Archives pour juin 2015


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[Détruire la Gôche] : Cyniques Ordures

Après l’embarquement violent de dizaines de migrants aujourd’hui, rue Pajol, dans le dix-huitième arrondissement de Paris (près de deux cent y avaient passé la nuit dehors), certains d’entre eux ont été dirigés sur la prison administrative de Vincennes (CRA), d’autres relâchés. D’autres ont pu s’échapper. Ces derniers, et les relâchés se sont retrouvés, au même endroit, rue Pajol, en fin de journée. Voyant que la solidarité s’organisait à nouveau (cuisine, matelas), les flics ont bousculé les soutiens pour les empêcher d’installer les matelas dans un local, dont le responsable avait pourtant donné son accord.

Politique policière, incohérente, répugnante moralement, qui ne vise qu’à rendre moins visible la présence des migrants en les dispersant: hôtels pour quelques-uns et pour quelques jours, éparpillement à la rue pour d’autres. Détention administrative pour les moins chanceux (sans parler de la dizaine de blessés d’aujourd’hui).

Cerise sur le gâteau (de gauche), les relâchés, qui ont déposé une demande de statut de réfugiés auprès de l’OFPRA, ont reçu de la police l’officiel laissez-passer, ou plutôt «laissez-dormir» photographié ci-dessous.

Capture d’écran 2015-06-08 à 23.40.26

Ce papier est revêtu du tampon de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Relisez le texte et l’intitulé de cet organisme…

J’espère ne pas faire une interprétation trop laxiste de ce laissez-passer sur Post-it (sans doute un nouveau pas dans la simplification des mesures administratives) en supposant que le porteur est également autorisé, «pour un court temps» au moins, à être nègre et pauvre…

«Dehors», cela s’entend!

Mais sinon: où il veut!

Enfin, pas rue Pajol, ce soir, notez-bien. Un problème de coordination entre les services probablement…

Les gens qui ordonnent et qui appliquent cette politique me paraissent mériter un sort que la loi en vigueur sur la «provocation publique à commettre une infraction terroriste» me dissuade de préciser davantage. On leur fera la surprise !

Source: lignesdeforce

[Bruxelles] : Perquisitions « anti-terroristes » aux domiciles de compagnon.e.s et au local de lutte contre la maxi-prison « le passage »

[Bruxelles] : Perquisitions

Ce mercredi 10 juin 2015 un peu avant 6h du matin, différentes équipes de l’anti-terrorisme ont perquisitionné 4 domiciles où habitent des compagnon.e.s ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison le Passage. Ces perquisitions ont été effectuées dans le cadre d’une opération nommée « Cavale ».

 

6 compagnon.e.s ont été embarqué.e.s aux bureaux de la police fédérale, puis relâché.e.s autour de 13h après avoir été auditionné.e.s… Auditions pendant lesquelles personne n’avait rien à dire.

Au-delà de l’informatique et des téléphones, l’attention des flics a spécialement été portée sur tout ce qui était propagande (revues, journaux, affiches,…), épluchée et souvent emmenée.

Pour ce qu’on en sait pour le moment, ces arrestations font suite à une enquête ouverte en 2013 pour « incitation à commettre des actes terroristes » et « participation à une organisation terroriste ». Cette enquête est dirigée par le juge d’instruction De Coster.

La permanence du passage sera assurée ce mercredi à partir de 17h, et un point info est prévu à 19h.

Toujours en lutte contre la prison et le monde qui va avec.

La Lime – caisse de solidarité pour scier les barreaux de la répression

Source: Non-fides

Du son contre la prison vendredi 12 juin (Saint Etienne – 42)

infos de la part des copains de Sainté

Vendredi 12 juin de 20 heures à 21 heures sur Alternantes, une émission spéciale sur les luttes historiques des taules de la région avec Georges Courtois avec qui on causera de la déplorable évolution de la prison. Puis, évidement on retransmettra le concert de Saint-Étienne. Pensé à envoyer vos messages qui seront lu en direct.

du son contre la prison

Opération humanitaire ou rafle de gauche ?

Depuis plus d’une décennie, plusieurs campements précaires de migrants fleurissent aux alentours de la gare du Nord, à Paris. Entre répercussion des exodes d’Afghanistan, du Mali ou de Somalie, et espoirs d’un asile sûr outre-Manche ou dans l’Hexagone.
Mardi 2 juin, l’un de ces bivouacs de fortune, apparu depuis de nombreux mois, était évacué au petit matin, à grands renforts de moyens policiers… et de discours « sociaux ». Une expulsion parmi tant d’autres, dont l’objectif semble avant tout d’invisibiliser les indésirables.

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Des agents de la brigade anticriminalité (BAC) à tous les coins de rue, l’air toujours à l’affût d’une occasion de cogner quelqu’un : il est 6 heures du matin dans ce quartier du 18ème arrondissement de Paris et le périmètre est déjà bouclé.

La suite ici : http://www.quartiersxxi.org/operation-humanitaire-ou-rafle-de-gauche

 

[Grèce] : A propos de la mort d’un compagnon et de l’arrestation de deux autres à Volos

Le 20 mai 2015 à Nea Aghialos, Volos, une opération de police aboutit à l’arrestation de Grigoris Tsironis (37 ans) et Spiros Christodoulou (44 ans), et à la mort de Spiros Dravilas (34 ans). Plusieurs coups de feu sont tirés pendant l’opération. Flics et médias parlent de suicide, et disent qu’ils ont « trouvés » le corps de Spiros sans vie. Mais lorsque l’on connait le parcours de ce compagnon, il est bien difficile de les croire.

 

Nous ne nous parerons donc d’aucun artifice, il s’agit d’une vengeance d’Etat contre un compagnon récemment accusé d’avoir perpétré l’assassinat du maton Makis Galimanis, abattu prés de la prison de haute sécurité de Domokos, en pleine lutte contre la réforme pénitentiaire d’Athanassios et ses prisons de type C. Contre un incorrigible expropriateur, récemment accusé d’un braquage à 400 000 euros avec Spiros Christodoulou. Contre celui qui avait été le pilote de l’hélicoptère avec lequel fut réalisée une belle humiliation de la pénitentiaire hellénique, l’évasion de la prison de Korydallos de 2006 aux cotés du spécialiste en la matière Vassilis Paleokostas, inculpé notamment dans l’affaire de l’enlèvement du patron des patrons Mylonas aux cotés de l’anarchiste Polykarpos Georgiadis.

Tsironis était lui en cavale depuis des années pour sa participation au groupe des dits « braqueurs en noir » avec l’anarchiste Giannis Dimitrakis et les frères Marios et Simos Seisidis (Simos avait été acquitté aussi bien pour cette histoire de « braqueurs en noir », que pour la tentative d’assassinat du flic qui lui a tiré dans la jambe lors de son arrestation en mai 2001, conduisant à l’amputation du compagnon). Après une attaque à la kalachnikov contre le commissariat d’Agia Paraskevi, les flics avaient mis une prime de 600 000 euros sur la tête de Grigoris.

Les trois étaient aussi recherchés pour une série de braquages ces derniers mois (à Farkadona et Trikala le 2 avril et à Ambelonas et Larissa le 30 avril). Ils sont présentés dans les médias comme proches des organisations révolutionnaires armées, et ayant participés à des braquages aux cotés de Nikos Maziotis, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire.

Voici donc les premiers mots de Grigoris Tsironis et un texte en souvenir de Dravilas et en solidarité avec les deux compagnons arrêtés.


Déclaration de Grigoris Tsironis depuis le quartier général de la police d’Athènes (GADA)

Un cycle de 9 ans de liberté dans la clandestinité se referme peut-être de la pire des manières. Avec la mort de notre frère Spiros Dravilas. Je tiens à exprimer mes plus sincères condoléances et souhaite du courage à sa famille. Spiros, maintenant libre à jamais, vivra toujours dans mon cœur et mon esprit. Tout comme ceux qui continuent d’êtres chassés sur les sentiers inexplorés de la liberté. Restez forts, frères et sœurs…

Pour conclure, depuis l’intérieur de la cellule du 12ème étage du GADA (siège de la police d’Athènes), j’envoie mes salutations aux compagnons emprisonnés et je leur souhaite la liberté et de les rencontrer à nouveau.

PS : Je voudrais exprimer mes remerciements et ma gratitude à tous ceux qui pendant toutes ces années, sciemment ou non, m’ont aidé et m’ont donné des moments de joie, de bonheur et de camaraderie.


Solidarité avec les arrêtés Grigoris Tsironis et Spiros Christodoulou et en memoire active et insurgée de Spiros Dravilas

L’opération de police de Nea Aghialos le 20 mai 2015 a été couronnée comme un « succès ». Les cannibales télévisés se tiennent sur le cadavre de notre ami et crient : Grigoris Tsironis, Spiros Christodoulou et le défunt Spiros Dravilas sont d’impitoyables voleurs et des assassins assoiffés de sang.

Grigoris était et reste un compagnon. Depuis ses premières arrestations, à la suite de sa participation à l’occupation de Polytechnique en 1995 et aux luttes contre la restructuration de la place Exarchia en 1997, jusqu’à sa participation à des dizaines d’interventions dynamiques dans le mouvement anarchiste et sa présence active en tant que travailleur du syndicat des livreurs, Grigoris était toujours à nos côtés. Fugitif depuis janvier 2006 après l’expropriation de la Banque Nationale sur la rue Solonos, il a vécu dix années de bataille et de survie contre le capitalisme et ses mécanismes répressifs. Avec une prime sur sa tête depuis 2009 pour la même affaire et ciblé toutes ces années, il a réussi à maintenir son humanité et son engagement malgré les adversités et la chasse à l’homme mise en place contre lui par les escadrons modernes de persécution.

Spiros Christodoulou a été et demeure un prolétaire impénitent qui a sculpté et sculpte son propre chemin dans la dignité dans les plus défavorables des conditions : la prison et l’illégalité.

Tout comme Spiros Dravilas… Il y avait goûté dés l’âge de 21 ans lorsqu’il entra en contact pour la première fois avec la dure réalité de l’incarcération. depuis lors, avec de nombreuses années sur son dos en tant que prisonnier, évadé et fugitif, jusqu’à l’âge de 34 ans où il a rejeté consciemment la longue privation de sa liberté. Il a refusé, comme très peu le peuvent, de se voir continuer à marcher à travers ces couloirs misérables et les cellules des chiourmes correctionnelles. Laissant ses dernières années d’une jeunesse insoumise dans les galères modernes.

Nous ne pardonnons pas – nous n’oublions pas !

Solidarité avec les compagnons arrêtés Grigoris Tsironis et Spiros Christodoulou !

Feu aux prisons !

Source: nonfides

[Paris] : Au milieu de l’indifférence générale

 

sourireTôt dans la matinée, un important contingent de flics a procédé à l’expulsion du camp entre Barbès et la Chapelle où 400 personnes survivent depuis plusieurs mois sous le métro aérien.Pendant que les«migrants» se faisaient embarquer sous la commande du trio travailleurs de la mairie-crs-représentants associatifs, quelques dizaines d’individus solidaires étaient rassemblés à proximité, gueulant des slogans et manifestant leur solidarité derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire: L’épidémie c’est le capitalisme et ses guerres, ses flics et ses frontières. Solidarité aux migrants.

Ce « camp de migrant », ce « bidonville », ces « abris d’infortunes », nous n’avons pas l’indécence de défendre leur occupation, car personne ne désirerait vivre dans de telles conditions. Pas d’indignation, la larme au coin, dans nos propos. De la rage. Rage de voir la salle patte de l’autorité de l’état derrière des fonctionnaires envoyés pour trier ces individus selon une origine qu’ils n’ont pas choisi, comme on trie les bêtes dans un cheptel. Rage face à un monde ravagé par les guerres et l’exploitation des êtres et des choses au noms du profit. Rage face aux sbires en uniformes s’attelant à une expulsion qui signifie aussi, aujourd’hui ou plus tard, arrestations,enfermement en centre de rétention et expulsion, mais aussi contrôle diffus, humiliation, résignation,exclusion. Rage donc face à l’État qui s’attribue le droit de décerner des permis d’existences, et donc réprime, enferme, exclut, humilie, et à l’économie qui dicte nos vies selon ses impératifs. Tous chair à patron, gibiers à flics, bétail à frontières.
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Il y a tout juste un mois, à 100 mètres de là ouvrait la nouvelle brasserie Barbès, cossue et branchée où une faune friquée peut s’envoyer une côte de boeuf à 30 euros sous l’oeil bienveillant de ses protecteurs les policiers. Mis en perspective ces deux événements nous rappellent, mieux que le plus brillant des discours, une évidence claire comme l’eau du matin : le rôle de la police est d’assurer la soumission de tous aux lois du frics, à des lois faites pour perpétuer une économie basée sur l’exploitation et pour assurer à l’État sa mainmise sur le bétail humain réduit à la condition de marchandise.

Le train train quotidien, la banalité et la surexposition à la misère la plus visible ont-il si bien atrophié notre sensibilité que l’on en est tristement parvenus à composer avec ? Quelles valeurs a la vie si en guise d’entrailles il ne nous reste que des viscères ?
Les politiciens, ces infâmes réussiront-ils éternellement à voiler la pauvreté et la violence qui minent les rapports entre les êtres, propageant le cannibalisme social et l’indifférence générale au sort de chacun, quand en lieu et place de celà l’entraide et la solidarité entre les exploités et les révoltés pourraient envoyer valser tous ces salauds, exploiteurs et gouvernants, plein de sous et avides de pouvoir, et renverser l’ordre qu’ils maintiennent et qui leur confère du pouvoir sur nos vies? Nos coeurs sont-ils si profondément avilis que nous pouvons nous contenter de reproduire cet existant délétère, sacrifiant l’essentiel de nos journées à se vendre pour quelques sous qui finiront dans les coffres des propriétaires et des marchands de tous types, abandonnant la possibilité de la révolte, seule capable de créer des horizons où y semer notre imagination, de donner vie à nos désirs de liberté et à nos élans les plus généreux ?

Il existe une épidémie plus nuisible à nos existences que l’épidémie imaginaire qui sert de prétexte à cette opération de police; cette épidémie c’est la peur, cette épidémie c’est la résignation, cette épidémie c’est la guerre entre pauvre, cette épidémie c’est d’attendre indéfiniment que l’on nous accorde ce que l’on aura que par nous mêmes.

Allons, de l’audace, ni la liberté ni la dignité humaine ne s’accommodent d’un monde si délabré.
Et si l’heure est à l’apathie et à la contestation sauce «sauvons le moins que rien démocratique», un jour peut-être, un jour pas comme les autres, un jour sur les barricades…

Le coeur est humain dans la mesure où il se révolte.

Pour un monde sans Etats, ni patries, ni nations.

Feu aux frontières. Feu aux centres de rétentions.

Le tract au format pdf

Source; le chat noir émeutier

Depuis le quartier d’isolement de Bourg-en-Bresse

lu sur numerozero

G. ASKAROGLU est un des prisonniers isolés du centre de détention de Bourg en Bresse. Il réclame son transfert le plus rapidement possible.

Incarcéré jusqu’en 2012 au CD de Roanne, Gurbet Askaroglu s’était mobilisé contre différents aspects de la détention : l’humiliation des détenus et leurs proches lors des fouilles et des UVF, l’exploitation dans les ateliers de travail, la mise sous pression de la part de différents surveillants pénitentiaires, etc. (voir http://grenoble.indymedia.org/2012-… )
Il avait chèrement payé son insoumission, de trois mois d’isolement puis 5 mois de régime en porte fermé. Puis il a été transféré. Plus tard, alors qu’il a fait un recours pour placement abusif en isolement, la justice a reconnu, une fois n’est pas coutume, les torts de la pénitentiaire qui a été condamnée à lui payer une amende comme forme de dédommagement. Ce qui ne les empêche pas de refaire la même chose aujourd’hui, ils ne sont pas à une amende près.

Arrivé à Bourg en Bresse durant l’été 2012, G. ASKAROGLU entame des démarches pour faire baisser sa période sûreté (période au cours de laquelle il n’est possible de faire aucune demande de libération conditionnelle ou aménagement de peine, ni de permission de sortie.)
Ces démarches sont longues, coûteuses ( financièrement mais aussi parce qu’elles demandent beaucoup d’efforts et de garanties ) pour un résultat très incertain.

Après des mois d’attente, de recours, après avoir enchaîné les formations et passé plusieurs CAP pour maximiser ses chances, il a « gagné » une année.
Mais les méandres du parcours à entreprendre pour obtenir un aménagement de peine relativisent cette avancée.
En effet, s’il est maintenant « conditionnable » (c’est à dire qu’il a la possibilité de demander une conditionnelle, qui reste évidemment au bon vouloir de la justice et de l’administration pénitentiaire) depuis le 22 mars ; s’il a déjà une promesse d’embauche pour la sortie, et des proches qui l’attendent, la pénitentiaire lui met des bâtons dans les roues.

Avant d’obtenir une conditionnelle, il faudra de toutes façons qu’il repasse devant un expert psychiatre qui pondra un rapport à son sujet ; qu’il attende un temps indéfini pour passer quelques semaines devant des spécialistes de la Commission Nationale d’Évaluation qui vont décider de son avenir du haut de leur science, et qu’il obtienne des permissions qui pour l’instant lui sont refusées.
Si tout ceci est profondément décourageant pour une personne qui a tout misé depuis 3 ans pour faire avancer ce projet, la situation concrète de son incarcération actuelle l’est autant.

Depuis le 21 octobre 2014, il est à l’isolement. Cette mesure, déjà renouvelée une première fois par la direction du centre pénitentiaire vient d’être relancée jusqu’au 27 juillet pour la Direction Inter-régionale des Services Pénitentiaires Rhône Alpes Auvergne.
Les faits qui lui sont reprochés restent flous. Des « menaces envers le personnel pénitentiaire » qui se seraient passées le 14, 15 et 16 octobre. Entendre une altercation verbale, une demande d’explication le lendemain, puis une autre altercation verbale. A la suite de cette dernière, les surveillants effectuent une fouille complète de sa cellule, arrachent tout, et confisquent sa chaîne hi fi, son four, ses plantes, affaires qu’il avait depuis des mois. Puis la lieutenant nouvellement nommée décide à ce moment de l’emmener au régime porte fermée, au motif de menaces datant de deux jours plus tôt.
Quelques jours après il est appelé au parloir où l’attend la police, qui veut l’auditionner car il aurait menacé un surveillant. Pourtant personne n’a déposé plainte, mais la direction en a informé la police, qui se déplace.

Ceci se déroule dans un contexte où les insoumissions sont fréquentes : à titre d’exemple le surveillant présent le 16 a reçu un œuf en pleine tête le matin même, d’autre part une porte de l’étage avait été sabotée le 17 (ce qui arrive régulièrement), et la directrice de l’époque lui avait dit alors « si ça se reproduit, vous savez où vous irez » ( alors qu’il était en régime porte fermée ce jour là.)

On peut rappeler qu’il y a eu des mutineries au centre pénitentiaire de Bourg en Bresse, en août 2013 et plus récemment en janvier 2015.
Des prisonniers se sont rebellés contre la matonnerie. Ils avaient de multiples raisons de le faire. En retour, la matonnerie essaye de mettre tout le monde au pas.

Le 21 octobre, la direction décide de le placer en isolement, et ils reconduisent depuis cette mesure.
Puis ils en rajoutent.
2 mois après ils ont formulé un compte rendu d’incident au sujet d’objets trouvés lors de la fouille de sa cellule, auquel il n’y a pas finalement eu de suite. Par contre, ils refusent de lui rendre ses affaires, par exemple la chaîne hi fi qu’il possède car un détenu libéré la lui a donnée, mais l’administration pénitentiaire s’y oppose au motif qu’elle n’a pas validé ce don.
Si cela peut sembler des détails, il s’agit en réalité d’un acharnement, d’une mise sous pression, et qui plus est pour une personne en isolement ce sont pas des détails.

Pour en rajouter encore un peu plus à sa mise sous pression, il y a encore d’autres éléments.
Le 18 janvier est né son troisième enfant. Il lui a été refusé de se rendre à l’hôpital pour le voir, et à la mairie pour le reconnaître, même sous escorte.
Il a également des problèmes de santé nécessitant des matériels spécifiques, comme un matelas et un coussin ergonomique, qu’il possède, et utilisait précédemment en cellule.
Aujourd’hui, ceux ci lui ont été confisqués, on ne sait pour quelle raison. Le docteur exerçant au centre pénitentiaire, lui a fait un certificat le 30 janvier attestant qu’il en a besoin en raison de ses problèmes de santé. Ils lui disent qu’il n’a qu’à en racheter un autre.
Au début de l’année, il a été opéré d’une glande salivaire, ce qui devait au départ être bénin. Mais l’opération a eu des complications, et un nerf a été touché, ce qui a pour conséquence une paralysie faciale partielle, et d’intenses douleurs. Pour la médecine et la pénitentiaire ce n’est qu’un détenu n’est ce pas ? Malgré les souffrances qui persistent, il reste dans la même situation ; et l’accès à un réel suivi médical reste un parcours du combattant.

D’autre part la direction lui a également refusé la possibilité de participer aux activités en commun avec les autres personnes placées en QI pour qu’il n’ait ni contact, ni activité… et voie défiler par centaines les heures dans la solitude et l’ennui.

Il lui est reproché par la DISP des « tentatives d’intimidations exercées à l’encontre des personnels d’établissement [par] des pressions verbales ou des remises en cause professionnelles » ainsi que « [de s’] enfermer dans une attitude de contestation systématique envers les décisions prises par la direction de l’établissement, [multiplier] les requêtes ou demandes d’audience et [sa] prise en charge ne peut se concevoir, dans ces conditions, qu’au quartier d’isolement »

Il est important de rappeler que l’isolement est un régime qualifié de torture, qui altère les sens, la réflexion, le rapport à soi même et aux autres : en bref, la personne en entier. L’isolement a été pensé pour briser les détenus.
Aujourd’hui, il dit qu’il commence à parler tout seul, qu’il sent qu’il est à bout et prêt à péter les plombs.

Cela fait des mois que G. ASKAROGLU demande a être transféré aux Murets près de Toulouse. Or rien ne bouge. Le seul transfert qui lui a été proposé, c’est à la centrale de Moulins, ce qui n’est pas adapté à ses démarches pour l’aménagement de peine.

Il pourrait être transféré dans un autre centre de détention correspondant à ce qu’il demande depuis des mois, entamer concrètement les démarches d’un aménagement de peine, et préparer sa sortie après 14 ans d’enfermement.
Poussé à bout par l’administration pénitentiaire qui a décidé de lui en faire baver, il pourrait aussi laisser libre court à sa colère, et prendre le risque de nombreuses autres années de prison.

L’administration pénitentiaire en serait responsable.

Message de l’Anarchist Black Cross (ABC) : Soutien au Anarchistes Tchèques (#antifenix)

 

antifénix

Après l’opération Pandora en Espagne voici l’opération Fenix en Tchéquie depuis le 28 Avril qui a lourdement touché la communauté anarchiste et la gauche radicale, les camarades font un appel à soutien.
C’est l’action policière la plus sérieuse menée ces dernières années en Tchéquie.

 

Des perquisitions ont eu lieu, menant à des accusations de terrorisme, des serveurs internet ont été saisis mettant des sites d’infos alternatifs hors services.
La police anti-extrémiste essaye activement de faire peur aux activistes.

Le 7 mai, des camarades étaient toujours en garde à vue, et trois autres ont été arrêtés, accusés de préparer des attentats terroristes et autres grave délits.

Nous ne leur laisserons pas nous faire peur, nous continuerons à nous battre !

Comment nous aider ?
Informez :
Faites tournez les informations sur vos blog et vos sites internet.
Utilisez le lien #antifenix pour vous tenir au courant.

Pressions politiques :
En mettant la pression à l’État Tchèque de quelques manières que ce soit en demandant l’arrêt des persécutions sur les anarchistes/la gauche radicale tchèque.

Demandez aussi de libérer les prisonniers politiques tchèques.
Nous avons l’intention d’organiser une journée de soutien pour les prisonnier.
plus d’infos bientôt.

Soutien financier :
les avocats et frais de justices sont vraiment élevés et nous demandons des actions de soutien financier.

8760190237/0100

IBAN CZ98 0100 0000 0087 6019 0237

SWIFT CODE: KOMBCZPPXXX (KOMBCZPP)

Plus Bure sera leur chute (contre le nucléaire et son monde)

Camp international de rencontres et d’actions du 1er au 10 août + d’infos http://vmc.camp/

souvenez vous les copains against Bure étaient venus en mars dernier à l’HDV infotourbure la CNT-AIT-63 était là

Procès le 9 juin : attaque de sites internet, appel à soutien des camarades

Le 9 juin, 3 personnes seront jugées suite à des attaques des Anonymous visant des entreprises malfaisantes et des sites de l’Etat.

Certaines de ces actions ont été organisées en réponse au meurtre de Rémi Fraisse, commis à Sivens en octobre 2014 par l’Etat et ses marionnettes, avant une vaine et pathétique tentative de camoufler les faits.
D’autres actions ont été menées en soutiens et dans un but de sensibilisation à des luttes radicales et contestataires contre des grands projets inutiles et imposés (GPII), notamment le projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure.

Les sites en question:
http://www.lorraine.eu
http://www.meuse.fr
http://www.cigeo.com
http://www.dechets-radioactives.com
http://www.igdtp.eu
http://www.defense.gouv.fr

L’Etat et sa “justice” ne cessent de condamner toute opposition à des projets et des fonctionnements emblématiques d’une société malade du capitalisme, tout en laissant dans l’impunité totale les ravageurs et violeurs de nos vies et de notre planète.
La répression des pauvres et de tous-t-es celle-es-eux qui luttent pour un monde différentE devient flagrant. Partout en Europe, les Etats tentent de faire taire ceux qui ont les moyens de partager des informations cruciales à nos existences dans la forteresse qu’ils construisent. Leur but est de neutraliser ceux et celles qui n’hésitent pas a se mettre en confrontation directe avec les puissants, par des moyens de subversion, manifestations, occupations ou sabotage, tout en imposant une vie réduite a l’échelle de produit soumis et exploitable.
Avec les nouvelles lois (comme celle, très contestée, sur le renseignement), l’Etat se dote de nouveaux outils pour élargir et augmenter la répression de façon exponentielle.
Un mécanisme fasciste et ultralibéral, qui se fait passer, en France, pour une république “démocratique” et “innovante”.
Les terroristes, ce sont ces Etats qui criminalisent les luttes, qui répriment les actions et les personnes légitimes, qui tuent, mutilent et humilient les militant-e-s grâce au recours de leur bras armé, qui protègent la psychose des décideurs et la cleptomanie des patrons et ces chefs.

Nous devons agir maintenant pour prendre en main notre existence, aujourd’hui pour nos demains.
Occupons les lieux de pouvoir et écrasons la répression avec notre solidarité et notre détermination, pour créer un monde différentE!
Ne laissons pas nos luttes mourir aux portes des banques et des palais d’injustice!
Soyons solidaires avec celles et ceux qui luttent pour le peuple, en leur montrant qu’ils ne sont pas seul-e-s.

Ceci est un appel à actions décentralisées contre ce monde injuste et imposé, un appel a révolte contre l’Etat et sa machine de répression, un appel à soutien et à se rassembler devant le tribunal correctionnel de Nancy le 9 juin.

[Gorleben, Allemagne] Emeute contre le nucléaire et son monde – 23 mai 2015

lu sur chatnoiremeutier

Vendredi 22 et samedi 23 mai 2015, des organisations anti-nucléaires et partis de gauche ont réuni près de 2000 personnes à “un festival culturel de résistance ” contre le transport des déchets nucléaires.

Mais cette mobilisation pacifiste devant le désastre de ce monde nucléarisé n’a heureusement pas été de tout repos pour les larbins armés de l’Etat et les organisateurs de ce festival citoyen.

Près de 300 manifestant-es cagoulé-es se sont affronté-e-s à la nuit tombée avec les flics à l’aide de feux d’artifice. Un bleu a été blessé à un oeil par un lancé de bombe de peinture. Des équipements techniques et installations ferroviaires ont été incendiés. Les émeutiers ont sérieusement endommagé une clôture de 150 mètres de long, détruit des véhicules de police…

Sans surprise, les organisateurs de l’évènement n’ont pas tardé à se dissocier clairement des opposants qui ont opté pour l’attaque contre les infrastructures de l’énergie atomique et de ses défenseurs. Cela juste après que le ministre de l’intérieur de Basse-Saxe Boris Pistorius (SPD) ait condamné les violences en déclarant – sans blague – que “cela a été une pure haine de la police et un vandalisme aveugle sans tenir compte des dégâts“.

Reformulé de la presse allemande, 24 mai 2015


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