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Archives pour février 2012

Anonymous: vague d’arrestations en Europe et en Amérique latine

C’est un coup de filet dans quatre pays différents. Vingt-cinq hackers liés au groupe des «Anonymous» ont été arrêtés en février suite à des cyberattaques menées depuis l’Argentine, le Chili, la Colombie et l’Espagne, a annoncé mardi l’organisation policière internationale Interpol, faisant craindre une riposte des Anonymous.

«L’opération Unmask a été lancée à la mi-février après une série de cyberattaques coordonnées lancées depuis l’Argentine, le Chili, la Colombie et l’Espagne contre le ministère colombien de la Défense et des sites web de la présidence», précise dans un communiqué Interpol, dont le siège est à Lyon. La compagnie chilienne d’électricité Endesa a aussi été la cible de ces cyber-attaques.

Les Anonymous sont une «menace» selon l’Otan

Quatre de ces pirates informatiques ont été interpellés en Espagne, dix en Argentine, six au Chili et cinq autres en Colombie. Les quatre personnes détenues en Espagne sont notamment accusées d’avoir publié en ligne des données personnelles de gardes du corps travaillant pour le chef du gouvernement espagnol et d’agents de la police nationale, avait annoncé dans la journée la police espagnole. Ils sont en outre soupçonnés d’avoir attaqué des sites internet officiels, soit en les bloquant, soit en les modifiant.

L’organisation «Anonymous» est considérée comme une «menace» par l’Otan pour les risques de piratage ou de blocage informatique qu’elle fait peser sur les systèmes de l’Alliance atlantique, selon la police espagnole. De son côté, le groupe Anonymous se présente comme un défenseur des libertés sur internet.

 

Leur presse (Le Parisien)

Anonymous: vague d'arrestations en Europe et en Amérique latine we-are-anonymous-we-are-the-legion-we-do-not-forgive-we-do-not-forget-expect-us-300x200

Rudolf Rocker : « La révolution française aux origines du nationalisme « 

[…] Après l’essai infructueux de la famille royale pour fuir, la situation intérieure devint de plus en plus tendue jusqu’à ce que la prise des Tuileries mit une fin à toutes les demi-mesures, et les représentants du peuple ouvrirent sérieusement le débat sur l’abolition de la royauté. Manuel résuma tout le problème en une phrase : « Ce n’est pas assez d’avoir déclaré la domination du seul et unique souverain, la nation. Nous devons aussi la libérer du faux souverain le roi. » Et l’abbé Grégoire le sou tint, décrivant la dynastie comme « des générations vivant de chair humaine » et déclarant : « Les amis de la liberté doivent finalement recevoir pleine sécurité. Nous devons détruire ce talisman dont le pouvoir magique peut encore obscurcir l’esprit de beaucoup d’hommes. Je demande l’abolition de la royauté par une loi solennelle. »

Le triste abbé n’avait pas tort ; en tant que théologien il savait combien intimement la religion et la politique sont unies. Bien sûr le vieux talisman devait être cassé pour que les simples d’esprit ne soient plus conduits à la tentation. Mais ceci ne pouvait être fait qu’en transférant son influence magique sur une autre idole mieux appropriée au « besoin de foi » des hommes et capable de montrer plus de force en pratique que l’agonisant « droit divin » des rois.

Dans le combat contre l’absolutisme la doctrine de la « volonté commune » qui trouva son expression dans la « souveraineté populaire » se révéla une arme d’une valeur révolutionnaire puissante. Pour cette raison précise nous oublions tous trop souvent que la grande Révolution a inauguré une nouvelle phase de la servitude politico-religieuse, dont les racines spirituelles ne furent en aucune façon extirpées. En entourant le concept abstrait de « Patrie » et de « Nation » d’une auréole mystique, une nouvelle foi fut créée qui pourrait à nouveau faire merveille. L’ancien régime n’était plus capable de miracles, car l’atmosphère de volonté divine qui l’avait entouré avait perdu son pouvoir d’attraction et ne pouvait plus combler le coeur de ferveur religieuse.

La nation politiquement organisée était au contraire un nouveau dieu dont le pouvoir magique n’était pas encore épuisé. Sur ses temples brillaient les mots pleins de promesses « Liberté, Égalité, Fraternité », suscitant chez les hommes la croyance que l’ordre nouveau apporterait le salut. À cette divinité la France sacrifia le sang de ses fils, ses intérêts économiques, et elle-même entièrement. Cette nouvelle foi résonnant dans l’âme de ses citoyens les emplit d’un enthousiasme qui fit plus de merveilles que la meilleure stratégie de ses généraux.

L’absolutisme de la royauté était tombé ; mais seulement pour donner lieu à un nouvel absolutisme encore plus implacable que le « droit divin » de la monarchie. Le principe absolu de la monarchie s’étendait hors de la sphère d’activité du citoyen et ne s’appuyait que sur la seule « grâce de Dieu » dont il prétendait être l’expression, la volonté. Le principe absolu de la nation, au contraire fait du moindre des mortels un co-porteur de la volonté commune, même quand il lui est dénié le droit d’interpréter cela en fonction de sa propre intelligence. Imbu de cette pensée chaque citoyen, à partir de là, forge son propre maillon dans la chaîne de dépendance qu’un autre a d’abord forgée pour lui. La souveraineté de la nation conduit chacun dans le même chemin, absorbe chaque considération individuelle et remplace la liberté personnelle par l’égalité devant la loi.

Ce n’est pas sans raison que les tables de la loi de Moïse furent dressées dans la convention comme un symbole de la volonté nationale. Non sans raison furent pendus aux murs de l’Assemblée les faisceaux et les haches des licteurs comme emblème de la République Une et Indivisible. Aussi l’homme fut sacrifié au citoyen et la raison individuelle à la prétendue volonté nationale. Quand les conducteurs de la révolution, animés par l’esprit de Rousseau s’efforcèrent de détruire toute association naturelle dans laquelle les besoins et les impulsions des hommes cherchent leur expression ils détruisirent la racine de toute véritable association, transformèrent le peuple en la foule et inaugurèrent ce processus fatal de déracinement social qui fut plus tard accéléré et aiguisé par la croissance de l’économie capitaliste. Exactement de la même façon que la « volonté de Dieu » avait toujours été la volonté des prêtres qui la transmettaient et l’interprétaient pour le peuple, la « volonté de la Nation » ne pouvait être que la volonté de ceux à qui il arrivait d’avoir les rennes du Pouvoir public dans les mains et qui étaient, en conséquence, en position de transmettre et d’interpréter la « volonté commune » à leur manière. L’origine de ce phénomène ne doit pas nécessairement être recherché dans une hypocrisie inhérente. Beaucoup plus raisonnablement pouvons-nous en ce cas parler d’« abuseurs abusés » ; plus profondément les porte-paroles de la volonté nationale sont convaincus du sacré de leur mission, plus désastreux sont les résultats venant de leur inhérente honnêteté. Il y a une profonde signification dans la remarque de Sorel « Robespierre prit son rôle au sérieux, mais son rôle était un rôle artificiel ».

Au nom de la nation la convention mit hors la loi les Girondins et envoya leurs chefs à l’échafaud ; au nom de la nation Robespierre, avec l’aide de Danton, liquida les Herbertistes et les « Enragés » ; au nom de la nation Robespierre et St-Just firent mordre la poussière à Danton ; au nom de la nation les hommes de thermidor liquidèrent Robespierre et ses partisans ; au nom de la nation, Bonaparte se fit lui-même Empereur des Français.

Vergniaud assurait que la révolution était « un Saturne qui avale ses propres enfants ». Ceci pourrait être dit avec bien plus de raison du principe mystique de la souveraineté de la nation, auquel ses prêtres offrent constamment de nouveaux sacrifices. En fait la nation devint un Moloch qui ne pourrait jamais être satisfait. Exactement comme avec tous les dieux, ici aussi, la vénération religieuse conduisit à son résultat inévitable : la nation est tout, l’homme rien !

Tout ce qui appartenait à la nation prit un caractère sacré. Dans les plus petits villages des autels furent érigés à la patrie et des sacrifices furent offerts. Les jours fériés des patriotes en vinrent à avoir le caractère de fêtes religieuses. Il y avait des hymnes, des prières, des symboles sacrés, des processions solennelles, des reliques patriotiques, des objets de pèlerinage ― tout cela pour proclamer la gloire de la patrie. À partir de maintenant on parlait de la « gloire de la nation » comme auparavant de la « gloire de Dieu ». Un député appela solennellement la Déclaration des Droits de l’Homme le « Catéchisme de la Nation ». Le « Contrat Social » de Rousseau devint « la Bible de la Liberté ». D’enthousiastes fidèles comparèrent la Montagne de la Convention au mont Sinaï où Moïse reçut les Tables sacrées de la loi. « La Marseillaise » devint le Te Deum de la nouvelle religion. Une intoxication de croyance s’était répandue sur le pays. Chaque considération critique était submergée sous le flot des sentiments.

Le 5 novembre 1793, Marie Joseph Chênier frère du malheureux André Chênier, dit à la convention assemblée :

« Si vous vous êtes libérés vous-mêmes de tous préjugés pour prouver que vous êtes le plus grand honneur de la nation française, dont vous êtes les représentants, alors vous savez comment sur les ruines des superstitions détrônées peut être fondée la seule religion naturelle n’ayant ni sectes, ni mystères. Ses prédicateurs sont nos législateurs, ses prêtres nos fonctionnaires exécutifs de l’État. Dans le temple de cette religion l’humanité offrira l’encens seulement sur l’autel de notre pays, notre mère à tous et notre divinité ».

Dans l’atmosphère suffocante de cette foi nouvelle le nationalisme moderne naquit et devint la religion de l’État démocratique. Et plus profondément le citoyen vénérait sa propre nation plus large devenait l’abîme qui le séparait de toutes les autres nations, avec plus de mépris regardait-il tous ceux qui n’avaient pas la chance d’être parmi les élus. Il y a seulement un pas de la « Nation » à la « grande Nation » ― et cela pas seulement en France.

La nouvelle religion avait non seulement ses propres rites, ses dogmes inviolables, sa mission sainte, mais aussi la terrible orthodoxie caractéristique de tout dogmatisme qui ne laisse sa voix à aucune opinion autre que l’opinion unique ; parce que la volonté de la nation est la révélation de Dieu ne tolérant aucun doute. Celui qui ose douter de tout cela, et avancer des considérations contraires à l’expression de la volonté nationale est un lépreux social et doit être expulsé de la communion des fidèles…

Rudolf Rocker, « Nationalisme et culture », chapitre 10, traduit de la seconde édition américaine (pp.175-179)

A Samara (Russie), un anarchiste-antifasciste a été assassiné, ses amis et sa famille ont besoin d’aide

Le 9 février, à 6h30, à Samara, près de l’université « FIAN », un concierge a trouvé le corps de  Kalina Nikita Vadimovich, né en 1991. À 8h00, sur le lieu de l’accident est arrivée  une patrouille de police. A 11h00, la mère du défunt a été informée de l’incident. Selon sa mère, sur le corps de Nikita, il y avait environ 61 coups de couteau, fractures costales multiples et des traumatismes crâniens. Les affaires personnelles et de l’argent étaient sur lui. Actuellement, une personne, suspectée d’être impliquée dans l’assassinat, est en garde à vue ; sur les vêtements de celui-ci a été trouvé du sang de la victime.

Selon toutes les indications, l’attaque a été commise par un groupe. La mère de la victime, après une conversation informelle avec un agent de police, nous a indiqué que le suspect arrêté fait partie d’un groupe néo-nazi, et que, pour le moment, il refuse de nommer les noms de ses associés. En dépit de la nature brutale de l’assassinat, les enquêteurs n’ont pas encore interrogé la mère et l’ami de la victime, dernières personnes à l’avoir vu. A partir de cela, nous concluons que, comme d’habitude en Russie, on tente de « mettre un frein  » à cette affaire. Cependant, toujours selon les dires de la mère de la victime, nous savons que pour protéger les intérêts du suspect en garde à vue, a été embauché un avocat.
En analysant la situation, nous arrivons à la conclusion que l’enquête travaille dans les intérêts du détenu, et donc nous avons besoin de votre aide pour amasser des fonds pour l’avocat et le soutien à la famille du défunt.
Rappelons que Nikita était le fils de travailleurs ordinaires, et n’a jamais caché ses opinions antifascistes et anarchistes.

Dans le cas où vous voulez aider les amis et la famille de Nikita pour participer aux frais des funérailles, vous pouvez faire un don à l’Anarchist Black Cross of Moscow :
http://wiki.avtonom.org/en/index.php/Donate

Source (avec une photo de Nikita) :
https://avtonom.org/en/news/anarchist-anti-fascist-murdered-samara-russia-friends-and-family-need-support )

Sur la photo, Nikita participe au meeting local contre les fraudes électorales, en tenant une pancarte : « Nous n’avons pas besoin d’autorité ! La Liberté ou la mort ! Notre candidat est l’autogestion ! »


Tranmis par Anarchist Black Cross of Moscow
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La Révolution, ici et maintenant

Quand on milite pour l’anarchie, on peut s’interroger parfois sur l’imprégnation de nos idées dans la société où l’on vit ; l’histoire n’étant pas linéaire mais faite de périodes de progrès, de ruptures… et de régressions. Au contraire d’une lutte syndicale (comme l’augmentation des salaires après 2 jours de grève), d’une action écologiste (abandon de la construction d’une centrale nucléaire, d’un incinérateur d’ordures ménagères…), il est parfois difficile de prendre la mesure des « résultats » de notre militantisme libertaire. D’autant plus quand la répression, diffuse ou brutale, côtoie nos vies ; quand les mouvements s’essoufflent ; quand la réalité de cette époque d’attaques antisociales et de destructions écologiques revient inlassablement saper non nos convictions, mais nos espoirs.

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Pourtant, notre besace n’est pas vide. Plutôt que de rebuter son monde – pas que les gens, mais aussi nous-mêmes – en invoquant de grandes idées, certes légitimes, mais qui nous font taxer (et parfois dériver) vers un utopisme idéaliste et dogmatique (quand bien même l’anarchisme est par définition un adogmatisme en actes), il peut être bon de réfléchir aux conquêtes en partie issues de nos pratiques, même si le chemin n’est jamais qu’à moitié parcouru. Ainsi, nous évitons de projeter nos rêves dans une eschatologie révolutionnaire (un avant et un après la révolution tant souhaitée), et nous pouvons nous recentrer sur une notion et une pratique de la révolution dans l’ici et le maintenant, une dynamique d’émancipation individuelle et collective. La vieille dichotomie réformisme et révolution se résout dans l’action directe, dans l’énergie d’émancipation et de réappropriation, à l’œuvre dans toutes les sphères de la vie individuelle et sociale. L’anarchie, c’est l’anarchisme. Et à bien y regarder, cette force, cette affirmation permanente de la vie contre la résignation, a œuvré pour transformer la société.

Jadis, la mixité à l’école a été promue et expérimentée dès la fin du XIXème et le début du XXième par des anarchistes, avant de devenir la règle dans le milieu des années 1960. La lutte pour l’objection de conscience au service militaire a donné le statut d’objecteur de conscience – lui-même tombé en désuétude du fait de la fin de la conscription obligatoire. Les anarchistes ont aussi milité pour l’autonomie de la classe ouvrière à travers une organisation fédéraliste des exploité-e-s, d’où furent issues en France les formes d’organisations fédéralistes et confédéralistes des syndicats. Fédéralisme de branche, mais aussi territorial, avec le mouvement des bourses du travail initié par des anarchistes. Malgré leurs dérives bien connues, ces organisations syndicales demeurent un outil de lutte et d’autonomie des « bases ». Bien des conquêtes ouvrières furent obtenues par cet esprit pragmatique d’indépendance et d’auto-organisation, les droits sociaux n’ayant jamais été conquis qu’en débordant les bureaucraties politiques (et syndicales). La laïcité elle-même fut un compromis étatique obtenu sous la poussée d’une lutte antireligieuse résolue. L’union libre fut issue de la popularisation des thèses anarchistes sur l’amour libre. Le droit à l’avortement fut concédé après la constitution de réseaux d’entraide autogérés par des militantes féministes passant elles-mêmes à l’action directe. Des gynécologues libertaires et des militant-e-s anarchistes ont ainsi pratiqué des avortements illégaux, au nom de la liberté de choisir des femmes et en solidarité avec ces personnes. A une époque où la contraception était inexistante, certains anarchistes sont allés jusqu’à la vasectomie pour éviter les grossesses non désirées et ont été condamnés pour cela (affaire des stérilisés de Bordeaux en 1935). Et caetera…

Aujourd’hui ? Sur les 10-15 dernières années, on peut encore relever des victoires, issues de la diffusion des idées et des pratiques portées par de nombreuses personnes aux idéaux anarchistes. Dans une émission de Daniel Mermet de début février, consacrée à un fictif « alter gouvernement » de gauche, avec des ministres militant-e-s d’Attac et autres, on a pu entendre le pressenti « ministre à la ville » (Paul Ariès) dire qu’il mettrait en place la gratuité des transports en commun, alors que ce catho de gauche et électoraliste n’est pas anar. Certaines villes sont d’ailleurs déjà passées à la gratuité des transports en commun. Or cette revendication politique a longtemps été portée par le mouvement libertaire, dont la Fédération Anarchiste n’était pas la dernière. Le cercle d’influence s’est donc bien élargi. De même, la pratique du prix libre est née dans la mouvance anarcho-punk et s’est depuis largement diffusée dans les forums sociaux locaux, y compris pour les repas. Dans cette mouvance anarcho-punk, la gratuité des cds et des concerts est expérimentée pour s’affranchir de l’esprit de marchandise. La prise de décision au consensus, avec attention portée au temps de parole de chacun-e, au contrôle en assemblée de l’action des commissions ou des mandaté-e-s, est aussi désormais pratiquée dans bien des forums sociaux, avec des participant-e-s venant pourtant d’horizons très différents, y compris de partis à la tradition beaucoup plus hiérarchiste… Chez les indigné-e-s aussi, malgré un manque parfois criant de « culture » politique, ces pratiques ont fleuri. Dans le film « Tous au Larzac », on a pu voir que c’était la prise de décision au consensus qui prédominait dans les assemblées et apportait satisfaction (une seule fois il y a eu vote, à la fin du mouvement).

En ces temps de régression sociale, il est bon pour le moral de se rappeler que, si nous sommes pour une révolution réappropriatrice et autogestionnaire, pour autant une partie de nos idées vogue, que quelques-unes germent sans qu’on ne sache pourquoi celles-là plutôt qu’une autre.

L’anarchisme a toujours défendu une pratique d’alternatives en actes ici et maintenant, indissociable d’une aspiration révolutionnaire globale.

Continuons !

Stef (groupe Vannes / Lorient) et Juanito (groupe Pavillon Noir Poitiers), 21 février 2012

AIT : Journée internationale contre ADECCO

Le 17 février, à l’appel de la CNT-AIT espagnole, s’est tenue une journée a-nationale de solidarité de classe pour nos compagnes-ons en lutte à Cordoue. Intérimaires (pour certain-es depuis 10 à 15 ans!) dans l’usine ABB, illes se sont organisé-es et mis en grève pour la dignité, depuis le 28 novembre 2011. ABB a alors passé un contrat avec ADECCO qui a fourni des briseurs de grève. Malgré cela, la grève tient, des manifs rassemblant de 300 à 500 personnes ont été organisée à Cordoue. Mais depuis, nos compagnes-ons ont été licencié-es… 34 familles à la rue. Des piquets ont déjà eu lieu en France, Grande-Bretagne, Pologne, Slovaquie, Espagne, Allemagne, au Portugal… en plus de la solidarité financière de l’AIT. Cette journée fut un succès.

-La ZSP-AIT a tenu des piquets à Varsovie, Katowice, Sosnowiec and Gliwice et des groupes libertaires ont tenu des piquets à Cracovie et Bielsko-Biala.

-La NSF-AIT a diffusé des tracts à Oslo.

-La KRAS-AIT a tenu un piquet à Moscou.
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-La FAU-AIT a tenu un piquet à Berlin

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-La CNT-AIT f a tenu un piquet à Caen (un piquet avait été tenu début février à Clermont)

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La FORA-AIT a organisé la solidarité en Argentine, Priam Akcia-AIT en Slovaquie, la SolFed-AIT a tenu des piquets en Angleterre et Ecosse, mais des piquets ont également eu lieu au Chili, à Amsterdam par des groupes sympathisants de l’AIT…

Et à Cordoba, ce sont 40 compagnes-ons de la CNT-AIT qui ont occupé l’agence ADECCO !

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Cette journée n’est qu’une étape. La lutte continue pour la dignité.

Pour l’anarchosyndicalisme.

Incendies en Grèce

Pour toutes infos sur les émeutes en Grèce, nous vous invitons à aller lire les chroniques quotidiennes du Jura Lib’.

 

http://juralib.noblogs.org/?s=Gr%C3%A8ce

 

Pour l’insurrection mondiale.

Contestation en Russie: Interview des anarchosyndicalistes

La Contestation en Russie: Interview des anarchosyndicalistes russes de la KRAS-AIT

Propos recueillis le 25 janvier 2012 par le collectif Lieux Communs.
http://www.magmaweb.fr/spip/spip.php?article578
http://www.magmaweb.fr/spip/spip.php?article580
http://www.magmaweb.fr/spip/spip.php?article583

Solidarité avec les grévistes de ABB à Cordoue !!

Malgré le froid et la neige, une demi-douzaine de militant-e-s anarchosyndicalistes clermontois-es se sont rassemblé-e-s devant une agence ADECCO mercredi 1 février.

Nous souhaitions apporter ainsi notre solidarité avec la lutte menée par des ouvrier-e-s à Cordoue, en grève depuis le 28 novembre 2011. Ces derniers travaillaient à ABB, à travers l’agence d’intérim espagnole Eulen. Depuis 10 à 15 ans, illes étaient intérimaires, pour la même boîte, et donc sous-payé–s, sans droits… Ils créèrent alors deux syndicats, dont un affiliée à notre soeur espagnole, la CNT-AIT. Ce qui marqua le début des ennuis.

Illes se mirent en grève pour des conditions de travail dignes, un contrat sur le long terme… Un comité de grève fut formé. Au début, ABB ne dit rien, mais devant l’attitude déterminé des grévistes, les sanctions allaient commencer. Tout d’abord, ABB se lia avec ADECCO, qui lui fournit des briseurs-euses de grève, brisant ainsi le droit de grève. Rien n’y fit, 500 personnes manifestèrent en soutien à Cordoue. Puis nos compagnes-ons reçurent une lettre de licenciement. 34 familles mises à la rue. Depuis, la solidarité internationale s’est mise en route, on ne compte plus les piquets non seulement de la CNT-AIT es, mais aussi de de la ZSP-AIT (Pologne), de Priama Akcia-AIT (Slovaquie), de la SolFed-AIT (Angleterre) et désormais de la CNT-AIT f.

Notre rassemblement fut un succès. Nous avons diffusé 150 tracts qui reprenaient un de celui diffé par la ZSP-AIT à Varsovie. Beaucoup de personnes se sont arrêtées pour discuter, se révolter contre ADECCO, le capitalisme… pour nous demander où et comment apporter leur solidarité a-nationale avec nos compagnes-ons espagnol-es. La travailleuse qui tenait la permanence d’ADECCO nous fit rentrer pour discuter. Elle compris très bien que nous luttions contre la boîte, pas ses salarié-e-s. Elle nous pris d’autres tracts pour ses collègues.

A travers ce petit piquet, nous avons pu informer et peut-être aussi permettre à nos compagnes-ons de recevoir de la solidarité morale ou financière (l’AIT a déjà envoyé 5000 euros).

Pour s’informer, soutenir : http://cnt.es/huelga-indefinida-en-eulen-abb

Pour la solidarité a-nationale de la classe en lutte

Pour l’anarchosyndicalisme

 anonymouslogo1

VOICI QUELQUES LIENS POUR PARER A LA DISPARITION DE  MEGAUPLOAD


http://www.t411.me/torrents/browse/

http://www.streamiz.com/

Iannis Dimitrakis est dehors !

L’anarchiste Iannis Dimitrakis avait été arrêté et gravement blessé par balles (policières) le 16 janvier 2006, suite au braquage de la Banque Nationale de la rue Solonos à Athènes.

Une tempête de désinformation fut systématiquement lancée par la police puis diffusée par la presse, notamment après son incarcération, sur une supposée bande de « gang des bandits en noir ». Alors qu’il se trouvait encore à l’hôpital en unité de soins intensifs, le fameux procureur antiterroriste Diotis tenta de l’interroger. Les accusations de terrorisme furent ajoutées au braquage, ainsi que d’autres braquages non résolus. Iannis revendiqua le braquage particulier sur lequel il était tombé, comme un choix personnel face au chantage au travail et comme critique à la fonction des banques.
Durant toute son incarcération, et depuis le début, il participa activement aux révoltes à l’intérieur et maintint à travers ses textes un contact pour qu’elles se développent à l’extérieur.

A partir du braquage de Dimitrakis, l’Etat a inclut trois autres anarchistes : Simos et Marios Seisidis et Grigoris Tsironis, jusqu’à offrir une prime de 600 000 euros pour leur capture en octobre 2009. Simos Seisidis a été acquitté aussi bien pour cette histoire de « gang en noir », que pour la tentative d’assassinat du flic qui lui a tiré dans la jambe lors de son arrestation en mai 2001, conduisant à son amputation (du coup, il a pris 18 mois le 12 octobre 2011 pour le seul « port d’arme » !). Simos est actuellement à l’hôpital de la prison de Korydallos, attendant un dernier jugement en préventive, tandis que Marios Seisidis et Grigoris Tsironis n’ont jamais été retrouvés.

En juillet 2007, Iannis Dimitrakis avait été condamné à 35 ans de prison pour le braquage. En décembre 2010 en appel, il prendra finalement 12 ans et demi. Après 6 années d’incarcération, il vient donc de sortir en liberté conditionnelle.

Liberté pour tous !

[Traduit de l’anglais en s’inspirant de contrainfo par les Brèves du Desordre]

Relire des lettres de Dimitrakis.



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