Varces : d’artifice a la taule
Le 31 décembre au soir, a la Maison d’Arrêt de Varces, nous avons tire des feux d’artifice et crie quelques slogans anticarceraux et messages de solidarité a l’adresse des prisonniers enfermes la.
Parce qu’en prison comme dehors, on a la rage contre ce monde qui réprime et enferme les personnes qui ne rentrent pas dans le moule.
Solidarité avec tou.tes les prisonnier.es en by CouponDropDown » href= »http://www.non-fides.fr/?Actions-anticarcerales-du-nouvel,2461# »>lutte,
Nique la taule !
Source : Indymedia Grenoble
Colmar : évasion pour le réveillon
Trois détenus se sont évadés de la maison d’arrêt de Colmar la nuit de la Saint-Sylvestre, après avoir creusé un trou dans le plafond de leur cellule, a-t-on appris de source policière.
“Les agents de l’administration pénitentiaire ont constaté leur disparition entre 6h30 et 7h” ce matin, a indiqué à l’AFP le commissaire Christian Reeb de la police judiciaire de Mulhouse, en charge de l’enquête. Les trois fuyards, âgés de 19 à 24 ans, réputés non dangereux, ont creusé un trou dans le plafond de leur cellule commune. Une fois dans les combles de la prison, ils sont parvenus à rejoindre le palais de justice voisin, par lequel ils ont pris la fuite. “L’alarme du tribunal de grande instance s’est déclenchée à 4h30 du matin”, a précisé M. Reeb. Mais les gardiens n’ont rien constaté d’anormal lors de leur inspection.
Les enquêteurs tentent d’établir si l’évasion était préméditée, et si les détenus ont pu bénéficier d’une complicité à l’extérieur du bâtiment. Cette évasion spectaculaire intervient une semaine après la publication d’un rapport dénonçant l’insalubrité et la vétusté de la prison de Colmar.
Source : presse bourgeoise (AFP).
Dommage, on apprend une semaine après, toujours par l’AFP, que 2 des trois détenus évadés se sont rendus aux flics.
Manif bruyante du Nouvel An à Vancouver
Le 31 décembre 2012, un groupe d’une douzaine d’anarchistes environ s’est réuni près du centre de détention pour jeunes de Burnaby pour une manif bruyante de solidarité annuelle devant les prisons. Ces manifs de bruit se produisent dans le monde entier le 31 décembre, et crient dans les rues pour rappeler à celles et ceux enfermé.e.s à l’intérieur des murs de la prison d’oppression qu’ils/elles ne sont pas oublié.e.s et que les systèmes qui les oppriment ne sont pas inébranlables.
C’est une tradition qui a été largement adoptée par les anarchistes, qui voient l’injustice non seulement du système carcéral, mais aussi de tous les systèmes d’oppression qui nous sont imposés. Il n’y a pas d’espoir dans la réforme, et si cela peut sembler être une tâche impossible, nous nous battons pour démonter le complexe industriel carcéral baigne les riches dans l’argent et enferme les pauvres.
La soirée était glaciale mais une fois masqués nous avons tous eu un peu plus chaud. L’excitation de ce qui allait se passer nous a aussi réchauffés, et après avoir pris récipients, casseroles et drapeaux noirs dans l’une des voitures, nous nous sommes dirigé.e.s vers la prison.
Nous avons marché tranquillement jusqu’à un parking proche des cellules où les jeunes sont détenus, et nous avons commencé à faire du bruit. De nombreux feux d’artifice ont été tirés en direction de la prison et les casseroles ont créé une cacophonie. Des messages ont été criés vers les prisonniers, des messages de soutien pour les prisonniers et contre les matons.
Après une vingtaine de minutes, nous avons remballé et nous nous sommes dirigé.e.s vers les voitures. C’était la première année où nous n’avions pas eu d’interaction évidente avec ceux de l’intérieur. C’était un peu décourageant d’avoir à se demander s’ils nous entendaient, mais avec les feux d’artifice, le mégaphone, et avec le feu dans notre voix, il semble impossible qu’ils ne nous aient pas entendus.
Il a été supposé que certainement, parce que les flics et matons nous attendaient, les prisonniers avaient été emmenés hors de leur cellule pour la nuit (et peut-être ont eu une soirée cinéma ou quelque chose comme ça). Ceci nous a conduits à nous demander si l’année dernière la manif avait pu avoir causé du bordel dans la prison, où tant de prisonniers ont fait clignoter leurs lumières, en frappant sur les fenêtres, et en criant depuis leurs cellules en direction des anarchistes.
Pour mettre fin à une culture carcérale raciste, colonialiste et génocidaire partout dans le monde !
A l’année prochaine !
Traduit de l’anglais de Vancouver Media Co-op
Sud de l’Ontario : manif du Nouvel An à la prison
Pour la deuxième année consécutive, les anarchistes et nos ami.e.s dans le sud de l’Ontario sommes parti.e.s en balade anti-carcérale. En partant de la prison pour femmes Grand Valley de Kitchener, environ 60 d’entre nous ont lancé des feux d’artifice et salué.e.s à voix haute les femmes à l’intérieur, beaucoup d’entre elles se trouvaient dans la cour ou ont pu ouvrir leurs fenêtres et nous répondre en criant. Malgré ce que les matons de cette prison ont dit au cours des dernières manifs bruyantes, il nous a semblé que de nombreuses femmes ont apprécié la visite, avec celles qui dansaient à l’extérieur au rythme de notre sound-system portable et des tambours, et celles à l’intérieur qui criaient des vœux de bonne année ou des cris de joie. Grand Valley est la même prison où les gardiens ont été pris récemment à échanger des des médicaments pour avoir des relations sexuelles avec les détenues et dans laquelle Ashley Smith a été tuée.
Nous avons ensuite repris la route et nous sommes arrivé.e.s à Hamilton pour la cinquième manifestation bruyante annuelle devant la prison de Barton. Environ 30 d’entre nous ont tiré le reste de nos feux d’artifice, peint les murs à la bombe, et jeté de la neige et des billes de paintball sur des véhicules de la prison. Comme il est devenu monnaie courante dans les manifestations devant Barton, le bruit des prisonniers tambourinant aux fenêtres a retenti dans le tout quartier, nous remplissant à la fois de joie – un court répit dans la misère quotidienne de la prison – et de colère – du fait que les fenêtres et les murs de la prison existent.
Après l’embarrassante venue d’un troupeau de policiers qui « voulaient juste parler » après que la manifestation soit terminée, nous sommes rentré.e.s danser jusqu’au lever du soleil.
Pour les flics en civil qui nous attendaient apparemment à Milton – ne vous inquiétez pas, nous allons vous voir bientôt.
Anarchistes « Roadwarriors » du Sud de l’Ontario
Traduit de l’anglais de Anarchist News.
Italie : révoltes et évasions dans les Centres de rétention
Le 28 décembre à Turin :
Dans l’après midi, quelques détenus du centre de Turin ont incendié des matelas. La nuit précédente, il y eut également beaucoup de désordre dans le centre, de puissants cris distinctement perceptibles par les habitants des environs. Un détenu est monté sur le toit d’une section.
Manif du Nouvel An à Turin :
Profitant du désordre de la fin d’année une quarantaine de solidaires ont manifesté devant le centre de Turin, à l’aide de pétards, bombe carta, fumigènes et tambours. A l’intérieur du centre les détenus ont répondu vivement, à tel point que la police fut contrainte d’intervenir.
Nouvel An à Bologne :
Encore une révolte au CIE de Bologne via Mattei, le soir du nouvel an aussi : quatre retenus ont tenté de s’évader mais leur action a été bloquée par la police. Deux ont été arrêtés alors qu’ils avaient déjà escaladé les grilles. C’est arrivé vers une heure et le calme est revenu vers 2h30. Il y aussi eu des lancés de projectiles contre la police.
31 décembre à haute tension au CIE de Gradisca : Une grosse révolte a éclaté dans le centre la nuit de la saint-sylvestre. L’émeute a eu pour protagonistes près de 20 détenus, dont 7 ont réussi à s’évader. Il n’y a malheureusement pas eu de blessés chez les flics malgré les nombreux objets lancés. Visiblement l’action avait été organisée dans les moindres détails par les détenus. L’alarme s’est déclenchée vers 20h30 lorsque qu’un groupe de détenus ont réussi à sortir de leurs chambres et à se faire la belle.
Apparemment ils l’ont fait sans résistance de la part des matons, en effet, les retenus s’étaient procuré les clefs des portes qui séparent la cafétéria de l’entrepôt. Les autres portes ont été forcées à coups de pied. Une fois dans l’entrepôt les révoltés se sont armés de gros cadenas et d’extincteurs. D’autres s’étaient préparés à l’émeute depuis des jours. Ils avaient rempli de pierres et de sable des bouteilles en plastique pour les lancer sur les flics. Une fois dans la cour la tension a atteint son paroxysme. Policiers, militaires et carabinieri qui surveillent l’extérieur ont été visés par des objets lancés par les retenus. Certains ont vidé les extincteurs sur les flics. Deux flics de la garde des finances ont été emmenés aux urgences pour intoxication.
Profitant du bordel 7 détenus ont réussi à escalader le dernier mur d’enceinte et à disparaître, sans laisser de traces, dans la nature avoisinante. Mais la tension a persisté, et il a fallu encore plusieurs heures pour mater la révolte. Le syndicat de flics/matons qui officie dans le centre a déclaré que c’était le règne de l’anarchie.
Traduit librement de Macerie par Sans Papiers Ni Frontières.
Brixton, Londres, 31 Décembre 2012
Un groupe de manifestant.e.s a manifesté devant la prison de Brixton, en solidarité avec les prisonniers durant la soirée du Nouvel An.
Déambulant avec plusieurs banderoles, le cortège a reçu de nombreux signes de soutien de la part de la population du quartier avec des coups de klaxon, des cris de joies…
Des feux d’artifices ont été tirés pour établir une communication avec les détenus, qui n’ont pas tardé à répondre en criant des messages pour la liberté, en tapant sur les portes de leur cellule ou encore en lançant des sacs en plastiques enflammés.
Lire le compte-rendu (en anglais) sur Act For Freedom Now, 3 janvier 2013
Nottingham (UK) : Manif bruyante du Nouvel An
Le soir du réveillon du Nouvel An, environ 30 personnes se sont présentées devant les portes de la prison de Nottingham afin de faire du bruit et de montrer notre solidarité avec les personnes détenues à l’intérieur. Nous avons sillonné le périmètre de la clôture avec un sound-system, en frappant contre la barrière avec des casseroles, en chantant et en criant, tandis que les feux d’artifice ont été lancés et jetés au-dessus des murs. [...]
Ce n’est là qu’une des nombreuses manifestations de solidarité avec les prisonniers qui se sont déroulées à travers le monde lors de la Saint-Sylvestre. Le système carcéral est un moyen brutale et violente de répression et de contrôle par l’Etat qui doit être combattu dans notre lutte pour la liberté. Les manifs bruyantes ne sont qu’une façon modeste de rompre l’isolement auquel les prisonniers sont soumis, en leur faisant savoir qu’ils ne sont pas oubliés.
Traduit de l’anglais (325) par lechatnoiremeutier, 3 janvier 2013 à 22h56
Angers : Artifices en feu contre la taule
Le 31 décembre, trois charges explosives et lumineuses ont pété aux trois coins de la taule angevine
… mais sans réussir à faire tomber ses vieux murs. Malgré tout, le sentiment d’une brèche dans la normalité de cette société qui isole et quelques cris échangés par-dessus les murs. Un peu de lumière, un peu de bruit, un peu de fumée et beaucoup de rage…
Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons !
Pour 2013 réduisons les prisons en braises !
Source : Indymedia Nantes
Région parisienne : Récit de ballades nocturnes contre les prisons
Ce texte n’est qu’un récit qui en appelle d’autres. Il reflète un point de vue et ne prétend pas parler au nom des autres individuEs présentEs ce soir-là.
Dans la nuit du 31 décembre 2012 au 01 Janvier 2013, nous sommes allés rendre visite aux prisonniers à proximité de plusieurs lieux d’enfermement en Ile-de-France.
Vers 23H30 (peut être plus), nous sommes alléEs à plusieurs dizaines au centre de rétention de Vincennes. Alors que nous traversions le bois en direction du C.R.A, nous croisons un flic seul, avec son chien, qui après nous avoir demandé ce que nous faisions (et devant l’absence de réponse ou de quelques répliques ironiques) nous a alors gratifié d’un « bonne année » étrange et plein d’angoisse (Keufs ou matons : l’année sera plus belle sans vous). Après avoir traversé le bois derrière le centre, nous avons commencé à lancé des pétards, des feux d’artifices et des fusées en criant plusieurs slogans. Dont « Liberté pour tous, avec ou sans papier », « Liberté ! Liberté ! » ou encore « pierre par pierre, et mur par mur, nous détruirons toutes les prisons ».
En quelques minutes, sans doute alertés à l’avance par leur pote maître-chien (le troll de la forêt), deux voitures pleines de flics débarquent. Nous nous esquivons alors tranquillement en repartant dans la forêt en hurlant sur les flics.
On recroise alors le troll de la forêt (le flic à chien de l’allée) qui est cette fois nettement plus remonté. Il nous dit de nous arrêter (il est seul, nous sommes à plusieurs dizaines) et commence à péter les plombs en menaçant de lâcher son chien et en essayant d’agripper des camarades. Le troll en uniforme finit par se ramasser le cul dans la boue et se faire copieusement insulter (notamment un retentissant « ferme ta gueule ! ferme ta gueule ! ferme ta gueule ! » sur un air chanté). Visiblement contenté de son premier échec de l’année, le troll de la brigade canine abandonne donc en continuant néanmoins à nous suivre de loin.
ArrivéEs sur un parking derrière le bois, les flics nous attendent avec 2 ou 3 bagnoles et commencent à descendre avec l’intention manifeste de nous attraper. Plusieurs personnes se séparent en groupes petits et grands et disparaissent dans la forêt ou aux alentours. S’en suis une petite cavalcade avec les flics qui rôdent un peu partout. Mais finalement, personne n’est arrêté.
Quelques temps plus tard…
Vers 1h30 du matin (peut être plus encore une fois) on est plusieurs à arriver vers la prison de Frêne. Il pleut et il fait froid, mais on se promène et on crie notre solidarité aux prisonniers qui commencent à répondre un peu et à gueuler. Puis le spectacle son et lumière commence.
Plusieurs groupes lancent des feux d’artifices (type mortier), pétards et fusées tout autour de la prison. A l’intérieur ça gueule, on lance des « liberté ! » qui reviennent comme un écho. Plusieurs slogans criés. On entend des gens gueuler à l’intérieur (la plupart contents, certains autres non : on les a peut-être réveillés…). Quelques pétards et fusées continuent de claquer pendant quelques minutes, puis on s’esquive tranquillement en continuant à crier.
Une société qui a besoin d’enfermer est elle-même une prison. Et la société dans laquelle nous vivons n’en a que trop besoin.
La prison est la soupape de sécurité d’une société autoritaire, divisée en classes, qui domine et opprime.
A défaut de pouvoir abattre ces murs dans l’immédiat, nous voulions réduire la distance entre ceux et celles qui sont dedans quelle que soit la raison et nous qui sommes dehors, au moins pour quelques minutes.
Parce que la liberté n’existera pas pleinement « hors les murs » tant qu’il y aura des murs de prison.
Parce que nous ne nous laisserons pas enfermer sans broncher.
Aussi, rappelons qu’avec un peu de malice et de bonne volonté, à 30 ou à 3000, il est toujours possible d’agir.
Tous les ans, partout dans le monde le jour du 1er de l’an, des rassemblements et des manifestations contre la prison et les lieux d’enfermement se déroulent aux abords des taules de toutes sortes à l’aide de feux d’artifices, de slogans, et d’autres trucs qui font du bruit ou laissent des traces.
Cette année encore, un appel international à des actions contre la prison avait été lancé pour la nuit du réveillon.
Enfin, le reste de l’année est là pour continuer à s’en prendre à la taule (dedans ou dehors) !
Feu à toutes les prisons !
Vive la belle ! Vive les mutinEs ! Vive la liberté !
Quelques anarchistes.
source : Indymedia Paris
Rennes : Nique la taule
Salpètre et chlorate
Vers minuit, on se promenaient, fin sobres, en longeant les murs pour échapper à l’hypocrite élan socialisant annuel des passants, le sourire aux lèvres rouges avinées et de bave gluante dans les yeux (ceux qui fêtent la nouvelle année en fait). Derrière les ombres immobiles des murs de la taule de meufs à Rennes, nous aperçûmes plusieurs groupes de gen-te-s qui, en hurlant des trucs sympas, firent exploser (non pas les murs mais) des bidules pyrotechniques, pas bien dang’reux mais assez spectaculaires. Les entaulées étaient nombreuses à répondre, à crier et à faire du bruit contre les barreaux.
Gardons l’espoir qu’un jour, on fera péter les murs !!!
source : Indymedia Nantes
Suisse : La nouvelle année ne nous fera pas plus aimer les murs
Action pour tou-te-s les prisonni-ère-er-s et contre toute forme d’enfermement, le 1 janvier 2013, salutation aux feux d’artifices devant 5 établissements pénitentiaires vaudois et fribourgeois
Alors que des milliards d’ignares fêtaient le passage à l’an 2013 et la non-fin du monde, quelques personnes ont choisi d’aller saluer celles et ceux qui n’ont pas la possibilité de festoyer comme les autres, enfermé-e-s contre leur gré dans les prisons de l’Etat.
Les murs des établissements pénitentiaires vaudois de la Plaine de l’Orbe et de la Croisée à Orbe, de la Tuilière à Lonay et de Bois-Mermet à Lausanne, ainsi que la prison de Bellechasse à Sugiez (FR), ont été égayés par les lumières et les explosions de feux d’artifices et autres « engins pyrotechniques ».
Ils n’ont également pas pu étouffer les cris de joie et de remerciement des prisonni-ère-er-s répondant de l’intérieur.
Pour tou-te-s les prisonni-ère-er-s et contre toute forme d’enfermement
Nous construirons des ponts avec les briques de leurs prisons.
source : Indymedia Suisse
Nouvel an 2013 à Toulouse , feux d’artifices devant les prisons !
Feux aux prisons, sur un air de charleston.
Les fêtes de fin d’année, ça nous fait chier. Célébrer leur nouvelle année on en a rien à péter, ça nous fait gerber mais pas pour les mêmes raisons…
L’année prochaine ça sera pire qu’avant et les gens derrière les barreaux sont bien placé-es pour le savoir. Chargés de dix kilos d’explosif (lol : soirée charleston, merci le capital), on est allé-es arpenter les champs qui entourent le CRA de Cornebarrieu et celui de la maison d’arrêt et du centre de détention de Seysses. pendant que les beaufs avec leurs coupes au gel et leur teinture blonde faisaient la teuf dans les maisons des matons, on a allumé les feux d’artifice pour faire un gros big up aux prisonnier-es. On entendait que ça criait à l’intérieur et on voyait du monde aux fenêtres, ce genre de moments, même s’ils ne cassent pas les murs des prisons, sont précieux et donnent de la force aux enfermé-es qu’ils/elles soient dedans ou dehors. Ils passent leur temps à nous exploiter et quand on essaye de se débrouiller par nos propres moyens ils nous enferment.
On reviendra, gros big up à tout-es les encagé-es.
source : Indymedia Nantes
Bordeaux : Feux solidaires devant la prison de Gradignan – Nuit de la St-Sylvestre 2013
2012 : encore une année pleine de richesse
A la pointe de la technologie et de la démocratie, la presse virtuelle accumule les informations sur la prison. 67674 prisonnières et prisonniers, une demande de grâce de Philippe El Shennawy, et des millions de français qui au pire s’en carrent, au mieux s’entêtent à décrire et penser le système carcéral qu’au travers de conceptions sécuritaires et raciales, crachées par ceux qui sont censés les informer… Ce sont les mêmes qui stigmatisent les actions militantes comme des gestes philanthropique (mes fesses), au pire l’opération d’apprentis gauchistes.
1er janvier 2013 : les beaux gosses et les CRS dansaient la farandole sur les quais, la plupart des bars n’ouvrait que sur invitations privées, mais puisque se mobiliser avec le reste du peuple pour célébrer la fin d’une année qu’on a trouvé pourrie ne nous bottait pas plus qu’une bonne gastro, on est parti pour la deuxième année consécutive avec nos petits feux de supermarché direction la maison d’arrêt de Gradignan en espérant que nos cris dehors et nos pensées arrivent jusque de l’autre côté des murs.
Puisqu’on a entendu « Encore ! Encore ! », on se dit que le message est passé.
C’est clair qu’on va pas faire ça toute notre vie, et on ne sait pas si on sera là l’année prochaine. En attendant, puisqu’on sent que cette année va perpétuer le bal de tous les bons gros réacs des rédactions et forums de tous les médias de merde de ce pays, on pense que la relève, de toute part, ferait bien de se magner à arriver.
La propagande par la fête.
source : Lechatnoiremeutier
Le tribunal de Bergerac vandalisé
Si c’est une blague, elle est mauvaise. Dans la nuit de lundi à mardi, la façade du tribunal a été aspergée d’un liquide rouge bordeaux en de multiples endroits.
La police, qui s’est rendue sur les lieux mardi après-midi pour constater les dégâts, a laissé entendre que les traces pourraient être en réalité des traces de ketchup.
Dans la nuit du Nouvel An, le palais de justice n’a d’ailleurs pas été le seul lieu vandalisé. Le sapin de Noël qui se dresse sur le parvis du tribunal a lui aussi été la cible de dégradations.
Mardi matin, des boules en morceaux jonchaient un peu partout le sol.
Source : la presse (sudouest.fr)
Valence : tags sur la maison d’arrêt
Des slogans anarchistes ont été découverts sur les murs et la porte de la maison d’arrêt de Valence, dans la Drôme. Peut-être l’œuvre d’un groupuscule anarchiste. Une enquête est en cours.
Une enquête est ouverte au commissariat de Valence après la découverte au matin du jour de l’An de graffitis sur les murs d’enceinte de la maison d’arrêt valentinoise.
Des tags et des logos très surprenants :
« de pierre en pierre, de mur en mur, détruisons toutes les prisons »
« solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale en cours »
Source : la presse (francebleu.fr)
Hambourg : réveillon des prisons
Dans la soirée du 31 décembre 2012 à Hambourg, vers 23h30, un groupe de 120 personnes s’est rassemblé, dont une partie était en cortège, devant la prison Holstenglacis.
Les manifestant.e.s se sont clairement fait entendre des engeôlé.e.s avec de nombreux pétards, fusées et feux d’artifice, sonos, et que la solidarité était clairement visible grâce à plusieurs banderoles contre les prisons.
Les prisonniers ont répondu par des cris et en jetant des bouts de papiers enflammés à travers les barreaux de leurs cellules.
A 01h30, l’action anti-carcérale a pris fin, sous des slogans scandés et de la musique…
La veille (30/12/2012), 30 personnes s’étaient rassemblées à l’extérieur de la prison Holstenglacis, notamment sous les cellules du secteur pour femmes, où cris et bruit (en tapant sur les murs et portes de leurs cellules) des oubliées ont répondu aux pétards et tirs de feux d’artifice de l’extérieur.
Extrait traduit par Lechatnoiremeutier de Linksunten Indymedia
Athènes : Manifestation devant la prison pour femmes de Koridallos
Le texte d’appel à la manifestation :
RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITÉ DEVANT LA PRISON DES FEMMES DE KORIDALLOS
Athènes, prison de Koridallos, lundi 31 décembre 2012 à 23h30
“Le détenu dans la prison arrête de vivre, il survit simplement. Tout un chacun construit son moule recourant aux comportements et réactions normalisés. [...] Il est simplement un chiffre de plus, un autre dossier judiciaire épars sur un lit de fer, dans une cellule étroite. Un chiffre de moins et ce n’est pas la fin du monde. Du reste, d’après le système disciplinaire les détenus ne sont pas nés, ils poussent simplement, et ils seront déracinés de la même façon qu’ils ont poussé.” —Extraits d’une lettre d’un compagnon depuis la prison.
De Santiago jusqu’à Montréal
Et de Thessalonique jusqu’à Chania
10, 100, 1000 rassemblements de solidarité devant les prisons, maisons de redressements, centres de rétention.
Quand tout le monde célèbre, nous nous souvenons de ceux que les gens veulent oublier.
Source : Indymedia Athènes, traduction de Contrainfo
photos et vidéo de la manifestation
Helsinki : visite pour le nouvel an au centre de rétention de Metsala
A Helsinki, un groupe de 20 personnes a manifesté autour du centre de rétention pour sans-papiers de Metsala.
Quelques échanges ont eu lieu avec un détenu, la solidarité s’est exprimé par du vacarme nocturne avec tambours, slogans contre les CRA et les frontières, feux d’artifices et banderole.
Un camarade a été arrêté par les flics mais.relâché quelques heures plus tard.
Takku.net
Amsterdam : manif devant le camp de déportation de Schiphol
La nuit dernière, un groupe de personnes est allé faire du bruit devant le camp de déportation de Schiphol (Amsterdam). Il s’agit d’une tradition internationale de la Saint-Sylvestre de se rendre devant les prisons afin de briser le silence et l’isolement.
Dans la nouvelle prison de Schiphol « De Poort », plus de 1.000 personnes seront enfermées. Encore plus de cellules pour un système meurtrier. La nuit dernière, des messages enregistrés depuis le RefugeeChurch – une église squattée habitée par des sans-papiers à Amsterdam – ont été diffusés pour les personnes enfermées (à l’intérieur).
[...]
Le système carcéral est entièrement basé sur leur besoin de réglementer et de contrôler la « société ». Les gens sont enfermés simplement parce qu’ils ne rentrent pas dans cette société, ne contribuent pas suffisamment en termes économiques, ou tout simplement dans le but d’effrayer les gens. Pour l’Etat il s’agit de protéger les riches et l’ordre, afin de maintenir l’exploitation et la répression.
C’est pourquoi nous continuerons à venir pour faire entendre notre solidarité avec les prisonniers.
Jusqu’à ce que tout le monde soit libre, jusqu’à ce que les frontières et les murs de prison n’existent plus.
Pour un Nouvel An rebelle !
Traduit de l’anglais de Contra-info par lechatnoiremeutier
Cardiff : manif pour le nouvel an
La nuit dernière, dans le cadre de l’appel international pour des manifestations bruyantes devant les prisons et centres de détention, un groupe d’anarchistes et anti-autoritaires s’est rassemblé à la prison de Cardiff, où certaines personnes ont déclenché des feux d’artifice et des centaines de tracts ont été dispersés depuis le haut du parking multi-étages situé en face de la prison (qui est visible de la plupart des cellules de la prison) alors que d’autres faisaient fonctionner une sirène, en frappant sur des tambours et jetant des feux d’artifice par dessus le mur de la prison et a participé à des chants anti-carcérales et anti-police avec les prisonniers, qui ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour communiquer avec la foule rassemblée à l’extérieur.
On pouvait lire sur le tract « La solidarité est notre arme – Liberté maintenant » sur une face et « Feu aux prisons, feu aux frontières, et feu pour ceux qui protègent le système qui nous tue tous. A.C.A.B. » sur l’autre.
Le premier groupe a fait une retraite rapide et tactique après avoir remarqué la saleté approche accompagné d’un camion de pompiers en direction de la prison. Environ une heure plus tard, un petit groupe revint à déclencher le dernier feu d’artifice et crier un peu plus notre soutien à ceux enfermés à l’intérieur.
des anarchistes
Traduit de l’anglais de Contra-info par Lechatnoiremeutier
New-York : Pour l’anéantissement de la prison et de la société carcérale.
Le 31 Décembre, au moins 60 personnes ont répondu à l’appel pour une manifestation bruyante à l’extérieur du Centre Correctionnel Métropolitain (MCC) dans le centre de Manhattan. La foule a facilement occupé la rue en face de l’établissement et un chahut sonore a envahit le secteur, à l’aide de slogans, chants et coups de klaxon…
Les chants anti-carcérales et anti-police de la foule ont accompagné la banderole « Brûlons la société carcérale. » Les rebelles dans les rues ont acclamé les engeôlés et les exclus, puisqu’ils tapaient sur leurs fenêtres, faisaient clignoter leurs lumières, et donnaient d’autres signes de vie à partir d’un bâtiment sans vie. Nous nous sommes déplacés tout autour de la taule pour être sûr que chacun puissent entendre les cris et essayé d’être aussi proche que possible de la cellule du pirate anarchiste Jeremy Hammond, étant donné que nous avons scandé son nom.
Faisons de 2013 une année terrible pour les capitalistes et les chiens de l’État du monde entier et une année plus joyeuse pour ceLLESux qui veulent le triomphe de la vie sur la mort.
NOTRE PASSION POUR LA LIBERTÉ EST PLUS FORTE QUE LEURS PRISONS
POUR L’ANÉANTISSEMENT DE LA PRISON ET DE LA SOCIÉTÉ CARCÉRALE
Traduit de l’anglais de Anarchist News
Montréal : Résumé de la manif bruyante anti-carcérale du Nouvel An devant les prisons de Tanguay et de Bordeaux
Plus de 50 personnes se sont réunies à Montréal pour perpétuer la tradition des manifs sonores anti-carcérales devant les prisons lors de la nouvelle année. La manif est descendue dans les rues derrière une banderole « Pour un Monde sans patrons, ni flics, ni prisons » avec une escorte policière essayant en vain de contrôler la circulation. Parmi les tracts distribués à la foule, certains expliquaient l’action et précisaient les récentes modifications législatives, que le gouvernement a conçu pour remplir les 22 nouvelles prisons construites.
Lorsque nous sommes arrivés à notre première destination, la prison pour femmes de Tanguay, la foule scandant des slogans est entrée par la porte d’un parking alors que les porcs étaient devant l’entrée. Autour de la porte de derrière, de nombreux discours donnés au méga-phone ont été adressés aux prisonnières, dans l’espoir qu’elles entendent les mots de solidarité en français et en anglais. Des chants, des cornes et des feux d’artifice ont été utilisés pour attirer l’attention de nos amies à l’intérieur. Peu de temps après, durant la visite, nous avons entendu des réponses depuis les fenêtres, « Bonne année », ce qui a déclenché encore plus de bruit et d’amour de la part de la foule. La foule a passé 20 minutes à échanger des chants de solidarité et de souhaiter du bon aux femmes, avant de promettre de revenir et de marcher jusqu’à notre prochaine cible.
Une marche d’environ 15 minutes nous a amené à la prison pour hommes de Bordeaux, qui est la plus grande prison de la province de Québec. Cette fois, la foule a dû esquiver une barrière pivotante et faire face à une forteresse beaucoup plus grande [...] Des feux d’artifice ont annoncé notre présence et les discours ont été de nouveau émis en exprimant notre désir d’abolir les prisons et tous les pouvoirs. Après beaucoup de bruit de décisions et l’écoute, les réponses provenaient des hommes à l’intérieur. Encore une fois « Bonne année » a été entendu parfaitement, et nous avons répondu par « solidarité avec les prisonniers ». De nombreux hurlements de voix différents franchissant les murs partaient de tous les coins du monstrueux édifice. [...] En sortant nous avons de nouveau pris la rue à quatre voies en scandant « police partout, justice nulle part » et « notre passion pour la liberté est plus forte que leurs prisons ». La manif s’est dispersée sans l’ingérence des porcs dans la station de métro où avait débuté le rassemblement.
Texte du tract distribué durant la manifestation bruyante :
Notre lutte n’est rien si nous oublions nos prisonnières et nos prisonniers !
Manif anti-carcérale du Nouvel An… ou, pourquoi nous haïssons les prisons
Les manifestations de bruit devant les prisons et les centres de détention de l’immigration prennent part à une tradition en cours dans plusieurs régions du monde de ne pas oublier celles et ceux qui sont détenu.es par l’État. C’est une manière de démontrer de la solidarité avec les personnes emprisonnées à l’intérieur. Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés. Ces manifestations sont un des moyens de nous rassembler pour lutter contre la répression et de briser cet isolement.
Les prisons existent pour affermir l’autorité du pouvoir en place. Il ne peut y avoir ni mesures d’austérité, ni capitalisme, sans prisons pour mettre celles et ceux qui ne peuvent, ou choisissent de ne pas correspondre aux normes de ce système. En fait, l’agrandissement des prisons et la mise en place de mesures d’austérité marchent main dans la main. Alors que le gouvernement réduit le budget alloué aux services sociaux, étendre le système carcéral est une de ses priorités. Tout en adoptant de nouvelles lois comme les projets de loi C-10 et C-38, qui visent à mettre plus de gens en prison pour plus longtemps et assurer la détention obligatoire des réfugiés, l’État dépense présentement un budget de 4 millions de dollars pour construire 22 nouvelles prisons et agrandir plusieurs établissements déjà existants à travers le pays. Cela donne une plus grande marge de manœuvre à l’État pour emprisonner à la fois celles et ceux qui le combattent activement, comme les personnes emprisonnées dans le contexte de la grève étudiante du printemps derniers ou dans celui des manifestations contre le G20 à Toronto en 2010, ainsi que celles et ceux qui contestent ses lois simplement pour survivre. Les gens sont arrachés de leurs communautés et une fois à en-dedans, ils et elles deviennent un réservoir de main d’œuvre esclave pour l’industrie.Faisons savoir à celles et ceux qui sont enfermées, qu’elles et ils ne sont pas oublié.es. Nous pouvons partager notre opposition aux barreaux, aux gardes ainsi qu’au monde de misère et d’exploitation qui en a besoin. Parce que personne n’est libre jusqu’à ce que nous le soyons tous. Endedans comme à dehors, révoltons-nous !
Traduit de l’anglais de Anarchist News par Lechatnoiremeutier.
source du tract
Durham, Caroline du Nord, USA
À Durham, Caroline du Nord, un peu plus de 50 personnes ont à l’appel pour une manifestation bruyante à la prison, avec percussions, bouches d’égout retournées, beaucoup de banderoles anarchistes, et le jet de nombreux feux d’artifices. Les jeunes gens couraient joyeusement tandis que les gens plus âgé-e-s ont scandés des mantras anti-flics. Au moins une voiture de police a été attaquée.
Traduit de l’anglais de Anarchist News par Le Cri du Dodo.
Russie : Détruire toutes les prisons
En Russie, une personne sur quatre a déjà vu une prison de l’intérieur. Il ne s’agit pas d’une question de mentalité pas plus que d’un penchant maniaque à commettre des crimes. Nous rejetons la glorification de la figure du prisonnier – en dehors du cadre de ses qualités individuelles – seulement du fait de son emprisonnement. Se lamenter sur l’aspect accusatoire du système judiciaire ou la brutalité policière ne nous convient pas non plus.
La solution ne peut résider que dans l’abolition de cette institution répressive, rabougrie et obsolète sur laquelle s’appuie largement le système, y envoyant, de siècle en siècle, ses indésirables.
Une heure avant minuit, devant la prison n°5 “Vodnik” une fusée de détresse a fendu l’air tandis que quelques feux d’artifice illuminaient une banderole avec l’inscription “détruire toutes les prisons”, visible d’une partie des cellules.
PS : A Stepan Zimin, Yaroslav Belousov, Denis Lutskevich, Fedor Bahov, et aux autres inculpés de l’affaire du Marais, aux prisonniers anarchistes et anti-racistes nous souhaitons santé et endurance. Soyez réalistes – demandez l’impossible !
Source (en russe) : avtonom.org