvelles mesures répressives.

Si la nuit dernière a été bien plus calme que les précédentes au Royaume-Uni, les émeutes qui ont eu lieu pendant quatre nuits ont secoué l’Angleterre, qui a trouvé que son premier ministre mettait du temps à agir. Le discours de David Cameron devant le Parlement jeudi était donc fortement attendu. Le premier ministre y a tenu un discours ferme envers les émeutiers.

• Il ne s’agit « pas de politique mais de vol »

David Cameron a ouvert son discours en expliquant que les émeutiers se servaient de la mort de Mark Duggan comme d’un prétexte. « Oui, cette mort soulève encore des questions et nous enquêterons. Mais la mort de cet homme est utilisée comme un prétexte par les gangs ». Il ne s’agit « pas de politique, ni de manifestations mais de vol », a poursuivi David Cameron. « Nous ne laisserons pas un climat de peur s’instaurer dans nos rues », a-t-il ajouté.

• Nouvelles mesures répressives

David Cameron a reconnu qu’il y avait « trop peu » de policiers mobilisés au début des émeutes. Mais « la riposte a été bonne » au final, a-t-il ajouté. Les 16.000 policiers mobilisés à Londres depuis mercredi le resteront jusqu’à la fin du week-end. Le premier ministre a annoncé de nouvelles mesure répressives, notamment la possibilité pour la police d’enlever les foulards, masques ou cagoules dissimulant les visages des personnes soupçonnées d’activités criminelles. Le gouvernement va se pencher également sur les conditions de mise en place d’un couvre-feu, sans préciser à qui il s’appliquerait

Alors qu’il s’était jusqu’ici abstenu d’annoncer des mesures radicales, David Cameron n’a cette fois pas exclu de recourir à l’armée si les émeutes venaient à reprendre. « Ma responsabilité est de veiller à ce qu’on considère toute éventualité, y compris si il y a des tâches que l’armée peut assurer et qui laisserait les mains libres à la police sur la ligne de front », a-t-il déclaré.

Le premier ministre britannique a également évoqué la possibilité d’interdire de réseaux sociaux « ceux qui s’en servent pour organiser des actions violentes, pour semer le trouble ». « Nous travaillons donc actuellement avec la police, a poursuivi David Cameron, les services de renseignement et l’industrie du numérique pour voir s’il serait juste d’empêcher les communications sur ces sites et applications quand nous savons que certaines personnes les utilisent pour organiser des violences, du désordre et de la criminalité ». La presse britannique a déjà pointé du doigt le rôle de Blackberry Messenger dans l’organisation des émeutes. De son côté, RIM, le constructeur des téléphones BlackBerry, a déjà annoncé lundi 8 août qu’il « coopérerait pleinement avec le ministère de l’Intérieur et les forces de police britanniques » si quelque chose lui était demandé.


Les photos des émeutiers sur un écran géant à Birmingham

AFP, publié le 12/08/2011 à 10:03

Portraits géants

La police de Birmingham a trouvé un nouveau moyen pour tenter de mettre la main sur les émeutiers de ces derniers jours : elle diffuse leurs photos sur un écran géant installé sur une camionnette qui sillonne cette ville du centre de l’Angleterre. Depuis jeudi, une cinquantaine de clichés de suspects, capturés par des caméras de surveillance, sont ainsi exposés à la vue de tous de 7 heures du matin à 19 heures jusqu’à samedi. « C’est la première fois que ce système de camionnette est utilisé pour exposer les photos des suspects recherchés par la police », souligne l’inspecteur Mark Rushton sur le site de la police locale, qui se prévaut d’utiliser « les dernières technologies » pour exhiber les suspects.

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