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Archives pour septembre 2011

COMMUNIQUE DU SECRETARIAT DE L’AIT CONCERNANT LES MOBILISATIONS CONTRE L’ACTUEL OFFENSIVE CAPITALISTE EN ESPAGNE

Pour l’Association Internationale des Travailleurs-euses (AIT), la lutte des classes n’est pas une abstraction théorique mais un fait de la vie quotidienne des travailleurs-euses. La manière avec laquelle nous nous organisons ce fait à travers des structures démocratiques fédéralistes basées sur des mandaté-e-s révocables.

L’AIT rejette la collaboration de classe sous toutes ses formes. Les comités d’entreprises et autres institutions corporatistes basées sur le partenariat social sont des outils pour saper la lutte des classes. Les subventions étatiques servent également à saper l’action et l’organisation indépendantes de la classe ouvrière.

Pour nous, la seule relation que puissent entretenir un-e travailleur-euse et un-e patron-ne est la lutte des classes. Et la lutte des classes doit se développer jusqu’à ce que l’État et le capitalisme soient balayés par la solidarité de la classe ouvrière internationale, pour être remplacés par la libre fédération des associations de producteurs-trices basées sur le communisme libertaire !

Ces dernières années l’AIT a organisé un nombre incalculable de campagnes internationales en soutien aux travailleurs-euses du monde entier. Nous subissons des attaques sur de multiples terrains, en Espagne c’est à travers les différentes réformes du travail, les coupes dans le système de retraite, la réforme des négociations collectives et les coupes sociales. Le 29 septembre, la CNT-AIT ainsi que d’autres syndicats et organisations sociales vont descendre dans la rue, dans le but de construire la grève générale !

C’est avec cet esprit anarchosyndicaliste que le secrétariat de l’AIT envoie ses salutations et son soutien à la CNT-AIT espagnole et à toutes et tous les travailleurs-euses, qui, par l’auto-organisation, les protestations, l’action directe et la solidarité, sont engagé-e-s dans la lutte contre l’offensive capitaliste !


Oslo, 27 septembre 2011.

Secrétariat de l’AIT.

Communiqué International


SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE ESPAGNOL !

CONSTRUISONS LA GREVE GENERALE MONDIALISEE !

Les Unions Locales de la CNT-AIT 63 et de la ZSP-AIT Varsovie, à travers ce communiqué, apportent tout leur soutien à toutes et tous les exploité-e-s (salarié-e-s, chômeurs-euses, étudiant-e-s…) qui se joindront aux mobilisations massives du 29 septembre dans l’État espagnol.

Nous nous félicitons de la réaction des exploité-e-s, alors que l’Espagne dirigée par un gouvernement socialiste, soutenu par les CC.OO et l’UGT, fait payer la « crise » du capitalisme à la population. C’est un appel fort à toutes les populations dans la lutte des classes mondialisée pour la destruction de l’État et du capitalisme. La « crise » n’est qu’un alibi pour asseoir toujours plus la domination d’un système économique assassin et pour empêcher toute initiative individuelle.

Nous apportons un soutien tout particulier aux actions autonomes que mènera la seule organisation anarchosyndicaliste espagnole, la CNT-AIT. Nous poussons à l’unité et au soutien mutuel entre les exploité-e-s d’Espagne et d’ailleurs. Plus que jamais, il est temps d’unir les travailleurs-euses du monde entier, sans les partis politiques et les syndicats subventionnés, et de mettre un terme au capitalisme.

Vive l’action des exploité-e-s !

Pour le soulèvement et la grève générale mondialisés !

Vive l’Association Internationale des Travailleurs-euses !

Communiqué international de la ZSP-AIT Varsovie et de la CNT-AIT Clermont-Ferrand

 

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SOLIDARITY WITH THE SPANISH PEOPLE !

LET’S BUILD THE GLOBAL GENERAL STRIKE !

The Local Unions of CNT-AIT Clermont-Ferrand and ZSP-AIT Warsaw bring, through this press release, their whole support to all the exploited people (wage-earners, unemployed, students…) who will join the 29th of September mass mobilizations in the Spanish State.

We are very pleased about the reaction of the exploited people, as Spain, ruled by a socialist government supported by the two major unions CC.OO and UGT, forces the population to pay for the capitalist “crisis”. It is a strong signal for every people in this global class war for the destruction of capitalism and the State. The “crisis” is just an alibi to establish more and more the domination of a murderous economic system and to prevent any individual initiative.

We bring a very special support to the autonomous actions that the only Spanish anarchosyndicalist organization, the CNT-AIT, will organize. More than ever, it is time for workers around the world to organize, without political parties and subsidized unions, to put an end to capitalism.


Long live the action of the exploited people !

For the global uprising and general strike !

Long live the International Workers’ Association !


This international press release is signed by ZSP-AIT Warsaw and CNT-AIT Clermont-Ferrand

 

Jacky et Jérome relaxés

Nous venons d’apprendre que Jacky et Jérome ont été relaxés. Pour rappel, ce sont deux syndicalistes persécutés par la justice suite au mouvement des retraites.

Des militants anarchosyndicalistes s’étaient rendus aux 2 rassemblement de soutien à Moulins (http://internationalworkersassociation.blogspot.com/2011/01/liberte.html) et à Riom il y a quelques semaines. Une bonne nouvelle parmi le flot de mauvaises…

 

Pour la solidarité de classe

Pour l’anarchosyndicalisme

UL CNT-AIT 63

Non à la division des luttes !

Aujourd’hui, nous sommes en grève à l’appel des centrales syndicales enseignantes. Cette grève est légitime (les suppressions de postes sontinadmissibles), mais elle n’en est pas moins corporatiste quant au choix de ladate. Pourquoi avoir choisi de faire grève aujourd’hui, plutôt que le 11 octobre, journée de lutte interprofessionnelle? Ferons-nous également grève ce jour-là ? Les permanents syndicaux du département relayeront-ils l’appel national ?


Le mouvement isolé d’une branche professionnelle ne peut aboutir, car on ne gagne pas seul…

Pourquoi avoir choisi de diviser les travailleurs, et ainsi d’affaiblir le mouvement social ? La seule réponse possible est une gesticulation corporatiste pour préparer les électionsprofessionnelles. Cette grève est une grève de comptage, et qui ne s’inscrit pas dans une perspective réelle de lutte. Pis, elle l’hypothèque, pour un dérisoire jeu de grattage et de représentativité à des instances désertées par l’État-même.


Il faut agir au lieu d’élire !

Ne votons donc pas pour ces dirigeants syndicaux qui nous mènent en bateau, pour maintenir leur pouvoir bureaucratique dans telle centrale plutôt que telle autre. Lastratégie des centrales syndicales est un coup de poignard dans le dos des travailleurs en lutte quand le Gouvernement à la solde des riches détruit méthodiquement les sytèmes de retraites, d’éducation, de santé, et bientôt toute la Sécurité Sociale.

La riposte des centrales syndicales n’est pas à la hauteur : pire, elle s’apparente àune duperie des travailleurs qui auront cru lutter réellement et auront pour cela perdu une journée de salaire, engagement rare et précieux de nos jours. Pourquoi ne pasretenir les leçons de dix années de défaites des travailleurs, dûes aux stratégies dedivision dans le temps, l’espace et les catégories professionnelles menées par lescentrales syndicales ?


Les grèves corporatistes, perlées et non bloquantes mènent à la défaite : c’est un fait et la leçon des dix dernières années.

Quiconque le nie protège un intérêt autre que celui des travailleurs en lutte. La grève nesera pas méprisée par le Gouvernement si elle est lancée dans le respect de l’effort etde la détermination des travailleurs qui la mènent. Les travailleurs veulent lutter contre la barbarie capitaliste, et seules les grèves interprofessionnelles et reconductibles sont à même de poser le rapport de force qu’ils désirent.

Les élections professionnelles comme présidentielles n’apportent que des illusions !

Posons ensemble un rapport de force réel,par la grève reconductible interprofessionnelle !

L’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes.

 

Tract du SIA 32/CNT-AIT diffusé hier.

La police tombe sur un os

Courant septembre, en région parisienne, des flics appartenant très probablement aux « services spécialisés » ont tenté d’acheter un squatteur sans-papier pour qu’il devienne un de leurs indicateurs. Mais contrairement à ces chiens de garde du pouvoir, pour nous, la liberté n’a pas de prix. Ils sont donc tombés sur un os.

« Je me suis fait arrêter à l’expulsion d’un squat, on était 5 à l’intérieur. Deux d’entre nous ont été embarqués pour défaut de papiers.
Pendant l’expulsion tout ce que je demande aux flics est accepté alors que mon pote qui s’est fait arrêter avec moi se fait tout refuser, y compris les toilettes.

Au commissariat, on est assis côte à côte. Mon pote va en cellule sans fouille ni prise d’identité.
Moi, une fille en civil avec des cheveux rouges vient me demander si on peut discuter un peu.
Je dis ok, et en montant je lui demande si elle va me mettre en centre de rétention, m’expulser direct ou me mettre en garde à vue.
Elle me dit que je vais être libéré. Je me trouve dans un bureau avec 3 femmes et 1 homme tous en civil. Le mec était habillé jean levi’s, chemise à carreaux.
Je sais pas si ils faisaient partie des flics du commissariat. Une des femmes prend en note tout ce qui se dit et les trois autres flics me parlent.
Ils me demandent pas mon nom, ils le connaissent. Je leur demande comment, ils me répondent que c’est pas important.

« Pourquoi tu vis en squat?
- Parce que j’ai pas de maison.
- Comment tu connais les gens du squat?
- J’avais froid et j’ai frappé. On m’a ouvert.
- C’est pas vrai
- C’est vrai, ça fait deux jours.
- Non, car ça fait longtemps que l’on te connaît.
On me demande pourquoi j’ai été libéré à chaque arrestation, comme je ne réponds pas, elle me dit :  » c’est grâce à nous ». J’ai été arrêté cinq fois ces derniers temps, dans trois villes différentes. Ils connaissent les dates d’arrestations. Je pense qu’ils me suivent depuis longtemps. Ils m’ont même libéré pour un vol.
-Tu n’as pas de travail, de logement de papiers? Si on te l’offre… tu fais quoi ?
-Qui me l’offre ?
-C’est nous, c’est l’état.

- Demain, tu peux gagner les papiers, un bon logement et 2000€/mois. Celle qui me dit ça m’avait demandé si j’avais besoin d’un traducteur, elle m’a caché qu’elle parlait arabe jusque là.
- Pourquoi moi ?
- Mektoub ! (C’est écrit, c’est le destin)
- Ce sera quoi mon travail ?
- C’est pas dangereux : tu vois, tu captes, t’écris.

Ils m’expliquent que mon travail sera de visiter des endroits que je connais déjà et d’autres que je ne connais pas encore. Ils précisent que ça n’est pas dangereux.

Les trois fliques me font signe de dire oui. Ils m’ont laissé le choix, mais en fait ils m’ont fait comprendre que j’étais obligé.
Je dis : « ok si vous libérez mon pote. »
- Tu as un téléphone ?
- Non, mais je peux en avoir un aujourd’hui ou demain.
- On te laisse jusqu’à demain 11h pour venir avec un téléphone. Tu donnes ton numéro, on t’en donne un.
Ce numéro personne ne doit le connaître, il est pour toi. Si tu fais ce numéro d’un autre téléphone c’est ta faute. Si tu racontes ça aussi, ce dont on a discuté doit mourir ici. Maintenant tu réfléchis jusqu’à demain 11h, tu es libéré. »
Je lui demande où est mon pote, il disent qu’il va être libéré. Je descends, à la réception ils me disent que je sors dans 10 minutes.
Ils appellent mon pote et lui disent qu’il peut sortir devant moi.
Je prends mes affaires, la flique me dit d’attendre 10 minutes. Il sort. Elle dit que je peux sortir, me suit, me donne un nom, en disant que c’est le sien, en fait c’est celui d’une chanteuse, et elle me dit « demain
tu viens à la réception, tu donnes ce nom et ils t’emmèneront me voir ».
Si tu as le temps tu viens à 10h pour boire un café et discuter.
- Pas de soucis à demain.

Je ne suis pas allé au rendez-vous, jamais. C’est impossible.

On est pas venus pour acheter des papiers, on est venus pour gagner la liberté. »

Avec ou sans papier, ce n’est pas la police qui nous empêchera de continuer à lutter.
Face aux arrestations, à l’enfermement, aux expulsions, nous savons montrer notre solidarité, lorsqu’ils s’en prennent à l’un d’entre nous, c’est à tous qu’ils s’en prennent.
Ni soumission, ni collaboration, flics porcs assassins !

Des révoltés avec ou sans papier

 

Source : Indy Nantes

De retour de manif…

Ce matin, c’était une manif contre les 16 000 suppressions de poste dans les écoles cette année, et le surchargement des classes. Appelée par plein de super syndicats trop gentils, de la CFDT à SUD. La première chose qui nous a interpellé, nous autres foutus anarchosyndicalistes, c’est que l’appel ne parlait pas de la nouvelle Réforme Licence. Faut dire que l’UNEF est pour comme d’hab et que les autres sont pas contre… ou même pas au courant. Fin bon on  est allé quand même, une grève de 24h 3 semaines après la rentrée c’est l’insurrection qui vient.

Un petit groupe de militant-e-s et sympathisant-e-s de la CNT-AIT s’est donc retrouvé, au milieu de 1500 personnes environ. On a bien rigolé devant le cortège de la CFTC (les travailleurs-euses chrétien-ne-s), au moins 3 fois plus nombreux-euses que pendant les retraites dis donc. On a bien ri aussi à la gueule de ce militant MJS qui diffait des tracts pour Montebourg « le seul candidat anti-libéral ». « On gère pas la misère » qu’on lui a dit. Et le 4 pages papier glacé de la CGT pour qu’on aille voter aux éléctions dans les écoles…Voilà quoi, un gros cortège FSU, un autre de SUD éduc, les JC qui réquisitionnent un arrêt de bus (à défaut de vouloir exproprier les capitalistes, mais on s’amuse comme on peut). On a diffé quelques centaines de tract globalistes (« Notre seul problème c’est l’obéissance), pis une fois devant le rectorat, alors que la chef de SUD en totale contradiction avec elle-même hurlait « La Hierarchie c’est comme les étagères, plus c’est haut et moins ça sert »et que c’était le tour des discours syndicaux, bin on est parti.

L’aprèm, y’avait une AG des grévistes appelée par SUD. La FSU avait fait une AG le matin que pour ses adhérent-e-s, les autres voulaient pas. A celle appelée par SUD, bin une poignée de SUDistes et même des jeunes de la CNT-AIT, dont un seul a tenu jusqu’au bout. En gros, faudra voter PS et continuer la lutte de manière unitaire. Cool. Une du NPA a fait sa promo aussi. Re cool.

Voilà, au moins y’avait du monde, c’est déjà ça. Des bahuts étaient entièrement fermés pour la journée comme quoi… Encore une fois, c’est en s’organisant à la base, contre les partis et les syndicats institutionnels qu’on y arrivera… Contre l’école privatisée, mais aussi contre l’école Républicaine (que toutes et tous défendent…).

Pour lire la brochure éditée par la CNT-AIT, «  »École de la République = École de la soumission »      http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/ecole_de_la_republique_ecole_de_la_soumission.pdf

[Communiqué RESF] Mort de la petite El Medina Bezjacu

Clermont-Ferrand, le 22 septembre 2011


Dans la nuit du 20 au 21 septembre 2011,
Basrijé Bezjacu donnait naissance – à 26 semaines de grossesse – à une petite El Médina décédée dans les heures qui ont suivi.


Le 17 août dernier
, Francis Lamy,  préfet du Puy-de-Dôme, ordonnait l’arrestation
à Clermont-Ferrand de la famille Bezjacu, et son transfert au Centre de Rétention de Lille. Cette famille Rom Kosovar, avec trois enfants de 10, 7 et 3 ans dont la maman était enceinte de 5 mois, était libérée quatre jours plus tard par un juge des libertés et de la détention. Dans sa décision, il soulignait au sujet de la mère que « le risque d’atteinte à sa santé et à la santé du bébé, consécutif au stress induit par la situation de rétention qui lui a été notifiée au petit matin, immédiatement suivie d’un déplacement géographique d’une durée de 10 heures, est totalement disproportionné au regard de l’objectif d’éloignement poursuivi par les autorités [...] Il ressort de l’ensemble de ces éléments que le traitement subi par cette famille est inhumain et dégradant. »
Ce qui n’empêchait pas le Secrétaire Général de la Préfecture, Jean-Bernard Bobin, de déclarer aux journalistes de La Montagne, dans l’édition du 22 août 2011 : « Le tribunal nous a donné raison sur tous les points. » Et Martine Couderc, directrice départementale de la police, de rajouter trois jours plus tard : « La prise en compte des besoins de la famille se fait dans des conditions humaines auxquelles tout fonctionnaire de police est très attaché. [...] Nous laissons le temps aux familles de préparer leurs bagages, nos véhicules sont équipés de lait maternisé, de couches-culottes, de sièges bébés. De plus, l’interpellation ne peut pas mal se passer, nous n’avons pas de pouvoir de coercition dans ce cadre-là de mission, les familles nous suivent de leur plein gré. [Le trajet vers Lille s’est passé] sans souci particulier. »

Pourtant, d
ès le retour de la famille à Clermont-Ferrand, madame Bezjacu était hospitalisée en urgence au service des grossesses à haut risque pour un décollement du placenta. L’un des médecins déclarait aux journalistes que « sur un plan de logique médicale, c’est une évidence que ce décollement du placenta est la conséquence directe de ce trimballement à Lille et du choc de l’arrestation. »

Aujourd’hui, une famille est en deuil ; la population clermontoise
éplorée et choquée.

Le préfet du Puy-de-Dôme Francis Lamy, le Secrétaire Général de la Préfecture Jean-Bernard Bobin, la directrice départementale de la Sécurité Publique Martine Couderc vont-ils 
s’exprimer demain dans les médias pour dire qu’ils ont eu raison sur tout ? Que madame Bezjacu, son mari et leurs trois enfants sont partis au Centre de Rétention de Lille de leur plein gré dans des voitures munies de couches-culottes ? Ou bien vont-ils expliquer par voie de presse que madame Bezjacu n’a pas accouché prématurément et que la petite El Médina n’est pas morte ?

A moins qu’ils ne se taisent en un silence assourdissant…

Nous, militants du Réseau Éducation Sans Frontières 63, nous ne nous tairons pas.

Nous nous opposons, plus que jamais, à la traque des étrangers, leur arrestation, leur emprisonnement dans les Centres de Rétention et leur expulsion. Nous dénonçons et condamnons, inlassablement, cette politique de l’immigration inhumaine et dégradante, à l’origine de drames quotidiens et qui engendre la mort.


NE NOUS TAISONS PAS

RASSEMBLEMENT
MERCREDI 28 SEPTEMBRE A 18H


DEVANT LA PRÉFECTURE DE CLERMONT-FERRAND

Etat raciste, Police fasciste… évacuation des militant-e-s du 15M par la force

http://www.dailymotion.com/video/xl888a_les-indignes-evacues-manu-militari-de-la-place-de-la-bourse_news

Lufeng (Guangdong, Chine) : émeutes et attaques contre la police

Chine : un poste de police attaqué

AFP, 23/09/2011 à 08:34

Des centaines de manifestants ont attaqué un poste de police et saccagé des véhicules dans le Guangdong, sud de la Chine, province fortement industrialisée où d’autres troubles ont récemment opposé des ouvriers migrants aux forces de l’ordre, a-t-on appris de source officielle aujourd’hui. Les émeutiers ont attaqué un poste de la police des frontières de Lufeng, une ville située en bord de mer, hier après-midi après avoir entendu dire que des policiers avaient tué un enfant, selon un communiqué des autorités locales qui affirme qu’il s’agit d’une simple rumeur.

Des troubles avaient éclaté la veille dans le village de Lukan alors que des habitants s’opposaient à la vente de terres en propriété collective (comme c’est le cas dans les campagnes, la terre en ville étant propriété étatique) par des responsables locaux sans leur aval, précise le communiqué.

Mercredi en début d’après-midi, « certains villageois ayant des arrière-pensées ont répandu des rumeurs sur le meurtre d’un enfant par des policiers, incitant certains habitants à s’en prendre à un poste de la police des frontières », ont expliqué les autorités locales, précisant que dix policiers ont été blessés. Le communiqué officiel parle de 200 manifestants, mais selon un homme d’affaires local cité par le quotidien hongkongais South China Morning Post, les manifestants auraient été plusieurs milliers.

Les manifestations violentes se sont récemment multipliées au Guangdong, coeur de « l’atelier du monde » chinois où travaillent des dizaines de millions d’ouvriers migrants venus des provinces plus pauvres de l’intérieur du pays. En juin, des centaines de personnes ont affronté les forces de l’ordre après l’attaque contre un ouvrier réclamant un arriéré de salaire. Egalement en juin, de nombreux migrants sont descendus dans les rues de la ville de Xintang après des informations non vérifiées selon lesquelles des policiers auraient tué un vendeur de rue et battu sa femme enceinte.

Des images de télévision avaient alors montré un important déploiement de la police anti-émeute et des émeutiers jetant des briques, où s’attaquant à des distributeurs de billets et à des postes de police. La municipalité de Lufeng n’était pas joignable par téléphone aujourd’hui, mais selon des blogs de la région, l’armée aurait encerclé la ville et bloqué des routes d’accès. « Toutes les routes menant à notre village ont été barrées et sont gardées par l’armée », rapporte un message publié sur Weibo, l’équivalent chinois de Twitter.

Lampedusa : incendie du centre de rétention, évasions, chasse à l’homme et déportations de masse

[Une brève synthèse après lecture des journaux italiens]

Mardi 20 septembre, vers 10h du matin, un vaste incendie a éclaté dans le centre pour demandeurs d’asile de Contrada Imbriacola, à Lampedusa. 1 300 Tunisiens y étaient enfermés, en attente d’être renvoyés de l’autre côté de la Méditerranée. Quelques jours avant, le consul tunisien avait signifié que les renvois de l’Italie vers la Tunisie avaient déjà atteint leur maximum. Le 14 septembre, une première révolte avait éclaté à Lampedusa contre ces déportations forcées. Suite à l’incendie, près de 800 retenus sont partis en centre ville en cortège aux cris de « Liberté, Liberté ». Les autres, plus tous ceux repris entre temps (beaucoup près de l’embarcadère de Favaloro), ont été enfermés dans un stade, à Cala Saline. Les nuages de fumée ont recouvert une partie de la zone, jusqu’à faire fermer l’aéroport de l’île. Les sans-papiers Tunisiens demandaient notamment de rejoindre le continent, et pas de rester sur cette petite île au large des côtes. En février 2009 déjà, un incendie avait ravagé ce centre de rétention de Lampedusa.

Le maire de l’île, Dino De Rubeis, commentait ainsi cette nouvelle révolte incendiaire, pendant que les sans-papiers se dispersaient en ville, chassés par 300 flics en tenue anti-émeute et des dizaines et dizaines d’autres :  » Il s’agit désormais d’une guerre, et les habitants de Lampedusa vont réagir. Notamment parce que nous n’avons pas face à nous des réfugiés sub-sahariens, mais des centaines de jeunes tunisiens qui veulent tout et tout de suite avec arrogance, exactement comme les délinquants, prêts à mettre en jeu leur vie et la nôtre« . Un peu plus tard, le maire se barricadera dans son bureau avec une batte de base-ball, tandis que des milices d’habitants aideront les flics dans leur chasse le lendemain pour retrouver les tunisiens jusqu’au dernier.

Le 21 septembre, quatre Tunisiens sont incarcérés et accusés d’être les instigateurs de la révolte (Faysal Hamrouni, Mohamed Ghammouri, Mohamed Saleh et Bilal Fazzani). Tous avaient débarqué lors des dernières arrivées, les 15 et 18 septembre. Sept autres, pour avoir été les pilotes des bateaux qui avaient débarqué les Tunisiens. Tous les 11 sont incarcérés à la prison de Petrusa (Agrigento).

Pour expulser les 1040 Tunisiens en peu de temps (ceux qui ne se sont pas évadés du centre ont été expulsés à partir du stade le premier jour), 500 ont été réenfermés dans les bâtiments non détruits du Centre de Lampedusa, 300 ont été transférés par avions militaires sur 11 vols à Palerme, puis enfermés sur des ferrys à quai dans le port, le Moby Fantasy et l’Audacia, de l’entreprise GNV. Le 23 septembre, les 500 derniers Tunisiens sont déportés sur 10 nouveaux vols militaires de gros porteurs C130. Un nouveau ferry sert de prison, le Moby Vincent, portant à 700 les Tunisiens entassés sur ces trois bateaux à quai. Par contre, sur la petite île voisine de Linosa, le ferry qui devait transporter 98 tunisiens de Lampedusa vers Empedocle a été bloqué à quai par la révolte de ses passagers non-volontaires.

 


 

[Voici un article pas terrible à partir des infos de la presse italienne parues le lendemain de l’incendie]

Scènes de guérilla urbaine à Lampedusa

Agoravox, jeudi 22 septembre 2011

A Lampedusa, une mutinerie des immigrés se double d’une révolte de la population insulaire, et la situation mercredi matin semblait hors de contrôle. Le journal en ligne La Repubblica Palermo et le Corriere delle Sera parlaient de guerrilla. Des heurts opposent les insulaires aux immigrés ; la police aux immigrés ; la police aux insulaires, cependant que ces derniers tentent de chasser la presse. Ces événements, qui ont fait une dizaine de blessés, ont peu interessé la presse nationale française.

Tout a commencé, semble-t-il, le 19, avec un gros incendie au centre de rétention de Lampedusa, vraisemblablement allumé par des personnes retenues. Sur les 1200 tunisiens qui ont récemment protesté contre leur rapatriement, environ 800 ont réussi à s’échapper. Et 400 ont été retrouvés par la police près de l’embarcadère Favaloro, d’autres sont actuellement recherchés dans toute l’île.

La situation s’est encore aggravée mercredi matin, où la tension est montée entre les immigrants et les citoyens à Lampedusa.

Au départ sur le Vieux Port, semble-t-il, un groupe de [six] Tunisiens [a brandi en l’air trois bombonnes de gaz du restaurant Delfino Blu, situé à côté d’une station service, en menaçant de se faire exploser]. La foule furieuse a réagi par des jets de pierre, tenté de lyncher les immigrés. La garde des finances a chargé sur un fourgon les 6 tunisiens restés bloqués dans la station service où ils avaient menacés de faire exploser des bonbonnes de gaz et où est survenu le combat à base de lancers de pierre avec quelques habitants de l’ile. Dans la station service la tension reste élevée, les gens contraignent les journalistes à s’éloigner.

La violence s’étend : c’est la chasse aux Tunisiens dans les rues de l’ile. La police doit intervenir. Une partie des Tunisiens retournent d’eux-mêmes au centre d’accueil y chercher la sécurité, cependant que les patrouilles des milices d’insulaires se poursuivent dans l’île, à la recherche d’extra-communautaires.

Par mesure de sécurité, les enfants sont barricadés dans l’école.

Choses entendues :

Des insulaires aux Tunisiens :

« Vous devez vous barrer, batards vous avez ruiné l’ile. On ne veut plus de vous ».

Des insulaires aux journalistes :

« On ne veut pas de vous, dégagez »

La population s’en prend au maire, Dino de Rubeis, lui reprochant d’être laxiste vis à vis des immigrés. Le maire se barricade dans la chambre, escorté de trois policiers.

Dans un tiroir de son bureau, il a rangé une batte de base-ball, il la montre à tous et dit qu’il entend bien s’en servir si nécessaire.

Quelques extraits d’interviews d’insulaires :

« Qu’est ce qui s’est passé ? Ce qui s’est passé l’autre fois … ça continue !

Les Tunisiens mon cher, ils n’ont pas été capable de les arrêter … On continue à aller les chercher et on continue à se faire du mal !

On ne comprend pas bien pourquoi ? On ne comprend pas pourquoi on devrait subir ça … regardez ça.

Ceux là, dans leur pays, ils ne sont pas capables et n’ont pas la possibilité de dire quoi que ce soit, ils arrivent en Italie et ils font ce qu’ils veulent ! Pourquoi ? on ne sait pas. »

Le Maire ne sait plus que faire. Il en appelle au ministre de l’Intérieur Roberto Maroni. Au président du Conseil Silvio Berlusconi. Au Président de la République Giorgio Napolitano :

« Nous sommes, dit-il, devant un scénario de guerre. L’Etat doit envoyer des hélicoptères, ainsi que des navires pour faire traverser les Tunisiens qui divaguent dans toute l’île. »

 

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Source: Cette Semaine

 


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