Archives pour août 2012

Solidarité avec Georges !

Parce que Georges est un ami, un membre de notre famille pour 2 compagnons Clermontois, nous tenons à relayer le message d’appel à soutien  de la CNT 67.
La solidarité est une de nos armes
Lutter c’est vivre
lapoudre
 http://www.cnt-f.org/cnt67/v2/2012/05/georges-cipriani-une-liberte-tres-surveillee/

JM Rouillan

La librairie Tout un monde reçoit l’écrivain Jann Marc Rouillan le 6 septembre au 17 rue de Goye à Ambert.

Jann Marc Rouillan est l’auteur de nombreux romans et d’essais. On retiendra particulièrement sa trilogie Mémoires, sur son engagement dans l’ après 68 ,au sein du Mouvement Ibérique de Libération, et dans les GARI. Tout récemment il a publié avec Marie Claire Cordat Autopsie du dehors chez Al Dante ( http://www.al-dante.org/content/view/213/189/)

Pour en savoir plus sur ses Mémoires chez AGONE: http://atheles.org/agone/memoiressociales/dememoire1/#article1063

On relira aussi ses Chroniques carcérales publiés dans CQFD et éditées chez AGONE.

Commémoration de la libération de Paris : arrestation d’anarchistes

Le 24 août 1944 Paris était libéré. Les premiers à entrer dans Paris sont des Espagnols. Ils étaient dans la 9e compagnie, la Nueve, du 3e bataillon, commandée par le capitaine Raymond Dronne et appartenant à la deuxième division blindée (2e DB) du général Leclerc. Parmi eux, de nombreux anarchistes. Au sein de la Nueve, ces hommes avaient combattu en Afrique du nord, en France, en Normandie. Après avoir participé à la libération de Paris, ils avaient poursuivi la lutte en Alsace. Puis, ils avaient livré bataille en Allemagne, jusqu’à l’armistice. Ainsi, après avoir combattu en Espagne contre le franquisme, ils continuaient leur lutte contre le totalitarisme.

C’est pour commémorer cette réalité, peu connue, que nous voulions participer à la cérémonie prévue samedi 25 août à l’Hôtel de Ville de Paris, arborant des drapeaux rouges-noirs et noirs, couleurs des anarchistes de la Nueve. Alors même que, François Hollande déposait une plaque en l’honneur même de la Nueve.

Mais c’était sans compter sur le président qui nous envoya la police pour nous repousser et nous arrêter. Quinze militants de la Fédération Anarchiste ainsi qu’un militant d’Alternative Libertaire et deux passantes sont restés quatre heures aux commissariats du huitième et du neuvième arrondissement pour avoir voulu honorer la mémoire des valeureux combattants de la Nueve. Heureusement que nous vivons une présidence de gauche !

Le refus de la présence des couleurs des anarchistes, lors de cette cérémonie, témoigne d’une occultation d’une réalité historique, voire d’une falsification. Il est grand temps de reconnaître que, nombre d’anarchistes, ont joué un rôle dans la lutte contre le nazisme et ont contribué à la libération de notre pays.

Fédération anarchiste, 26 août 2012

[Esclavage moderne] Portugal : 15 heures hebdomadaires pour 92 € par mois d’« aide sociale »

Au Portugal, les bénéficiaires d’aides sociales sont appelés à se rendre “utiles”

Au Portugal, certains bénéficiaires de l’allocation pour la réinsertion sociale  devront exercer une “activité socialement utile”, jusqu’à quinze heures par semaine, pour continuer de bénéficier de cette aide, a décidé le gouvernement, jeudi 23 août.

Pour le ministre de la solidarité sociale, Pedro Mota Soares, le revenu social d’insertion (RSI), une allocation qui a pour objectif d’aider les personnes sans ressources jusqu’à ce qu’elles retrouvent un emploi, “est un droit qui comporte aussi des devoirs”.

Cette mesure concernera les personnes aptes à exercer une activité professionnelle et qui n’ont pas d’enfant ou de personne âgée à leur charge. Ceux qui refuseront se verront privés du RSI. Les bénéficiaires seront notamment appelés à participer “au nettoyage de jardins publics, à des travaux de rénovation dans des institutions sociales ou à l’organisation d’évènements sportifs et culturels”, a cité en exemple M. Mota Soares.

PROMESSE DE CAMPAGNE

À la fin de juin, quelque 339’000 Portugais percevaient ce revenu d’insertion, dont le montant moyen s’élevait à un peu plus de 92 euros par mois, d’après des données de la sécurité sociale. Le gouvernement estime pour sa part que près de 60’000 personnes touchent le RSI sans être inscrites dans un centre de recherche d’emploi.

Cette mesure était une promesse de campagne du gouvernement de centre-droit, au pouvoir depuis que le Portugal s’est vu accorder, en mai 2011, une aide internationale de 78 milliards d’euros, en échange d’un vaste programme de rigueur et de réformes pour assainir ses finances publiques. Ce plan d’économies sans précédent comprend notamment une hausse généralisée des impôts et la baisse des salaires des fonctionnaires ainsi que des prestations sociales.

La recette prônée par les créanciers du Portugal, l’Union européenne et le Fonds monétaire international, provoquera cette année une récession économique estimée à 3 % du PIB, alors que le taux de chômage a atteint au deuxième trimestre le niveau record de 15 %.

Leur presse (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 23 août 2012)

[Andalousie] « Le moment est arrivé de mener des actions qui frisent l’illégalité, parce qu’il y a des gens pour qui tout va mal, et nous ne pouvons pas rester les bras croisés »

Espagne : des pillages de supermarchés au nom de la crise

Des militants andalous ont pillé les rayons de deux grandes surfaces en vue d’aider les plus démunis. L’initiative provoque un scandale en Espagne.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/08/0110.jpg

Un vol ? Un acte désespéré ? Une nécessité ? Une revendication ? Un groupe de militants espagnols a mené une action qui lui a valu nombre de qualificatifs. Mardi dernier [7 août], à une heure de grande affluence, des dizaines de personnes se sont introduites dans deux supermarchés andalous. Dans le premier, un Mercadona à Ecija (entre Séville et Cordoue), les intrus sont entrés dans la grande surface sous l’œil bienveillant d’un député de gauche, Sanchez Gordillo. Fonçant à travers les rayons, ils ont rempli leurs chariots de produits de première nécessité. “Ni chocolats, ni yaourts, ni desserts, mais du sucre, de l’huile, des légumes, du lait”, explique Diego Cañamero, secrétaire général du Syndicat andalou des travailleurs. N’ayant aucune intention de passer en caisse, les individus, qui clamaient leur intention de tout redistribuer à des cantines populaires, ont été pris à partie par des employés de la grande surface, provoquant une belle bagarre générale.

Le même jour, dans un Carrefour situé à Arcos de la Frontera (près de Cadix), une opération à peu près identique a été menée, avec une issue toutefois plus pacifique, le centre commercial ayant décidé d’offrir aux militants une dizaine de chariots d’une valeur de 1000 euros. “Le moment est arrivé de mener des actions qui frisent l’illégalité, parce qu’il y a des gens pour qui tout va mal, et nous ne pouvons pas rester les bras croisés”, a déclaré un syndicaliste impliqué dans l’opération coup de poing à un journaliste de El Pais.

“C’est de la barbarie d’attaquer un supermarché”

Tous les militants présents sur les lieux — qui agissaient à visage découvert — se sont justifiés en invoquant une désobéissance civile. Après les faits, d’ailleurs, pas de fuite, mais ils ont tranquillement pique-niqué devant les yeux des journalistes et des forces de l’ordre arrivées en nombre. “Si je finis en prison parce que j’ai pointé du doigt les effets de la crise, ce sera un honneur pour moi”, a fièrement déclaré le parlementaire Sanchez Gordillo.

Une théorie qui, on s’en doute, n’a pas convaincu les supermarchés visés et les pouvoirs publics. Mercadona a porté plainte. Le ministère de l’Intérieur a jugé cette action “intolérable”, et a envoyé dès le lendemain un mandat d’arrêt contre les protagonistes. De son côté, le député Sanchez Gordillo pourrait être amené à comparaître devant les juges. À l’indignation de la droite s’est ajoutée celle de la gauche qui a dénoncé l’irresponsabilité de l’élu. “C’est de la barbarie d’attaquer un supermarché quand on est député”, a notamment déclaré le président socialiste d’Andalousie, José Antonio Grinan. La nourriture subtilisée lors de ces raids a été refusée par la Banque alimentaire, étant donné l’irrégularité de leur obtention. Les provisions ont finalement été distribuées gracieusement dans les rues de Séville.

Presse barbare (Constance Gay, LePoint.fr, 10 août 2012)

Marseille : Lutte de CRAsse !

Les migrations – et les politiques migratoires – sont une question de travail autant que le travail est une question de migrations .


Pour les patrons, l’exploitation des travailleurs migrants est une réponse efficace (et pas chère) aux exigences actuelles du mode de production de la marchandise, de la valeur et du profit . En effet, le capitalisme tire en partie sa dynamique de la circulation. Plus la circulation de la marchandise s’intensifie, plus elle prend de la valeur et plus elle rapporte de l’argent. Par circulation de la marchandise, il faut entendre aussi bien circulation financière, de l’information, des biens de production et de consommation … mais aussi des travailleurs ! La mobilité s’impose aujourd’hui comme faisant partie intégrante de la condition du travailleur. Autrement dit, pour survivre, il va falloir se rendre mobile. « Ici », d’un petit boulot de merde à l’autre ; « là-bas », d’un continent de merde à l’autre.

Les travailleurs migrants sont une main-d’œuvre flexible que les patrons peuvent employer au coup par coup, pour des missions précises (une saison, un chantier), au même titre que les intérimaires, ceux qu’on fait travailler au black ou à coup de contrats précaires . Les sans-papiers forment ainsi les régiments de prolos qui permettent pour nombre de secteurs d’effectuer une confortable « délocalisation-sur-place » (BTP, restauration, services, agriculture…). Cela permet aux patrons d’exercer une pression sur le marché du travail et de niveler les salaires vers le bas pour l’ensemble des travailleurs. Ainsi, le but des politiques migratoires, ce n’est pas que le territoire devienne un bunker ni même une « forteresse », mais bien de se doter des moyens de trier les migrants en fonction de leurs profils et des besoins spécifiques du marché du travail ( l’immigration choisie : tout est là !).

Dans ce monde de la mobilité obligatoire, dans cette société à grande vitesse, c’est par la multiplication des frontières dans notre quotidien que les dominants entendent nous tenir à l’oeil et au boulot !

Plus la mobilité des personnes et des marchandises s’accroît, moins leur contrôle est évident. Et qui dit moins de contrôle dit moins d’argent. Pour y remédier, il faut disséminer la frontière dans l’espace, afin de créer les conditions d’un contrôle omniprésent et permanent. De ce point de vue, le contrôle des migrants est un terrain d’expérimentation autant qu’un bon révélateur des pratiques de contrôle généralisé de la population. La traque quotidienne des sans-papiers accompagne la banalisation des pratiques de contrôle policier. Le contrôle de papier sert aussi de prétexte au contrôle tout court, le fichage administratif précède l’extension du fichage policier et les dispositifs d’arrestation de sans-papiers, en particulier les rafles, renforcent l’occupation policière de nos quartiers. La frontière est bel et bien un mode généralisé de gestion de la population, et pas seulement une conséquence de l’ordre économique de ce monde. Des grilles du centre de rétention aux bornes biométriques des cantines scolaires, des portiques du supermarché aux caméras « intelligentes » dans les gares, les aéroports et la rue, du fichage ADN au fichage Base-élèves pour les mineurs scolarisés, les dispositifs de contrôle sont devenus notre quotidien. On sent que la frontière est diffuse tout autour de nous, et qu’elle peut se matérialiser à tout moment pour nous radier, nous arrêter, nous enfermer…

Les migrants, avec ou sans papiers, nous rappellent sans cesse que ce ne sont pas nous qui traversons les frontières, mais bel et bien les frontières qui nous traversent, nous isolent et nous divisent…

Alors que la précarité devient la condition sociale la plus généralisée et tandis que nos marges de débrouilles pour survivre individuellement se réduisent, la tendance est plutôt au replis identitaire et à l’atomisation. Le climat de peur et de solitude face à la répression est le meilleur effet de l’éclatement de la frontière. Aussi, nous ne pouvons que saluer les tentatives qui battent en brèche la résignation quotidienne et nous solidariser de ces résistances .

Lorsque les habitants d’un quartier résistent contre les expulsions locatives, lorsque des passants dans la rue s’opposent à des interpellations, lorsque des révoltes éclatent dans les centres de rétention, nous pensons qu’il est important de ne pas les laisser isolées. Agir en solidarité est aussi un moyen de renforcer le rapport de force. La solidarité est une arme pour briser certaines de nos frontières.

Nous ne sommes pas solidaires de la misère, mais de la vigueur avec laquelle les hommes et les femmes ne la supportent pas. Nous ne nous battons pas seulement contre les frontières et les centres de rétention mais contre le système qui les produit.

Lu sur Non Fides

Encore et toujours plus de massacres en Syrie… Solidarité avec le prolétariat en lutte

Au début du mois de février 2012, nous avons publié un tract en plusieurs langues pour adresser notre salut internationaliste aux prolétaires en lutte en Syrie, Égypte, Tunisie,… et partout dans le monde ! Ce tract participait du mouvement de commémorations en Syrie du trentième « anniversaire » du soulèvement dans la ville de Hama et de sa terrible répression.
Mais, au moment même où les prolétaires continuaient de descendre massivement dans les rues et d’occuper les places publiques des différentes villes et villages de Syrie contre la dégradation de leurs conditions de vie, contre l’exploitation et contre la répression, au moment même où ils se souvenaient également de ce terrible massacre de 1982 et organisaient des cortèges pour honorer la mémoire de leurs frères et sœurs de lutte assassinés, l’État syrien planifiait une nouvelle offensive meurtrière et une réponse implacable afin de tenter d’étouffer la rébellion qui se développe actuellement. Quasiment trente ans jour pour jour après le soulèvement dans la ville de Hama, l’armée syrienne a brutalement bombardé à l’artillerie lourde la ville de Homs, ville symbole de la rébellion des prolétaires aujourd’hui, faisant plus de 260 morts en une seule journée. L’armée syrienne et les milices étatiques en ont fait le siège pendant près d’un mois, affamant ses habitants, pour finir par écraser les derniers insurgés au combat dans le quartier de Bab Amr.
Depuis lors, les manifestations de colère n’ont fait que s’intensifier, les prolétaires continuent d’exprimer leur mépris envers ce régime sanguinaire et cette société de misère. Rien ne semble plus arrêter notre classe, ni la faim, ni les arrestations, ni les tortures, ni les bombardements, ni l’indifférence du monde, ni la mort… Depuis plus d’un an et demi, jour après jour, le mouvement de notre classe se développe, les soldats désertent les rangs de l’armée bourgeoise par milliers, forment des réseaux, s’allient avec d’autres groupes de prolétaires « civils » qui s’arment contre la répression, qui défendent les manifestants dans les rues. Qui donc pourrait mettre en doute l’importance d’un tel phénomène ? Depuis quand des prolétaires se sont-ils ainsi affrontés aussi longuement contre des forces étatiques qui déploient toute l’étendue des moyens capitalistes pour réprimer et contrer un soulèvement ? Depuis quand la force des contradictions sociales ont-elles si puissamment déchiré la société pour que tant de soldats, de prolétaires sous l’uniforme, rompent ainsi les rangs et se joignent à leurs frères et sœurs de classe ?
A partir du 15 juillet, le mouvement a exprimé un saut qualitatif dans l’affrontement dans le sens où les insurgés se sont rapprochés des appareils centraux du pouvoir, tant au niveau politique qu’économique et militaire, à travers le double soulèvement dans les quartiers ouvriers des villes de Damas et Alep. Rapidement, la capitale a été semble-t-il reprise par les forces étatiques, bien qu’encore aujourd’hui plusieurs quartiers soient incontrôlés par ces dernières. Le soulèvement d’Alep semble perdurer malgré le fait que les insurgés aient été obligés de se retirer de plusieurs quartiers où ils étaient fortement implantés (ex : le quartier de Salaheddine).
Cette guérilla quotidienne qui est menée contre l’armée syrienne, les milices gouvernementales et leurs tortionnaires, l’exécution de dignitaires du régime baasiste, les objectifs pris pour cibles par les déserteurs et les groupes armés (que ceux-ci agissent ou non sous le label « Armée Syrienne Libre »), sont la matérialisation objective d’un prolétariat en lutte, qui doit s’organiser contre toutes les fractions bourgeoises qui tentent de restaurer l’ordre et la sécurité capitalistes dans la région. Il est encore difficile de juger de l’autonomie de notre classe par rapport à ces forces bourgeoises qui essayent d’encadrer notre colère contre l’exploitation et la répression. Fondamentalement, les actes de sabotages, les attentats, les manifestations « sauvages » (le prolétariat ne demande aucune autorisation pour exprimer sa rage de classe), les occupations, les grèves ne sont pas le fait d’islamistes, de nationalistes ou de « militants pro-démocratie », comme nous le claironne le discours dominant qui veut absolument enfermer la lutte de notre classe dans un simple changement de régime ou de politique.
Et c’est ici que tout va se jouer… Les prolétaires, de fait (et peu importe à ce niveau la conscience qu’ils ont ou non de ce qu’ils sont socialement déterminés de faire), doivent s’opposer à toutes les fractions mondiales du capitalisme, en tant que contradiction mortelle de celui-ci. Mais auront-ils la force de rejeter l’islamisme radical, le nationalisme ou le parlementarisme, qui dès aujourd’hui s’expriment comme forces matérielles d’encadrement de notre mouvement ? Nos frères et sœurs en lutte en Syrie auront-ils la force de ne pas s’embourber dans une guerre populaire de libération nationale ?
S’il n’y a pas d’extension du mouvement, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières, si c’est la répression qui l’emporte, alors les différentes structures de lutte dont les prolétaires se sont dotés (comités de coordinations, réseaux de déserteurs, groupes armés…) ne peuvent que s’institutionnaliser comme fractions d’opposition au régime.
La réponse ne viendra pas du seul prolétariat en Syrie qui, tant qu’il restera aussi dramatiquement isolé, aura bien du mal à ne pas finir dans les bras de l’une ou l’autre des fractions bourgeoises qui tentent de l’enrôler comme chair à canon sous une de ses bannières. Tout dépend avant tout du rapport de force entre prolétariat et bourgeoisie au niveau le plus global, au niveau mondial. Pour que ces massacres en Syrie cessent, pour que les prolétaires en Syrie ne tombent pas dans les pièges bourgeois, il est nécessaire que nos frères et sœurs de classe à travers le monde réagissent, s’agitent, s’organisent et commencent sérieusement à lutter contre ce monde de misère, pour la satisfaction de leurs besoins, contre leur propre exploitation, contre leur propre bourgeoisie, pour la satisfaction des besoins de l’humanité…
Non seulement il y a aujourd’hui encore trop peu de luttes prolétariennes importantes au niveau international, mais en plus l’isolement du prolétariat en Syrie est renforcée par l’occultation idéologiquesystématique de tout ce qui s’y passe. La bourgeoisie mondiale s’assure que dans le monde on ne parle pas de lutte prolétarienne ni de révolution en Syrie, mais bien de chaos, d’islamistes, ou encore de « lutte pour la démocratie »… Il suffit de voir comment les médias parlent de « l’alternance démocratique » dans certains villages et villes « libérés » (par exemple Azzaz, au nord d’Alep) où de « nouveaux » conseils municipaux, de « nouvelles » unités de police, de « nouveaux » tribunaux sont mis en place pour maintenir l’ordre des affaires… La paix sociale internationale pèse d’un terrible poids sur le mouvement du prolétariat en Syrie qui a besoin d’étendre la lutte internationalement. Mais il ne trouve ni l’appui ni la compréhension nécessaire auprès du reste du prolétariat mondial (sauf peut-être dans certains pays de la région comme la Tunisie, l’Égypte, etc.) qui, abruti par la campagne internationale de la bourgeoisie, ne se reconnaît pas dans la lutte de ses frères et sœurs de classe en Syrie, et imagine encore moins la force réelle des ruptures qui y ont lieu.
C’est la tâche du prolétariat mondial et de ses minorités agissantes de briser l’isolement dans lequel est plongé notre classe en Syrie et de faire ainsi apparaître, de faire exploser au grand jour, le contenu puissamment universel de la lutte du prolétariat en Syrie, comme de toute lutte de notre classe, qui est avant tout, et contre les mensonges et déformations de la contre-révolution, non pas une lutte pour la démocratie, pour la nation ou pour l’islam, mais bien une lutte POUR LA VIE, contre la misère et l’exploitation…
La lutte pour la vie, pour une société sans classes, sans États et sans exploiteurs, passe par l’élimination de toutes les fractions bourgeoises qui gèrent notre quotidien et nous maintiennent dans la misère : les « dictateurs » comme les « démocrates », la droite comme la gauche, les militaires comme les civils, les ultralibéraux comme les sociaux-démocrates, les islamistes comme les laïcs…
Guerre de Classe
20 août 2012
« A bas le régime et l’opposition, à bas la nation arabe et musulmane,
à bas le Conseil de sécurité, à bas le monde, à bas tout ! », Kafranbel, 14-10-2011.

[Suisse] Entartage du pseudo-anarchiste Aristide Pedraza aux Rencontres Internationales de l’Anarchisme à St-Imier

Aux Rencontres Internationales de l’Anarchisme, le pseudo-anarchiste Aristide Pedraza s’est fait entarté par un anarchiste plein de bonnes intentions lors d’une intervention devant le public.

Le tract laissé suite à l’entartage:

Pourquoi a-t-on entarté Pedrazza?

Parce qu’en 1996-1997 il était adjoint du chef de la police lausannoise tout en se disant anarchiste.

Parce qu’on emmerde les services publics qui sont des outils de contrôle et de pacification.

Parce que le mouvement anarchiste n’a pas besoin de gens qui nous servent la même soupe dégueulasse et insipide que la social-démocratie.

Parce qu’on n’a pas oublié le G8 d’Evian. Pedrazza disait à une manif: “Les casseurs vous n’êtes pas les bienvenus. Partez!”

Parce que face à un harangueur professionnel donnant des leçons d’anarchisme en se mettant sur un piédestal , rien ne vaut une bonne tarte.

Parce qu’on ne peut pas affirmer au nom d’une rencontre qui veut rassembler les anarchistes de “tout poil” que l’anarchisme est uniquement non-violent.

Parce que la plupart des discussions de cette rencontre nous ennuient terriblement.

Parce qu’on est jeune et qu’on a envie de s’amuser.

Parce qu’on est venu que pour la violence.

[Suisse] Entartage du pseudo-anarchiste Aristide Pedraza aux Rencontres Internationales de l’Anarchisme à St-ImierPhoto publiée par Le_Réveil sur twitter

La photo de l’entartage publiée par Le_Réveil sur twitter a été supprimée par l’administrateur.

Des infos supplémentaires sur ce sinistre personnage:

Images prises d’Indymedia Suisse Romande

[Grèce] La permanence du parti néo-nazi Aube Dorée incendiée dans le centre d’Athènes

Le bureau du parti néo-nazi Aube Dorée de Pagrati dans le centre d’Athènes incendié avec de l’essence

Le bureau du gang néo-nazi Aube Dorée (qui est depuis peu également représenté au parlement) dans le quartier central d’Athènes de Pagrati a été incendié le 13 août, avec deux bidons d’essence de petite taille. Le gang néo-nazi prônent ouvertement la violence contre tous les migrants, les homosexuels et les gauchistes ou anarchistes. Ses membres ont participé à des dizaines de ces attaques et ils sont les principaux suspects del’assassinat d’un jeune d’origine iraquienne à Athènes le 12 août.

[Grèce] La permanence du parti néo-nazi Aube Dorée incendiée dans le centre d’Athènes

Selon l’Union des travailleurs migrants, plus de 500 migrants ont été hospitalisées ces derniers mois après avoir été attaqués avec des clubs de golf et des poings américains. Les auteurs jouissent d’une immunité inégalée:; plus d’un agent des forces de police sur deux ont voté pour Golden Dawn lors des deux dernières élections.

Source: From the greek streets (photos Athens Indymedia), 13 août 2012

Un bureau du parti néonazi a été incendié

Un bureau du parti grec «Aube Dorée» a été endommagé lundi par un incendie à Athènes. Il s’agirait d’un acte criminel.

Des inconnus ont mis le feu à du liquide inflammable devant la porte d’un local du parti néonazi grec, «Aube Dorée». Cet incident survient au lendemain du meurtre xénophobe d’un jeune Irakien dans le centre de la capitale, a indiqué une source policière.

Ce mode opératoire évoque celui de dizaines d’actions «anti-establishment» commises ces dernières années à Athènes et imputées par la police à la mouvance anarchiste, a précisé la même source. Situés au quatrième étage d’un immeuble du quartier de Pangrati, les lieux étaient vides au moment de l’attaque.

Dans un communiqué, Aube Dorée, qui vient d’entrer au Parlement avec 7% des voix aux législatives de juin, a proclamé sa détermination à poursuivre «le Combat National (…) jusqu’à ce que la Grèce appartienne de nouveau aux Grecs».

Violence xénophobe

La police privilégie la piste de représailles après l’assassinat dimanche dans le centre d’Athènes d’un jeune Irakien. Il a été poignardé à mort par cinq motards chassant les étrangers qui étaient toujours recherchés par la police lundi.

En l’absence jusque-là de condamnation par la justice, Aube Dorée est suspectée d’être à l’origine d’une vague de violence xénophobe qui a déferlé ces derniers mois en Grèce, sur fond d’impunité de fait des auteurs et de rhétorique gouvernementale anti-migrants.

En juillet, le Commissaire européen aux droits de l’Homme Nils Muiznieks a appelé Athènes à examiner la légalité de cette formation, la jugeant «plus ouvertement extrémiste et nazie dans ses opinions que n’importe quel autre parti en Europe».

Leur presse criminelle – L’Essentiel.lu (ATS), 13/08/2012 à 19h25



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