Il y a trois mois, la police espagnole avait procédé à de nombreuses perquisitions en Espagne, visant spécifiquement le mouvement anarchiste sans vraiment spécifier les actions reprochées. Ce 30 mars, la police espagnole a recommencé en perquisitionnant de nombreux lieux du mouvement libertaire espagnol, dont 6 squats. Comme lors de la première perquisition, c’est un squat important qui était la cible principale, le Centre Occupé Autogéré de La Chimère. 28 personnes ont été arrêtées : 14 pour « Appartenance à organisation criminelle a visée terrorise » et 14 pour rébellion. Parmi les 14 arrêtés via la loi antiterroriste : 9 l’ont été à Madrid, 3 à Barcelone et 2 à Palencia. Ils sont accusés d’appartenir aux « Groupes Anarchistes Coordonnés » et d’avoir fait des attaques incendiaires et des sabotages.
Les personnes qui avaient été arrêtées lors de la première rafle de l’Opération Pandora ont depuis été libérées, devant payer une caution de 3.000€ par personne.
Comme la dernière fois : de nombreuses manifestations et rassemblements sont organisés à travers l’Espagne pour protester contre cette nouvelle attaque contre le mouvement anarchiste. Des milliers de personnes y participent actuellement.
Manifestation à Barcelone.
lu sur secoursrouge avec aussi une vidéo
sur la première opération pandore il y a 3 mois http://anarsixtrois.unblog.fr/2015/02/04/espagne-liberation-surveillee-des-compagnon-ne-s-detenu-e-s-lors-de-loperation-pandora/
![[Grèce] : Nuit chaude pour les flics à Athènes arton4429-ed57d](http://www.non-fides.fr/local/cache-vignettes/L250xH250/arton4429-ed57d.jpg)
Alexandre, qui pourtant depuis des années a fait preuve de ses opinions antifascistes, est accusé d’appartenir à «Pravy sektor», une organisation d’extrême-droite dont le rôle dans les évènements en Ukraine est largement surestimé par la propagande officielle russe. Aujourd’hui en Russie tout militant indépendamment de ses opinions politiques qu’il soit de gauche, anarchiste ou libéral peut être accusé d’être membre ou sympathisant de Pravy Sektor. Cette situation est comparable à celle de l’époque de Staline où on recherchait des «trotskistes» quasi-inexistants ou bien à la chasse aux communistes aux Etats-Unis à l’époque de la Chasse aux sorcières menée par McCarthy. Le régime nationaliste et autoritaire de Poutine utilise tous les arguments possibles et imaginables dans sa propagande à commencer par des préjugés religieux et des éléments de la théorie du complot et jusqu’au racisme. Ce système parasite la rhétorique antifasciste. De ce fait, toute personne qui dérange peut être accusée d’être «fasciste» même si cette personne est d’opinions opposées au fascisme, c’est-à-dire même si elle est de gauche ou anti-autoritaire. La persécution de l’antifasciste Alexandre Koltchenko et du cinéaste et militant Oleg Sentsov (tous les deux inclus par les juges d’instruction dans la même organisation «terroriste») est purement politique. Elle sert à intimider les habitants de Crimée dans le but de prévenir toute action d’opposition dans la péninsule. Dans la Crimée annexée, toutes les méthodes les plus autoritaires de la répression sont utilisées pur taire les mécontentements. En raison de menaces sur la vie et sur la liberté, plusieurs personnes ont déjà dû quitté la Crimée, dont notamment des défenseurs des droits de l’Homme, des militants étudiants et des syndicalistes, des anarchistes et des antifascistes ainsi que les activistes de la communauté tatare de Crimée. Ces derniers, en outre, doivent faire face à la discrimination liée à leur nationalité depuis l’annexion de la péninsule.
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