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Archives pour novembre 2014


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[Communiqué] : Contre les violences policières : La mobilisation populaire continuera de se développer et de s’amplifier

Par communiqué du 2 Novembre 2014 nous avions fait le constat de la mise en œuvre par le gouvernement et sa police de la stratégie de la tension. Samedi 8 Novembre l’interdiction de la manifestation Toulousaine en hommage à Rémi Fraisse et contre les violences policières a participé de la même stratégie. Malgré tout le dispositif de répression mis en place ce sont prés de 2000 personnes qui n’ont pas hésité à braver l’interdiction de l’État ( responsable direct de la mort de Rémi l’État , à la fois juge et partie, était à ce titre totalement illégitime a interdire cette manifestation ) .

Comme la semaine dernière la manifestation a démarré dans le calme, comme la semaine dernière la violence est venue de la police. Comme la semaine dernière les provocations policières ont précédé les mensonges des medias.

Face aux atteintes aux libertés fondamentales , face à l’État qui nous méprise, face aux médias qui nous mentent, la mobilisation populaire continuera de se développer et s’amplifier.

Libérez nos camarades. Justice pour Rémi. Justice pour tous.

CNT -AIT Toulouse, le 09 Novembre 2014

 

http://www.cntaittoulouse.lautre.net/

Mobilisation lycéenne contre les armes de la police

Ce jeudi, le MILI (Mouvement Inter Luttes Indépendant, ex Mouvement Inter Lycée Indépendant) appelle à une mobilisation lycéenne, au blocage des bahuts jusqu’au désarmement de la police, et à une manifestation pour la région parisienne à 11h à Nation.
Suivi de la mobilisation.

L’appel : Assassinat de Rémi Fraisse : appel à une mobilisation lycéenne

Vendredi 7 novembre

  • 12h30 : Communiqué du MILI :

Une vingtaine de lycées parisiens bloqués. Des lycées bloqués en banlieue. Une manifestation d’environ 2000 jeunes contre les violences policières et contre l’expulsion de Yéro lycéen sans-papiers.

Une AG lycéenne va avoir lieu à 14h au cicp 21 ter rue voltaire, métro rue des boulets. Le but est de préparer la suite de la mobilisation.

Manifestation samedi 14h Bastille contre les violences policièresappelée par une AG de 300 personnes et une dizaine d’organisation.

  • 12h : La manifestation lycéenne est partie de Nation vers 11h30. Moins importante qu’hier, mais il semble que les blocus devant les bahuts ont eu quelques difficultés : les chefs d’établissement et les flics ont mis plus de moyens pour empêcher les blocages. La préfecture parle d’une vingtaine de lycées bloqués en région parisienne. On notera également des blocages ailleurs en France, comme à Rouen et à Limoges. Une ou plusieurs arrestations pourraient avoir eu lieu devant les blocages.

Jeudi 6 novembre

  • 19h : Les deux assemblées lycéennes appellent à une nouvelle journée de blocage demain et à un rassemblement à Nation à 11h.
  • 12 h 45 : article du Parisien, qui évoque une cellule de crise mise en place au rectorat et un dispositif policier devant « les lycées sensibles ». Mais qui surtout conclue son article par les propos ignobles du FN. Comme ça, c’est clair.
  • 12 h 33 : Une petite AG s’est improvisée place d’Italie. Les flics sont très discrets, il n y a eu aucun accrochage avec les lycéens. La manif à un peu maigri du fait du rythme effrénée imposé par la tête de cortège mais au cœur de la manif il y avait entre 2 000 et 3 000 personnes…
  • 12 h 26 : La manifestation est arrêtée place d’Italie.
  • 12 h 20 : communiqué du MILI suite à des informations diffusées dans la presse :

    France info nous associe au Npa. Non, nous sommes pas du Npa, nous n’avons rien à voir avec le Npa. On fait des manifestations avec eux de temps en temps, comme nous pouvons en faire avec le front de gauche, les jeunes communistes, alternative libertaire, etc. 
    Nous sommes un collectif informel et autogestionnaire, nous ne voulons être affilié à aucun parti politique. 
    Vive les luttes de la jeunesse. Nous dénonçons la violence policière, les contrôles au faciès, l’usage d’armes non-létales et toutes les formes de discriminations. 
    Nous ne sommes pas un groupuscule non plus, ni de l’extrême gauche. Nous menons juste un combat global et total contre l’oppression d’où quelle vienne.

  • 12 h 05 : le cortège, très dynamique, est déjà à place d’Italie.
  • 11 h 55 : la manif arrive à Austerlitz. Elle est plus grosse qu’annoncée semble-t-il.
  • 11 h 40 : une manif sauvage aurait lieu à Marseille.
  • 11 h 30 : La manif annoncée à Nation fait le plein : entre 1 500 et 2 000 personnes.
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    A Nation.
  • 11 h : au moins une trentaine de lycées sont bloqués ce matin en région parisienne (29 d’après les flics).
  • 7h : Le MILI a publié une liste des bahuts où des actions de blocage sont prévues. D’autres lycées pourraient se rajouter (en particulier en banlieue parisienne).
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Colbert, ce matin.

3e : Turgot, Simone Weil, Victor Hugo
4e : Sophie Germain
5e : Lavoisier
6e : Montaigne
8e : Racine
9e : Jacques Decours, Edgar Quinet
10e : Colbert
11e : Voltaire, Dorian
12e : Paul Valéry, Arago
13e : Rodin, Claude Monet, Camille Claudel
14e : Charlemagne, Paul Bert
15e : Lycée autogéré de Paris, Camille Sée, Buffon, Louis Armand
16e : Molière, René Cassin (lycée pro)
18e : Rabelais
19e : Brassens, Henri Bergson, Diderot
20e : Ravel, Hélène Boucher

Montreuil : Jean Jaurès (en 2010, lors du mouvement des retraites, un lycéen de Jean Jaurès avait failli perdre un œil suite à un tir de flashball)
Fontenay-sous-Bois : Pablo Picasso
Vincennes : Hector Berlioz

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[CLE] : Ouverture de l’espace autonome de lutte et d’entraide


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Ce week-end, la CLE appelait à déferler pour renforcer la campagne. C’était chouette : concert, discussions, cantine, ateliers ont vu passer entre 150 et 200 personnes. La somme récoltée va permettre de régler en partie les soucis d’électricité au Guantanamo. La balade s’est terminée par la libération d’un nouveau lieu.

Ce deuxième squat prouve l’avancée concrète de la campagne. Ce nouveau bâtiment marque un tournant : il s’agit non seulement d’un lieu d’habitation pour des personnes à la rue, mais aussi du premier espace autonome de lutte et d’entraide à Clermont-Ferrand. Alors que l’hiver débute et que des bâtiments vides pourrissent, la campagne ne peut que s’intensifier et s’enrichir.

Aujourd’hui, la CLE a ouvert deux bâtiments et a tissé des liens avec des personnes venues de Toulouse, de Lyon, de l’Allier, d’Ambert, de Strasbourg… Elle s’est donc tout autant renforcée sur ses échanges et ses rencontres que par l’ouverture de ce nouveau lieu. Ce week-end a démontré la pertinence d’une action autonome et auto-organisée.

P1010880Nous vous appelons à venir découvrir ce nouveau lieu et à participer à la réunion d’auto- organisation dimanche 9 novembre à 14 heures. D’ici là, coups de main, matos (liste en pièce jointe) et idées sont les bienvenus.

Avec RAGE et JOIE !
Reprenons en mains nos vi(ll)es.

Campagne pour la Libération des Espaces – 2 novembre 2014

Lettre ouverte à la mère de Rémi (Lettre de Farid Frère de Wissam El Yamni)

Holà,

Parce que j’oublierai jamais la mort de Wissam, « tué » par les condés il y a bientôt 3 ans à 500m de chez moi, c’est encore vif dans nos coeurs ! Suite à la mort de Rémi mort dans une attaque des forces de l’ordre contre les opposants au barrage de Sivens, les merdias s’empressent de dire tout un tas de conneries, il est important de diffuser la lettre de Farid (Frère de Wissam) à l’attention de la mère de Rémi.

Merci à toi Farid, (RIP Wissam, Rémi et tous les autres !)

lapoudre nanarko-individualiste

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Lettre ouverte à la mère de Rémi
Publié le 3 novembre 2014 |
Meurtres de la police

La lettre qui suit est adressée par Farid El Yamni, frère de Wissam – assassiné par la police le 1er janvier 2012 – à la mère de Rémi Fraisse. Il a voulu qu’elle soit rendue publique, mais elle sera également envoyée dés que possible à l’adresse des parents de Rémi Fraisse.

À l’heure où sur Paris on condamne les manifestations violentes et où on loue les sit-in pacifiques, je vous écris cette lettre.

J’ai perdu mon frère dans des conditions très proches de celles dans lesquelles vous avez perdu votre fils. Mon frère qui prenait tant soin de ma mère nous a quitté, il ne reviendra plus. La perte de mon frère était sur le coup une douleur immense que je ressens à chaque fois que l’État assassine à nouveau. « Là où croît le danger croît aussi ce qui sauve » disait quelqu’un. À chaque fois que l’État assassine on a aussi l’opportunité de l’arrêter, de le contraindre à changer et de rendre la dignité perdue à tous les autres.

Par la mort de Rémi se noue beaucoup plus que l’histoire d’une vie, il se noue notre vie à tous, individuellement et collectivement. La criminalisation qui a été opérée est terrible, ça a été la même chose pour nous. J’ai compris plus tard qu’elle était voulue. Je ne voulais qu’une chose, que la Justice fasse la vérité et rende la dignité que méritait mon frère, dans le calme, et que cette histoire profite à tous, à nous les gouvernés pour mieux nous aimer et à la police pour la réconcilier avec la nation. Je pensais que la police ne pouvait accepter dans ses rangs des assassins, je ne la connaissais à l’époque pas assez. Je me trompais. Les quartiers ont brûlé, on a appelé au calme : chaque voiture ou chaque poubelle brûlée était vécue comme une insulte, comme une épine en plein cœur, une épine sur laquelle on appuyait.

Puis le temps est passé, on nous a promis la vérité, mais on n’a eu que des mensonges, que des fausses promesses, comme tant d’autres avant nous. On nous avait prévenu, mais on n’y croyait pas. François Hollande, lui-même, avait pris ma mère dans ses bras et lui avait promis qu’il nous aiderait à faire la lumière sur la mort de son fils. Sans la justice et la vérité, on vivait le temps qui passait comme une condamnation. Nous étions toujours en prison, à suffoquer et à appeler la Justice à l’aide.

Et puis on a compris que notre cas n’était pas isolé, que tant d’autres familles vivaient et vivent la même chose. Il y a tant d’humiliations et de mutilations commises consciemment par la police et couvertes par la justice, tant !

On a aussi découvert la manière de penser des policiers, ça fait froid dans le dos. Voici un exemple : Mercredi dernier, suite à la manifestation sur Paris, un des policiers m’a dit « 1-0 » devant ses autres collègues au commissariat, qui ricanaient lorsqu’ils me voyaient arborer le tee-shirt « Urgence Notre Police Assassine ». Aucun ne l’a repris, aucun… Des exemples de ce genre, tant de français en vivent quotidiennement, ils n’en peuvent plus de cette police et n’en voient pas le bout.

Je comprends l’appel au calme, on l’a également fait. Comprenez également que de nombreuses personnes ne croient plus en ce système qui donne une impunité de facto à la police. Comprenez que l’on ne peut concevoir la non-violence qu’à condition de supposer que le camp d’en face est capable de se remettre en cause : ils en sont humainement incapables, parce qu’ils considèrent que remettre en cause la police, ce serait remettre en cause l’État. Depuis 40 ans, la police tue impunément, à répétition. Depuis 40 ans, on assiste à la même démarche pour noyer les meurtres de l’État, malgré les vidéos, les témoins, les évidences. Depuis 40 ans, il y a des sit-in, des manifestations, des livres, des prises de positions d’hommes politiques, des tribunes adressées au ministre de l’intérieur. Depuis 40 ans, ça ne fonctionne pas.

Voici comment ça se passe : dépêche AFP, mensonge du procureur, enquête de mauvaise qualité et tronquée pour aboutir sur une condamnation ridicule après de nombreuses années, voire à une absence de condamnation. Le pire, c’est que ceux qui vont enterrer l’affaire auront des promotions et ceux qui ont tué nos frères, nos fils ou amis, eux seront traités comme des champions par leurs collègues. Telle est la réalité que vous vivrez vous aussi.

Manuel Valls dit que les violences sont des insultes à la mémoire de Rémi, mais sachez que Manuel Valls, par son inaction à combattre l’impunité policière, est le premier meurtrier de votre fils. C’est un criminel récidiviste. Il est venu à Clermont-Ferrand une semaine avant le rendu du rapport de contre-autopsie bidon dont il connaissait les aboutissants, et il n’a parlé de l’affaire que pour mieux condamner les violences de ceux que la mise à mort de mon frère révoltait.

Madame, les gens se battent pour Rémi, pour leur dignité et pour leurs idéaux. Ils se battent pour vous, pour nous tous, pour que la fraternité soit effective. Ceux qui se battent connaissent assez la malveillance de nos gouvernants pour comprendre qu’on tente de nous fait croire que nous sommes dans un État de droit, alors que nous sommes dans un État de devoir. L’État ne respecte pas la loi qu’il demande qu’on respecte. Il se joue de notre corps, de notre confiance, de notre argent et de notre dignité. Il nous demande d’être à genoux, c’est un impératif catégorique.

Je vous ai écris cette lettre à vous comme à tous ceux qui me liront pour vous faire savoir que je comprends aujourd’hui plus que jamais combien la non violence dans les affaires de crimes d’État a ses limites. La non-violence, par son impuissance, est parfois plus condamnable, plus meurtrière que la violence elle même. Les gens qui nous gouvernent sont malveillants, arrivistes, sadiques et récidivistes. Ils doivent partir par tous les moyens nécessaires.

Farid El Yamni, frère de Wissam El Yamni, assassiné par la police le 1er janvier 2012 à Clermont Ferrand.


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