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Archives pour novembre 2012

En Espagne, la révolution ne sera pas télévisée

Et si Gill Scott-Heron avait eu raison avant l’heure ? Son poème The revolution will not be televised [1] écrit à l’époque des black panthers trouve un écho étonnant aujourd’hui :

There will be no pictures of pigs shooting down brothers in the instant replay.

Il n’y aura pas d’images des cochons qui descendent nos frères.

 

En Espagne, la révolution ne sera pas télévisée espagne-teve-7ad13 Le gouvernement espagnol prépare une loi qui interdit de photographier et de filmer la police. Le ministère de l’Intérieur assure que l’objectif n’est pas de réprimer la liberté d’expression, mais de protéger la vie des policiers.

La nouvelle loi va interdire « la capture, la reproduction et l’édition d’images, de sons ou de renseignements sur des membres de la sécurité ou des forces armées », a déclaré le directeur général de la police, Ignacio Cosidô. Il a ajouté que ce nouveau projet de loi vise à « trouver un équilibre entre la protection des droits des citoyens et ceux des forces de sécurité. »

La diffusion d’images et de vidéos sur les réseaux sociaux tels que Facebook sera également puni par la loi.

«  Nous essayons d’éviter que des images de policiers soient téléchargées sur les réseaux sociaux, et qui représentent une menace qui sur eux et leurs familles », a souligné Cosidô.

Les manifestations anti-austérité qui ont balayé l’Espagne au cours des derniers mois ont été ponctuées par des rapports et des vidéos sur la brutalité policière. Les images ont montré qu’un grand nombre d’officiers espagnols ne portent pas leur badge d’identification pendant les manifestations, bien que la loi l’exige.

Sources : Russia Today / Le Journal du Siècle

[Critique de la domination] La police travaille à Dubaï

Pris sur le toujours très bon Jura Lib’

 

Le masque de Guy Fawkes n’est pas le bienvenu à Dubaï

À l’approche de la fête nationale, les autorités de Dubaï ont décidé de bouter hors de ses rues le masque de Guy Fawkes, symbole de résistance politique.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/136.jpgGuy Fawkes est persona non grata à Dubaï. La fête nationale du 2 décembre approchant, la police du pays est soucieuse d’interdire tout ce qu’elle considère comme une marque d’opposition au pouvoir, et en particulier ce masque popularisé par les Anonymous et le printemps arabe.

Les autorités semblent avoir peur d’un masque, ou du moins de ce qu’il représente. Selon Gulf News, elles ont annoncé que toute personne portant le masque interdit pendant la fête nationale sera arrêtée et interrogée par la police. Pour elles, porter ce masque “insulte le pays”. La police invite les citoyens à célébrer ce jour avec des moyens plus appropriés, tels que le drapeau national…

Un masque aux couleurs nationales

Les autorités de Dubaï ont réagi à l’apparition de versions de ce masque arborant les couleurs nationales, le blanc, le rouge, le vert et le noir.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/167.jpgGuy Fawkes au Caire.

Le masque est un portrait stylisé de l’anarchiste anglais du XVIe siècle Guy Fawkes, qui a organisé une tentative ratée d’attentat à la bombe contre le parlement, la “Conspiration des poudres”.

Ce masque, utilisé par le protagoniste, symbolise la résistance dans le roman graphique V pour Vandetta, devenu un film en 2006. Le printemps arabe, les Indignés ou encore les Anonymous se sont emparés de ce masque, aujourd’hui symbole de lutte contre l’oppression et la tyrannie.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Olivier Laffargue, BFMTV.com, 20 novembre 2012)


5 novembre 1605. Arrestation de Guy Fawkes sur le point de faire sauter Westminster avec le roi

Appartenant à une conjuration catholique désireuse d’assassiner Jacques Ier, Guy Fawkes est arrêté juste avant de mettre le feu aux poudres.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/156.jpg

Au début du XVIIe siècle, les tentatives d’assassinat se multiplient contre les souverains européens. Pour Henri IV, ça n’arrête pas jusqu’à Ravaillac, qui décroche le jackpot. De l’autre côté de la Manche, ce sont les catholiques qui veulent la peau de Jacques Ier, le fils de “notre” Marie Stuart (voir éphéméride du 29 juillet). Mais ceux-ci ne savent pas y faire. Leur complot des poudres (le Gunpowder Plot, comme disent les Britanniques) échoue lamentablement. Chargé de faire sauter le parlement britannique dans un joyeux feu d’artifice, Guy Fawkes, un catholique des Midlands de 35 ans, se fait arrêter juste avant d’allumer la mèche ! C’est Carlos qui se moque de cette bande d’incapables.

Revenons sur les faits : le soir du 4 novembre, Fawkes se planque dans une pièce située sous la Chambre des lords du Parlement. Il y a caché plusieurs tonneaux de poudre sous un tas de bois pour faire sauter la baraque quand le roi sera arrivé. Il est revêtu d’un long manteau ample, porte un grand chapeau sur la tête. Aux pieds, il a enfilé des bottes équipées d’éperons afin de pouvoir s’enfuir au grand galop une fois son forfait accompli. Dans sa poche, il a mis une montre à gousset, des allumettes et de l’amadou. Il tient à la main une lanterne pour dissiper l’obscurité. Dans quelques heures, le roi et tous les lords du royaume seront au-dessus de sa tête. Alors, boum, tout ce beau monde partira en fumée. Soudain, du bruit. Des hommes d’armes déboulent dans la cave. Fawkes n’a pas le temps de s’enfuir. Le voilà maîtrisé. Les soldats fouillent le tas de fagots, trouvent la poudre. Il est arrêté, rudoyé, interrogé. Le Gunpowder Plot a fait long feu.

Trente-six barils de poudre

Mais Fawkes n’est qu’un exécutant, le patron du complot, c’est Robert Catesby, un fervent catholique lui aussi, révolté par la répression accrue contre les catholiques du royaume. Il mise sur l’attentat pour déclencher une révolte populaire afin de porter la fille du roi, Élisabeth, neuf ans, sur le trône à la place de son père Jacques Ier. Il en espère un meilleur traitement de l’Église romaine. À vrai dire, le complot des poudres n’est pas le premier à menacer la vie du souverain monté sur le trône en 1603. Quelques mois auparavant, deux prêtres avaient déjà essayé de le faire enlever. Catesby parvient à convaincre plusieurs catholiques de la petite noblesse de la nécessité d’assassiner Jacques Ier en faisant sauter la Chambre des lords à Westminster lors de l’ouverture du Parlement, le 5 novembre 1605.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/176.jpgTuer n’est pas assassiner

Dès février 1604, le projet est mis à l’étude. Guy Fawkes, soldat de formation, est recruté. En mai, une première réunion rassemble les conspirateurs à la Duck and Drake Inn, près du Strand, à Londres. Il faut commencer par trouver un moyen d’introduire la poudre dans le Parlement. Thomas Percy, qui appartient à la garde rapprochée du souverain britannique, loue une maison adossée au palais de Westminster, dont une des caves est située juste sous la Chambre des lords. Guy Fawkes se fait alors passer pour l’intendant de Thomas Percy afin de pouvoir circuler à son aise sans que sa présence attire l’attention des gardes du Parlement. À plusieurs reprises, les comploteurs tentent, en vain, d’obtenir la bénédiction d’Henry Garnet, le père supérieur des jésuites d’Angleterre qui vit dans la clandestinité. En juillet 1605, Fawkes transporte 36 barils de poudre dans la cave. Il est fin prêt, mais, en raison de la peste qui se propage à Londres, la réouverture du Parlement est plusieurs fois repoussée. Enfin, la date définitive est fixée au 5 novembre.

Deuxième fouille plus minutieuse

Fin août, Fawkes s’aperçoit que la poudre a moisi : il doit la remplacer. C’est alors que certains comploteurs s’inquiètent du sort des lords catholiques qui assisteront à la séance du Parlement. Ne faut-il pas les prévenir pour leur éviter la mort ? On décide que non, cela risquerait de faire découvrir le complot. Néanmoins, lord Monteagle reçoit fin octobre un message anonyme le mettant en garde : “Monseigneur, pour l’amour que je porte à certains de vos amis, votre préservation me tient à cœur. Par conséquent, je vous conseille, si vous tenez à la vie, de prétexter quelque excuse qui vous empêche d’être présent à ce Parlement ; car Dieu et l’homme se préparent à punir la perversité de ces temps. Ne prenez pas cet avertissement à la légère, mais rentrez dans votre pays où vous pourrez attendre l’événement en toute sécurité. Car bien qu’il ne paraisse y avoir aucun signe d’une quelconque agitation, je vous dis pourtant que ce Parlement va recevoir un coup terrible et qu’il ne verra pas qui l’a frappé. Ce conseil n’est pas à négliger, car il peut vous rendre un grand service sans vous causer le moindre tort ; car le danger sera passé sitôt que vous aurez brûlé cette lettre. Et j’espère que Dieu vous donnera la grâce de faire bon usage de ceci, et je vous recommande à sa sainte protection.”

L’imbécile que celui qui a envoyé cette lettre ! En effet, Monteagle s’empresse de la transmettre au Premier ministre, qui la montre au roi le 1er novembre. Trois jours plus tard, Westminster est fouillé de fond en comble par Monteagle et deux autres membres du Parlement. Ils découvrent le tas de bois, mais Guy Fawkes leur explique sans se démonter qu’il appartient à son maître, Thomas Percy. Ceux-ci le croient sur parole sans fouiller outre mesure. Mais le roi, persuadé que la poudre a été cachée quelque part, réclame une nouvelle fouille plus minutieuse. Le soir du 4 novembre, des gentilshommes y retournent. Ce sont eux qui arrêtent Fawkes après avoir découvert la poudre sous les fagots.

Torture par étapes

Lors de son premier interrogatoire devant le roi, Fawkes ne nie pas son projet de faire sauter la Chambre des lords, mais prétend avoir agi seul. Il conserve un calme qui surprend même Jacques Ier. Mais, peu à peu, l’enquête livre le nom de plusieurs conjurés. Fawkes est transféré à la tour de Londres à la demande du souverain pour y être torturé. Dans une lettre datée du 6 novembre, Jacques Ier note : “On utilisera avec lui d’abord des tortures douces, et sic per gradus ad ima tenditur [et ensuite par étapes on ira vers des méthodes plus dures, NDLR], et que Dieu bénisse votre travail.” Une petite extension des quatre membres sur le chevalet délie la langue de Fawkes. Dès le 7 novembre au soir, il avoue tout. La plupart de ses complices, qui ont pris la poudre d’escampette dès la veille, ont trouvé refuge dans un manoir du Worcestershire, où ils sont tués ou capturés. Les survivants avouent tout sans qu’il soit nécessaire de les torturer.

Lors du procès, le procureur général sir Henry Coke — l’homme idéal pour une affaire de poudre — demande à ce que chacun des sept condamnés subisse le fameux supplice du “hanged, drawn and quartered” réservé aux régicides. Le programme est alléchant : on commence par traîner le supplicié derrière un cheval, de dos et la tête au ras du sol. Puis la mise à mort est effectuée “à mi-chemin entre ciel et terre, étant indigne des deux”. Les organes génitaux sont sectionnés pour être brûlés sous ses yeux, puis on lui enlève les entrailles et le cœur en espérant qu’il soit encore vivant et conscient. C’est alors qu’il est décapité puis démembré pour servir de proie aux “oiseaux du ciel”.

Les 30 et 31 janvier, les huit condamnés subissent le supplice promis par Coke. Les jours suivants, d’autres participants au complot sont encore mis à mort, dont Henry Garnet, le supérieur des jésuites. Malgré son innocence, il est condamné, mais le roi lui fait la grâce de n’être que pendu. Depuis, tous les 5 novembre, les Anglais fêtent la Guy Fawkes Night en tirant un feu d’artifice.

Publié par des ennemis de l’Anarchie (Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos, LePoint.fr, 5 novembre 2012)

DU MEXIQUE, LETTRE DE SOUTIEN À LA LUTTE DE NOTRE DAME DES LANDES

Le 25 octobre, dans le cadre de la rencontre/séminaire « Mexique – Europe : ils ne passeront pas », des centaines de personnes se sont réunies au Centre intégral de formation indigène/université de la Terre de San Cristóbal de Las Casas au Chiapas. Parmi les participants se trouvaient des internationaux, des habitants de San Cristóbal de Las Casas et de nombreux paysans et délégués des communautés de Bachajón, de Tila, de la forêt des Chimalapas (Oaxaca) ainsi que d’autres villages et hameaux du Chiapas, venus partager et écouter les expériences de résistance face aux mégaprojets, en Europe et au Mexique. L’initiative de cette lettre de soutien, signée depuis par de nombreuses organisations, personnes et collectifs mexicains, est née dans la foulée de ces rencontres.

DU MEXIQUE, LETTRE DE SOUTIEN À LA LUTTE DE NOTRE DAME DES LANDES

30 octobre 2012

Aux gens de Notre-Dame des Landes et de la France en résistance À l’ACIPA, à l’ADECA, à la coordination des opposants au projet d’aéroport, Aux associations « COPAIN », aux habitants et habitantes qui résistent et À tous les occupants et occupantes de « la Zone à défendre » ZAD, Aux médias alternatifs et sincères, À l’Autre Campagne et à la Sexta Internationale, Aux luttes contre les mégaprojets et pour la défense de la Terre de toutes les parties du monde

Ici, au Mexique, c’est rage et indignation que nous ressentons après avoir
été informés de l’expulsion et de la destruction de maisons, de forêts et
de terres de culture par la police française à Notre-Dame des Landes,
depuis le 16 octobre dernier. Une zone agricole est menacée par le
gouvernement socialiste français et son premier ministre Jean-Marc
Ayrault, qui veut imposer sur ces champs de l’ouest de la France un nouvel
aéroport de taille internationale, et ce malgré l’opposition des paysans
et des paysannes, des jeunes et d’une bonne partie de la population.

Nous
savons que ce chantier est complètement inutile vu qu’il y a déjà beaucoup
d’aéroports en France, et nous sommes au courant du réchauffement
climatique global provoqué par la multiplication des avions que seuls les
riches peuvent se payer. Nous savons aussi, car ils voulaient l’imposer
aux villages d’Atenco dans l’État de Mexico, que la construction d’un
aéroport entraîne à elle seule la convoitise pour les terres,
l’urbanisation accélérée et l’implantation d’industries dans des zones
encore rurales, où l’environnement a été préservé. Ce que ces projets
amènent, c’est la division et le contrôle social de la population, et
encore une fois ce sont les paysans qui se retrouvent spoliés par des
constructions imposées de force et uniquement destinées aux gens de la
ville ayant beaucoup d’argent.

Malgré l’énorme distance qui nous sépare, nous voulons vous dire que nos
luttes sont semblables : votre lutte est un miroir de la situation de
pillage que nous vivons sur nos terres. Il est important pour nous de nous
informer de ce qui arrive en Europe, parce que ce sont des modèles qu’on
veut nous imposer ici aussi et que nous non plus, nous ne voulons pas
perdre nos terres, nos territoires et nos modes de vie.

Nous voulons vous dire également qu’au Mexique, nous luttons aussi contre
le pillage des terres, comme c’est le cas des communautés de Tila et de
Bachajon au Chiapas, où les terres sont menacées d’être spoliées pour des
projets touristiques, ou bien encore dans l’Isthme de Tehuantepec, où les
terres sont enlevées aux villages indigènes ikoots et binniza, et où sont
imposées des centaines et des milliers d’éoliennes produisant de l’énergie
pour les multinationales et où, tout comme à Notre-Dame des Landes, la
police est envoyée pour surveiller les chantiers ; ou encore à Huexca,
dans l’État de Morelos, où des CRS ont été envoyés il y a quelques jours
pour imposer un gazoduc et une usine thermo-électrique d’une entreprise
espagnole, et cela malgré les risques liés à la proximité du volcan
Popocatépetl ; comme à Atenco, où le projet d’aéroport est toujours
d’actualité ; comme ce qu’il se passe contre les communautés zapatistes au
Chiapas, que le gouvernement veut déposséder des terres récupérées grâce
au soulèvement de 1994 ; comme, enfin, dans des dizaines et des centaines
d’autres villages et de communautés partout au Mexique, où ils nous
dépossèdent de la terre et nous imposent des projets de mort, mines à ciel
ouvert, barrages hydroélectriques, autoroutes, « villes rurales », et tant
d’autres projets de « développement » qui cherchent à en finir avec nos
communautés et nos terres collectives.

Ces projets inutiles bénéficient seulement aux entreprises telles que OHL,
ENDESA, GAMESA, EDF, MALL, GOLDCORP, BLACKFIRE, IBERDROLA, MONSANTO, parmi
d’autres. C’est à cause de ces entreprises qu’ils nous répriment et nous
envoient la police et les CRS ; mais aussi qu’ils corrompent, achètent les
élections et imposent des gouvernements, comme cela fut le cas du
président Enrique Peña Nieto et de tant d’autres marionnettes politiques.
Leur cupidité et leur désir sans limites d’imposer ces mégaprojets en
arrivent même à l’ignominie d’instrumentaliser des groupes paramilitaires,
d’imposer les cartels de la drogue et de payer des tueurs à gage pour nous
assassiner.

Partout dans le monde, chaque jour nous voyons plus clairement jusqu’à
quel point peuvent en arriver ceux d’en haut afin de mettre en place des
politiques qui piétinent les peuples au bénéfice du pouvoir économique.
Ils sont capables d’inventer une guerre d’extermination contre tous ceux
qui s’opposent comme nous à leurs plans de mort. Mais chaque fois qu’ils
nous frappent, nous sommes encore plus conscients du système destructeur
auquel ils veulent nous soumettre.

Compagnons et compagnes, nous ne fraternisons pas seulement dans la lutte
contre la répression : nous voyons aussi que nous partageons la même
conscience que notre planète n’appartient pas aux hommes politiques et aux
riches qui sont leurs collègues, mais bien aux peuples et aux êtres
vivants qui l’habitent. Nous partageons aussi la pleine conscience du fait
que nous luttons partout contre ces gouvernements qui se disent
démocratiques mais qui nous imposent ces projets, nous divisent et nous
détruisent pour satisfaire la dictature de l’argent.

C’est pour cela que nous voulons vous donner du courage dans votre lutte,
dans cette étape difficile où ils saccagent vos maisons et vos terres.
Nous voulons vous dire que bien que nous ne soyons pas près de vous, vous
n’êtes pas seuls et seules. Nous sommes très nombreux à lutter jour après
jour contre ces projets de mort pour défendre nos terres, nos territoires
et nos façons d’être, c’est-à-dire pour défendre la vie. Nous sommes très
nombreux à lutter contre les entreprises transnationales et les
gouvernements corrompus. Ce qu’il nous manque seulement, c’est de nous
rencontrer, nous écouter et mieux nous solidariser dans la lutte. C’est le
moment de réfléchir et de nous organiser face à la soumission à laquelle
ils nous condamnent. C’est le moment de nous retrouver sur cette planète
qui se rebelle.

COMPAGNONS ET COMPAGNES :

NOUS NE SOMMES PAS SEULEMENT QUELQUES-UNS, NOUS SOMMES DES MILLIERS!

PAS UN PAS EN ARRIÈRE!
NOUS SOMMES AVEC VOUS !

À BAS LES PROJETS DE MORT

¡
VIVE LA SOLIDARITÉ !

VIVE LA LUTTE DE NOTRE-DAME DES LANDES !

VIVE LA LUTTE CONTRE LES MÉGAPROJETS INUTILES!

Intervention policière, expulsion des occupants, destructions des constructions… Riposte immédiate !

Communiqué de l’Organisation communiste libertaire (OCL)

Notre-dame-des-Landes

Intervention policière, expulsion des occupants, destructions des constructions… Riposte immédiate !

L’Etat et le gouvernement socialo-écologiste veulent imposer leurs choix par la force. Ne le laissons pas faire ! L’aéroport ne doit pas se faire !

Trois lieux sont visés. Le Rosier (la plus ancienne maison occupée), la forêt de Rohanne et La Chataigneraie (où des maisons et cabanes ont été construites le week-end dernier après la manif). Depuis la manifestation de réoccupation du samedi 17 novembre, le nombre des occupants permanents de la ZAD (Zone à défendre) était passé de 150 à environ 500 personnes tandis que sur Nantes et la région nantaise, le mouvement d’opposition à l’aéroport s’est élargi à de nouvelles personnes qui se mobilisent, participent aux AG, apportent de l’aide, expriment concretement leur solidarité avec les occupants et leur engagement contre le projet.

Il s’agit là d’un mouvement massif né en dehors des organisations politiques institutionnelles et c’est ce qui leur fait peur !

“Cette opération consiste à empêcher la reconstitution d’un camp retranché. Il s’agissait de ne pas laisser fortifier ce genre de camp”, a déclaré (à l’AFP) le préfet Christian de Lavernée.

Les jours précédents, Hollande, les élus PS de la région nantaise, Valls et quelques autres, avaient déclaré que ce n’était pas les opposants qui empêcheraient le projet d’aéroport de se faire et que la force de l’Etat s’imposera.

Hier, Aurault avait réaffirmé : « L’aéroport se fera » en ajoutant « Nous avons choisi notre destin. Nous ne nous laisserons donc pas dicter une vision du monde qui n’est pas la nôtre ». Et bien nous non plus ! Ce sont bien deux « visions du monde » qui s’affrontent.

Le 14 septembre dernier J.-Ph Magnen, le porte parole d’EELV déclarait à Presse-Océan en parlant des occupants :« C’est compliqué… On est démunis, ces ultras sont totalement autonomes, on ne sait pas comment les virer ». Eh bien maintenant il sait ! Il suffit d’envoyer l’armée.

Ils veulent l’épreuve de force. Ils vont l’avoir. On ne les laissera pas faire. On ne se laissera pas imposer ce que l’on refuse : aéroports, TGV, nucléaire, productivisme, « compétitivité » et un long etcétéra… hors de nos vies !

Appels à manifester partout

Dans la région nantaise (et au-delà pour ceux-celles qui le peuvent), il y a un appel à converger vers la ZAD, afin d’être le plus nombreux possible, beaucoup plus nombreux que les 500 flics officiellement déployés. Des barrages de gardes mobiles ont été installés tout autour de la zone d’intervention pendant que d’autres flics chargent et gazent les opposants.

Ailleurs. Appels à des manifestations de rue et à des rassemblements devant ou en direction des préfectures (et les consulats), généralement vers 18 heures. Il n’est pas interdit d’aller aussi rendre visite à d’autres lieux, locaux et représentants du pouvoir politique (PS et ses alliés) ou de Vinci (principal bénéficiaire du projet). Purin, fumier, poubelles… chacun voit. Imagination, humeur et créativité ! Il faut montrer qui ils sont. Il faut dénoncer quels intérêts ils défendent et quelle société ils veulent nous imposer. Il faut les empêcher de nuire. Localement, collectifs et individus solidaires doivent pouvoir s’auto-organiser pour prendre des initiatives appropriées.

L’intervention de ce jour appelle à une « riposte immédiate » mais il faut aussi avoir à l’esprit que l’épreuve de force va se poursuivre et s’inscrire dans la durée, et qu’il faut se préparer à une lutte prolongée.

Ce n’est qu’un début ! L’aéroport ne doit pas se faire !

OCL

Du son contre les prisons le 24-11 à Clermont Ferrand

Le 24 novembre 2012 de 18 à 20h radio Campus à Clermont, du son contre les prisons organisé par CNT-AIT/63 – RAD … mur par mur, pierre par pierre, nous détruirons toutes les prisons.
 
 En collaboration avec Radio Campus Clermont Ferrand et relayée par LaLocale et Dio, ces 2h sont destinées à débattre sur le milieu carcérale mais aussi apporter du son, de la solidarité… aux détenus, à leurs familles.

 Pourquoi une émission sur la prison car en effet, en Auvergne, un projet de construction de prison sur Riom est en cours avec un projet de prison pour enfants.

Du son contre l’enfermement !

Du son, des débats pour renforcer le lien entre l’intérieur et l’extérieur !

Du son à la radio parce qu’elle est le meilleur moyen d’échapper à l’administration pénitentiaire !

Pour faire passer un message de l’intérieur vers l’extérieur ou vice versa, envoez vos messages à réseauantidiscrimination@gmail.com

Du son contre les prisons le 24-11 à Clermont Ferrand affiche-son-contre-les-prisons-0112-212x300

[Notre-Dame-des-Landes] « Nous lutterons contre l’aéroport par tous les moyens »

Pris sur le Jura Lib’

 

[Seule la lutte décolle !] Un petit récit de la manif de réoccupation du 17 novembre

Dès 9h du matin, des milliers de manifestant-e-s ont convergé vers le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Vers 11h, c’est un cortège immense qui s’est élancé en direction de la zone à défendre dans un chouette bazar. Immense, mais aussi plein de gens d’horizons divers : venus de la région ou de l’autre bout de la France ou de l’Europe ; jeunes ou plus âgé-e-s ; familles ou groupes en luttes ; comités locaux ou individu-e-s… Un cortège aux ambiances variées aussi entre battukadas, chorales improvisées ou non, ballade tranquille et bandes de clowns, parsemé d’un drapeau aux couleurs de la lutte : un cercle rouge entourant un avion barré. Une joyeuse bande accompagnée de tracteurs et de camions chargés d’éléments de charpentes, de divers matériaux de constructions, de chapiteaux, de marabouts. Selon nos comptages, on dénombrait environ 40’000 manifestant-e-s accompagné-e-s de plus de 400 tracteurs. Cette grande manifestation populaire a encore une fois démontré l’échec de la campagne des autorités pour diviser l’opposition à l’aéroport et à son monde.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/135.jpgLa tête de la manif

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/145.jpgLe convoi de matériel quitte le bourg

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/154.jpgLe convoi de tracteurs

Vers 13h, le début du cortège est arrivé sur le site de réoccupation alors que la fin de la manif n’était pas encore partie du bourg ! Pendant qu’un campement d’accueil se montait dans un champ, le défrichage a commencé sur le terrain choisi pour accueillir le nouveau lieu d’organisation : un bois de châtaigners parsemé de clairières en cours d’expropriation. On était plein à faire la chaîne pour acheminer les matériaux de construction déchargés des tracteurs au bout du chemin boueux. Les charpentes des structures de base a été montées très rapidement. Pendant ce temps, dans le champ, de nombreux groupes en luttes témoignaient des luttes qu’illes mènent ici et ailleurs contre l’aménagement du territoire et le monde qui va avec.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/165.jpgLa chaîne qui décharge les constructions

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/174.jpgDes planches qui voyagent

À la fin de la journée, les murs de la cabane de discussion et la cuisine collective sont érigés. On construit aussi sanitaires, dortoirs, atelier et mobilier, et autres petites structures. De nombreuses autres cabanes amenées lors de la journée seront montées dans les jours qui viennent.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/183.jpgLe chantier de construction

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/19.jpgLa cabane de discussion en fin de journée

On était des dizaines de milliers pour occuper ce nouveau lieu d’organisation de la lutte contre l’aéroport et son monde. Ça fait une belle force collective pour intensifier la lutte d’ici dans la perspectives des travaux qui s’annoncent. Cette force collective, on souhaite aussi qu’elle donne de l’énergie à tou-te-s celleux qui sont venu-e-s de plus loin pour lutter contre les projets et autres merdes qu’illes se prennent sur la geule.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/203.jpgUne pancarte de la manif

Par ici la lute continue dans le temps qui viennent : ce week-end et la semaine prochaine pour continuer la reconstruction sur le terrain occupé aujourd’hui, dans la forêt de Rohanne et ailleurs ; le week-end prochain pour la manifestation mensuelle contre l’aéroport et son monde à Nantes samedi 24 ; et dans les mois qui viennent pour empêcher la destruction de la forêt de Rohanne et les premiers traveaux du barreau routier prévus dans les mois qui viennent – des rendez-vous qui seront relayés sur le site web zad.nadir.org.

Alors qu’ils pensaient vider la zone, le mouvement contre l’aéroport et son monde prend de l’ampleur. Une lutte collective qui ne fait que commencer.

Les occupant–e-s de la ZAD, 17 novembre 2012


Prise de parole à l’arrivée de la manif de réoccup : « Ici comme ailleurs, défendons nos rêves et cultivons nos révoltes pour qu’elles deviennent leur cauchemar ! »

Ami-e-s d’ici, ami-e-s d’ailleurs,

Nous, expulsé-e-s ou expulsables, habitant-e-s qui résistent au projet d’aéroport et à son monde, nous tenons à vous remercier.

Merci d’être venu-e-s, de Vigneux ou de Turin, de Rennes ou de Bruxelles, pour participer à cette lutte, pour reconstruire aujourd’hui ensemble les bases matérielles nécessaires à la poursuite de la résistance sur le terrain.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/231.jpg

Merci de vous être réappropriés ce combat, en organisant des rassemblements, des collages, des moments de rencontres sur les marchés de vos villes et de vos villages, en créant des comités locaux…

Vous avez su exprimer notre colère contre les aménageurs par un foisonnement de gestes solidaires : du péage gratuit au défilé de tracteur, du sabotage au concert de soutien, de la prise d’antenne sauvage aux messages qui nous parviennent depuis plusieurs semaines maintenant !

Vous avez participé à cet immense élan de solidarité, solidarité mot qui aujourd’hui prend tout son sens et qui s’est répandu comme une traînée de poudre bien au-de-là du bocage.

C’est vous, anonymes, animés par d’inébranlables convictions qui faites la lutte. Vous qui ne cherchez ni la gloire superflue sous le crépitement des flashs et des caméras, ni les privilèges et le confort d’un siège de député ou de ministre. Vous qui êtes là parmi nous, humblement, et qui avez décidé d’agir plutôt que de subir. La parole des politiques ne doit pas étouffer celle des habitants pour s’y substituer. Cette lutte c’est la nôtre, c’est la vôtre, parce que c’est avec vous que nous obtiendrons l’arrêt immédiat du projet et que nos pourrons faire plier les décideurs, ici comme ailleurs.

Nous avons toujours dit, « un territoire se défend avec celles et ceux qui l’habitent ». Et ces dernières semaines ont prouvé que les habitant-e-s de la zone se défendent ! Une armada policière débarque et le balais infernal des machines emporte dans sa danse macabre, maisons et cabanes, vieux chênes et salamandres… La tristesse et la colère nous gagnent face à Vinci et à l’État socialiste écologiste qui défigurent sous nos yeux ce paysage si familier. Ils ravagent la nature et cherchent à effacer nos souvenirs. Qu’ils nous jettent à la rue à coups de matraque ou nous poussent au déménagement par les pressions, c’est toujours la même violence et le même arbitraire qui nous écrasent. Il est légitime que l’on retourne cette violence contre ceux qui nous l’infligent.

Face à l’État, tous nos gestes de résistances peuvent paraître dérisoires, mais ils sont ô combien justes et nécessaires. Rassemblements, manifs, défense des lieux vie, ouverture collective de maisons, occupation forestière, ravitaillement, blocage de routes, reconstruction, assemblées… Nous avons voulu montrer que nous ne sommes pas de simples meubles qu’on déménage, que nous pouvons nous organiser, résister, dire non !

Ces semaines ne sont qu’un début ! La lutte ne fait que commencer : défense du Rosier, réoccupation de la forêt de Rohanne pour s’opposer à son abattage, blocage des travaux du barreau routier, procès et expulsion à venir des habitant-e-s en bail précaire et des paysans. Il y encore tant à faire. Hollande, Ayrault et les cadres de Vinci doivent comprendre qu’il n’y aura pas de retour à la normale jusqu’à l’arrêt immédiat du projet d’aéroport. Qu’ils prennent garde, car plus la lutte se renforce sur le terrain et plus elle se répand !

Notre rêve, c’est que tous les ami-e-s d’ici et d’ailleurs ramènent chez eux un peu de la détermination qui est née dans ce bocage. Que cette lutte nourrie par celle du Val di Susa comme par celles de Plogoff et du Larzac, renforce en retour d’autres combats.

Nos révoltes ne se limitent pas à Notre-Dame-des-Landes et à son aéroport. Pendant que les caméras et l’attention se focalisent ici, ils continuent d’expulser et de bétonner ailleurs, tous les jours, en silence… L’État oppresse, enferme, réprime partout, tout le temps. Il est confortable de fermer les yeux, facile de se résigner, mais indispensable de se révolter. Partout, pour contrer tous les Césars qui veulent aménager nos vies et nos territoires, continuons de construire des foyers de résistance irréductible.

Ici comme ailleurs, défendons nos rêves et cultivons nos révoltes pour qu’elles deviennent leur cauchemar  !

Les occupant-e-s de la ZAD, 18 novembre 2012


Notre-Dame-des-Landes : Ayrault, prends ZAD dans ta gueule !

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« Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. » zadiste

« Pour nous, c’est 2000 hectares de liberté et de création, de légumes et de plantes, de fromages et de pain, d’animaux et d’humains, de musique et d’art.
Pour eux c’est un aéroport de plus…
De quoi avez-vous le plus besoin ? » zadiste

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40’000 personnes en soutien à la lutte sur la ZAD

Alors que nous subissons, depuis maintenant un mois, les destructions de nos lieux de vies par les forces armées ripoux-blicaines saucialistes, la résistance au projet mégalo d’Ayrautporc continue de monter en puissance sur la ZAD.

Samedi, quelques 40’000 personnes ont défilé toute la journée de Notre-Dame-des-Landes au Rosier dans une atmosphère festive et conviviale pour signifier au gouvernement leur totale solidarité avec la lutte et leur refus de voir un nouvel aéroport rayer de la carte 2000 hectares de nature uniquement pour satisfaire l’appétit vorace des rapaces de la finance. Un cortège très compact de plus de 5 kilomètres a traversé la Zone à Défendre tout au long de la journée.

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Les partis politiques faiblement présents (EELV, Parti de Gauche, etc.) sont presque passés inaperçus dans la foule immense. Leurs étendards se sont vus, dans le cortège, repeints de boue par des clowns activistes zadistes soucieux-ses de rejeter avec force toute tentative de récupération politique.

La préfecture de Police atteinte du syndrome récurant de Pinocchio annonçait le chiffre fantaisiste de 13’500 personnes présentes à cette manifestation dans l’après-midi… Pourtant aucun flic en uniforme n’a été signalé tout au long de la journée sur la ZAD (hormis la présence de plusieurs flics en civils).

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De nouvelles cabanes et maisons poussent un peu partout. La reconstruction a commencé.

Grâce à la solidarité qui s’articule partout sur la ZAD depuis plusieurs semaines, de nombreux chantiers collectifs ont commencé et déjà de nouvelles maisons s’apprêtent à accueillir tous les zadistes et sympatisant-e-s qui se sont retrouvé-e-s sans toit après les premières opérations de saccage initiées le 16 octobre 2012 par les forces terroristes de l’État français.

Dès la nuit tombée, les tracteurs de la Confédération Paysanne sont venus en nombre (400 tracteurs) acheminer le matériel nécessaire à la reconstruction sur les chantiers (portes, fenêtres, planches, etc.), alors que la manif. n’était pas encore terminée.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/069.jpgLe toit du Rosier

Le Rosier en danger de destruction imminente

Le Rosier est, depuis le 16 novembre 16 heures, sous la menace des vandales de l’État saucialiste. Mais désormais le rapport de force a bien changé. Certes, le pouvoir dispose d’une armée de robocops lobotomisés du bulbe surarmés, de moyens financiers illimités (tant que les contribuables acceptent de casquer) et des machines de destruction de la DDE (grues, pelleteuses, manitous, camions de gravas).

En face, la résistance, sans arme, dispose d’un fort appuis populaire et d’une aide logistique qui ne cesse de grandir sans compter la présence sur place de nouveaux-elles résistant-e-s qui nous ont rejoint-e-s dans la lutte au cours de la manif de réoccupation et au fil de ses dernières semaines.

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Tous les chemins et routes qui mènent au Rosier sont bloqués par plusieurs barricades et de nombreux-ses activistes sont posté-e-s sur tous les coins stratégiques autour de la maison.

Désobéissance civile

Cette mobilisation exceptionnelle, et la solidarité qui en découle, montre que la lutte légitime que mènent (depuis des années pour certains) les habitant-e-s et occupant-e-s de la ZAD reçoit un écho favorable dans les classes populaires.

La désobéissance civile bat son plein et les actions contre Vinci et le PS se multiplient. Ce qui est injuste ne peut être accepté sous le prétexte fallacieux qu’il s’articule autour de lois iniques votées pour défendre les intérêts d’une oligarchie qui méprise ses populations.

Des solidarités autour de la lutte se sont crées dans toute la France et encore au-delà. Des collectifs s’organisent et planifient des actions partout où Vinci et son chien de garde Saucialiste sont présents. Les actes de résistance et de sabotage décentralisées se multiplient partout afin de faire courber l’échine du gouvernement et de son donneur d’ordre Vinci qu’il protège à grand coup de deniers publics.

Nous luttons ensemble, unis contre la destruction planifiée, par Vinci et l’État saucialiste, d’une terre que nous aimons et que nous protégeons et continuerons à protéger jusqu’à l’abandon du projet d’aéroport et de tout projet destructeur pour l’environnement sur la ZAD.

De plus, une fois le projet abandonné, les habitant-e-s de la ZAD resteront sur place. Des expériences, des échanges de compétences nous ont permis d’apprendre les uns des autres. Depuis le Rosier en 2007, c’est tout un village autogéré qui s’est créé sur la ZAD. L’autogestion étant le but à atteindre.

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Les destructions massives de nos lieux de vies et des jardins collectifs qui les entourent n’ont fait que renforcer notre détermination à faire capoter ce projet destructeur. Le gouvernement a certainement imaginé qu’en pratiquant la politique de la terre brûlée, qu’en détruisant tout sur son passage il parviendrait à briser la lutte et son monde.

La très forte mobilisation de ce week-end montre bien que le gouvernement continue de s’enfoncer avec son opération César à la con. Il a tout essayé, nous a traité de terroristes, d’ultra-violents… Il n’a réussi qu’à révéler les propres limites de son pouvoir, limites qui le conduiront tôt ou tard à sa perte.

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Une lutte globale contre le capitalisme

Dans le monde entier se multiplient des résistances au capitalisme et à sa soif de profit.

Dans toute l’Europe les populations se battent contre les politiques d’austérité dictées par Bruxelles, la BCE et le FMI. Tous les gouvernements portés au pouvoir par les urnes, qu’ils soient conservateurs ou sociaux-démocrates, continuent de servir la soupe aux marchés financiers et aux intérêts privés, trahissant de fait les intérêts de leurs populations.

Au Japon c’est un peuple tout entier, toujours lourdement frappé par les rejets radioactifs engendrés par la catastrophe de Fukushima, qui se dresse sur le chemin des nucléocrates assassins (Areva, Vinci, EDF, TEPCO, etc).

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Sur le continent américain les résistances se multiplient face aux exploitations de pétrole lourd, sables bitumineux, gaz de schistes et autres. La construction des pipelines XXL, qui passeront bientôt du nord du Canada au golf du Mexique, rencontre une opposition acharnée des populations indigènes et des activistes environnementaux. Du projet « Grand-Nord » au Canada aux mines d’uranium au Nouveau-Mexique (dont Areva est le principal bénéficiaire), la résistance est partout.

Au Brésil, les populations locales se battent contre les grands barrages hydroélectriques sur le fleuve Xingu, contre les mines à ciel ouvert et contre la déforestation de la forêt amazonienne.

Au Mexique les communautés indigènes d’Atenco ont définitivement fait capoter un projet d’aéroport semblable au nôtre ! Cela grâce à leur détermination inébranlable conservée malgré une longue et rude lutte et des nombreuses brutalités policières qui en ont découlé.

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Notre-Dame-des-Landes fait partie de cette lutte globale qui s’intensifie partout pour combattre pied-à-pied un système politique ultra-libéral mondial destructeur.

La nature n’est pas à vendre !
L’humain n’est pas une marchandise !
La terre appartient à toutes et tous. C’est notre bien commun…
Vinci dégage ! Résistance et sabotage !

Des habitant-e-s en résistance – le dimanche 18 novembre

Dernière info :
Dimanche soir, déjà 40 camions de « Play-Mobiles » sont annoncés sur la zone certainement pour détruire le Rosier. Nous les attendons de pied ferme. La répression policière à Notre-Dame-des-Landes va, sans l’ombre d’un doute, s’accentuer mais nous ne lâcherons RIEN !!!

Toutes les infos et bien plus encore sont disponibles sur le site de la ZAD Zone À Défendre – Tritons crété-e-s contre béton armé.

Bob 92 Zinn, 19 novembre 2012

 

Une histoire de l’anarchosyndicalisme britannique. Discussion-débat à l’UPC vendredi 16

Vendredi 16 novembre est organisée une discussion autour d’un mémoire de recherche de 2012 intitulé :

« Gagner la guerre de classes. Théories et pratiques. Une histoire de l’anarchosyndicalisme britannique ».

La discussion, agrémentée de photos, aura lieu à l’Université Populaire et Citoyenne, 3 rue Gaultier de Biauzat. Elle débutera à 19h, et sera suivie d’une auberge espagnole.

 

Une histoire de l'anarchosyndicalisme britannique. Discussion-débat à l'UPC vendredi 16 solfed_logo

Soirée de soutien contre l’Aéroport Notre Dame des Landes !

Soirée de soutien contre l'Aéroport Notre Dame des Landes ! affiche-couleur2-pour-facebook-300x212

11 novembre antimilitariste !

Pour la 3e année consécutive, des militants de la CNT-AIT 63 se sont rendus à Gentioux, sur le Plateau des 1000 Vaches en Creuse, pour le traditionnel rassemblement antimilitariste devant le monument « Maudite soit la guerre ».

Ce fut pour nous l’occasion d’une part de montrer notre opposition à toutes les guerres menées par les Etats et le capitalisme, et d’une autre de partager un moment convivial avec des compagnes-ons. Nous y avons retrouvé en effet un paquet d’entre elleux que nous voyons assez rarement, mais au moins à Gentioux chaque 11 nnovembre !

Quelques centaines de personnes, avec cependant un peu moins que l’an dernier, malgré la présence étonnante de drapeaux PCF (Guerre d’Algérie…) et PG (doit-on leur rappeler les déclarations diverses et avariées de Mélanchon ?).

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Rassemblé-es derrière la banderole de la FA, les anarchistes ne furent pas moins nombreux-euses que les autres années…

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Après les discours habituels (Libre Pensée, Union des Pacifistes, LDH, FA…), nous nous sommes retrouvé-es pour l’auberge espagnole habituelle, avec des tables de presse anarchistes, dont une de la CNT-AIT 63. 3 chorales différentes (dont les « Gaperons Rouges de Riom) étaient présentes et animèrent le tout. Remarquons que l’auberge espagnole des anarchistes attire de plus en plus de personnes chaque année ! Les chorales finirent par « A Las Barricadas » (ce qui eu pour effet… d’amener des gens à la table de presse anarchosyndicaliste !)

 

Bref ce fut une nouvelle fois un bon 11 novembre à Gentioux, on y retourne l’an prochain !

Clermont-Ferrand . Les violences continuent maintenant la police s’en prend aux mères de familles et leurs enfants !

Communiqué du RAD
 
Clermont-Ferrand . Les violences continuent maintenant la police s’en prend aux mères de familles et leurs enfants.
Dans la journée du 18 juin HA a des mots avec son ancienne amie. Leur séparation a été mouvementée. Le même soir HA est interpellé par la police devant son immeuble, il essaie d’appeler sa mère à l’interphone, mais ne peut pas, il est roué de coups. Les policiers le prennent,le jette…
nt à terre dans le véhicule , leur voiture démarre vite, deux policiers continuent à le frapper durant le trajet jusqu’au commissariat de Gerzat.
Arrivés, HA est dans une semi inconscience, les policiers rigolent et disent  » appelez les pompiers » HA est amené dans une salle, les pompiers arrivent, un médecin de permanence prend des photos, HA est relâché. Il a des bleus sur tout le corps et mal à une oreille.
En soirée son père malgré sa maladie grave se rend au commissariat pour discuter, HA est mineur (16 ans), et là il lui est remis une convocation pour son fils à 9h30.
Le lendemain à 9h30, HA se présente au commissariat avec sa maman et une voisine qui s’est proposée pour être interprète. La maman de HA parle et comprend peu le Français.
Un policier appelle la maman , la voisine suit pour traduire,
Elles entrent, restent debout, le monsieur leur présente un papier à signer, La voisine veut s’en saisir pour traduire, le policier refuse, La maman refuse de signer car elle ne comprend pas ce qu’il y a d’écrit,,
La maman dit :  » vous êtes comme mon fils, mon fils aîné viendra ce soir pour signer »,
Réponse de la part du policier :  »non je ne te connais pas signe! »
Le policer appelle une collègue en lui disant que la dame ne veut pas signer,La policière dit :  »signe! »
La maman répond :  »non’!’
La policière la jette dans le couloir en l’attrapant par les cheveux.
HA va voir ce qui se passe et demande à lire ce papier à signer,encore un refus.
Le policier qui a reçu sa maman le colle contre le mur et dit :  »Bouge pas ou je t’éclate »,7 à 8 autres policiers arrivent à la rescousse et l’aident à maintenir HA contre le mur.
La maman s’oppose en criant  »lâchez mon fils! », un policier lui répond par un coup de poing sur le visage, elle tombe, d’autres policiers arrivent la maintiennent au sol et lui donnent des coups partout sur le corps, du sang gicle.
HA est toujours maintenu contre le mur par plusieurs policiers, la policière met en joue HA avec son arme . Une personne en civil arrive et dit à HA:  » Tu bouges, je t’éclate, tu bouges, je t’éclate » et lui donne deux claques.
Les policiers tirent la maman jusque dehors ainsi que le son fils pendant que d’autres s’activent à nettoyer le sang au sol et sur leur vêtements.
La voisine a assistée a la scène complétement saisie, elle sort du commissariat.
Le commissariat est fermé.
HA et sa maman rentrent comme ils peuvent a leur domicile ou ils téléphonent au fils aîné.
Celui-ci se rend avec eux et la voisine au commissariat , il appelle la police toujours enfermée dans le commissariat afin d’obtenir des explications, de nombreux policiers sortent par un portail réservé aux voitures. Il questionne :  »pourquoi cela? » réponse :  »Monsieur il faudrait se calmer sinon ce sera la garde à vue ».
Le papa malgré sa maladie arrive et parle avec le commissaire qui apparaît, Le père s’exprime, le commissaire ne dit rien, Le fils ainé dit :  »Papa cela ne sert à rien tu parles à un mur », le commissaire dit :  »votre fils a raison ».
La maman crie :  »vous n’avez pas honte de m’avoir fait ça? ». La policière qui l’avait déjà malmenée dit :  »c’est bien fait, c’est bien fait »,
La maman fait un malaise. Ils se rendent au CHU ou une personne les informe d’un rassemblement de soutien au commissariat de Clermont-Ferrand à 18h ou ils se rendent.
Un policier invite la maman a rentrer ce que tout le monde refuse .Elle ne rentrera pas seule dans le commissariat .Un policier téléphone au service de victimologie pour avoir un RDV pour la maman , elle s’y rend.
Le service de victimologie refuse de lui donner les résultats au vu que le RDV a été demandé par la police, toutefois le médecin affirme en garder une copie.
Pour la maman une dent cassée, des traces de strangulation, une fracture du coccyx, de multiples bleus sur tout le corps, une entorse au poignet, une entorse à la cheville.
HA a deux côtes fêlées.
Sans parler du traumatisme psychologique.
Quelques jours après toute la famille, le père, la mère, le fils aîné, l’enfant mineur et la voisine reçoivent une convocation individuelle pour une audition.
Le père, le fils aîné, la voisine sont entendus en tant que témoin, la mère et le fils en tant qu’accusés sous prétexte d’outrage et rébellion sur personne dépositaire de l’autorité publique.
L’enfant mineur est de suite mis en garde a vue qui durera 48h,
La maman elle n’est pas mise en garde a vue à cause de sa santé, suite à la journée du 19 juin elle s’est vu obligée de se rendre à la convocation en fauteuil roulant.
HA est présenté au juge d’instruction en comparution immédiate, il est décidé d’une mesure d’éloignement pour sa sécurité (?) un placement au départ pour 10 jours dans un centre fermé à Lyon est prononcé. Ce placement durera plus longtemps jusqu’à son départ au Maroc avec ses parents pour l’été.
La maman et son fils vont être jugés prochainement,
La maman quand a elle a porté plainte elle attends toujours.

SOLIDARITE! NE LAISSONS PAS FAIRE!

Contact RAD : resauantidiscrimination@gmail,com

 

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