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Archives pour juillet 2015

Projets miniers : La lutte se structure en France

Projets miniers : La lutte se structure en France

Dimanche 26 juillet 2015,

Organisée par le collectif Stop Mines 23, la deuxième édition du festival No Mine’s Land (Terre d’aucune mine) a réuni, ce samedi 25 juillet 2015, plus de 800 personnes à Bord Saint Georges en Creuse. A cette occasion, les creusois ont tenu à rappeler leur attachement à leur territoire et leur mode de vie, leur refus d’un projet destructeur imposé par les industriels et l’Etat.

Le festival, qui s’est tenu dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la méga-industrie minière, a également été l’occasion, pour de nombreuses personnes venues d’ailleurs, d’affirmer leur solidarité avec les populations en résistance aux projets miniers. Le collectif Stop Mines 23 a reçu des collectifs et associations mobilisés contre la relance de l’activité minière dans différentes régions de France, des militants anti-pétrole, gaz de schiste et de houille, des anti-projets d’aménagement routier et des activistes anti-mines équatoriens venus témoigner de la solidarité des communautés en lutte contre les mines en Intag (Equateur).

Les discussions engagées ont fait naître des idées d’actions communes et la volonté de se coordonner, de mettre en commun les forces, les informations et les idées.

« Notre mouvement n’a pas de leader. Notre vision de société n’est pas celle qu’on cherche à nous imposer. Nous refusons la politique de l’oxymore : une mine responsable n’existe pas. Elle est seulement responsable – et coupable – des pollutions durables, des destructions de territoires, d’écosystèmes, du tissu social et économique, et de la vie. Des alternatives existent ! » (Lamine X).

 

NON AUX MINES, OUI À LA VIE !

Contact presse : contact@stopmines23.fr

PLUS BURE SERA LA CHUTE : Camp anti-autoritaire et anti-capitaliste à Bure

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+ d’infos http://vmc.camp/

des compagnons anarcho-syndicalistes de la CNT-AIT/63 doivent s’y rendre

[Démolir l'autorité] : La défaite pathétique de Syriza – L’effondrement final du marxisme

 

[Démolir l'autorité] : La défaite pathétique de Syriza - L’effondrement final du marxisme arton4641-331b3

Le fait de la capitulation totale de Syriza face aux politiques de memorandum s’inscrit certainement dans une ligne historique d’échec : depuis 1914, les partis socialistes consentant à la boucherie de la première guerre mondiale, jusqu’à 1919, lorsque les socialistes allemands ont collaboré avec les nazis pour tuer des révolutionnaires allemands [Sic - L’auteur parle surement ici des alliances entre le NSDAP (fondé en 1920) et le KPD (Parti Communiste), qui au début des années 30 se sont alliés objectivement (notamment contre les socialistes) pour gagner les élections. Ndt.], ou les échecs de 1933, ou le Front Populaire, le pacte Hitler-Staline, etc. La capitulation ouverte de Syriza face aux politiques néo-fascistes [Sic - On peut être juste capitalistes et démocratiques… Ce qui est déjà bien suffisant ! Ndt.] de la Troïka confirme une autre chute historique qui va inévitablement créer de nouvelles perspectives radicales.

 

Si les gens étaient à la recherche d’une confirmation d’un secret de polichinelle, dont nous avons toujours pris acte dans nos chroniques, c’est que le marxisme comme modèle de pensée du monde et de la résistance, est totalement mort. Non pas « partiellement mort » avec quelques trucs qui peuvent encore être sauvés, des bijoux qu’on pourrait encore sauver du naufrage. Pas du tout. Même les plus durs des durs de ce groupe de mélasses, les « communistes d’ultra-gauche », ont expérimenté des défections pour rejoindre le gouvernement Syriza. En vérité, la théorie marxiste reste aussi ignorante aujourd’hui que lorsqu’elle fut fondée, sur un mode contradictoire, bâclé et surtout de manière incomplète par Marx. Ce qui a changé est que les gens sont devenus un peu plus malins. Pour nous aujourd’hui, sûrement que la dérision de Kropotkine du pseudo-scientifique et incomplet Das Kapital (avec sa stature inachevée, et ses fragments tardifs contredisant complètement le seul livre terminé) semble tout à fait opportune. D’une théorie bas de gamme, vous obtenez des résultats bas de gamme.

Par exemple, les propositions « très radicales » de Badiou, Zizek, etc. (vous savez de qui je parle – l’omniprésente bureaucratie universitaire marxiste) – ils ont tous appelé à voter Syriza. Ainsi leur radicalisme n’était en fait pas très radical, et s’est montré aussi débile que ces politiciens incompétents. Avec tous les livres sans valeur qu’ils ont écrits, peut-être que certains vont commencer à penser que, dans ce secteur particulier au moins, « la valeur d’échange a remplacé la valeur d’usage » ! Leurs livres n’enseignent ni des propositions radicales applicables, ni la moindre érudition. Mi-figue mi-raisin, ayant le pire des deux mondes, auquel ils rajoutent leur propre emphase et cynisme, il est clair qu’ils ne peuvent fournir au passant qu’un amusement cher et grossier pour les hipsters généralement anglophones de la métropole. Le marxisme a été entièrement récupéré dans le capitalisme occidental avancé, de par son inefficacité et son opposition loyale, en tant que doctrine favorite du milieu universitaire des sciences humaines.

On peut supposer que tout le monde va commencer à quitter le navire à la lumière de cette catastrophe totale. Qui s’en soucie ? Cette nef des fous a frappé le récif il y a déjà longtemps, et les quelques personnes qui ont été fonctionnellement promues comme les bouffons de tribunaux du capitalisme post-moderne, se rendent maintenant compte qu’ils sont eux-mêmes la plaisanterie. Leurs chapeaux de bouffons (proéminent chez Zizek, par exemple) ne sont pas, comme ils aiment à le penser, un signe de leur importance, mais seulement de leur propre honte et de leur dégradation, ainsi que la décadence générale de cette société sans nouvelles idées et incapable de se sauver.

Il y a une autre révolte qui veut briser l’Etat, et avec lui, les traditions marxistes de l’échec… Et je ne serai pas surpris si ces clowns de gauche étaient les premiers à se mettre en rang pour la dénoncer, pour essayer de sauver ce qu’ils peuvent de l’échec bien prévisible de leurs ambitions mal placées.

Non, notez le bien : leur pouvoir est brisé, c’est écrit sur le mur, le marxisme est consigné aux poubelles de l’Histoire…

[Traduit de l’anglais par nos soins de The Barbarian Times.]

Source: nonfides

c’est bien connu : TOUT EST DE LA FAUTE DES ANARCHISTES !

lu sur le blog du copain YannisYoulontas

by · 15/07/2015

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Ce soir, à Athènes comme ailleurs, c’est évident :

TOUT EST DE LA FAUTE DES ANARCHISTES !

Alors que le Parlement aurait pu voter paisiblement la mort des petites gens, les suicides quotidiens, les maladies non soignées, la malnutrition des enfants, les drames familiaux, les retraités sans abris, la privatisation massive du bien commun, des jeunes chômeurs et anarchistes sont venus gâcher la soirée.

Car c’est eux, bien sûr, qui cassent le monde, qui font de la politique un non sens, qui trouble la quiétude d’un Grèce prospère et qui menacent les libertés.

Oui, bien sûr. Comment n’y avais-je pas pensé plus tôt ?

Ce soir, en lisant certains billets et commentaires, j’ai enfin compris : tout est de la faute des anarchistes !

Sans eux, nous serions en paix, nous nagerions en plein bonheur et pourrions savourer notre démocratie. Car, c’est bien connu : les anarchistes ne connaissent rien à la démocratie.

Sans oublier que les extrêmes se rejoignent, c’est évident. Certes, les anarchistes défendent les migrants et repoussent les néo-nazis, mais ils oublient d’appeler la police pour régler ce genre de problèmes.

De plus, les anarchistes ne lisent pas de livres, ou alors pas les bons. Ils n’ont aucune culture. Du moins, ne connaissent pas les dynasties de rois et de papes qui font partie des socles d’une bonne éducation. Ils ne savent pas, par exemple, que les résistants au franquisme et au nazisme combattaient à coup de bouquets de fleurs les serviteurs armés de Franco et de Hitler.

Oui, ce soir, tout est clair : les anarchistes n’aiment pas la liberté. Les anarchistes n’aiment pas l’égalité. Les anarchistes n’aiment pas la fraternité. Ils sont aux antipodes de nos valeurs humanistes.

Et ils n’aiment pas la Terre, la vie et l’amour. Ils n’aiment pas non plus le vin et la musique, ne connaissent rien à la cuisine ni aux arts. Ce sont des rustres, plantés devant leur télé à longueur de journée, à regarder des films de guerres, puisqu’ils n’aiment que la violence.

Les anarchistes sont la lie de l’humanité. Et ce soir, tout est de leur faute.

Y.Y.

(merci de diffuser massivement pour dénoncer ces ignobles personnages qui nous ont gâché la soirée)

Photo : archive d’une bête féroce anarchisante menaçant dangereusement la liberté, l’égalité et la démocratie.

PS: « LE POUVOIR EST MAUDIT, C’EST POURQUOI JE SUIS ANARCHISTE » (Louise Michel)

Contre les stratégies managériales (1)

on a reprend un article des copains du 71

lu sur CNTAIT71

Là où le prolo arrive dans un nouveau emploi afin de pouvoir vivre plus correctement n’ayant pas choisi de vivre sous un régime capitaliste d’argent-roi ;le bourgeois à déjà emmagasiné au sein de son entreprise une somme de techniques de manipulations afin de faire travailler plus et d’économiser sur le dos des salariés. Le patronat est féru de formations managériales afin d’optimiser ses connaissances comportementales, en payant psychologues de l’engagement et autres spécialistes. Il reste très peu de patron aux méthodes militaires, place au bourgeois souriant pour mieux nous voler.

 

Afin de leurs faire face dans le cadre de la lutte des classes, commençons par savoir de quoi il s’agit. C’est en 1966 que les psychologues sociaux Freedman et Fraser parle de « soumission librement consenties » pour décrire la conséquence d’un procédé de persuasion qui conduit à donner l’impression aux individus concernés qu’ils sont les auteurs de certaines décisions. De cette manière, une personne pourrait ainsi modifier son comportement, ses objectifs et ses choix avec le sentiment d’être responsable de ces modifications. Ceci est ni plus ni moins qu’un ordre indirecte, quand bien même la personne ne s’en rend pas compte. Cela peut avoir lieu dans le cadre du travail mais pas que, dans tout schéma pyramidale où un dominant cherche à extraire le plus possible un but à un dominé socialement parlant ( pôle emploi, contexte juridique…), . Ces méthodes sont apprises par les managers et les dirigeants au cours de leurs études, de leurs séminaires et de leurs formations. Méthodes qui sont testé à l’origine par des psycho-sociologues sans doute honnêtes dans leur recherches pour comprendre les « réflexes » comportementales humains ; elles ne sont pas honnêtes dans les mains du patronat. Ce dernier voyant bien l’opportunité d’avoir des salariés exploités qui n’arrivent pas concrètement à comprendre le mécanisme et qui ce retrouvent parfois à culpabiliser ou à déprimer sans identifier le patron comme cause.

 

Regardons de plus prêt certaines d’entre elles, nous reprenons les termes vulgarisés en France, nous ne rentrerons pas dans des débats épistémologiques vis à vis de questions qui dépendent des sciences humaines où nous aurions quelques divergences.L’intérêt étant de savoir de quoi ce sert la bourgeoisie pour mieux exploiter et non pas le fondement scientifique de ces techniques.

Le pied dans la porte : Elle consiste à faire une demande peu coûteuse qui sera vraisemblablement acceptée, suivie d’une demande plus coûteuse. Cette seconde demande aura plus de chance d’être acceptée si elle a été précédée de l’acceptation de la première, qui crée une sorte de palier et un phénomène d’engagement. Un exemple simple et courant dans le monde professionnel, le patron ou le chef vous demande de rester quelques minutes en plus pour finir un boulot, 15jours après vous vous rendez compte que vous offrez tout les jours 1demi heure.

La porte-au-nez : elle est l’inverse de la première, elle consiste à faire précéder une demande de comportement plus ou moins coûteuse par une demande beaucoup plus coûteuse, parfois même fantaisiste. Exemple, le patron vous demande si vous pouvez faire 100km toutes les semaines avec votre voiture pour livrer un colis, vous refusez, et qu’il reste sérieux ou qu’il dit avoir plaisanté, il vous demande dans un 2éme temps de faire juste 3km « à coté », vous serez tenté d’accepter, s’il n’y avait pas eu la phase préparatoire vous auriez refusé. Idem ler exemple il vous demande de faire 3h vous refusez mais il ne veut qu’une demi heure.

La crainte puis soulagement : qui revient à ce qui pourrait être appelé « la technique du gentil et du méchant flics » , si un patron est ferme et qu’ il devient plus sympathique, l’ambivalence fera que le ou les employés seront plus apte à obéir dans la période calme.

D’autres façons de faire existe aussi bien dans la psychologie de l’engagement ou dans la persuasion, comme la flatterie ( vous êtes le meilleur etc…) ou de trouver un souffre-douleur afin de canaliser les colères et de montrer sa « force ».

 

 

Comment réagir ? Nous devons dans un 1er temps identifier la manip afin de ne pas tomber dedans, si cela arrive consciemment ou non de notre part, ne pas avoir peur dans un 2éme temps de se rétracter.

Ne jamais oublier que nous sommes dans un contexte de lutte des classes et que par conséquent le patron n’a , objectivement, qu’un seul intérêt : utiliser le + possible notre force de travail afin de s’enrichir ( lui et ses actionnaires). De manière identique, ce cas de figure se présente dès que des personnes sont du coté du pouvoir ( que ce soit celui de l’Etat ou celui d’un pouvoir économique ) comme ceux qui trahissent leur classe sociale, pour faire court ceux qui deviennent des zélés serviteurs de la classe bourgeoise.

Toujours essayer de construire un rapport de force, que ce dernier soit latent ( si au moment présent tout ce passe relativement bien), caché ( prêt pour un conflit en souhaitant garder un effet de surprise ou s’il y a trop de risque de votre coté) ou « officiellement » ouvert. Ce qui sous-entend de privilégier une lutte collective plutôt qu’individuelle.

Seul ou plusieurs, c’est à vous de juger pour savoir s’il est moral d’utiliser ces mêmes techniques , cela dépend du lieu, des personnes et de ce qui est en jeu.

Nous vous conseillons de toujours faire un plan stratégique avec les outils et les façons de faire qui vous semble adéquate. Un peu comme au jeu d’échecs toujours prévoir un coup d’avance sur l’adversaire.

 

La question du management et de l’oppression économique étant plus large et ne pouvant ce réduire à de la psychologie, nous reviendrons ultérieurement à ses différentes facettes.

 

L.Torcy

[Londres] : Perturbation d’un meeting du SWP et de SYRIZA en solidarité avec les compagnons emprisonnés

[Londres] : Perturbation d’un meeting du SWP et de SYRIZA en solidarité avec les compagnons emprisonnés artoff4635-b8720

A Londres, le samedi 11 Juillet [2015], le Socialist Workers Party [1] organisait une réunion publique en présence d’un millier de personnes avec un membre du Comité central de Syriza.

Poussé par un rejet de l’apologie du viol patriarcal [2], de la politique et de l’autoritarisme du SWP et dans le but de faire comprendre à Syriza que l’emprisonnement de nos combattants révolutionnaires ne se fera pas en paix, peu importe où ils se trouvent, un petit groupe de co-conspirateurs anarchistes a pris la décision de perturber ce meeting.

Nous avons réussi à dépasser leurs lignes de « vigiles » baraqués pour atteindre la scène, où nous avons déployé une banderole indiquant « Solidarité avec les anarchistes emprisonnés, pas avec Syriza » et scandé des slogans anti-prison.

Pendant notre fuite, nous avons été violemment attaqués, un/ compagnon/e [Ndt. pas de genre] s’est fait attraper par les cheveux, la banderole a été volée, nous avons reçu des menaces de mort, traités de nazis, des vêtements déchirés, etc.

Ce niveau de violence était inattendu, mais a révélé la nature autoritaire du SWP. Des membres de la foule se sont opposés à la violence usée contre nous, et nous espérons que cela rendra évident pour eux à quel genre d’organisation appartient le SWP.

Feu aux prisons !
Pas de paix pour Syriza pendant que nos compagnons pourrissent dans leurs prisons ! [3]
Pour la révolution sociale et un peuple en armes !

[Traduit de l’anglais par nos soins d’Insurrection News.]

Notes

[1] Ndt. Le SWP est un parti politique britannique trotskiste proche du NPA français

[2] Ndt. Référence à plusieurs scandales qui ont éclaboussés le parti trotskiste à propos de sa gestion pro-viol de quelques conflits internes. On lira par exemple un témoignage (en anglais) d’une ex-militante du parti ici.

[3] Ndt. sic, et après non plus !

Source: nonfides

[A bas là fRance]: 14 juillet sanglant

[A bas là fRance]: 14 juillet sanglant arton535-d4f35Par Zo d’Axa (10 juillet 1892)

 

Ne parlons plus de la Bastille, s’il vous plait, ni même de la misérable famille Hayem qui, il y a deux ans, choisissait pour mourir l’instant où la bourgeoisie et les ivrognes du peuple célébraient le 14 Juillet.
Avec des effets larmoyants panachés d’images faciles !

 

Ne causons que des bastilles qui restent…
Parlons simplement de la Fête ; et, puisque les satisfaits préparent déjà les girandolles, faisons réfléchir les gueux à quelqu’autre feu de joie imprévu.

 

Point n’est besoin d’avoir l’âme grise d’un blasé décadent pour n’aimer guère nos ternes réjouissances publiques. Mesquines les lanternes vénitiennes, et bombes ! Point n’est besoin, pour souhaiter mieux, d’avoir l’âme rouge de Néron.

Il suffit de sentir l’affront de ces fanfares aux sonneries fausses d’allégresse, éclaboussant les silencieuses souffrances et lançant le défi aux révoltés.

Dans les taudis, sombres tombeaux où les parias sans pain ont des attitudes résignées de mort, les bruits de fête pénétreront – claquant comme des gifles. Et des hors-la-loi se 
lèveront, décroisant leurs bras si longtemps serrés sur leurs poitrines maigres.
Et ces réveillés seront de la Fête.

Peut-être illumineront-ils les quartiers ? Qui sait ? Mais ils fuiront leur triste gîte, ils déambuleront dans la ville cinglés toujours par la gaîté grouillante ; ils iront, de la haine dans le sang.

Si l’occasion inconsciemment cherchée se présente, ils pourront bien, les mauvais gars, corser le programme de la journée.

 

On songera que les 1er Mai sont moins faits pour inciter aux actes que cet insolent 14 Juillet.
Car non seulement la provocation est flagrante, mais c’est plus qu’une ironie bourgeoise. C’est l’enlisement des foules imbéciles que l’avachissement rend complices.

En avant la musique ! Orchestre et flonflons. C’est une soûlerie qu’on paie au peuple.
Le spectacle est pénible et laid
Tout nous flagelle.

Un acte aurait une signification haute et une retentissante portée.

 

Cependant les seigneurs de ce temps s’occupent avec sérénité à mettre tout au point pour représenter le pays en liesse. S’il est un jour de l’année, où ils tremblent moins à l’idée des réfractaires qui les guettent, c’est le jour de la fête nationale.

Les soldats sont en permission, les sergents de la ville ne rôdent pas sur les trottoirs.
La bourgeoisie qui veut faire ses grâces, un instant, ne tient plus ferme en sa main, le bouclier de fer qui la protège.

On pourrait facilement viser…

 

Certes des convictions sont assez ancrées dans des cerveaux têtus, des impatiences sont trop vives pour qu’on choisisse uniquement les époques fixes, fatidiques.
Chaque jour est bon pour décocher un trait.

Mais ne faut-il pas surtout qu’aux moments où les repus font la noce, surgissent quelques trouble-fête ?

 

Et ne rêvons pas loin du possible.
Pratiquement, chacun sur sa route.

Il serait bon qu’on comprît ceci : les déshérités, les maudits, ne doivent pas nécessairement avoir tous l’invincible énergie des lutteurs légendaires,
Qu’ils aient au moins de la rage au cœur !

Les plus hardis courront aux audacieuses besognes. Les énervés feront la bataille moins belle mais également implacable.
Tous, tous agiront pour blesser l’éternelle ennemie.
Il y aura des cataclysmes sans doute, et ainsi de venimeux coups d’ongles.

 

Donc vive le 14 Juillet !
Et dans la rue ! Les camarades – même les timides.
Tout est bien qui frappe ou qui pique.
Rien ne vous force d’allumer des mèches courtes à des ferblanteries tragiques.
Votre bras n’est peut-être pas prêt, votre main n’est pas sûre encore.

Passez, passez sans risquer votre tête, dans la cohue que vous détestez. Condoyez-les les braves ouvriers aux redingotes battant neuf, frôlez les bonnes citoyennes aux attifements endimanchés. Tout ça remue en mouvement qui vous heurtent, tout ça chante des refrains qui vous font mal. Tant mieux ! Vous pourrez, si cela vous distrait, vous pourrez marquer la foule vile comme avec le sceau d’infamie.
Vous poinçonnerez les habits de fête du bout brûlant de vos cigarettes.

 

Et laissez dire…
Ayez dédain pour les brutes qui les poings fermés clameront que vous êtes des lâches. Vous vous entraînez, voilà tout. Demain vous irez plus loin. Aujourd’hui faites n’importe quoi ; mais que vos rancunes vivent et mordent.

La lâcheté c’est l’inaction.
Exercez-vous ! Et ne soyez pas tristes de sentir encore certaines craintes.
Sans ces craintes-là nous serions trop à faire danser des palais.
Du reste les splendides palais pourront fort bien danser quand même.

Les compagnons résolus, sûrs d’eux-mêmes et prêts à tout ne sont pas en vain à l’affût.
Ils concevront l’énorme effet d’un coup de foudre tonnant sur la fête. Ils imagineront la grandiose flambée digne de clore les divertissements.
Ils allumeront l’apothéose.

 

Avec les jeux du cirque, autrefois, les maîtres donnaient du pain. Pour les esclaves de notre époque, même aux heures de fêtes publiques, c’est la famine encore, toujours.

La société qui nous opprime et laisse des hommes mourir de faim a beau sentir la culbute proche, elle tient à ses anniversaires.
La France veut sa Nationale.

Dans d’autres pays sauvages, les réjouissances se complètent souvent par quelques sacrifices humains.
Cette année nous aurons le nôtre.

Sur les manchettes empesées de Behanzin-Carnot il y aura du sang de Ravachol.
Ce sang rougeoira-t-il seul l’insipide 14 Juillet ?

Zo d’Axa.
Extrait de L’Endehors N°62}, 10 juillet 1892.

source: nonfides

[CNT-AIT] : Bilan d’un weekend d’ateliers

Les 4 et 5 juillet, des compagnes-ons anarchosyndicalistes des syndicats CNT-AIT de Clermont et de la Montagne Thiernoise se sont retrouvé-es pour un weekend d’ateliers à Thiers. Un rapide compte-rendu des ateliers, et un bilan rédigé collectivement à la fin. Le miam-miam (plats végétariens et vegan fait maison) a remporté l’unanimité ! 

 

Samedi 4 juillet

 Atelier 1 : ANI/Loi Macron

 Nous avons résumé ces deux lois puis nous sommes interrogé-es. Quelles ripostes ?

  • La marge de manœuvre est réduite.

  • Les seules AG de grévistes efficaces ne pourront désormais être qu’ autonomes et contre les syndicats institutionnels.

 

Atelier 2 : histoire du courant

L’idée de l‘atelier était que tout le monde puisse partir de connaissances communes (nombreux-euses novices ces jours-là). Nous avons retracé l’histoire de l’AIT, en remontant en 1855, et couvert l’histoire de 3 sections (CNT es, FORA et en fRance)

Réflexion au sein de ce qui se passe dans l’AIT.

Bon retour des personnes présentes.

 

Atelier 3 : Le Marxisme

 C’était chouette et drôle. L’atelier s’est surtout penché sur le « matérialisme historique ».

On a compris plein de choses sur le despotisme présent dans les théories élaborées par Marx.

 

Atelier 4 : Le fonctionnement en réseau

Nous avons profité de la présence d’un militant de Toulouse pour parler d’un fonctionnement en réseau, afin de mieux comprendre ce que c’est.

Le débat qui a suivi la présentation a été riche.

 

Pause : Un petit tour à la Pamparina et jeux divers.

 

Dimanche 5 juillet

 

Matin : relâche

 Après-midi :

 Atelier 5 : Biologie des comportements et phénomène de domination

Très bien selon toutes et tous les participant-es. Un atelier autour des écrits de Henri Laborit, élargi ensuite sur la domination au sein des groupes. Cela nous a permis de chercher une solution au phénomène de domination pour nous-même, ainsi qu’au sein de la CNT.

 Atelier 6 : Quel(s) féminisme(s) ?

Histoire des différents mouvements et pratiques du féminisme.

Compréhension du post-modernisme. 

Débat et discussion sur le féminisme à la CNT-AIT, et partage des visions de chacun-e.

 

Conclusion :

Bon moment. Ce week-end a permis de renforcer les liens entre nous.

 

Il a permis aussi de s’interroger :

Coupure de paroles lors des discussions : comment les limiter ?

Quelles formes pour les ateliers ?

On a causé de l’exemple de la Revue Timulte: processus d’écriture, écriture collective.

On avait prévu beaucoup d’ateliers au départ. Mais cela nous a permis d’avoir un choix intéressant et de pouvoir définir ensemble ceux qui réellement allaient avoir lieu.

On a également constaté qu’il n’est pas toujours nécessaire de partir de films en tant que support pour que débats ou discussions aient lieu.

[Contre SYRIZA et son monde]: La capitulation du gouvernement Tsipras

Bien que nous ne soutenions pas un vote « non » qui ne fait que renforcer les institutions d’Etat et parce que le problème de fond n’est pas la finance mais bien l’Etat, que SYRIZA ne trahit pas (pour trahir il faut être dans le même camp), analyse intéressante de l’OCL sur l’offensive d’Etat, fût-il de la gauche radical.

 

Le gouvernement de la gauche « radicale » et « antilibérale » grecque du parti Syriza a finalement accepté ce vendredi 10 juillet l’essentiel des recommandations des créanciers (BCE, Union européenne, FMI) qu’il disait combattre et cela contre l’avis qu’une large majorité des électeurs avait exprimé cinq jours à peine plus tôt.
Une capitulation doublée, pour beaucoup, d’une trahison.

 

Au lendemain du référendum, lundi et mardi, tout semble continuer comme avant. Le bras de fer se poursuit, les créanciers répètent en boucle que le gouvernement grec doit faire encore des efforts, des concessions, des propositions acceptables pour eux, qu’aucun accord n’est possible sans cela et que la Grèce se dirige tout droit et à grande vitesse dans un « Grexit » catastrophique pour elle mais largement supportable par la zone euro. Seule divergence dans les déclarations des uns et des autres : la dette grecque qui « n’est pas un sujet » pour le camp des intransigeants (avec Merkel en tête) et qui ne doit pas être « taboue » pour les gouvernements jouant les moins durs (France, Italie).

Mais, en quelques jours, ce qui ressemblait à une épreuve de force entre le gouvernement grec et la Troïka s’apaise, les propos se font plus conciliants, plus mesurés. La conclusion se rapproche. Ce vendredi, le gouvernement de la “gauche radicale” grecque a capitulé et accepte la plupart des conditions imposées par le FMI et surtout par les instances gouvernantes de l’Europe en échange d’une nouvelle ligne de crédit. Le gouvernement de Syriza “anti-austérité” et “antilibéral”, qui a organisé un référendum dans lequel 61,3% des électeurs ont exprimé leur refus de nouvelles mesures d’austérité, s’assoit ouvertement sur le vote et sur son propre discours, retourne sa veste, rallie les partis politiques des précédents gouvernements (Nouvelle démocratie et Pasok) dans une Union sacrée et s’apprête à mettre en œuvre les pires mesures d’austérité de l’Europe “libérale” qu’il prétendait combattre.

Pour se remémorer les épisodes précédent, se reporter à Notes sur la conjoncture euro-grecque

Le faux-semblant du référendum

Evidemment, les promesses de Tsipras ne sont pas tenues : les banques sont restées fermées mardi matin et elles le resteront toute la semaine, il n’a pas eu d’accord dans les 48 heures et la Troïka n’a pas été ébranlée par la victoire écrasante du Non. Elle sait même qu’elle n’a pas à céder d’un pouce, que Tsipras est acculé, qu’il ne peut que reculer encore et encore jusqu’à accepter les conditions imposées. De son côté, la BCE – institution ‟neutre” et ‟indépendante” – durcit un peu plus les conditions du mécanisme ELA de prêts d’urgence aux banques grecques. Hypocrisie supplémentaire : elle dit ne pas vouloir prendre la responsabilité de faire plonger l’économie grecque et de faire sortir la Grèce de la zone euro, mais elle est en train de le faire à petit feu en installant une paralysie progressive de l’économie.

Le référendum n’avait pas pour fonction de « renforcer la position du gouvernement Tsipras » par rapport à la Troïka mais de gagner du temps, de ressouder un camp, et surtout d’en faire un plébiscite, une opération de légitimation du gouvernement par la population grecque. D’ailleurs, le 30 juin, après donc l’annonce du référendum mais avant qu’il ait lieu, et alors que les instances européennes mobilisaient d’abord contre le référendum puis pour le Oui, Tsipras envoyait un courrier à la Troïka annonçant de nouvelles concessions (sur l’année de mise en œuvre du départ à la retraite à 67 ans notamment). Encore un pas en arrière pour rien. Ou pour envoyer un signal.

La suite ici : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1714

La mort est politique

L’analyse des causes de la mortalité donne matière à réflexion. La façon de mourir résulte, à chaque époque, des modes et des rapports de production ; elle en fournit même un tableau saisissant. Voyons donc comment meurent près de 550.000 personnes par an en France…

Le cancer tue 147500 personnes par an. La maladie augmente de façon dramatique depuis les années 1960, y compris chez les enfants. En cause, la pollution massive de l’air et des corps par les agents chimiques et les matières particulaires, produits par l’industrie capitaliste (pléonasme ?). Leur prolifération est telle que seul un infime pourcentage de ces substances a fait l’objet d’études de toxicité à long terme, et un pourcentage encore plus infime de ces produits sont finalement régulés ou interdits (parmi les produits enfin reconnus cancérogènes, des décennies après leur mise sur le marché, les éthers de glycol et l’amiante sont peu à peu abandonnés). Les agents chimiques ajoutés au tabac demeurent largement consommés, et une liste effarante de produits toxiques circule parmi les populations. Par ailleurs, la question des interactions entre ces produits chimiques demeure pas ou peu étudiée. Les mêmes causes sont reconnues pour les bronchopneumopathies chroniques obstructives, qui causent 16.000 décès par an.

Notons que le stress chronique, indissociable du management moderne des salarié.e.s et du mode de vie capitaliste, et qui détruit à petit feu le système immunitaire, est aussi reconnu comme une cause importante du cancer.

Les maladies cardio-vasculaires provoquent 140.000 décès par an en France. Précisons que l’obésité et le diabète sont quant à eux respectivement responsables de 55.000 et de 32.000 morts. Les causes principales sont connues : nourriture totalement inadaptée aux besoins coporels, absence d’activité physique suffisante, tabagisme… là encore, la responsabilité de l’économie capitaliste, visant le profit et non le bien-être, est flagrante. L’agriculture et l’élevage industriels, qu’il faudra bien un jour reconnaître comme criminels, détruisent non seulement nos vies, mais aussi l’environnement de façon durable voire irrémédiable. Quant à la sédentarité et à l’absence d’efforts physiques, elle est directement imputable au rythme de vie imposé par le salariat.

Viennent ensuite les drogues, responsables de 94.000 morts par an en France. Deux de ces drogues portent une responsabilité écrasante, le tabac (60.000 morts) et l’alcool (30.000 morts). Or ce sont précisément ces deux drogues, promues et développées à l’échelle industrielle, qui demeurent légales. Il faut dire qu’elles rapportent des profits colossaux à leurs dealers.

Viennent ensuite les maladies infectieuses, responsables de 25.600 morts par an en France. Soit un chiffre relativement faible, rapporté à celui de la mortalité mondiale (les maladies infectieuses étant la première cause de mortalité dans le monde). Si les progrès scientifiques ont permis de les faire reculer dans les pays les plus riches, nombre de chercheurs tirent la sonnette d’alarme sur les risques importants que présentent les formes de concentration urbaine et l’élevage industriel dans l’émergence et la propagation de futurs virus potentiellement dévastateurs.

Les accidents dits domestiques causent près de 20.000 décès par an. En cause les chutes… mais aussi les intoxications, brûlures et asphyxies. Dans le détail, les décès sont souvent dûs à un manque d’équipement dans les habitats.

Un autre fléau est le suicide. On parle beaucoup du chiffre alarmant de plus de 10.000 morts par an (touchant surtout les femmes et les jeunes), on parle moins des 160.000 à 200.000 tentatives de suicide, parmi lesquelles certaines donnent lieu à des handicaps sévères. Les causes de la souffrance individuelle sont éminemment sociales, et les chercheurs évoquent le délitement des liens sociaux et la souffrance au travail liée à un productivisme et un management de plus en plus durs. Ces causes sont indissociables du mode de vie capitaliste. Au passage, notons que les plus de 180.000 “accidents du travail” par an provoquent plus de 500 morts annuels, chiffre hélas assez stable résultant d’une course au rendement littéralement meurtrière, conduisant nombre d’entreprises à outrepasser les règles élémentaires de sécurité.

Par ailleurs, 8.000 personnes meurent d’exposition à la radioactivité. Si 5000 morts sont liées aux radiations dites “naturelles” (en réalité, faute de ventilation décente des lieux de vie), les autres (en augmentation constante) sont imputables aux radiations médicales, industrielles, militaires et civiles.

Près de 4000 décès annuels relèvent par ailleurs des accidents de la route. Peut-on parler d’accidents, alors que la voiture est promue comme mode principal de déplacement par les Etats et les industries, au mépris de toute logique sociale et environnementale ? Notons au passage que de plus en plus de vélos et de piétons en sont les victimes.

Finalement, les homicides ne représentent qu’une part infime des décès en France (moins de 800 par an). Même là, l’éducation joue un rôle décisif : les violences conjugales constituent la majeure partie de ces décès. Le patriarcat a encore la peau dure.

Les dirigeants et leurs médias serviles nous dominent par la peur, la peur de la mort. Quelles causes de peur nous servent-ils ? Les terroristes, assassins maniaques, violeurs et autres pédophiles qui hantent les rues, prêts à nous étriper. Ces épouvantails ne doivent plus nous dissimuler ce dont on crève réellement, c’est-à-dire ce dont les dirigeants et les exploiteurs nous font délibérément crever. En pleine connaissance de cause.

Il serait peut-être temps de mesurer la responsabilité des véritables assassins, broyant nos vies à l’échelle industrielle tout en présentant des mains blanches, pointant d’un doigt manucuré notre “responsabilité citoyenne”, nous engageant à (sur)vivre “sainement” en consommant des produits qu’ils nous vendent plus cher. Changer le monde par des choix individuels de consommation est une illusion, dans un monde où la production détermine les “besoins” à coup de lavage massif de cerveaux, où le bio-écolo se monnaye à prix d’or, et où la débrouille (récup, vol, etc.) ne constitue qu’une solution provisoire et précaire. Si nous voulons changer de vie, il faudra bien nous demander de quoi nous mourons aujourd’hui, ici et ailleurs, et reprendre nos affaires en main en nous organisant collectivement.

Dans la question révolutionnaire traditionnelle de quoi produire, comment produire, pour qui et pour quoi, se pose aussi et surtout celle decomment nous souhaitons vivre collectivement, et de quoi nous avons peur de mourir.

John Rackham

http://pn86.noblogs.org/?p=13365


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