Suite à l’assassinat de Rémi Fraisse par la gendarmerie, une manifestation dynamique et populaire a défilé dans les rues du centre ville de Nantes le 1er novembre.
Malgré l’énorme dispositif policier – plus de 400 gendarmes, CRS et la Brigade Anti Criminalité cagoulée et armée ( http://www.reporterre.net/spip.php?article6522 ), un hélicoptère, des canons à eau … – et l’agressivité des forces de l’ordre, la foule a bravé l’intimidation pour témoigner sa colère contre la répression. La population nantaise est particulièrement touchée par le harcèlement policier : 4 personnes ont perdu un œil suite à des tirs policiers en manifestation.
Si la violence et l’impunité policière franchissent des étapes historiques – nous déplorons un nouveau blessé grave au visage par un tir policier lors de cette manifestation – un cap semble avoir été franchi à Nantes avec la collaboration effective et violente de milices d’extrême droite organisées et armées avec les forces de l’ordre.
Le soir, nous sommes plusieurs à recevoir des informations selon lesquelles des militants d’extrême droite, en groupe, tournent en ville à la recherche de militants isolés, de proies faciles. Les jours suivants, de nombreuses rumeurs circulent, toutes plus inquiétantes les unes que les autres. Des « journalistes » locaux, nous n’apprendrons rien. Un seul article fera référence aux agissements des fascistes, sans toutefois préciser qui ils étaient. Les violents, en l’occurrence, ne pouvaient être que les « casseurs ».
Des exemples proches de nous montrent la proximité entre les forces de police et les militants d’extrême droite. En Grèce, en Italie, les fascistes chargent avec les flics. Nous sommes leurs ennemis.
Leur objectif est simple et commun : nous terroriser. Ils veulent nous faire taire, par tous les moyens. Nous devons tou-te-s en prendre conscience et refuser le silence. Se taire serait leur concéder la victoire.
La police tue, mutile et emprisonne autant les militants écologistes, antifascistes, anticapitalistes que dans les quartiers populaires ou aux abords des stades de foot. Pour arriver à ses fins, la police n’hésite plus à travailler main dans la main avec des milices d’extrême droite. Les fachos sont toujours du côté du pouvoir, à Nantes comme ailleurs.
Définitivement, la peur doit changer de camp !
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