Archives pour août 2011


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Charlie s’éteint, Londres s’embrase

Alors la grande gueule, tu nous laisses ?


Tu avais prévu de passer nous voir en fin d’année pour la création de notre Athénéo libertaire. Ensuite, tu devais être là au Festival du Film Engagé, “pendant les élections, ça permettra aux gens de réfléchir au lieu d’aller voter” que tu nous disais. Encore une fois, tu fous le bordel !


Un révolutionnaire qui meurt, c’est une page d’Histoire qui se tourne. Cependant les idées, elles, restent et continuent de nous donner l’espoir d’une autre société et d’une véritable émancipation de chacun-e. 


Au milieu de la guerre sociale, au coude à coude avec celles et ceux qui souffrent, tu as toujours été à nos côtés, sans compromissions. Tu as fait tienne la maxime d’E. Zapata, “Plutôt mourir debout que vivre à genoux”.


« Un jour, nous serons des millions dans la rue, à tomber du camion. »


“Nous sommes toutes et tous dans le caniveau, mais certain-e-s d’entre nous regardent les étoiles.” O.Wilde

Quelques compagnes et compagnons clermontois-es

Les yeux grands ouvert à Londres

Les yeux grands ouvert à Londres arton1454-31800

Trouvé sur non fides

Quelques textes et informations sur les émeutes en cours en Angleterre

jeudi 11 août 2011

Des visages souriants, certains derrières des écharpes et des cagoules. Nous sommes à Hackney, Londres. Ou alors c’était Hackney hier soir. C’est quelque part ailleurs ce soir, et ce sera encore ailleurs dans quelques heures à peine. Les sourires sont là parce que les rues ont été prises et parce que plus personne n’a peur de la police.


Certaines personnes disent que mettre le feu à une bagnole de flic n’est pas politique, que le pillage d’un magasin est un acte de voyou égotiste, que défoncer des vitrines est un acte irresponsable. Pour ceux qui disent que ce n’est pas politique, ils ont vécu dans cette ville avec les yeux clos, ne voyant pas les immenses inégalités grandissantes et la répression économique et sociale. La politique. Les politiques de logement. Les politiques urbaines. Les politiques sociales. Les politiques financières. Résultat : non seulement les gens vivent dans des apparts de merde, avec des boulots de merde, et subissent la merde de la police au quotidien, mais à l’horizon, on ne peut apercevoir qu’encore plus de merde avec les restrictions budgétaires atteignant de nouveaux pics.

Il y a ceux qui disent que ce n’est pas politique parce que les cibles sont mauvaises – des petites épiceries et quelques lieux d’habitation sont malheureusement a compter parmi les victimes. Ils disent aussi que ce n’est pas politique parce que le pillage sert plus le marché noir que la nécessité de se nourrir, ou parce que les gens volent des motos et des cameras aux spectateurs, mais il ne s’agit pas d’émeutes consciencieusement organisées comme certains ne semblent pas le comprendre. C’est une réaction, une révolte, l’éclatement d’une bulle de colère, de répression, du manque d’option et de possibilités, de l’ennui pur et de la dépression. Et quand cette bulle finit par éclater, tout peut potentiellement devenir cible de la vengeance d’un assassinat policier, mais il y aussi l’amusement, gagner du terrain et regagner du pouvoir sur sa propre existence pour un instant, et à travers toute la ville pendant quelques jours.

Comme dans toute action de rue, chaque personne impliquée a sa propre façon de s’exprimer, c’est-à-dire qu’il y a constamment des discussions et des disputes politiques entre les protagonistes sur les raisons et les actions à mener. Dire que ces personnes sont des bandits et qu’ils n’ont rien de politique est un mensonge. Comment la discussion et les actions contre le continuel harcèlement et les assassinats policier peuvent ils ne pas être politiques ? Comment les discussions sur les problèmes sociaux, les restrictions budgétaires du gouvernement contre les jeunes, le chômage, le manque d’une simple petite possibilité d’autonomie, ne peuvent elles pas être politiques ? Comment tant de personnes peuvent elles soudainement êtres perçues comme de banals voyous et criminels ?

Dans un article d’un journal, un nouvel habitant de Hackney se plaint de ne plus se sentir en sécurité dans le quartier, alors qu’il pensait que les problèmes sociaux ou les fusillades étaient circonscrites aux gangs, aujourd’hui il est terrifié à l’idée de sortir de chez lui. Cela montre bien la ségrégation, même dans les quartiers les plus mixtes, et comment il est facile d’oublier les problèmes sociaux tant que les victimes sont jeunes et noires. Ces jours-ci, les victimes ne sont pas jeunes et noires.

Hormis la peur, comment réagissent les autres gens ? Certains sont furieux, furieux a propos de la destruction de quartiers déjà pauvres, certains sont organisés en milices et défendent leurs quartiers comme la communauté turque à Stoke Newington, chassant un groupe d’émeutiers hors de leur territoire, d’autres organisent des rondes et des discussions dans la rue pour imposer d’autres moyens de réagir au meurtre de Mark Duggan.

Troisième jour, et les sirènes ne cessent de crier à travers les rues. Tous les employés du centre de Londres ont été priés par la police de quitter le travail plus tôt et de rentrer chez eux afin d’éviter les émeutes nocturnes annoncées. Une réunion COBRA a été annoncée (cabinet office briefing room A) après que le premier ministre fut convaincu qu’il devrait écourter ses vacances toscanes pour prendre un avion pour Londres. Ont été mentionnées les balles en caoutchouc et l’augmentation des effectifs policiers qui semblent être le seul remède qu’ils veulent nous foutre au fond de la gorge contre une maladie sociale qui n’est devenue mortelle qu’après que la police ait tuée un homme.

Occupied London collective, 09.08.2011.
Traduit de l’anglais par nos soins.


Cinq postes de police attaqués à Nottingham

Les émeutes ont éclaté à nouveau la nuit dernière à Nottingham lorsque cinq postes de police ont été attaqués avec des moyens incendiaires artisanaux (i.e. des bombes d’essence). Les postes de police Canning Circus, The Meadows, Oxclose Lane, Bulwell et St Ann’s ont été pris pour cible par des émeutiers. Une voiture de police devant le poste des Meadows a également été incendiée.

La police de Nottingham a déclaré avoir arrêté plus de 80 personnes en lien avec les troubles et ils s’attendent à ce que ce chiffre dépasse 100. Dix personnes ont été arrêtées lors d’un incident impliquant des jeunes grimpant sur le toit de la Nottingham High School près de Forest.

Peu importe que les experts de classe moyenne genre homme-dans-le-pub prétendent que c’est l’œuvre de noirs profiteurs s’adonnant à des « pillages récréatifs », le fait est que la police était la cible primaire de ce soulèvement. La seule autre cible significative, la Nottingham High School, est un symbole de la richesses et des opporunités des élites : une école payante avec des grands bâtiments et un terrain énorme, à deux pas des quartiers ouvriers d’Arboretum, de Radford et de Forest Fields.

Je ne doute pas qu’il y ait eu des incidents d’opportunisme et de vandalisme de maisons et de voitures ouvrières, mais la cible principale était les gens qui gardent les pauvrent en bas – les flics qui brutalisent et criminalisent et les écoles qui excluent les « racailles ».

Traduit de l’anglais (Indymedia Nottingham) par Le Réveil, 10 août 2011.


Attaque sur la police de Bristol revendiquée par des anarchistes

Tôt ce matin, nous avons mis le feu à un fourgon anti-émeute au poste de police Bishopston.

Nous nous réjouissons du soulèvement de beaucoup de jeunes brutalisés par l’État et marginalisés parce qu’ils établissent un nouveau rapport avec leur environnement, et avec d’autres insurgés quelconques ayant choisi la révolte dans toute l’Angleterre.

À tous les « citoyens » dégoûtés, étant capables de voir la violence de classe quotidienne, inhérente à cette société, seulement lorsque les tables sont retournées – à quoi vous attendiez-vous ?

Nous assistons à une nouvelle ère de la guerre urbaine reforgée par divers milieux de combattants sociaux – à l’intérieur de laquelle notre rôle en tant que révolutionnaires et anarchistes est de faire constamment avancer nos trajectoires et nos idées, d’étendre les attaques destructrices à de nouvelles zones et à de nouveaux niveaux d’engagement, de trouver des complices dans les heurts (où et quand nos désirs corrèlent) et de maintenir et d’étendre nos réseaux internationaux informels entre camarades.

Pendant que nous avons fait cette action, nous pensions à tous ceux tués par les flics, arrêtés pendant les émeutes, aux antifascistes emprisonnés dans ce pays.

Traduit de l’anglais (Indymedia Bristol) par Le Réveil, 9 août 2011.


Une voiture d’Eon et une voiture de luxe incendiées à Bristol en solidarité

Le lundi 9 aout 2011, lors des révoltes civiles dans la zone de St Paul, à Bristol. Un véhicule d’Eon a été repéré et incendié sur William Street. Pour le mépris d’Eon pour les écosystèmes naturels, en solidarité avec les arrêtés de cette nuit la et d’après.

La BMW qui se trouvait a coté, était une cible secondaire valable, comme un symbole de classe et du capital.

Faites attention, masquez-vous. Trouvez une opportunité, prenez la.

Fédération Anarchiste Informelle / Eco-anarchistes insurrectionnels

Informal Anarchist Federation / Eco-anarchist Insurrectionaries

Traduit de l’anglais par nos soins de bristol.indymedia.


Criminalité et récompenses

« Qu’est-ce que le crime de piller une chaîne de magasins à côté du crime d’en posséder une ? »
Luther Brecht

Les pillards ne donnent pas de conférences de presse. Cela fait que toutes les conversations de la matinée sur la BBC étaient un peu unilatérales.

Présent la nuit dernière à Brixton, je me sens aussi qualifié que quiconque pour offrir un point de vue, celui d’un anarchiste installé dans la région depuis six ans.

Premièrement. Aucune des personnes qui vidaient le Currys [magasin d’électronique. Ndt.] la nuit dernière ne pourra payer les 9000£ de frais de scolarité annuels du système universitaire néo-libéral flambant neuf de David Cameron, tant apprécié par les jeunes de Londres. Bien que, en Grande-Bretagne, la mobilité sociale soit un peu plus grande aujourd’hui qu’à l’époque victorienne que Cameron semble idolâtrer, les relents racistes sont encore assez présents dans cette grande symphonie qu’est la société britannique. La plupart des personnes de couleur qui ont participé au pillage du Currys sur Effra Road la nuit dernière ne sortiront jamais faire de leurs cités pour entrer dans la Grande Société. Ils n’ont pas grand chose à perdre.

Malgré cela, la foule relativement mixte (pour Brixton) de plusieurs centaines de personnes se sentait d’humeur festive la nuit dernière, alors que les voitures s’alignaient des deux côtés de la route jusqu’au canal de Brixton. Ce ne sont pas des gens qui sont habitués à gagner très souvent. La chance de pouvoir emporter plusieurs centaines de milliers de livres d’électronique, sous le nez de la police impuissante, qui d’habitude les harcèle, les bat ou les tue, a fait de cette nuit une bonne nuit. Les adolescentes qui visaient l’écran plasma géant de leurs rêves ont été assez polies pour me dire « excusez-moi », très sincèrement, lorsqu’elles m’ont heurtées alors qu’elles surgissaient sur le parking du Currys. La nuit dernière, tout le monde était de bonne humeur sur Effra Road.

Ce matin, les rabat-joie dans les grands médias n’étaient pas du même avis.

De nombreux commentateurs ont dénoncé le manque de motivations politiques claires dans les émeutes, et semblaient inquiets du fait que le pillage rendait les émeutes peu respectables. Selon cette ligne de pensée, la pauvreté n’est pas politique.

À la radio, sur le web, et dans les journaux, il y a beaucoup de discussions en ce moment au sujet de la « bêtise » des émeutiers qui brûlent leurs propres quartiers. Tous les commentateurs qui débitent ces arguments n’ont pas tenu compte de certains faits assez basiques.

Lecteurs outrés du Guardian [quotidien de centre-gauche], je vous le dis : vous n’êtes que partiellement dans le vrai. Il est certain que le gars qui se baladait avec la caisse enregistreuse du côté de la Brixton Academy la nuit dernière n’a probablement pas conceptualisé ses actions selon les théories du choix rationnel économique. Toutefois, en comparaison avec quatre années de tentatives infructueuses de capitalisme d’Etat pour nous catapulter hors de la crise économique, ses manœuvres étaient hautement rationnelles. Détruire les preuves en boutant le feu à la cuisinière à gaz pour brûler le Nandos [une chaîne de restaurants sud-africains faisant de la cuisine portugaise] de Stockwell Road est assez fou. Mais cela fait beaucoup plus de sens économique, à Brixton, que tout ce qu’ont tenté jusqu’à présent le Labour, les conservateurs, ou les génies de la ville de Londres.

Briser les vitres à Brixton est probablement un chemin plus sûr vers la prospérité pour la plupart des gens que n’importe lequel des chemins plus respectables déjà explorés.

Le gars qui s’est pointé aujourd’hui pour réparer les vitres brisées sur Brixton Road vit probablement sur cette rue, un peu après le tapis du verre brisé, il est peu probable qu’il soit un spéculateur de devises ou un gestionnaire de fonds spéculatifs à mi-temps. Tout l’argent qu’il se fera en réparant les vitres sera dépensé en priorité dans sa communauté locale.

Les mérites d’aspirer à l’infini de l’argent hors des poches des personnes qui travaillent pour les injecter dans les comptes de réserve suralimentés des joueurs de casino de Canary Wharf [nouveau quartier financier de Londres] sont un peu moins clairs pour moi, à l’heure actuelle. La crise est entrée dans sa cinquième année. Balancer des centaines de milliards dans les renflouements successifs des banques, dans les allégements fiscaux pour les entreprises, et dans d’autres accessoires d’une économie mondiale qui ressemble de plus en plus celle de l’URSS vers 1987 n’est clairement pas une stratégie gagnante.

L’éruption du chaos économique dans la zone euro et les balles de la police qui ont traversé le corps de Mark Duggan, mettant un terme à sa vie, sont désormais deux événements qui sont liés ensemble dans la séquence des émeutes massives de Londres, le plus important centre financier d’Europe.

Ces émeutes sont remarquables principalement par les inversions de rôle qu’elles provoquent, et l’indignation dans les grands médias est le reflet de ce processus. L’indignation est vraiment intéressante si on s’arrête pour y réfléchir.

Par exemple : le bénéfice du commerce est une sorte de vol. C’est de la valeur économique qui est aspirée hors d’une communauté locale par le biais des caisses enregistreuses d’une entreprise. Les décisions quant à l’endroit où vont être réinvestis les profits sont l’apanage des gestionnaires d’entreprise et des actionnaires, non pas la décision du peuple dont cette valeur a été extraite. L’ensemble de ce processus est fondamentalement anti-démocratique.

Ce déni quotidien des droits politiques et démocratiques fondamentaux est « normal », et peut durer des années, des décennies ou des siècles. Les sociétés peuvent voler les pauvres – mais toute tentative de la part des pauvres de voler en retour doit être condamnée dans les termes les plus forts.

De même, j’ai eu plusieurs conversations aujourd’hui sur les émeutes de samedi soir à Tottenham. Elles ont invariablement fait référence au cas de Keith Blakelock, le policier tué pendant les émeutes de 1985 à Broadwater Farm. Pas une seul de ces conversations ne contenait de référence à Cynthia Jarrett, la femme dont l’assassinat lors de la fouille de son appartement a déclenché ces émeutes.

De la même façon, je doute que les commentateurs indignés de la classe moyenne qui sont passés ce matin sur la radio BBC4 ont beaucoup pensé aux dizaines de personnes que les flics ont tué en garde à vue, ou à l’humiliation, plus ou moins quotidienne, des jeunes noirs qui sont arrêtés et fouillés devant ma maison. Le message véhiculé par tout cela est assez clair : les attaques de la police sur les personnes pauvres qui ne peuvent pas se défendre (surtout les noirs) sont normales. Inversement, les attaques du peuple sur la police sont un outrage, surtout s’il leur arrive de réussir. Et ne demandez surtout pas au gars qui a emporté la caisse enregistreuse de donner sa version des faits.

Cela ne veut pas dire que le camion de pompier qui vient crier devant ma fenêtre est une bonne chose. Les problèmes politiques et économiques de Brixton sont complexes. Il est trop facile de débiter des platitudes sur le fait que rien ne sera plus jamais comme avant – mais pour quelques heures la nuit dernière, en descendant Effra Road avec des écrans plasma et des ordinateurs portables Macintosh sous le bras, les perdants ont été les gagnants. Et cela pourrait avoir un effet puissant.

Max von Sudo

Article traduit de London Indymedia par Le Réveil.


Le quartier de Tottenham se defend contre la brutalité policière

Des centaines de personnes se sont rassemblées dans les rues de Tottenham, au nord de Londres, après que la police a tué un habitant du nom de Mark Duggan. Des barricades ont été érigées et de nombreuses voitures de police ont été brûlées durant les protestations qui ont eu lieu jusqu’à tard dans la nuit.

Dans l’après-midi de samedi [6 août 2011], les amis et la famille de Mark Duggan, l’homme de 29 ans tué par balle par la police jeudi [4 août 2011], ont marché de son domicile, dans le quartier de Broadwater Farm, jusqu’au poste de police de Tottenham. Ils ont attendu que quelqu’un sorte du poste de police pour entendre leurs revendications et donner des réponses sur la mort de Marc, mais ils ont été totalement ignorés.

Vers 21h, le Haringey Solidarity Group a rapporté sur Twitter les informations suivantes : Une émeute se déroule actuellement devant la boutique de flic de Tottenham en réponse au gars tué par les porcs cette semaine | Deux cents policiers anti-émeute déployés.

Alors que la soirée se poursuivait, des comptes-rendus et des photos sont parvenus comme quoi entre 300 et 500 personnes de tout le quartier étaient rassemblés sur la Tottenham High Road, et des photos de deux voitures de police mises à feu avec des bombes à essence ont été publiées par les médias dominants. Chants de « À qui sont les rues ? À nous ! » ["Whose streets ? Our streets !"] et « Nous voulons des réponses ! » pouvaient être entendus de la foule. Un manifestant de la marche partie de Broadwater Farm interviewé sur BBC News a déclaré que la police avait attaqué une femme de 16 ans avec des matraques, sans aucune raison, déclenchant une réaction de la foule qui jusque-là chantait simplement devant le commissariat.

Un témoin oculaire décrit des policiers « courant et se cachant ». Ils ont en effet été incapables de contenir les foules qui avaient construit des barricades et chargeaient les lignes de police en utilisant des missiles de fortune et en brûlant des poubelles afin de garder la police à l’écart. Les affrontements ont duré un certain temps. La police et les manifestants ont formé des lignes et un autobus à deux étages a été incendié. Des rapports ont fait état de pillages et d’incendies dans le quartier, y compris dans le centre d’emploi local. À 2h30, on dit sur Twitter que les émeutes se répandent à Wood Green, Turnpike Lane et Green Lanes, alors que la police essaie de briser les foules sur Tottenham High Road. Le centre commercial de Tottenham Hale a été pillé, notamment les magasins JJB Sports et PC World.

Channel 4 a cité « Jamal », un témoin oculaire, disant : « Ce sont nos objectifs, nous sommes ici pour dire à la police qu’ils ne peuvent pas nous maltraiter, nous harceler. On ne va pas tolérer cela, ce n’est que le début, c’est la guerre, et voilà ce que vous obtenez – le feu. »

Les images diffusées en direct par la BBC montraient des jeunes brisant les vitres d’une voiture de police vide. Les journalistes ont ensuite demandé aux manifestants pourquoi ils empêchaient l’équipe de cameramen de filmer. À la fois Sky News et la BBC ont retiré leurs équipes de tournage de l’émeute après que leurs équipes de tournages ont été insultées et attaquées. BBC et Sky ont cité le député local, David Lammy, qui affirmait que les gens dans la rue n’étaient pas représentatifs de la majorité des résidents de Tottenham. Cependant, leurs propres séquences montrent qu’un large éventail de la population locale, de milieux ethniques très différents, étaient debout ensemble et formaient des lignes contre la police. La police a insisté sur l’aspect « localisé » des événements, en affirmant qu’ils ne s’étendaient pas au-delà de Tottenham. Des récits de témoins ont contesté cela, et les médias dominants ont été effectivement exclus de la zone.

Tottenham a déjà été le théâtre d’importantes émeutes en 1985 en réponse à la mort de Cynthia Jarrett aux mains de la police. Tottenham a également été touché par les récentes mesures d’austérité du gouvernement, avec la fermeture de plusieurs centres sociaux ces dernières semaines.

Source : Libcom. Traduit de l’anglais par Le Réveil.

Angleterre 9/10 août : 4e nuit d’émeute, Manchester, Liverpool et Birmingham ne lâchent rien


(Le 10 août 2011)

Grande-Bretagne – Les violences s’étendent

Le Point – 10/08/2011 à 12:11

Si Londres est restée calme, de nouvelles villes comme Manchester ont été la cible de pilleurs mardi soir.

Les habitants de Manchester, Liverpool ou encore Nottingham ont commencé à nettoyer mercredi des rues jonchées de débris après une nuit de pillages par des bandes de jeunes, la quatrième consécutive, tandis que Londres est restée calme après le déploiement d’un important dispositif policier. Des bandes de jeunes encapuchonnés ont semé le trouble à Manchester, dans le nord-ouest du pays, en cassant des vitrines et pillant des magasins, provoquant des échauffourées avec les policiers. Une boutique de vêtements était ravagée par des flammes. À Salford, dans la grande banlieue de Manchester, des émeutiers ont lancé des briques sur des policiers et ont mis le feu à des bâtiments. Un cameraman de la BBC a été pris à partie. Des télévisions diffusaient des images où l’on distinguait des voitures et des magasins en feu.

« Lors de ces dernières heures, la police du Grand Manchester a dû faire face à des actes d’une très grande violence commis par des groupes de criminels », a déclaré un responsable de la police, Garry Shewan. À Liverpool, un journaliste de Reuters a vu des policiers protégés par des boucliers tentant de contenir des émeutiers jetant des briques. Dans le quartier de Toxteth, ils ont mis le feu à deux camions de pompiers et à un véhicule de police. Auparavant, quelque 200 jeunes avaient lancé des projectiles et saccagé des magasins. Des troubles ont également été signalés à West Bromwich et à Wolverhampton, au nord-ouest de Birmingham, dans le centre du pays. Là aussi, des véhicules ont été incendiés et des boutiques attaquées. À Gloucester, dans l’ouest, des pompiers tentaient d’éteindre un bâtiment à l’abandon en feu. Des véhicules étaient aussi incendiés et des jeunes gens ont attaqué la police à coups de pierres et de bouteilles. À Nottingham, dans le centre, un groupe de jeunes a attaqué et incendié un commissariat.

Des dizaines d’arrestations

La police a fait état de l’arrestation de 46 personnes à Manchester et à Salford, et de 37 à Toxteth. Des incidents mineurs ont eu lieu à Birmingham et Leicester (centre) ou encore à Milton Keynes, au nord de Londres. Londres, où 16 000 policiers ont été déployés mardi soir contre 6 000 lundi soir, est restée, en revanche, calme. Les propriétaires de magasin avaient pris les devants dans la journée, barricadant leur négoce pour éviter des actes de vandalisme. Le Premier ministre David Cameron a été contraint d’écourter ses vacances en Italie pour rentrer à Londres, annoncer des renforts de police et convoquer le Parlement en séance extraordinaire, jeudi. Depuis le début des violences, la police métropolitaine (MET) a procédé à 768 arrestations à Londres. Elle a aussi fait état de 111 blessés dans ses rangs.

Un homme de 26 ans, atteint par une balle alors qu’il se trouvait dans sa voiture à Croydon, dans le sud de Londres, a succombé mardi à ses blessures. La colère des émeutiers pourrait être alimentée par les conclusions rendues mardi soir par la commission chargée d’enquêter sur les conditions dans lesquelles la police a abattu un homme dont la mort a été à l’origine des premières émeutes samedi à Tottenham. Les premiers rapports indiquaient que Mark Duggan, 29 ans, avait tiré sur les forces de l’ordre avec un pistolet retrouvé à ses côtés. Mais, selon un communiqué de la Commission indépendante des plaintes contre la police (IPCC), « il n’existe à ce stade aucune preuve que l’arme retrouvée sur la scène (de crime) a été utilisée » contre les policiers.

« Violence gratuite » (vice-Premier ministre)

Le pays s’interroge sur les raisons de ces violences, les plus graves depuis des décennies. La classe politique et la police y voient de la « violence gratuite » et du « vol opportuniste, ni plus ni moins », selon les termes du vice-Premier ministre Nick Clegg. Mais les habitants des quartiers concernés et certains commentateurs les attribuent aux tensions entre les jeunes et la police, aux difficultés économiques en cette période d’austérité et aux écarts de richesse croissants. De nombreux émeutiers, qui viennent souvent de quartiers où le chômage règne, se disent marginalisés et crient leur rejet du « système ». « C’est nous contre eux, les policiers, le système. Ils appellent tout ça du pillage et de la criminalité, mais ça n’a rien à voir. C’est juste la haine profonde du système », confie un jeune de Hackney, théâtre de violences lundi. Le gouvernement britannique ne parvient pas à rétablir une croissance forte et a fait des coupes sombres dans les dépenses sociales et augmenté les impôts, tout cela dans l’espoir de réduire le déficit budgétaire. Jusqu’à présent, David Cameron a résisté aux appels à freiner cette cure d’austérité. Après ces évènements, il sera probablement poussé à faire davantage d’efforts pour les quartiers défavorisés.


Angleterre : quatrième nuit d’affrontements dans plusieurs villes

Parisien 09.08.2011, 23h11

La pression ne retombe pas en Angleterre. Les émeutes qui secouent depuis plusieurs jours Londres et qui se sont étendues à plusieurs villes ont repris mardi en fin d’après-midi à Manchester et près de Birmingham (centre), deuxième ville du Royaume-Uni, a annoncé la police.

Selon la BBC, des violences et des incendies ont éclaté dans le centre-ville de Manchester mardi en début de soirée. Des centaines de jeunes encagoulés ont semé la pagaille dans le centre de la ville brisant des vitrines, se livrant à des pillages, mettant le feu à des magasins et lançant des projectiles contre la police. Ils se sont affrontés à des centaines de policiers antiémeutes. « Nous avons été attaqués plusieurs fois », a déclaré à la BBC Glen Barkworth, gérant du principal centre commercial de Manchester. « J’ai vu deux magasins attaqués, pillés, incendiés. J’ai vu des jeunes attraper des grillages et les lancer à travers les portes. C’était surréaliste », a-t-il ajouté.

Barricades et pillages près de Birmingham

A West Bromwich, une localité proche de Birmingham, environ 200 personnes derrière des barricades ont envoyé des projectiles en direction des forces de l’ordre, incendié des véhicules et vandalisé des magasins, selon la police et la BBC. A Wolverhampton, dans la banlieue de Birmingham, des magasins ont également été livrés à des pillages, a indiqué la police.

A Londres, 16 000 policiers prennent position dans les rues, en prévision de la nuit à venir. La situation était calme mardi en début de soirée à Londres, où une forte tension était cependant perceptible, de nombreux magasins ayant baissé leurs rideaux plus tôt que prévu.

La France a recommandé la prudence à ses ressortissants, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères. A l’issue d’une réunion d’urgence du gouvernement, David Cameron a lancé un message de fermeté depuis le perron de Downing Street pour tenter de mettre fin aux scènes de chaos et à la contagion au reste du pays. « Si vous êtes assez vieux pour commettre de tels crimes, vous êtes également assez vieux pour être punis », a-t-il affirmé à l’adresse des jeunes émeutiers, dont certains n’ont qu’une dizaine d’années.

Les émeutes ont fait une première victime

Mardi, les émeutes ont fait une première victime : la police a annoncé la mort d’un homme de 26 ans, retrouvé blessé dans la capitale. Le Premier ministre britannique David Cameron, qui a dû écourter ses vacances en Italie, a annoncé mardi que 10 000 hommes seraient envoyés en renfort de la police à Londres. Selon la BBC, Scotland Yard a annoncé que 111 policiers ont été blessés depuis le début des violences.

La victime, qui n’a pas été identifiée, avait été retrouvée blessée par balle dans une voiture lundi vers 21h15 dans le quartier de Croydon, au sud de la capitale britannique, en plein milieu des émeutes. L’homme a finalement succombé à ses blessures. Deux jeunes, qui se trouvaient sur place avec des objets volés, ont été arrêtés.

De gigantesques feux dans la capitale

Lundi soir à Londres, des groupes de jeunes s’étaient rassemblés dans le quartier de Hackney, dans l’est de la capitale, pillant des magasins et un camion. Mardi matin, la police londonienne a arrêté trois personnes soupçonnées de « tentative de meurtre » contre des membres des forces de l’ordre. Elles auraient tenté d’écraser un policier qui tentait d’arrêter leur voiture, parce qu’il les soupçonnait d’avoir participé au pillage d’un magasin à proximité.

Scotland Yard a annoncé avoir déployé 1 700 policiers supplémentaires pour faire face aux pires incidents survenus dans la capitale britannique depuis des années. La police a également dû intervenir à Croydon, où des feux spectaculaires étaient en cours lundi soir selon les images de la BBC, à Lewisham et à Peckham, dans le sud de Londres. A Peckham, des commerces étaient en feu et les flammes menaçaient de se propager à d’autres immeubles alors que des jeunes ont tenté de mettre le feu à un autobus à impériale, selon des images de télévision.

Les quartiers favorisés de Londres sous le choc

Dans les quartiers aisés de Ealing et Clapham, secoués à leur tour par les émeutes qui embrasent la capitale britannique depuis ce week-end, les habitants découvrent incrédules mardi leurs commerces en ruines et leurs rues dévastées dans la nuit par des groupes de jeunes encagoulées. « C’était comme une zone de guerre. C’était l’anarchie la plus totale », raconte Paul Walters, 32 ans, un habitant de Ealing, une zone résidentielle et verdoyante de l’ouest de Londres.

Les carcasses d’au moins six voitures brûlées entravent encore les rues de Ealing mardi matin, où des badauds prennent des photos des dégâts des violences. A Clapham Junction dans le sud de Londres, même paysage de désolation. Il ne reste plus grand chose de quelques bâtiments de style victorien ravagés par les flammes, alors qu’un grand magasin appartenant à la chaîne Debenhams a été dévalisé.

Plus de 500 personnes ont été arrêtées depuis le début des violences

Mardi, plus de 560 personnes, dont un garçon de onze ans, avaient été arrêtées depuis le début des violences. Au moins neuf membres des forces de l’ordre ont été blessés durant la nuit de dimanche à lundi, dont trois après avoir été heurtés par un véhicule roulant à vive allure.

Toute la journée de lundi, des groupes de jeunes ont harcelé les forces de l’ordre et pillé des magasins dans plusieurs quartiers de la ville. Ces nouveaux incidents font suites aux émeutes survenues dans la nuit de samedi à dimanche à Tottenham, dans la foulée d’une manifestation pour réclamer « justice » après la mort d’un homme de 29 ans, Mark Duggan, tué lors d’une opération des forces de l’ordre contre la criminalité au sein de la communauté noire.

Scènes de pillage en province

En province, la police des West Midlands a confirmé l’arrestation de 87 jeunes qui, dans le centre de Birmingham, brisaient des vitrines de magasins et se livraient au pillage. Elle a indiqué qu’un commissariat de Birmingham était en feu. A Liverpool, la police locale a elle aussi indiqué être confrontée à des scènes de violence, notamment l’incendie de plusieurs voitures.

En ce qui concerne la capitale britannique, le chef de la police Tim Godwin a demandé « aux parents de commencer à contacter leurs enfants pour leur demander où ils se trouvent ».

La ministre de l’Intérieur Theresa May a qualifié ces troubles « d’actes purement criminels », promettant que les responsables seraient traduits en justice. Elle a en revanche semblé écarter, pour le moment, le recours à l’armée ou à des canons à eau évoqué par certains élus locaux pour ramener le calme. « La police britannique ne travaille pas avec des canons à eau. La police britannique travaille avec l’appui des différentes communautés », a-t-elle assuré.

Angleterre 9/10 août : 4e nuit d’émeute, Manchester, Liverpool et Birmingham ne lâchent rien rien
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Manchester
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Birmingham, protection du centre commercial The Mailbox, connu pour ses boutiques de luxe
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Birmingham

Adieu Charlie !

Merci CHARLIE tu nous fous encore le bordel!
Salut à toi!
Prends soin de nous !

M.

J’avais découvert Charlie par une vidéo dénonçant le processus électoral, et le pouvoir maudit, puis en parlant de lui avec des compagnes-ons. Son dernier livre, « Le Redresseur de Clou » m’avait profondément touché. Adieu Charlie.

S.

Un grand Salut tombé du camion à toi Charlie…                                                                (lapoudre)           


68 ans : est-ce un âge pour cesser de te rebeller, de lutter, de  résister…, de vivre donc ?

Ta mort prématurée nous prive d’un insurgé sans repos, d’un homme,   »partie de ce tout qui fait l’humanité », dangereux pour le capital,  car fort de révolte et d’étude.

Depuis tes premières expropriations de marchandises redistribuées dans  les quartiers miséreux de Marseille ou tes actions de soutien au FLN,  tu as assumé tous tes combats, sans jamais te renier. Toujours engagé  aux côtés de ceux qui dans l’illégalité agissaient pour la liberté –  Algériens, Sud-Américains… – et parmi tes frères de classe, les exploités et les opprimés.

Tu as affronté la torture policière, la prison déshumanisante, les QHS  et le cachot sordides. De grèves de la faim en tentatives d’évasion,  tu n’as jamais cessé de résister – parfois désespéré, jamais résigné,  souvent héroïque. « C’est ainsi que je menais des combats sans merci où la seule victoire était la lutte. »

Et de ces vingt-cinq années dans les geôles de l’État, dont neuf  d’isolement ou en QHS, tu es sorti vainqueur. Tu as alors voulu  transmettre cette expérience pratique, convaincu que « l’Idée ne meurt  pas », fort de tes convictions communistes, révolutionnaires.

Libre, tu as fait entendre ta voix solidaire pour exiger la libération  de tes camarades d’Action directe et de Georges Ibrahim Abdallah.

Nous retiendrons de toi, camarade Charlie Bauer, cette vie de combats  contre la soumission, pour la justice et, même à contre-courant, cet  optimisme qui t’a fait écrire :

« Nous étions quelques-uns, demain nous serons des milliers dans les  rues à déborder les trottoirs, et après-demain encore des millions qui  chanterons nos droits conquis. « 


  Le Collectif « Ne laissons pas faire ! »Paris, le 9 août 2011

Vivre l’Utopie, à Tailhac

Le résumé vient un peu tard, mais c’est pas l’essentiel…

Suite à la projo de « Vivre l’Utopie » au festival du film engagé le 1e mai, l’asso La Grange à Palabres nous a invité à faire de même pour la 2e édition de leur festival, les 9 et 10 juillet. Malheureusement, je fus le seul militant anarchosyndicaliste dispo, et c’est donc avec Jean-Pierre, notre ami ex Bibs que je me rend à Tailhac, petit village de 81 âmes près de Langeac, en Haute-Loire…

Une fois arrivés, on installe l’expo « Espagne 36, les journées libertaires », puis l’écran pour le film. Le festival se compose de projo-débats dans 3 salles : une grange (40 places), la mairie (20 places) et une autre petite grange (30 places). 3 à 4 fois par jour, des films différents sont projetés dans chacune des salles. On discute, on boit un verre. Puis arrivent un compagnon et une compagne de la Fédération Anarchiste. On passera le soir dans un coin de la table à vomir les réformistes et leurs syndicats. Car oui, il existe une ultra minorité de militant-e-s FA qui sont proches de nos positions (contre les syndicats institutionnels, contre les partis). Au fur et à mesure on apprend que pas mal de bénévoles sont du NPA…

Vivre l’Utopie est projeté dans la grande grange, dès l’ouverture le samedi à 14h. L’expo a déjà attiré quelques personnes. Comme à l’accoutumé (mais seul cette fois), j’introduis le film, devant 25-30 personnes. Au fur et à mesure, la salle se remplira. Une nouvelle fois, le film reçut un excellent accueil. Sur que ce n’est ni l’Etat, ni les partis, fussent-ils marxistes, ni les syndicats qui parlent de ce qui fut la révolution la plus radicale de l’Histoire. S’en suit donc un débat qui tourna autour de la pédagogie libertaire, de l’anarchie en tant que projet révolutionnaire, et de l’anarchosyndicalisme en tant qu’outil révolutionnaire pour la lutte des classes. Un excellent débat, qui fut malheureusement amputé pour faire place au film suivant… Je tenais une chtite table de presse, et plusieurs personnes y sont ensuite passées pour approfondir le débat. Des membres de l’autre CNT (Vignoles)qui viennent de créer un syndicat au Puy, étaient là. Peu de dialogue, « on est là pour faire du syndicalisme » et un éminent membre est aussi à AL alors… Décalage total entre ce qu’ils dirent au débat et ensuite à la table de presse…

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Devant jongler entre la table de presse et les films, j’ai du faire un choix. Un film sur Goodyear (déjà projeté au festival du film engagé) surtout pour le débat qui en suivi. Un trotskiste du NPA « Les CE sont des lieux de résistance pour les travailleurs ». No comment. Le soir, le film grolandais Louise Michel, projeté en plein air, a fait se tordre de rire la moitié des gens, l’autre étant plutôt outrée…

Le lendemain, j’assiste à Viva Mexico, excellent film sur les Zapatistes (bien que c’est surtout la tendance marxiste qui y est montrée). Puis « Encore Elles ! » film féministe. Je suis rapidement parti du débat, qui débuta sur l’affirmation « Les genres n’existent pas » (ça aide à débattre…), aussi par fatigue. Puis enfin un film sur la Révolution Egyptienne tournée au milieu du soulévement et fini 2 jours avant le festival. Film intéressant bien que trop facebook-portables. Pour le coup, salle bondée, gens debout et par terre. Et les gens du NPA à gifler une nouvelle fois.

L’expo fut vu par pas mal de, monde.La table de presse a attiré pas mal de monde, des ex-syndicalistes dégouté-e-s, des individu-e-s… En notant qu’elle tenait sur 2 mètres, celle de la FA sur 6 mètres… Je retiendrais les échanges sur les Assemblées Populaires, sur les meurtres de travailleurs déguisés en « suicides » (et dont la CNT-AIT est la seule organisation à parler de meurtres), et sur le fait que Trotsky et Lénine étaient des Staline manqués ou défaits (car la tchéka, l’armée rouge, les goulags, l’écrasement de Kronstadt et des Makhnovistes c’était Trotsky et Lénine). Puis lorsqu’un militant du NPA vous assure qu’il faut « un front unique ouvrier pour virer Sarko, c’est une position historique » et que vous tentez d’expliquer que l’ennemi n’est pas tant Sarko que l’Etat et la capitalisme, que le « Front Unique Ouvrier » est une stratégie visant à éliminer les anarchistes car visant à s’emparer du pouvoir d’Etat, vous passez pour un méchant dogmatique. AL ou les Vignoles au moins ils sont gentils.

Voilà, un bon festival tant au niveau de l’accueil que de la qualité des films (vu le petit budget), qui aura attiré près de 200 personnes. Et tant qu’on pourra être présent-e-s pour développer les idées anarchosyndicalistes, la lutte des classes face au capitalisme et à l’Etat, et démasquer avec nos petits moyens mais surtout avec nos idées et nos pratiques les réformistes, les syndicats ainsi que l’imposture du communisme d’Etat, on sera là !


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