Le Syndicat des Travailleurs-euses et Précaires/CNT-AIT 63 appelle à se mettre en grève et à participer à la manifestation du 18 mars, 10h Place des Carmes. Voici le tract qui est diffusé dans différentes entreprises.
« L’anarchisme est né d’une révolte morale contre l’injustice sociale » Malatesta
Le Syndicat des Travailleurs-euses et Précaires/CNT-AIT 63 appelle à se mettre en grève et à participer à la manifestation du 18 mars, 10h Place des Carmes. Voici le tract qui est diffusé dans différentes entreprises.
Trois ans après l’accident de Fukushima, où en est-on sur place ? Comment la décontamination avance-t-elle ? Quels sont les risques qui perdurent sur la centrale ? Quelle leçon tire-t-on en France de la catastrophe ? Reporterre fait le point complet.
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 se produit au large des côtes nord-est du Japon. C’est le plus violent tremblement de terre enregistré dans l’histoire du Japon. La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, l’une des vingt-cinq plus grandes centrales au monde, est située à 145 km de l’épicentre. Sur les six réacteurs, seules les trois premières tranches sont alors en service. Automatiquement, les réacteurs 1, 2 et 3 se mettent à l’arrêt.
Quelques minutes plus tard, un tsunami engendré par le séisme ravage les côtes orientales d’Honshū, la plus grande île de l’archipel japonaise, sur laquelle se trouve Fukushima. Les groupes électrogènes de secours tombent en panne et provoquent la perte totale du système de refroidissement des réacteurs nucléaires. Les crayons des combustibles surchauffent puis fondent à l’intérieur de la cuve de confinement : c’est la fusion des cœurs des réacteurs, qui perce la cuve et entraîne de multiples rejets radioactifs.
L’état d’urgence nucléaire est déclaré par le gouvernement japonais, et plusieurs centaines de milliers de personnes dans un rayon de 30 km sont évacuées. D’abord classé au niveau 4 puis au niveau 5, l’accident est finalement reclassé un mois plus tard au niveau 7, niveau le plus élevé de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES). C’est, vingt-cinq après Tchernobyl, la deuxième plus grave catastrophe nucléaire de l’histoire.
Une société profondément bouleversée
- L’épicentre de l’accident et les installations nucléaires au Japon -
Alors que le Japon était le troisième pays producteur d’électricité nucléaire dans le monde avant la catastrophe, sa production est aujourd’hui nulle. Les 48 autres réacteurs qui constituent son parc sont tous à l’arrêt. Sur les 17 demandes d’autorisation de redémarrage, certaines ont déjà été retoquées et la perspective de voir des centrales japonaises fonctionner de nouveau prochainement reste incertaine.
En 2014, le Japon continue de vivre au rythme de Fukushima. Si 70 % de la population se déclare toujours hostile au nucléaire, Corinne Morel Darleux note toutefois une certaine résignation face de l’opinion publique face au sujet de la transition énergétique. Dans un récent article, David Boilley, président de l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO,) qui suitquotidiennement l’actualité de Fukushima, relate néanmoins qu’« il ne s’est pas encore passé un jour sans que la presse japonaise ne parle de l’accident nucléaire et de ses conséquences. Peu de sujets de société peuvent se targuer d’un tel impact ».
Les conséquences sont nombreuses. Humainement, le bilan est difficile à établir mais s’alourdit sans aucun doute. Selon David Boilley, « les dernières statistiques sur les cancers de la thyroïde chez les enfants inquiètent ». Par ailleurs, d’après la Croix-Rouge, il y aurait aujourd’hui plus de morts liés aux conditions d’évacuation qu’en conséquence directe du tsunami, dans la province de Fukushima.Les alentours restent toujours inhabités dans un rayon de 20 km – avec une pointe à 45 km vers le nord-ouest suite à des taux de contamination plus importants. Les 300 000 réfugiés que l’on recense encore actuellement, dont près d’un tiers vit dans des logements préfabriqués, posent la question de la décontamination autour de Fukushima.
Outre la gestion sauvage des déchets et le non-respect des mesures de sécurité, les travaux de décontamination font face àla mainmise de la mafia japonaise. Plus grande structure de crime organisé au monde, les Yakusas profitent du retard pris par les autorités japonaises sur les opérations de décontamination pour récupérer un certain nombre de marchés. Face à la pénurie de main d’œuvre, l’agence Reuters a révélé il y a quelques jours le système mis en place par la mafia japonaise pour recruter au marché noir des SDF afin d’effectuer ces travaux de décontamination.
Dans une économie japonaise amorphe et particulièrement endettée, l’Etataide Tepco, au bord de la faillite, à gérer l’indemnisation des victimes, pour un coût global estimé à 35 milliards d’euros. Si le coût global de la gestion d’accident est impossible à déterminer à l’heure actuelle, l’exploitant, qui avait été nationalisé en juin 2012, est engagé dans des opérations de très grande ampleur sur le site même de la centrale.
Sur la centrale, des travaux risqués ont commencé
Sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, les travaux se concentrent aujourd’hui sur trois problématiques principales.
● L’évacuation des combustibles de la piscine du réacteur 4
Contacté par Reporterre, Thierry Charles, directeur adjoint de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, estime que cela constitue la « priorité des priorités ». Car, dans ce cube en béton de 11 mètres de profondeur situé à 30 mètres au-dessus du sol, à ciel ouvert, reposent les barres de combustibles déchargées du cœur du réacteur pour maintenance à la fin de l’année 2010. C’est dans cette piscine de désactivation que les combustibles sont les plus nombreux et les plus chauds. Or, la structure est fragile et reste endommagée par l’explosion d’hydrogène intervenue quatre jours après le tsunami. Si une nouvelle secousse venait à se produire, vidant le bassin de désactivation ou pis, le faisant s’écrouler, la catastrophe serait « sans précédent dans l’histoire de l’humanité ». Les opérations de retrait de ce combustible ont commencé le 18 novembre dernier et ont permis de retirer plus de 300 assemblages sur les 1535 officiellement présents.
● La gestion des eaux contaminées
Le besoin de refroidissement est quotidien et représente environ 350 m3 par jour sur les tranches 1,2 et 3. Or, les cuves de ces réacteurs étant percées, les eaux de refroidissement contaminées s’écoulent dans le reste des enceintes, non étanches. On estime qu’il y a près de 100 000 m3 d’eau contaminée dans les fonds de bâtiment aujourd’hui, en contact direct avec la nappe phréatique sous-jacente. Pour limiter l’impact, environ 400 m3 d’eau contaminée sont pompés chaque jour et stockés dans des cuves qui en font 1000 m3. « On va vite arriver à saturation, puisqu’il y a déjà 400 000 m3 stockés aujourd’hui sur la centrale. Ils ont déjà été obligés de raser les forêts et le bois sur le site pour y entreposer les cuves », estime David Boilley. En attendant, la contamination de l’océan continue, via la nappe phréatique polluée.
● Refroidir les cœurs des réacteurs
A plus long-terme, il s’agit de refroidir les coeurs des réacteurs entrés en fusion dans les tranches 1, 2 et 3. L’enjeu est colossal selon Thierry Charles : « Le combustible a fondu et s’est répandu partout dans les cuves, mais on ne sait dans quelles proportions. Mais pour l’heure aucun être humain ne peut s’aventurer dans ces zones car les irradiations sont mortelles. Ce sont des opérations inédites, qui ne pourront être réalisé qu’avec des machines robotisées qui iront directement rechercher les morceaux de combustibles pour les mettre dans des conteneurs de déchets. Cela va prendre beaucoup de temps, car ces techniques n’ont jamais été expérimentées ». Ces opérations, qui ne sont pas prévues avant 2020 – le temps que les combustibles fondus aient été refroidi suffisamment – devraient prendre au minimum trente ans. « Le césium perd la moitié de son activité en trente ans… La fin de ces travaux n’est pas prévue avant 2050 » estime Thierry Charles.
Quelles leçons tirer ?
« Il faudra dix ans pour tirer tous les enseignements d’une telle catastrophe. Mais il y a d’ores et déjà deux niveaux d’actions essentiels sur lesquels nous avons travaillé en France, suite à Fukushima. Le premier consiste à prendre en compte des événements extrêmes qui pourrait aller au-delà de ce qui est prévu actuellement. Il faut donc anticiper en renforçant la sûreté avec un nouveau filet de sécurité. Le deuxième aspect concerne la gestion de crise. Il faut pouvoir mieux répondre à l’urgence, en cas de catastrophe », explique Thierry Charles.
Après Fukushima, l’Union européenne a imposé des stress test aux 143 réacteurs sur son territoire. Ils donnent lieu en France à des « évaluations complémentaires de sûreté ». Concernant la prévention, l’IRSN a récemment demandé à EDF de compléter le dispositif de son « noyau dur », cet ensemble réduit d’équipement visant à garantir la robustesse des installations et le maintien d’un système de refroidissement. Quant à la gestion de crise, le gouvernement a publié en février un plan national intitulé « Accident nucléaire ou radiologique majeur » qui vise à compléter les systèmes existants à l’échelle locale de PPI (Plans Particuliers d’Intervention).
Une des leçons fondamentales de Fukushima réside dans cette prise de conscience et ce changement de discours : « Jusque-là, on ne considérait pas Tchernobyl comme une catastrophe nucléaire, mais comme une catastrophe soviétique. Fukushima a fait entrer l’idée de la possibilité d’accident dans le logiciel commun. Cela a été un choc pour les autorités, pour qui la défaillance technique n’était pas concevable », résume David Boilley.
En attendant, tout le monde s’accorde sur un point : la catastrophe de Fukushima ne fait que commencer. « Depuis trois ans, il y a eu beaucoup de travail de fait, mais il en reste un énorme à faire. On n’en est qu’au début, c’est un travail de bénédictin qui s’inscrit dans le temps long. Et le plus dur, c’est demain » affirme le représentant de l’IRSN. Denis Baupin le confiait hier àReporterre : une catastrophe nucléaire ne se finit jamais. Le problème est là, selon David Boilley : « Les autorités nucléaires rêvent encore d’une catastrophe réversible ».
Source : Reporterre.
Illustrations :
. chapô : Japan Daily Press
. vue aérienne de la centrale de Fukushima : Mediapart
. évacuation de l’eau contaminée : Bourg socialisme avenir
. Dessin : Nucléaire non merci
Consulter le Dossier Fukushima.
http://www.reporterre.net/spip.php?article5532
A l’occasion du 8 mars, nous commémorons la tradition des femmes qui s’organisent pour de meilleurs conditions, la dignité, mais pas seulement. Les objectifs des organisations anarchosyndicalistes n’incluent pas seulement la lutte de la classe ouvrière pour mettre fin à l’exploitation sur les lieux de travail et dans la société sur le terrain des relations liées au travail ; nous souhaitons mettre un terme à l’exploitation, la hiérarchie, l’aliénation et les relations sociales verticales en général ! Et cela implique la fin des relations sociales défavorables aux femmes, comme à quiconque. Nous devons mettre fin à toute forme de sexisme, aux mécanismes sociaux et étatiques qui discriminent les femmes ou les mettent dans une position de subordination quelle qu’elle soit.
Dans certains pays où notre Internationale est active, les femmes font face à de plus en plus d’attaques de la part de l’État et de l’idéologie conservatrice de droite. Aujourd’hui, beaucoup de nos compagnes-ons se battent pour maintenir la liberté du choix de la reproduction pour l’emporter. Mais c’est loin d’être la seule issue qui nous concerne. Partout dans le monde, la prédominance du travail féminin dans les secteurs les plus précarisés est une tendance globale, mettant les femmes dans des situations de précarité extrêmes. Nous saluons les femmes qui s’organisent pour construire un futur meilleur et qui se battent contre les discriminations économiques et l’exploitation.
Nous tenons à souligner que nous ne croyons pas aux organisations verticales : nos organisations viennent d’en bas, sans patron-nes, ni bureaucrates. Pour les femmes, l’organisation verticale offre plus de chances d’une participation active que les syndicaux bureaucratisés qui
existent partout dans le monde. Mettre une femme au sommet n’est en rien une réponse appropriée : l’aliénation ne se résout pas en prenant le pouvoir sur les autres, mais en détruisant le pouvoir et en construisant une nouvelle relation sociale.
Cependant, nous reconnaissons également qu’il y a toujours une inégalité des genres, dans les organisations les plus combatives comme dans la majorité du mouvement ouvrier. Cette inégalité, cultivée par les normes de la majorité des sociétés, nous affecte également.
En ce jour, nous envoyons nos salutations à toutes nos compagnes de l’Association Internationale des Travailleurs-euses, qui font un gros travail au sein de leur syndicats et qui apportent une importante contribution au mouvement ! Soyons plus nombreuses dans le future,
pour répandre cette lutte à travers le monde, pour de nouvelles avancées contre le patriarcat et le capital !
Nous envoyons également nos salutations aux autres compagnes des mouvements sociaux anarchistes et libertaires, qui, à nos côtés, se battent pour un nouveau monde, débarrassé du sexisme, de l’exploitation et de l’inégalité sous toutes ses formes !
Secrétariat de l’Association Internationale des Travailleurs-euses (AIT)
8 mars 2014
La mort de Wissam en janvier 2012 dans des conditions plus qu’obscurs nous a touchée, bouleversée, enragée…
On n’oublie pas !
Un anarcho-syndicaliste…
un peu de nouveau sur cette affaire… suivant leur presse :
Décès après une interpellation à Clermont-Ferrand : un policier mis en examen : lemonde et francebleu
à lire aussi : »Décès de mon frère Wissam : pour que l’enquête avance » à lire sur : mavéritesur
Quelques rappels (juste à cliquer sur les liens ci dessous)
le 6-01-2012 « Au mains de l’Etat, la force s’appelle droit. Aux mains de l’individu, elle se nomme crime ». (Max Stirner)
le 9-01-2012 Communiqué de Presse
le 13-01-2012 STOP BAVURE !
le 16-01-2012 DE CLERMONT A LYON: AUTO-ORGANISATION OU ENCADREMENT ?
le 25-01-2012 JUSTICE POUR WISSAM !
Par Anne Archet le Mercredi 5 mars 2014 lu sur flegmatique
Il va y avoir des élections, semble-t-il. Pour conserver ce qui me reste de lucidité (voire de santé mentale), je me répète toujours cette longue litanie que j’ai écrite il y a des années et qui me permet de ne pas succomber à la connerie ambiante qui, dans ces circonstances, devient si dense qu’elle en est suffocante:
«C’est la passion d’interdire ce qui me déplaît qui permet à toutes les institutions qui m’oppriment et qui font de ma vie un cauchemar d’exister et de prospérer.
C’est mon insécurité et ma peur irraisonnée de ce que je ne comprends pas qui me fait chérir les barreaux de ma prison – et réclamer à hauts cris qu’on les solidifie.
L’oppression part toujours d’une bonne intention. Voilà pourquoi je dois me méfier des gens vertueux, altruistes et de bonne volonté. Ces gens qui veulent mon bien et ils finiront par l’avoir si je les laisse faire.»
Je vous souhaite de tout cœur de vous rendre jusqu’en avril sans crises de migraine ou de nausée. Si ça peut vous aider, voici mon Greatest Hits anti-électoral (et anti-démocratique, si, si). Faites-en bon usage, mais souvenez vous que si les slogans et les textes anarchistes changeaient vraiment quoi que ce soit, il y a longtemps qu’ils seraient interdits.
Le Journal du Dimanche vient de dévoiler des documents internes à EDF attestant des vrais coûts de la « cure de jouvence » des réacteurs et de la construction d’un nouveau parc. En Finlande, le chaniter de l’EPR cumule les retards. Les décideurs devraient commencer à programmer l’arrêt des réacteurs, pour protéger les populations et éviter de ruiner les consommateurs.
Des documents internes à EDF parvenus au Journal du Dimanche confirment que poursuivre dans la voie du nucléaire coûtera horriblement cher. La « cure de jouvence » des réacteurs pour porter leur durée de fonctionnement à cinquante ans s’élèverait à près de cent milliards d’euros, soit l’équivalent des coûts de construction du parc actuel. Quant à la construction de nouvelles centrales, elle atteindrait deux cents à deux cent quarante milliards d’euros ! Il n’est pas indiqué si ces estimations prennent en compte les coûts du démantèlement des réacteurs, ni ceux de l’ensemble des installations de la chaîne du combustible nucléaire, ni des déchets ingérables qui seront produits.
Ces éléments, qui confortent les analyses produites par l’agence WISE Paris pour Greenpeace dévoilées la semaine dernière, confirment également le penchant d’EDF à dissimuler des informations cruciales. EDF, qui pousse pour la mise en œuvre de la prolongation du nucléaire en taisant ses coûts, s’apprête à faire supporter à la collectivité des dépassements de budget colossaux… et/ou à effectuer des travaux au rabais, au mépris des risques pour la population – et des coûts d’un éventuel accident !
Il est en effet à craindre que les projets d’EDF garantissent à la fois les dépassements de coûts et une sureté « low cost », les derniers déboires des chantiers nucléaires laissant entrevoir le pire.
Les travaux de l’EPR de Flamanville sont pour une bonne partie suspendussuite à de nombreuses malfaçons et affaires de travail illégal. Selon le journal finlandais Kauppalehti, ceux de l’EPR d’Olkiluoto seraient également enstand-by et promettraient neuf ans de retard au moins pour la tête de série du« fleuron » de l’industrie nucléaire française.
- Sur le chantier d’Olkiluoto -
Enfin, l’Autorité de Sûreté Nucléaire elle-même s’inquiète de l’incapacitéd’EDF à gérer correctement les travaux de maintenance sur les réacteurs et des risques pour la sûreté qui en découlent.
Éléments montés à l’envers, utilisation de matériaux de mauvaise qualité, travail dissimulé, exploitation de travailleurs étrangers, pression sur les sous-traitants : le vrai visage des grands travaux du nucléaire est déjà connu. Pourquoi s’entêter dans cette voie qui, outre une facture astronomique, garantit les souffrances humaines et le risque d’accident ?
Les informations livrées par le Journal du Dimanche ouvriront-elles les yeux aux décideurs de la politique énergétique, qui, au mépris de la sûreté des citoyens et des coûts pour la collectivité, plaident pour allonger la durée de fonctionnement des centrales et construire de nouveaux réacteurs ? Ou ceux-ci vont-ils continuer à enliser la politique énergétique française dans une impasse digne du siècle dernier ?
A l’heure où l’exécutif s’aligne sur les propositions du patron d’EDF, pour le Réseau « Sortir du nucléaire », une seule issue de bon sens devrait pourtant s’imposer : programmer l’arrêt des réacteurs en commençant par les plus anciens, qui ont dépassé les trente ans, et développer les économies d’énergie et les renouvelables, bien moins chères et plus créatrices d’emplois.
Source : Réseau Sortir du nucléaire
NB : Fukushima fuit encore et déverse son eau irradiée dans l’océan
Le 8 mars, le Syndicat des Travailleurs-euses et Précaires/CNT-AIT 63 organise une discussion-débat, avec court-métrage et autour de livres, intitulée : Le rôle de la domination masculine dans le maintien de l’Etat.
Quel est le rôle joué par la domination masculine à travers l’histoire ? Pourquoi est-ce un pilier de l’Etat ? Peut-on obtenir l’égalité dans le cadre du capitalisme ? Qu’en est-il de la question des genres ?
Discussion animée par une féministe radicale et un anarchosyndicaliste de la CNT-AIT 63.
Venez en parler, samedi 8 mars à partir de 19h30, au Café Lecture Les Augustes (5 rue sous les Augustins) ! Entrée libre et gratuite.
Lu sur Le Jura Libertaire : http://juralib.noblogs.org/
En milieu d’après-midi, ce samedi, en marge des violents heurts qui devaient se dérouler dans le centre ville de Nantes, un certain nombre de groupuscules non-violents ont tenté de déborder l’émeute.
La journée avait pourtant commencé dans une ambiance bon enfant : au moins deux engins de chantier incendiés; une agence Vinci saccagée; des policiers harcelés. Les émeutiers s’en prenant également à la mairie, un poste de police et plusieurs magasins du centre-ville.
Or dans la journée, plusieurs centaines de personnes ont convergé vers la ville dans la claire intention de manifester pacifiquement. « Ces agissements sont inacceptables » s’est empressé de dénoncer un porte parole des insurgés et membre du collectif People VS Nantes, « la présence de la gauche organisée en cortège au sein de nos émeutes est inadmissible. Il ne fait aucun doute qu’ils sont venus de toute la France et de l’étranger uniquement dans le but de scander des slogans, brandir des banderoles et ne pas s’en prendre au mobilier urbain. Nous ne les laisserons pas gâcher notre fête. »
Les tentatives de ces groupuscules citoyens d’éteindre les incendies et de s’interposer incessamment furent virulentes et répétées. Néanmoins, cette émeute demeure, selon les organisateurs, une victoire et marque une nouvelle étape vers l’insurrection.
« Nous tenons à saluer la détermination hors pair à laquelle se sont tenus tous les participants à cette belle journée » conclut le porte-parole.
En milieu de journée, grâce au sang froid et à l’assurance des émeutiers, les choses rentrèrent rapidement dans l’ordre et les forces de police purent continuer à être violemment pris à partie, essuyer des jets de projectiles et faire vainement usage de gaz lacrymogènes.
Presse purée
La lutte de pouvoir entre les clans de l’oligarchie en Ukraine menace de
se transformer en conflit international armé. Le capitalisme russe tente
d’utiliser la redistribution du pouvoir au sein de l’Etat ukrainien pour
mettre en oeuvre ses vieilles aspirations impériales et expansionnistes en
Crimée et en Ukraine orientale, régions où il a d’importants intérêts
économiques, financiers et politiques.
Dans le contexte de la prochaine crise imminente en Russie, le régime
tente d’attiser le nationalisme russe afin de détourner l’attention de
l’aggravation des problèmes socio-économiques des travailleurs : salaires
et pensions de misère, démantèlement des soins accessibles, de l’éducation
et d’autres services sociaux. Dans la tempête d’une rhétorique
nationaliste et agressive, il est plus facile d’instaurer un Etat
autoritaire et corporatiste basé sur des valeurs réactionnaires et des
politiques répressives.
En Ukraine, la crise politique et économique aiguë a conduit à exaspérer
la confrontation entre les « nouveaux » et « vieux » clans oligarchiques, et a
pour la première fois utilisé des formations ultra-nationalistes et
ultra-droitières pour réaliser un coup d’Etat à Kiev. L’élite politique de
Crimée et d’Ukraine orientale n’a pas l’intention de partager son pouvoir
et ses propriétés avec les nouveaux dirigeants de Kiev et se tourne vers
le gouvernement russe pour avoir de l’aide. Des deux côtés, on a recours à
l’hystérie nationaliste, respectivement ukrainien et russe. Il y a des
affrontements armés et effusion de sang. Les puissances occidentales ont
leurs propres intérêts et leurs propres aspirations, et leur intervention
dans le conflit pourrait mener à une troisième guerre mondiale.
Ces messieurs des différentes cliques belligérantes nous poussent, comme
d’habitude, nous les gens ordinaires, les travailleurs salariés, les
chômeurs, les étudiants, les retraités…, à nous battre pour leurs
intérêts. Ils veulent nous saouler avec leur drogue nationaliste, nous
pousser les uns contre les autres, nous faire oublier nos réels besoins et
intérêts : que nous n’avons que faire de leurs « nations », alors que nous
avons à régler d’autres problèmes urgents et vitaux : comment joindre les
deux bouts dans ce système qu’ils ont instauré pour nous opprimer et nous
réduire en esclavage.
Nous ne succomberons pas à l’intoxication nationaliste ! Qu’ils aillent en
enfer avec leurs Etats et « nations », leurs drapeaux et leurs discours ! Ce
n’est pas notre guerre et nous ne devons pas y participer et payer avec
notre sang leurs palais, leurs comptes en banque et leurs plaisirs de
s’asseoir dans les confortables fauteuils du pouvoir. Et si les messieurs
de Moscou, Kiev, Lvov, Kharkov, Donetsk et Simferopol commence cette
guerre, notre devoir est d’y résister par tous les moyens !
Pas de guerre entre les « nations » – pas de paix entre les classes !
KRAS-AIT (Confédération Révolutionnaire Anarcho-Syndicaliste, Russie),
Fédération Anarchiste de Moldavie (Moldavie),
Fraction Socialisme Révolutionnaire (Ukraine),
Internationalistes d’Ukraine, de Russie, de Lituanie, d’Israël et de
Moldavie.