Archives pour avril 2014


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Athènes : l’ancien aéroport transformé en un champ d’expérimentations alternatives et Expropriations

lu sur basta

Athènes : l’ancien aéroport transformé en un champ d’expérimentations alternatives et Expropriations arton3165-9f88a

L’ancien aéroport d’Athènes, abandonné depuis 2001, est devenu un terrain d’expérimentations sociales et écologiques : dispensaire et épicerie solidaires, jardin autogéré, oliveraie « participative » de plus de 2 000 arbres ont trouvé refuge sur cet immense espace. Mais l’État grec vient de vendre le terrain à un promoteur immobilier. Dont le projet de luxueuse zone touristique est incompatible avec les alternatives qui ont fleuri. Devront-elles céder la place à une résidence pour nouveaux riches ?

la suite : http://www.bastamag.net/Athenes-l-ancien-aeroport

Expropriation à Athènes : 

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Grèce : récit de la manif anticarcérale devant la prison de Domokos

Le dimanche 6 avril 2014 des compagnons de plusieurs endroits de Grèce se sont réunis à proximité de la prison de Domokos pour protester contre le nouveau projet de réforme des prisons du ministère de la Justice, et pour envoyer force et chaleur aux prisonniers détenus là-dedans.

 

Grèce : récit de la manif anticarcérale devant la prison de Domokos demo-to-domokos-prison-08e99Aux environs de 13 heures, des bus de Patras et d’Athènes sont arrivés tout droit de la route menant à la prison de Domokos, estimant qu’il y avait un blocus de la police à un demi- kilomètre de la prison, de sorte qu’ils ne puissent pas s’avancer plus près. Les compagnons de Karditsa, Volos, Trikala, Larissa et d’autres villes se sont rassemblés à l’avance sur la place centrale du village, comme prévu, afin de manifester vers la prison. Les manifestants de Thessalonique sont arrivés plus tard en raison de problèmes sur un de leurs bus.

Quelques slogans ont été scandés au début, mais les gens n’ont pas su si les détenus pouvaient entendre quoi que ce soit en raison de la distance, si bien que les cris de joie ont diminué jusqu’à ce qu’il y ait eu une communication téléphonique avec les prisonniers, qui ont confirmé qu’ils entendaient les cris à l’intérieur.

Un plus petit groupe de compagnons a constaté qu’il y avait une façon de se rapprocher des installations de la prison en passant par les champs entourant la prison et de là ils ont exprimé leur soutien aux prisonniers. Peu après, il y a eu des heurts à petite échelle avec les flics qui ont été placés sur ce côté de la construction. Des gaz lacrymogènes ont été jetés mais le vent n’a pas soufflé en faveur des escadrons de police, donc les effets ont été plutôt légers. Des affrontements intermittents ont continué pendant plus d’une heure, avec le reste de manifestants attendant tout près pour ne pas laisser d’autres derrière.

Vers 15h30, ça a été un moment plutôt amusant quand des compagnons ont tenté d’attaquer une voiture de patrouille de police et un véhicule de police secrète. Lorsque les trois flics ont réalisé ça, ils ont sauté dans leurs voitures et ont quitté cet enfer, laissant une trace de pneu sur l’asphalte.

Des slogans contre les prisons et les flics, mais aussi pour l’anarchie ont été principalement chantés, comme :

Aucun prisonnier pénal ni politique ; feu et explosifs à toutes les cellules de prison.
Ecoutez matons, bas les pattes sur les combattants.
Ceux dont les têtes sont pleines de merde ne peuvent rien comprendre à la liberté.
C’est vrai, c’est vrai, c’est vrai, des rafales de Kalashnikov pour que ça rentre enfin dans vos têtes.
Pas une seule larme pour Tsironis ; flics, porcs, assassins.
 (Giorgos Tsironis est le gardien de prison qui a été mortellement poignardé par le prisonnier Ilia Kareli.)

Liberté pour ceux qui sont dans les cellules des prisons.

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Contre les prisons de sécurité maximale

[Repris de Contrainfo.]

NDDL : quelques infos

Le tribunal nantais assomme les manifestants anti-aéroport et laisse courir la police

Récit des comparutions au tribunal des personnes interpellées à Nantes fin mars après la manif pour Notre-Dame-des-Landes.

Où l’on apprend qu’il est criminel d’avoir sur son ordinateur le guide du manifestant arrêté du Syndicat de la magistrature, que les images de « riotporn » dont s’est fait une spécialité le site « RennesTV » servent évidemment les enquêtes, et où l’on nous rappelle qu’il y a parfois des relevés ADN sur les projectiles…

Une personne a notamment pris un an ferme avec mandat de dépôt pour un fumigène et quelques pierres.

la suite : parisluttesinfos

Aéroport Notre-Dame-des-Landes. Le campagnol amphibie crée la surprise : Le conseil national de protection de la nature a donné un avis défavorable à la demande de dérogation en matière de destruction des espèces protégées.

À Nantes, le préfet de Région doit prendre un arrêté autorisant la destruction de spécimens d’une espèce protégée, le campagnol amphibie, sur le site de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il lui  fallait l’avis du conseil national de protection de la nature (CNPN).

La haute instance consultative du ministère de l’Environnement n’a pas suivi le préfet. La demande du représentant de l’État n’a pas recueilli une seule voix favorable. C’est une surprise. la suite : sudouest

Condamnée pour s’être défendue face au sexisme ordinaire

antisexisme

Fin 2013, une habituée de « la Mutinerie » s’est faite agresser, vers 2h du matin à la fermeture du bar. Elle donnait un coup de main au personnel et comptait passer le balai devant le bar, lorsqu’ un homme lui a adressé des propos à caractère sexiste et sexuel : « en passant le balai t’auras qu’à te pencher, t’y verras peut être mieux et au passage tu me suceras« , « la petite pute croit qu’elle va faire peur à qui ?« , « vous les gouines vous vous prenez trop pour des bonhommes« … Elle s’est défendue verbalement en lui intimant de cesser, ce qui n’a pas empêché l’homme de s’en prendre à elle physiquement. Elle s’est alors défendue par des coups.

Vraisemblablement alcoolisé au moment des faits, c’est seulement deux jours plus tard que l’agresseur est allé porter plainte. La victime, qui a du se défendre d’une agression sexiste, sexuelle et lesbophobe, s’est vue prescrire plusieurs jours d’ITT (interruption temporaire de travail) pour être finalement convoquée au commissariat de police. Aujourd’hui mardi 8 avril, son audience avait lieu avec pour chef d’accusation : violences volontaires ayant entrainé une ITT de plus de huit jours. En plus des frais de justice, le verdict la condamne à 5 mois de prison avec sursis sur une période de mise à l’épreuve de 5 ans et à verser une provision de 800 euros à l’agresseur. Ceci afin d’effectuer une expertise médicale pour déterminer le montant total des dommages et intérêts qu’elle devra verser.

C’est une sanction particulièrement sévère ! En effet le procureur et le plaignant ne demandaient « que » des dommages et intérêts assortis d’une amende. Le montant total pourrait atteindre 10 000 euros, selon l’avocat. Au rendu du verdict, 18 féministes présentes en soutien à l’accusée ont alors manifesté pacifiquement leur désaccord dans la chambre du Tribunal de Grande Instance. EvacuéEs avec force et violence, elles ont été retenuEs pendant deux heures devant le palais de justice, sans que leurs droits ne leur aient été notifiés, ni les motifs de leur rétention. EmmenéEs au commissariat puis relâchéEs après vérification de leurs identités, il leur a été signifié que certainEs d’entre elles seraient prochainement convoquéEs pour répondre aux accusations d’outrage à agent et de dégradation de matériel (des bancs de la chambre correctionnelle cassés lors de leur évacuation par la police).

Dans un contexte de recrudescence des violences contre les femmes, les trans et les gouines (agressions physiques suite à des démonstrations d’affection, insultes, attouchements dans les transports, remarques graveleuses… à la fois dans des espaces privés et publics), une fois de plus, la justice protège les agresseurs et condamne les femmes qui se défendent ou dénoncent l’impunité et la justice patriarcale. Quel signe nous est ainsi envoyé lorsque nous décidons de nous défendre face aux agressions verbales, physiques, menaces de viol, perpétrées par des hommes cisgenres ? La logique de la « réponse proportionnée » devrait donc nous amener à nous contenter de dire « non merci bisous » face aux menaces symboliques et physiques que nous subissons ? La victime de l’agression, pour s’être défendue sans ambiguïté et sans s’excuser, a déjà dû payer 2400 euros de frais d’avocat, a écopé de 5 mois avec sursis et risque de devoir débourser une somme considérable à cause d’une société pro­viol secondée de sa police patriarcale, qui ne reconnait pas aux femmes, aux gouines, aux trans, la légitimité de se défendre contre les agressions sexistes constantes dans l’espace public comme dans la sphère privée.

Nous exigeons : la relaxe pour la personne condamnée, l’abandon des poursuites à l’encontre des personnes interpellées au TGI, une interprétation de la notion de « proportionnalité » de la légitime défense plus en adéquation avec l’oppression vécue pour toutes les femmes, gouines, trans’ confrontéEs à des agressions dans l’espace public comme privé. Une manifestation contre les violences sexistes, lesbophobes et transphobes est en cours de préparation.

FACE AUX VIOLENCES, LEGITIME DEFENSE !

Toulouse : retour sur la manifestation contre le « Jour de colère » du 5 Avril

Choppé sur Lahorde

 

e Samedi 5 Avril 2014 était appelé à Toulouse une contre-manifestation antifasciste pour faire face à l’initiative réactionnaire et fascisante nommée « Jour de colère ».

Toulouse : retour sur la manifestation contre le « Jour de colère » du 5 Avril

En plus d’être une belle victoire antifasciste, c’est un gros coup porté au moral des forces réactionnaires et de l’extrême-droite locale, une forte mobilisation, déterminée, à la fois organisée et spontanée, populaire, contre les « idiots utiles du capitalisme » et leur monde.

Nous vous invitons aussi à lire les compte-rendus de l’Union Antifasciste Toulousaine (Jour de honte pour les réacs) et du collectif Coup pour Coup 31 (Antifascisme : 1 / Jour de colère : 0).

 

EN ARRIVANT SUR LA PLACE

Le Jour de colère a annoncé leur rassemblement sur la place du Capitole à 14h30. C’est en toute logique que l’initiative antifasciste a elle été annoncée à 13h sur la même place.

La bande à Bonneau, malheureusement pas la bonne !

Dès 13h le « service d’ordre » du Jour de colère se regroupe sur la place et est protégé par une unité de CRS. On remarque dès le début « la gueule » de ce SO : tous en noir, la plupart masqués, bombers, tatouages nazis, casques de moto. Celui qui parait donner les consignes au SO est coiffé d’une casquette patchée Division Charlemagne. On voit aussi que Pierre-Marie BONNEAU,l’avocat des fachos et dirigeant local de l’Oeuvre Française, semble être la tête dirigeante de la journée.

Un peu plus tard une automobile arrive discrétement devant les portes du Capitole afin de décharger le matériel pour le stand.

Sur la place et tout autour du Capitole les accès sont alors filtrés par d’autres unités de CRS qui commencent à empêcher tout regroupement et à repousser avec force les premiers protestataires.

Côté antifasciste, un nouveau point de regroupement circule alors : rendez-vous derrière le capitole pour former le cortège. Pendant que le cortège prend forme, des petits groupes de gens et beaucoup d’individus et de passant.e.s se trouvent sur le Capitole ou aux alentours, dans les différentes rues qui y mènent. Beaucoup de personnes en ce Samedi après-midi se demandent ce que fait ce groupe de « crânes rasés » protégés par la police sur la place du Capitole, qui ont l’air visiblement d’être là pour en découdre.

C’est peu avant 14h que le cortège antifasciste s’élance, cortège appelé par diverses organisations libertaires, anti-impérialistes, LGBT et antifascistes toulousaines, sous le nom de « Notre rage est révolutionnaire, leur colère est réactionnaire ! ».

 

AUTOUR DE LA PLACE

Au moment où le cortège s’élance dans les rues toulousaines, plusieurs autres groupes de manifestant.e.s sont maintenues bloquées aux entrées de la place.

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Des petits coups de pressions alternent avec les slogans originaux et la rage de voir des néonazis prendre possession du Capitole. Notamment quand un flic se met à salir la mémoire de notre défunt camarade Clément. Ces petits groupes tout autour de la place vont tenter d’y accéder en étant mobiles et en testant les différents accès à la place. Pendant ce temps, le cortège principal fait de même.

Puis on commence à se rendre compte que si l’on se rend seul.e.s où à quelques un.e.s discrétement, on peut rentrer sur la place et rejoindre les personnes dispersées un peu partout sur le Capitole (mais bien attentives et vigilantes à ce qu’il s’y passe).

 

SUR LA PLACE

Dès 13h, plusieurs personnes sont sur la place, et observent les fascistes se préparer.

A partir de 14h30, le périmètre du rassemblement est installé avec les barrières « Mairie de Toulouse » sous la protection continue des forces de l’ordre. Le service d’ordre se met en place tout autour de ce périmètre. Personne, à part une poignée de catholiques intégristes en train de faire les balances de la sono (avec des airs super-tragiques tout droit tirés de la BO d’une super-production hollywoodienne genre « 300″, ou des chants militaires). Mais vraiment personne n’est présent dans le périmètre installé.

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Par contre, en face du périmètre, il y a de plus en plus de personnes, de passant.e.s, d’opposant.e.s.

Un ouvrier d’une cinquantaine d’années vient alors tenir tête aux réactionnaires et leur dire tout haut ce que les gens semblent penser tout bas : « Vous n’êtes qu’une bande de racistes, vous êtes la honte de ce pays, votre but est de diviser les gens, les monter les uns contre les autres plutôt qu’ils s’unissent contre leur véritables ennemis, contre ce système capitaliste,… ». Ce à quoi les excités du SO (rappelés à l’ordre par Pierre-Marie Bonneau de ne pas cogner les personnes qui ne sont pas d’accord avec eux) rétorquent que « ici on ne parle pas de classes mais de races », « qu’un ouvrier blanc et un ouvrier noir n’ont rien en commun », et bien d’autres dégueulis racistes et réacs.Photo 021

La conversation ramène une nuée de journalistes et les passant.e.s et opposant.e.s se regroupent, prêts à empêcher les nazillons de nuire.

Plusieurs personnes prennent des photos : journalistes, passant.e.s, manifestant.e.s, on verra alors des membres du SO prendre à parti des photographes et provoquer des opposant.e.s, en effectuant des saluts nazis.

 

ET ALORS…

La situation semble se tendre et devenir de plus en plus compliquée à gérer pour les CRS et autres forces de police (BAC, civils, nationale).

Le nombre croissant de personnes révoltées par la présence des néonazis sur le Capitole commence à reprendre les slogans (« Toulouse Toulouse : antifa ! », « Pas de quartiers pour les fascistes… ») émanant du cortège et des groupes bloquées aux entrées de la place. Ce à quoi le SO du Jour de colère répondit « Toulouse est nazie ! » et autre « Bleu blanc rouge : la France aux français ». Le SO attaque alors quelques personnes qui chantent des slogans antifascistes, ce qui amène une légitime réaction d’autodéfense des plus proches. Première (d’une longue série) charge des CRS, coups de matraque contre les personnes solidaires, protection des idiots utiles du capitalisme.

Les CRS se positionnent face aux toulousain.e.s et aux arcades du Capitole, laissant une bande vide entre le devant du périmètre du rassemblement (toujours tout aussi vide) et le reste de la foule.

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Une seconde charge (matraque et gazs lacrymogènes) va repousser les personnes présentes sur la place sous les arcades et de chaque côté du milieu de la place. Des passant.e.s, des familles, des enfants, des adolescent.e.s se font gazer et renverser par les CRS. Une troisième charge finit de repousser quelques groupes dans les rues adjacentes. Les flashballs sont armés et visent les personnes à hauteur de taille et de visages.

Les flics reviennent sur leur position, et très rapidement rechargent dès qu’apparait un groupe de personnes (ou des individus) opposées au Jour de colère. Sur ces nouvelles charges, beaucoup de personnes se retrouvent pris au piège entre les vitrines des boutiques et les coups de matraque. On suppose qu’à ce moment là ont lieu des premières interpellations et on constate les premières blessures, tout en distribuant du sérum physiologique aux toulousain.e.s victimes de ces violences policières. Les passant.e.s et les personnes attablées aux terrasses huent l’intervention policière.

La situation semble après cette première série de charges se stabiliser ; les flics reviennent sur le centre de la place.

Pendant ces premières échaffourées, les fachos ont fait profil bas et en ont profité pour ranger les barrières et leur matériel. Avant ces échaffourées, on compte une dizaine, quinze tout au plus, personnes présentes dans le périmètre « Jour de colère », en plus des 25 membres du SO.

C’est beaucoup moins fiers que les nazillons et catholiques intégristes se regroupent juste devant les portes du Capitole, à quelques pas et sous la bienveillance des forces de police.

Le bruit de la première vague de violence policière commence à se propager à travers la ville, et beaucoup, beaucoup de monde, (bien plus que les 200 manifestant.e.s dont parle la presse) reprend possession de la place et se dirige, se regroupe tout autour des fachos, mécontents de leur présence et de la violence policière générée par cette dernière.

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Très vite se reforme un cordon de CRS tout autour des « Jour de colère » et au bout de quelques minutes le groupe est exfiltré de la place par les CRS, sous les huées et les sifflements d’au moins un bon demi-millier de personnes.

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Les CRS bloquent alors la rue par laquelle sont exfiltrés les fachos. Face à eux, les toulousain.e.s révolté.e.s expriment leur colère, leur véritable colère : la colère contre les fachos, les cathos et les machos qui nous divisent, la colère contre la mairie de Toulouse, représentante du pouvoir politique local qui ouvre ses portes et donne des moyens à ces mêmes fachos, la colère contre la police qui protège les fachos tout en arrêtant et tabassant les opposant.e.s antifascistes et les habitant.e.s de Toulouse.

Quelques projectiles volent, ce qui déclenche une nouvelle série de charges, la plus violente. Des interpellations par les flics en civils, par les CRS, et dès que la foule est repoussée, les personnes arrêtées sont passées à tabac sous les yeux et les cris des toulousain.e.s.

 

A la suite de manifestation on compte une dizaine de personnes interpellées, placées en garde à vue, dont quelques unes sont jugées en comparution immédiate ce Lundi 7 Avril et Mardi 8 Avril au palais de justice.

Cette journée a été une victoire contre l’extrême-droite, contre les idées réactionnaires, contre les organisations qui font la promotion de la haine.

Ni la répression ni les blessures affligées par les armes de la police n’empêcheront les toulousain.e.s de résister et de se battre pour une vie digne, sans fascisme, sans homophobie, sans racisme, sans sexisme.

 

Le soutien et la solidarité s’organise pour les personnes blessées, interpellées et jugées ou amenées à l’être. D’ici là, si vous étiez présent.e, vous pouvez envoyer à la Horde toute photo, vidéo, témoignage des violences policières.

[Bruxelles] : Action – Blocage du meeting électoral du Vlaams Belang

Et évidemment les flics arrêtent les antifas et protègent les nazis…

 

Ce 3 Avril, une action de protestation a eu lieu dans centre de Bruxelles contre la tenue d’un meeting conjoint du Vlaams Belang et du Front National (français). Quelques dizaines de manifestants s’étaient rassemblés pour dénoncer la tenue du meeting d’ extrême droite dans le Théatre du Vaudeville. Face à eux, quelques nervis de Nation se sont regroupés pour provoquer les militants antifascistes et finalement les attaquer physiquement. Dès lors, la police chargea les antifascistes et en blessa plusieurs, procédant aussi à quelques arrestations. Les militants de Nation furent,quant à eux, gentiment raccompagnés vers la gare.

Un de nos photographes a aussi été attaqué par un agent de police en civil qui, à coups de matraque, a cassé son appareil. Nous dénonçons la violence policière envers les militants et la presse alternative !

Collectif Krasnyi

Photos ici : http://www.collectif-krasnyi.be/?p=17243

Berne : répression le 29 mars contre les antifas

Berne29032014Le Réseau d’Agitation Genève (Rage) a publié un compte rendu de la manifestation antifasciste à Berne le 29 mars dernier, et de la répression qui s’est abattue sur elle : un succès cependant, puisque les néonazis sont restés terrés dans leur trou.

Aujourd’hui, le 29 Mars, il n’y avait qu’une seule manifestation à Berne: celle du pouvoir de l’Etat, qui a bouclé avec un énorme contingent de voitures de police et des canons à eau les axes de la ville et tous les types de résistance anti-fasciste ont été rigoureusement réprimées.

Le rassemblement “Stopp Kuscheljustiz”, initialement autorisé par la ville qui a par ailleurs dépensé sans compter pour assurer leur protection (flics des Grisons, Zurich, Bâle, Tessin, Lucerne, Fribourg, etc), a été finalement annulé par les organisateurs. Néanmoins, plusieurs groupes néo-nazis ont annoncé leur intention de se montrer à Berne. La ville a maintenu le dispositif de la police et a souligné le fait que la ville voulait étouffer la résistance anti-fasciste dans l’œuf .

Nous ne nous laisserons pas intimider par la police, car elle ne peut pas déployer ce dispositif tous les jours.

Les nazis n’ont été vus que de manière isolée, ils n’ont pas réussi à se rassembler.

Nous restons ici – Berne reste Nazifrei !

Communiqué de “Bern Bleibt Nazifrei

Photos des flics en civil et des néo-nazis à Berne

Action des faucheurs contre des « Ogm cachés »

PARIS, 02 avr 2014 (AFP) – Les Faucheurs Volontaires d’Ogm ont « neutralisé » mercredi près de Toul en Meurthe-et-Moselle une plate-forme d’essai de colzas tolérants aux herbicides, qu’ils considèrent comme des « Ogm cachés ».

Les Faucheurs Volontaires d’OGM ont « neutralisé » mercredi près de Toul en Meurthe-et-Moselle une plate-forme d’essai de colzas tolérants aux herbicides, qu’ils considèrent comme des « OGM cachés ».

La plate-forme destinée à « vulgariser auprès des paysans » cette culture est gérée par le Cetiom (Centre Interprofessionnel des oléagineux), « l’un des principaux pourvoyeurs de ces technologies », expliquent les Faucheurs dans un communiqué.

Contacté par l’AFP, le Cetiom a confirmé le fauchage sur une de ses parcelles mercredi.

Pour les faucheurs, ce colza a été rendu tolérant « à des herbicides appliqués directement sur les feuilles, et cela par une manipulation génétique protégée par un brevet. Ce sont des OGM obtenus par mutagénèse ».

Ils regrettent qu’ils soient « exclus du champ d’application de la directive sur les OGM ».

Des arguments rejetés en bloc par le Cetiom. « Sur ce colza, il n’y a pas de modification génétique au sens OGM. La mutagénèse est un outil de sélection pour révéler la variabilité génétique (…). On est pas dans du transgénèse », a dit à l’AFP André Merrien, directeur des études et recherches au Cetiom.

Il rappelle que la culture de ce colza tolérant aux herbicides est légale et qu’elle permet notamment aux agriculteurs de réduire par 10 les quantités d’herbicides utilisées. Il s’agit donc pour lui « d’une innovation compatible » avec le plan Ecophyto du gouvernement qui vise à réduire l’usage des pesticides.

Les Faucheurs s’étaient déjà attaqués à des parcelles de tournesol résistant aux herbicides.

A ce jour, aucun OGM n’est cultivé sur le territoire français. Le gouvernement est en train d’essayer de garantir l’interdiction de la culture de maïs OGM avec une loi, qui doit être examinée par l’Assemblée nationale le 10 avril.

La culture du maïs transgénique de Monsanto, le MON810, est autorisée par l’Europe.

issue de leur presse  AFP

Les Pacifiants de Régis Scleicher

Voilà voilà, je voulais rapidement vois parler d’un livre en cette année 14 (soit 100 ansde la guerre de 14-18) intitulé « Les pacifiants » et écrit par Régis Schleicher. Les pacifiants est un livre , sur la fraternisation entre soldats en 1914-18, un itinéraire au bout de l’utopie…

Ce livre raconte la vie de Léoncel, un ouvrier ébéniste. Il est l’un de ces millions de poilus qui ont été précipités dans un enfer de boue, de sang et d’acier. Mais ce soldat a une amie qui l’attend, des amis… Alors, mourir pour quoi, pour qui ? Léoncel et ses compagnons d’infortune vont tenter et réussir l’impensable : la grande fraternisation avec ceux d’en face ! Et le roman devient une formidable utopie historique, mais aussi une tragédie… Car les autorités ne pardonneront pas à Léoncel d’avoir arrêté leur guerre… Cette guerre ne dit pas son nom, mais le lecteur reconnaîtra la  » grande « , celle de 14-18. Ces hommes sont bien ceux qu’on a fait massacrer sur la Somme ou à Verdun, alors qu’ils ne rêvaient qu’à la douceur de leur femme, à l’odeur de l’établi… Mais si le rêve se faisait réalité ? Si les combattants, las de s’entretuer pour les profits d’une minorité de crapules dorées, mettaient crosse en l’air et décrétaient la paix perpétuelle ? Tel est le cadre de ce roman dont le héros ira jusqu’au bout de ses idées, jusqu’au bout de l’utopie, pour donner naissance, au sens propre comme au figuré, à un homme nouveau dans un décor agreste de recommencement du monde… Ce roman d’une grande beauté symbolique est aussi un documentaire rétrospectif sur l’époque héroïque des luttes ouvrières et sur l’ancien monde du travail, que l’auteur évoque avec une précision méticuleuse et chaleureuse. C’est enfin la bouleversante histoire d’un homme et d’une femme qui jouent leur vie pour que le grain ne meure pas.

Les Pacifiants de Régis Scleicher 41NM5580RGL._SY445_

Membre d Action directe, Régis Schleicher, né en 1957, a été arrêté en 1984 et condamné à la réclusion perpétuelle assortie d une peine de sûreté incompressible de 15 ans pour le meurtre de deux policiers. Après une tentative d évasion de la prison de Moulins réputée la plus sécurisée de France en 2003 et le rejet de nombreuses demandes de libération conditionnelle, il bénéficie, au terme de vingt-cinq ans de prison, d un régime liberation condutionnelee depuis le 23 juillet 2009. Régis Schleicher est l auteur de ,  »Huit Clos » et « Claivaux, instants damnés » .

Perlinpipin

 

 

L’abolition de la prison

À travers l’histoire, beaucoup de sociétés ont traité la déviance, la délinquance et la criminalité sans recourir à la prison. C’est le cas, en particulier, chez les Indiens d’Amérique, les Kanaks et une bonne partie des Africains.
En Occident, par contre, l’enfermement a très tôt été utilisé contre ceux qui ne respectaient pas les lois. Le but était de punir les contrevenants, servir d’exemple et dissuader les « honnêtes gens ». La lente évolution de l’intelligence humaine n’a rien trouvé d’autre pour inciter au respect de la loi que les supplices, les exécutions capitales, l’incarcération et le bannissement.
La torture existe toujours. Le combat contre la peine de mort est loin d’être terminé. Le bannissement réapparaît sous diverses formes, ne serait-ce que sous celle de la double peine prétendument abolie et du retour des sans-papiers par charters ou par bateaux. La prison prospère dans la société capitaliste et s’exporte tel un impérialisme honteux dans les pays en voie d’émergence. Cela crée encore parfois des situations aberrantes, en Kanaky (Nouvelle-Calédonie), par exemple, où des jeunes des tribus, ayant eu à faire à la justice coutumière, sont traduits, en plus, devant le tribunal métropolitain et se retrouvent en prison.
Pourtant, depuis la Révolution française, l’hôpital psychiatrique et la prison ont été séparés. À l’asile sont envoyés les malades mentaux, en prison les délinquants et les criminels. Mais l’histoire repart en marche arrière à la fin du XXe siècle. Le fou retourne dans l’espace carcéral, où il est mêlé avec le voleur ou le violeur. L’argument selon lequel, bien que schizophrène, il est accessible à une peine de prison devient presque un leitmotiv. La plus grande confusion règne.
Des voix s’élèvent de partout pour critiquer l’enfermement. Il n’est ni pédagogique, ni thérapeutique. Au contraire, il aggrave le problème posé au départ par le délinquant ou le malade mental. Aux handicaps psychologiques, sociaux, économiques, culturels, religieux et politiques il ajoute la haine, le désespoir, le désir de vengeance et la folie. Plus personne ne peut l’ignorer. Le cri des opprimés a franchi les murs. À force de révoltes, de mutineries, de refus de plateaux, de grèves de la faim et de combats juridiques, les détenus ont fait entendre leurs revendications. Des radios, des journaux, des mouvements militants, tels le Comité d’action des prisonniers (CAP) ou l’Association syndicale des prisonniers de France (ASPF), ont fracassé la loi du silence et le barrage des médias.

L’avis de chercheurs
Dès 1764, Cesare Bonnesana Beccaria plaide pour l’abolition de la torture et de la peine de mort. Deux siècles plus tard, Michel Foucault publie, en 1975, Surveiller et punir. Il y écrit notamment, après toute une démonstration sur la transformation de la société en organisatrice du contrôle et de la sanction : « Au milieu de tous ces dispositifs de normalisation qui se resserrent, la spécificité de la prison et son rôle de joint perdent de leur raison d’être. »
Or, deux ans plus tard, le psychologue Nord-Américain Dennie Briggs fait paraître en France Fermer les prisons. Avec le sociologue Douglas Grant, il a créé le « Projet de développement des nouvelles carrières », en 1965, dans l’État du Massachusetts. Mille jeunes détenus sont sortis de la prison pour mineurs. Les organisateurs de l’alternative les répartissent, en chiffres à peu près égaux, dans des foyers de semi-liberté, des foyers ouverts et des familles d’accueil.
45 % de ces délinquants récidivaient, lorsqu’ils étaient passés par la prison. Globalement, seulement 15 % de leurs homologues, après les expériences proposées par les « nouvelles carrières », retournaient en prison ! Cette expérience permet à Dennie Briggs de conclure son livre par une image éloquente : « Deux cents fonctionnaires toujours de service dans les prisons vides du Massachusetts. »
Rappelons que, en 1985, la sociologue Catherine Baker a prononcé au congrès d’Amsterdam du mouvement abolitionniste des prisons une conférence intitulée « L’abolition des prisons ». Dans la brochure reproduisant son allocution, publiée aux Éditions du Ravin bleu, elle affirme haut et fort : « Nous voulons détruire la prison à la fois parce que la société où nous sommes est une prison et parce que la prison où nous ne sommes pas est une société. »
L’idée abolitionniste poursuit son chemin. Et le généticien Albert Jacquard pose à son tour la question, avec un livre intitulé Un monde sans prison ? Il y aborde les questions clefs, l’histoire de l’humanité, les sociétés, la violence, les peines, la justice et la prison. Sa conclusion confirme l’analyse de tous les intervenants sérieux du monde carcéral : « L’enfermement accroît le taux de récidive et coûte à la société bien plus qu’il n’apporte. »
Un autre grand théoricien, Alain Brossat, professeur de philosophie à l’université de Paris-VIII, apporte sa contribution à ce débat dans Pour en finir avec la prison. Dépassant la contradiction entre la sécurité et l’humanisation des prisons, il s’inscrit dans une perspective éthique incontournable : « Il ne se passera pas longtemps avant que la prison apparaisse aux yeux des vivants comme le signe irrécusable de l’état de brutalité, d’arriération des mœurs et des sensibilités dans lequel vivait l’humanité au XXesiècle, et encore au début du XXIe. »

Militants et expériences concluantes
En 1966 naissent les Black Panthers, aux États-Unis. Son représentant le plus connu, Mumia Abu Jamal, résiste dans les geôles nord-américaines depuis 1981, dont trente ans dans les couloirs de la mort. Nous devons aussi évoquer Angela Davis, historiquement proche des Black Panthers. Militante communiste, elle a beaucoup combattu et a connu des années d’enfermement. Devenue professeur d’université en Californie, elle bénéficie d’une immense reconnaissance internationale. Son expérience carcérale et sa profonde réflexion politique l’ont amenée à publier, en 2003, Are prisons obsolete ?
Très marquée par sa culture antiraciste et anti-esclavagiste, elle va bien au-delà de la simple abolition de la prison : « Plutôt, posant comme postulat la désincarcération en tant que stratégie unanime, nous essaierons d’imaginer un continuum d’alternatives à l’emprisonnement – démilitarisation des écoles, revitalisation de l’éducation à tous les niveaux, un système de santé qui fournirait des soins gratuits à tous, physiques et psychiatriques, et un système judiciaire fondé sur la réparation et la réconciliation et non pas sur la rétribution et la vengeance. »
Justement, Louk Hulsman, juriste hollandais, préconise, dans Peines perdues, de remplacer la condamnation à la prison par une médiation entre la victime et le délinquant. Nous nous orientons de plus en plus vers les idées d’alternatives chères à Angela Davis.
Parmi les expériences postérieures à celle de Dennie Briggs et Douglas Grant, nous pouvons citer celle de Duccio Scatolero qui, au cours des années 1980, a permis de vider quasi complètement la prison de Turin, en Italie. Ayant réussi à mobiliser 2 000 habitants de la ville, il a, dans un premier temps, initié la mise en place à la maison d’arrêt d’ateliers de formation : cuisine, boulangerie, boucherie, mécanique, etc.
Dans un deuxième temps, une fois les jeunes détenus formés, il a demandé aux artisans de les embaucher dans leurs propres commerces ou chez d’autres artisans. Cela a entraîné, au bout de quelques années, le départ de pratiquement tous les détenus. Le bâtiment de cent détenus n’en contenait plus que huit. Le directeur a conclu sur le mode humoristique : « Monsieur Scatolero, vous m’avez volé ma prison ! »
À la fin des années 1980, un groupe d’éducateurs de La sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence de Saint-Étienne s’installe dans une ferme, Laplanche, à Champoly, entre Saint-Étienne et Le Puy. Des mineurs viennent y travailler, au lieu d’aller en prison. Lorsque l’expérience s’arrête, au début des années 2000, les résultats sont éloquents. Sur la population pénale antérieure à Laplanche, les jeunes récidivent à 50 %, ce qui est dans la moyenne nationale. Ceux qui sont passés par la ferme de Champoly n’ont rechuté qu’à 22 %.
Les exemples ne s’arrêtent pas là. Signalons l’Association nivernaise d’aide à la réinsertion (Anar), qui poursuit une aventure similaire depuis une dizaine d’années. Elle est sans doute encore un peu trop récente pour offrir des comparaisons statistiques significatives. Mais elle est partie sur des bases qui présentent des données tout à fait similaires.
Nous terminerons la liste des exemples à verser comme pièces au dossier de l’abolition de la prison par la prison ouverte de l’île de Bastoy, en Norvège. Elle reçoit 150 détenus. Ils habitent Bastoy, mais ils se rendent en ferry à Oslo pour travailler. Notons, par ailleurs, que, dans les pays scandinaves, 20 % à 30 % de la population carcérale vit dans des prisons ouvertes.
Le salaire est le même que dans le reste de la société. Les prisonniers sont assujettis à l’impôt sur le revenu. Ils remboursent les victimes. Ils ont la possibilité d’envoyer de l’argent à leur famille, sans se ruiner, comme c’est le cas dans la majorité des prisons européennes. Tous les détenus peuvent accéder à la culture. La scolarisation est tellement poussée qu’il n’y a pas d’illettrés. La formation des surveillants inclut deux années à l’université.
L’établissement coûte beaucoup moins cher que les prisons traditionnelles.
La récidive – 16 % à Bastoy contre 30 % en Suède, 50 % en France toutes catégories confondues et 63 % sans aménagement de peines et, surtout, 66 % aux États-Unis – y est tellement plus basse qu’ailleurs qu’elle démontre l’importance qu’il y aurait à respecter les droits de l’homme en prison.

Justice réparatrice et fin des prisons
Dans la perspective de la médiation théorisée par Louk Hulsman, nous pouvons rappeler que Robert Cario et Denis Salas ont conceptualisé, en France, la justice restauratrice. Robert Cario pratique les rencontres entre détenus et victimes. De même, Stéphane Jacquot a créé l’Association nationale de justice réparatrice, qui fonctionne sur les mêmes principes.
Le chanteur Julos Beaucarne, dans les années 1970, a tenu à rencontrer celui qui avait assassiné sa femme, afin de lui dire le mal qu’il avait fait à cette dernière, en la privant de la vie, et à lui-même, en lui enlevant sa femme. Il s’est ensuite battu pour qu’il ne soit pas condamné à mort. En 2005, Jean-Paul et Marie-Cécile Chenu ont tenu à correspondre avec les trois jeunes néonazis qui s’étaient acharnés à coups de pieds sur le visage de leur fils François, à Reims, en septembre 2002, et qui l’avaient jeté dans un lac, encore vivant… parce qu’il était homosexuel. Bien qu’emprisonné, l’un d’entre eux a accepté, ce qui a fini par créer entre eux trois une relation véritablement réparatrice.
La convergence de toutes ces prises de conscience anticipe l’abolition de la prison. C’est l’absence de pensées qui pérennise l’enfermement comme solution au crime et au délit. Les murs ne sont rien d’autre que la pétrification de la pensée.
L’humanisation de la question judiciaire passe par la reconnaissance des émotions et des sentiments. Cela évite la stigmatisation et le jugement. Elle inclut également la prise en compte des facteurs sociaux, économiques et politiques. L’acte, violent ou non, qui fonde les statuts de victime et de délinquant ne constitue pas l’instauration d’identités fixées définitivement. Il importe de le dynamiser par la médiation entre la victime et l’auteur. Et cette rencontre qui entraîne forcément apaisement et réparation rend la punition caduque.
Bien au contraire, la notion de faute disparaît. C’est la sanction qui se substitue à la punition. Elle signifie à l’auteur qu’il lui reste à recouvrer sa responsabilité, à la victime à éradiquer le désir de vengeance et retrouver la paix. La mise en actes de ces processus associés aux innombrables alternatives à la prison peut nous laisser espérer que, dans un avenir proche, l’enfermement va devenir l’erreur à ne plus commettre. Le respect de l’humain permet la naissance de l’humain chez celui qui est respecté. Il est déjà évident que la construction de nouvelles prisons ne sert qu’à aggraver la surpopulation pénale.
Ce qui reste à amorcer, c’est la baisse du nombre d’incarcérations. La récidive diminuera. Les pays scandinaves, avec leur numerus clausus, nous le rappellent en permanence. Il va falloir des années…
La déconstruction de la prison exige l’abandon de ces peurs qui remontent à la nuit des temps. Et il est vital pour l’humanité que s’élabore une véritable pensée libertaire qui, respectueuse de l’homme et de la démocratie directe, aboutisse enfin à l’abolition de la prison.


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