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Archives pour décembre 2015


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Tartufferie et COP21

Tartufferie et COP21
Ben voilà, alors qu’en France tout individu manifestant peut se retrouver en GAV après que des tarés de Dieu se soient fait péter la gueule, les dirigeants du monde capitaliste plus ou moins à la solde de quelques grands groupes pétroliers, nucléaires, bétonneurs…. discutent de comment tous ces financiers vont pouvoir encore gagner un max de blé en siphonnant le reste des énergies fossiles pour les riches et exploiter les pauvres avec un peu de peinture verte.
Pendant ce temps là, des biens pensants à tendance vert pour faire simple, font des marches, se tiennent par la main comme à la kermesse en pensant influencer sur la COP21.
C’est qu’on est en période de Noël ça doit être ça, ils y croient ! Et pis pour certains y’a des élections !
D’ailleurs les temples de la consommation où se massent les gens avec leur « pouvoir d’achat » ne sont pas fermés pendant l’Etat d’Urgence !
Du coté des franchouillards, ne seraient ce pas en partie les mêmes qui ont voté Chirac en 2002, voté le changement c’est maintenant en 2012 (alors que le changement c’est l’état d’urgence?), applaudis la bleusaille en janvier dernier… Ceux là même qui veulent consommer autrement, non…?
Stop à la connerie, ça va un moment.
Z’ont pas compris ou ne veulent pas comprendre qu’il faut détruire le monde dans lequel on vit et pas l’aménager en le soupoudrant pour éviter que la marmite pète trop tot. Faut bien que les capitalos s’enrichissent encore un peu avant de crever quite à fasciser le monde.
C’est ce vieux monde qu’il faut changer, on efface tout, on prend une feuille blanche.
Reprendre nos vies en main c’est par exemple certaines initiatives telles que :
Bannir au max l’échange de pognon. (genre huile de friture carburant contre bouffe, c’est du vécu !),
Comprendre déjà que l’éléctricité est une hérésie thermique. 1/3 à 1/2 de conso d’elec en moins envisageable, bye bye l’atome. Que quasi seule la France a choisie cette énergie dans le monde (30% des ménages chauffés à l’atome contre 5% en Allemagne par ex.),
De fabriquer son chauffe eau solaire,
De dimensionner sa petite centrale solaire photovoltaïque, son éolienne…,
Réapprendre que notre nourriture est notre premier médoc,
Trouver,squatter un bout de terre en commun pour faire des légumes, éléver des poules…
Que les ZAD, écovillages et autres sont des endroits d’expérimentations de modes de fonctionnement
Ouvrir des squats et imaginer d’autres moyens de fonctionner et d’auto-produire
S’autonomiser en mileu rural seul ou à plusieurs
Récup de l’huile de friture et de rouler avec (pour dire merde à Total).
…..
Et ben nous au lieu de discutailler, avec la CNT-AIT/63, on édité 2 modestes petites brochures sur l’autonomie en énergie et en eau
 
Un Anarkototosyndicaliste de nulle part

En route pour la cop21, itinéraire de militants !

lu sur MontluçonAntifa

y’a des vidéos cliquez sur : MontluçonAntifa

Depuis dimanche nos meRdias nationaux à la botte du pouvoir vous en ont fait voir des vidéos montrant ces violents activistes libertaires. Toujours les mêmes images filmées pour la plupart par les flics eux-mêmes. C’est qu’on sent bien l’objectivité des « journalistes ».

 

Et pourtant il y en avait des journalistes, beaucoup même. Alors soit ils ne filmaient pas au bon endroit, soit ils n’étaient pas français.

C’est vrai qu’ils ont une image toute faite des manifestants. Un journaliste de Canal plus, du Grand Journal m’avait contacté juste avant les terribles évènements du 13 novembre. Un gars vêtu de noir avec quelque chose pour dissimuler son visage, c’est forcément un violent Black Bloc ! Ben voyons ! Depuis le début des années 80, c’est comme ça. C’est devenu le grand fantasme des pseudos journalistes. Hé ! Louis Villers, du Grand Journal ! Tout en bas j’ai mis l’interview de deux Black Blocs présents à Paris le 29. Ça ne t’emmerde pas si je la garde pour mon site ?

Eh non mon « pote », c’est juste que ces gars ont l’habitude des manifestations et qu’ils savent qu’à un moment donné, ils vont se faire gazer par les Robocops, les gentils toutous venus casser du militant.

L’état d’urgence a bon dos et souvenez-vous en lorsque, pour certains d’entre vous, vous irez voter, ils ont tous voté la fin de nos libertés, TOUS, à part 3 socialos et 3 écolos. Ils ont tous voté les pleins pouvoirs à un gouvernement qui se fascise.

L’état d’urgence était censé faire la chasse aux djihadistes. Comment expliquer les perquisitions et l’assignation à résidence de militants, écolos ou autre ? Comment expliquer la mise à sac de squat ? Oui, comment ?

Ci-dessous, la très belle vidéo de Taranis News que j’ai décortiquée rien que pour vous

5’57 » le début des gaz lacrymos. On peut voir ensuite de nombreux journalistes, sûrement pas français.

9’23 » enfumage généralisé de la place de la République et grenades de désencerclement alors que tout semble pacifique.

10’55 » un manifestant interpelle la bleusaille en anglais… autant leur parler en martien !

11’46 » gazage d’un mec tenant une pancarte, complètement inoffensif.

18’02 » un papy à terre blessé par une matraque

18’48 » on voit clairement les manifestants faisant un cordon pour protéger ce qu’ils appellent un mémorial pour les victimes du 13 novembre.

19’15 » Les flics piétinent allègrement tous ce qu’il y a sur ce mémorial et délogent violemment les manifestants en écrasant tout comme des éléphants dans un magasin de porcelaine.

23’01 violence complètement gratuite sur des personnes n’opposant aucune résistance.

27’18 » chute d’un connard ! Au moins une semaine d’arrêt pour ce flic sauvagement agressé ?

 

La veille, il y avait à Versailles, l’arrivée des participants. Ci-dessous, le Banquet des ZAD et autres territoires en lutte

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Petite vidéo sur le piétinement des fleurs et autres objets du mémorial

Violences policières même sur les journalistes… c’est dire !

Dominique et Jean-Bat nous racontent leur voyage de ville en ville pendant une semaine pour converger avec les différents convois venant d’un peu partout et se dirigeant vers Paris pour la fameuse manif du 29 novembre.

A l’intérieur du convoi de l’Est, vue du convoi motorisé

Le convoi de l’Ouest a été suivi et des comptes-rendus réguliers ont été diffusés un peu partout sur le net et par téléphone, pour le convoi de l’Est, seul un contact avec la radio Fréquences Paris Pluriel (FPP), à mi-chemin, a été pris et de multiples liens téléphoniques tout le long du parcours.
Mais que s’est-il passé à l’Est ?. Tout d’abord un petit rappel sur l’organisation du convoi ou plutôt des convois. En effet, deux convois étaient prévus, l’un à vélos parti de Dijon et l’autre en voitures et camions parti de Bure via Dijon avec des points de rencontres tous les soirs à partir de Tonnerre dans l’Yonne.
Une première soirée sans les vélos s’est tenue à Vauclaix dans le Morvan. Le Carrouège (carrefour en morvandiaux), local de l’association Adret Morvan. Un petit rappel sur la lutte dans le Morvan. Un projet de scierie incinérateur industriel dont l’implantation devait avoir lieu dans un bois de 110 hectares. Une lutte locale et une ZAD (ZAD de notre dame des bois) voient le jour, fin 2012. Comme ce n’est pas courant, en ces temps de disettes sociales, cette lutte locale est à ce jour, la seule, a être sortie vainqueur, tant sur la partie juridique que sur la partie ZAD.

Arrivée au Carrouège à Vauclaix. Après-midi, balade en forêt pour voir les dégâts fait par l’implantation des sapins Douglas. Le soir, après une bonne soupe de légumes nous avons eu un débat intéressant sur notre journée.

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Mais, revenons à nos camions, la première soirée tenue à Vauclaix, fut la jonction entre Bure (lutte contre l’enfouissement des déchets nucléaires), les Lentillères (jardins maraîchers et maisons squatters à Dijon et contre la construction d’un « éco-quartier » et la gentrification) et l’association Adret Morvan (lutte contre la déforestation du Morvan entre autres). Cette soirée fut l’occasion d’un débat sur l’avenir et l’orientation des luttes. Comment sortir des luttes spécifiquement environnementalistes et comment permettre une vision plus globale, entre luttes sociales et luttes écologiques ? Sans avoir une vision claire sur les enjeux et les buts à atteindre et comment coordonnées ces différentes luttes, qui ne sont pas si différentes, ces luttes risquent de rester cloisonnées et clairsemées. Mais nous pouvons espérer que ces convois soient le début d’une coordination de ces luttes. Ce qui est sûre, c’est la création de réseaux entre les différentes personnes rencontrées lors de cette semaine, dans les lieux d’accueil.

Comment sortir des luttes spécifiquement environnementalistes ?

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La deuxième étape, avec un rendez-vous à la gare de Tonnerre, face à la com.com. (communauté de communes), en soutien au collectif qui lutte contre la création d’une centrale biomasse (brûler du bois et faire de l’électricité « subventionnée » et avec la chaleur perdue alimenter des serres pour la production de tomates hors sol). Notre arrivée dans les locaux de la com.com. fit que les élu(e)s et le personnel s’enfermèrent dans leurs bureaux, en interdissent l’accès au public et à nous, bien entendu. Comme l’heure s’avançait et que la jeunesse lutte et mange, nous avons décidé de déjeuner dans le hall de la com.com. Le dialogue avec la démocratie représentative fut engagé, mais avec la seule couleur restante, ces derniers temps dans nos rues et nos campagnes, sur le triptyque du drapeau national, la couleur bleue. Le collectif avait prévu d’aller sur les lieux du projet pour planter quelques arbres. A l’arrivée, les bleus avaient fait des petits, les gendarmeries alentours étaient toutes mobilisées, d’un seul coup nous avions doublé nos effectifs, mais certains étaient armés, style fort Alamo. La pression était de mise, le contrôle d’identités, les menaces et intimidations se succédèrent, nous décidons de refuser le contrôle d’identités. Puis, comme souvent dans nos campagnes, la sauce retombe, les liens familiaux reprennent le dessus, nous apprenons que les responsables de la maréchaussée sont dubitatifs, les informations des élus de la com.com. ne correspondaient pas à la réalité et qu’ils avaient autres choses à foutre, mais ils n’en diront pas plus, sur ce qu’ils avaient à faire ! ? La soirée se poursuivra avec la projection d’un montage photo et la présentation du projet contesté.

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Matin : petit déjeuner au bois de Tronçay où les cabanes sont toujours debout. Il s’ensuit un débat sur la lutte de la ZAD de Tronçay qu’ils ont gagné juridiquement. Puis direction Tonerre où nous arrivons devant la com.com, attendu par un collectif qui se bat contre une centrale électrique biomasse. Du coup, nous rentrons tous dans la com.com et nous décidons même de manger dans le hall. Puis nous allons planter des Charmes dans la zone où le siège social et une serre doivent s’implanter. Arrive alors une quarantaine de gendarmes. Tout s’est bien passé. Même eux se demandaient ce qu’ils foutaient là. Pendant toute la durée du convoi la consigne était de ne donner aucune identité. Puis nous sommes allés déguster un vin chaud dans une cave accueillante. Le soir, nous sommes arrivés dans un super gite où tout commence par une AG. Nous nous demandons s’il sera facile de poursuivre jusqu’à Paris vu les blocages qu’ils annoncent à la radio. On parle même de frontières territoriales.

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La troisième étape, en route vers Sens toujours dans l’Yonne, les marcheurs de Forcalquier Hautes Alpes nous contactèrent pour une manifestation en soutien à la population du quartier sous couvre feu. Nous décidons de participer qu’aux conditions suivantes, qu’une demande et qu’une participation des intéressés ( les habitant(e)s du quartier), soient réunies. Nous décidons d’envoyer une partie du convoi motorisé vers Sens et l’autre partie vers le gîte. Nous apprenons que le couvre feu est levé depuis lundi. Seul, le convoi vélos est présent à Sens et pris en chasse par la police, puis par la gendarmerie. Rebelote, demande de contrôle d’identités, refus, halte dans un bar, à la sortie du bar, la soldatesque s’est fortement renforcée. Un contact pris dans le bar et sa proposition de recevoir le convoi vélos à son domicile, débloque la situation, puisque l’enjeu est que le point d’étape ne soit pas connu des autorités, pour éviter un blocage possible des convois, le lendemain matin. Les flics vont chez le contact, mais le contact confirme son intention de recevoir le convoi. Après quelques heures, nous pouvons aller les chercher en camions. Nous préparons la journée du lendemain, avec l’entrée en Ile de France, zone interdite ! ?

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On continue notre périple. De nouveau, une belle bâtisse nous attend. Mais la police tente de nous foutre la trouille mais il nous en faut plus. On avance, on avance, on avance. Nous prenons la décision de rejoindre le convoi de NDDL (Notre Dame Des Landes). 130 bornes mais en bordure de Paris, ça peut vraiment être long. Nous rejoignons NDDL vers 9h30 près de Saclay. Mais là-bas il y a le CEA Commissariat à l’Energie Atomique, fortement gardé et nous décidons de changer de direction.

La quatrième étape, aux alentours de Fontainebleau (Seine et marne). Comme le parcours a été publié un peu partout et seul lieu militant dans les parages, le « ravin bleu » est sujet à une visite gendarmesque. Le périple se passe sans incidents. La soirée sera consacrée exclusivement, sur la décision à prendre pour la suite des convois. Puisque la poursuite est fortement compromise, à savoir l’interdiction et la mise en zone de sécurité de Saclay, puis l’interdiction du banquet à Denfert-Rochereau. Deux positions se détachent de l’assemblée, direction Paris ou convergence avec le convoi Ouest (Notre Dame Des Landes). Une forte majorité sera pour la convergence. Donc, seul un petit groupe se dirigera vers Paris, le soir même.

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La cinquième étape, en Eure et Loire, dans un bois proche d’Epernon, le départ se fait de nuit, mais les gendarmes sont déjà là. Mais, aucun empêchement de leur part, trop contents de nous voir partir. Nous arrivons en milieu de matinée, pour la jonction avec le convoi Ouest. La rencontre redonne un peu de force à chacun(e)s et après une assemblée générale, le top départ est donné vers le lieu de couchage, à Emancé dans les Yvelines. Avec la présence de flics des « Renseignements Généraux », bienvenue dans la civilisation et l’état d’urgence, enfin les RG étaient aussi présents à Tonnerre. Le soir, une assemblée générale prendra la décision, suite au pourparler avec la préfecture des Yvelines, d’investir la place d’armes à Versailles. Une décision fortement orientée. Pour la suite voir les informations sur le net et autres médias.
Ce qui est à retenir de cette semaine, la richesse des rencontres entre personnes hétérogènes, la multiplication à travers la France de points de contestations. Peut-être le début d’une prise de conscience que chacun dans son coin, nous nous privons de la force du collectif. Que malgré les différentes approchent sur les luttes, seule la coordination et la désignation de l’ennemi commun « le capitalisme » peuvent nous mener vers un avenir où la vie aura droit de cité. Où chacun(e)s auront leurs mots à dire sur le bien fondé de leur vie. Alors que l’état d’urgence, est présenté par le « pouvoir », comme devant nous protéger du terrorisme, preuves nous ont été données, qu’il n’en n’est rien.

Ce gouvernement profitant de l’émotion suscité sur la population, par les attentats parisiens, instaure une répression, digne des états totalitaires, de toutes contestations sociales.

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LE CAPITALISME CE N’EST PAS QUE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE !
MAIS C’EST AUSSI LA MISÈRE ET LA MORT !

Et le petit montage vidéo qui va bien avec tout ça !

Le prolétaire n’a et ne peut avoir qu’un idéal : vendre son travail le mieux possible. Un juste salaire pour une juste journée de travail est la devise des trade’s unions de tous les travailleurs du monde. Le prolétaire ne se plaint que lorsqu’il ne peut vendre son travail à son juste prix. Et ce n’est que lorsque la classe ouvrière ne parvient pas à obtenir la dégradante et avilissante justice de la classe capitaliste, qu’elle commence à songer à la révolte.

« L’idéalisme et le matérialisme dans la conception de l’histoire. Réponse à la conférence du citoyen Jean Jaurès. », Paul Lafargue, la jeunesse socialiste, janvier 1895

Alain l’Anar

Un point technique/juridique sur l’Etat d’Urgence

La loi du 20 novembre 2015 relative a l’état d’urgence a été publiée au JO du 21 novembre : elle est déjà applicable. L’état d’urgence est prolongé pour trois mois à partir du 26 novembre, soit jusqu’à fin février. Le gouvernement peut cependant décider de le lever avant cette date.

 

Les textes sur l’état d’urgence

- loi du 3 avril 1955
- loi du 20 novembre 2015 (modifiant la loi de 1955)
- décrets du 14 et 18 novembre 2015 (la déclaration de l’état d’urgence)
- circulaire du ministre de l’Intérieur aux préfets du 14 novembre
- arrêté préfectoral du 14 novembre interdisant les manifestations à Paris et dans les départements limitrophes du 14 au 19 novembre
- arrêté préfectoral interdisant les manifestations du 19 au 22 novembre
- arrêté préfectoral du 20 novembre 2015 interdisant les manifestations du 23 au 30 novembre dans les « départements de la zone de défense de Paris » (l’Ile-de-France).

Les mesures de l’état d’urgence

1. Le préfet peut décider d’un « couvre-feu », c’est-à-dire de l’interdiction de circuler à pied ou en voiture dans un endroit donné à certaines heures.

2. Le préfet peut décider une interdiction permanente de la circulation, par exemple autour de « bâtiments sensibles »

3. Le préfet peut décider d’une interdiction de séjour dans certaines zones pour des personnes « cherchant à entraver l’action des pouvoirs publics ».

4. Le préfet peut ordonner la fermeture des salles de spectacles, débit de boisson ou les « lieux de réunions de toute nature » et interdire les réunions, même dans un endroit privé, si elles sont de nature à « entretenir le désordre ». Le ministre de l’Intérieur peut faire la même chose au niveau national.

5. Le préfet ou le ministre de l’Intérieur peuvent ordonner la remise des armes dans un département ou au niveau national. Des réquisitions sont possibles.

6. L’assignation à résidence est décidée par le ministre de l’Intérieur contre « toute personne contre laquelle il existe une raison sérieuse de penser que son comportement constitue une menace pour le sécurité et l’ordre public ».
Il y a deux types d’assignation à résidence :
- celle qui se fait dans un « lieu choisi » par le ministre de l’intérieur sachant que « le ministre de l’intérieur peut faire conduire [la personne] sur les lieux de l’assignation à résidence par les services de police ou les unités de gendarmerie. »
- celle qui se fait dans le « lieu d’habitation » déterminé par le ministre de l’Intérieur « pendant la plage horaire [fixée par le ministre de l’Intérieur], dans la limite de 12 heures par 24 heures », avec obligation de pointage et remise des documents d’identité.
On ne sait pas en quoi peut consister le « lieu » fixé par le ministre de l’Intérieur si ce n’est que la loi de 1955 précise qu’il ne peut s’agir d’un « camp » de détention…
Le ministre de l’Intérieur peut de plus imposer à la personne assignée à résidence
- des obligations de pointage au commissariat ou à la gendarmerie (jusqu’à trois par jour)
- la remise du passeport ou carte d’identité aux autorités
- l’interdiction de rentrer en contact avec certaines personnes – pour les personnes déjà condamnées pour terrorisme, l’assignation à résidence peut se doubler du port d’un bracelet électronique avec « l’accord de la personne concernée », qui est alors délivrée de l’obligation de pointage.

7. Les perquisitions « administratives » sont possibles sans restriction d’heures. La perquisition est possible dans tout lieu (sauf chez les parlementaires, les avocats, les journalistes ou les magistrats) « lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser que ce lieu est fréquenté par une personne dont le comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics. ».
La perquisition administrative signifie qu’on est hors du cadre des enquêtes judiciaires (flagrance, préliminaire ou instruction). Un OPJ les assiste et donc en cas de saisie d’objets illégaux (armes, drogue) une procédure judiciaire suivra. Les flics peuvent faire des copies « sur tout support » des données informatiques lors de la perquisition.

8. La dissolution par décret d’association ou « groupements de fait » qui « participent à la commission d’actes portant une atteinte grave à l’ordre public ou dont les activités facilitent cette commission ou y incitent » est possible. A noter que les décisions de dissolution prises lors de l’état d’urgence sont permanentes, c’est à dire qu’elles ne cessent pas après la fin de l’état d’urgence. Les services de renseignement sont autorisés à surveiller les militants pour s’assurer que les groupements dissous ne sont pas reconstitués.

9. Le ministre de l’Intérieur peut prendre toute mesure pour interrompre la diffusion de site en ligne qui feraient inciterait à la commission d’actes terroristes ou en ferait l’apologie.

Toutes les décisions, tant ministérielles que préfectorales, sont susceptibles de recours devant la justice administrative, en particulier par les procédures en référé.

Répression et peines

Ces peines sont mentionnées à titre indicatif : il s’agit des peines maximales applicables mais elles ne le sont quasiment jamais aux personnes sans antécédents judiciaires.

Les infractions sur les restrictions de circulation (le couvre-feu), l’interdiction des réunions publiques et la remise des armes sont punies de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende (article 13 de la loi de 1955 modifiée)
Les infractions à l’assignation à résidence dans le lieu choisi par le ministre de l’Intérieur sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende (Article 13 de la loi de 1955 modifiée).
Les infractions aux autres dispositions concernant l’assignation à résidence sont punies d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende (Article 13 de la loi de 1955 modifiée).
Le fait de « participer » à la reconstitution ou au maintien d’un groupe dissous est puni de trois ans de prison et 75 000 euros d’amende, le fait « d’organiser » cette reconstitution de sept ans de prison et 100 000 euros d’amende (articles 6 de la loi de 1955 modifiée et articles 431-15 et 431-17 du Code pénal)

Mise à jour en ce qui concerne l’interdiction de manifester

Trois arétés préfectoraux ont interdit toutes les manifestations en région parisienne jusqu’au 30 novembre, bien que la loi de 1955 ne parle pas explicitement de « manfestations ». Pour cela, comme l’indique la circulaire Cazeneuve, les préfets se fondent sur leur pouvoir d’interdiction des réunions publiques. Selon la préfecture, le fait de participer à ces manifestations non autorisées peut donc être réprimé par les six mois de prison et 7500 euros d’amende prévus par l’article 13 de la loi.

[Repris d’actujuridique.com.]

Contre l’Etat et le capital… L’urgence est à la révolte !

L’horreur a frappé le 13 novembre 2015 en plein Paris. Ce carnage a été le fruit de fanatiques religieux, décidés à se faire sauter au milieu de gens sortis pour faire la fête, que ces fous de Dieu considèrent comme « décadents ». Dans la foulée, les mesures que l’Etat a instaurées à travers l’état d’urgence lui ont permis d’élargir ses possibilités de surveiller, réprimer, juger, enfermer, museler toutes contestations de l’ordre existant. Les flics perquisitionnent désormais en pleine nuit, contrôlent à tout va dans les rues, sur les routes, aux frontières, dans les gares et centres commerciaux… Les chiens de l’Etat ne se sentent plus pisser : cet état d’urgence est une belle occasion pour eux d’exhiber leurs muscles devant les caméras de télévision et d’avoir toujours plus de moyens pour mener à bien leur sale travail, tout en se sentant porté par la ferveur patriotique dont l’Etat a su tirer profit. Tout ceci bien sûr au nom de la « lutte contre le terrorisme islamiste ».

 

En douze jours, 1.233 perquisitions, 165 interpellations, dont 142 gardes-à-vue ont été menées. 266 assignations à résidence ont été prononcées à l’encontre de personnes « dont le comportement paraît constituer une menace pour la sécurité et l’ordre public » (AFP, 24/11/2015). La sécurité dont parle le pouvoir concerne l’Etat et les innombrables rouages qui font fonctionner ce monde d’exploitation et d’oppression. Si des musées et des bibliothèques ont été fermés après les attentats, les temples de la consommation continuaient de faire le plein, avec encore plus de vigiles pour les protéger.

En vue d’empêcher une opposition trop massive et radicale au sommet de l’ONU sur le climat à Paris entre le 29 novembre et le 12 décembre 2015, l’Etat prévoit de déployer 8.000 flics pour contrôler aux frontières. 11.000 uniformes quadrilleront Paris et sa région. Sur tout le territoire, pas moins de 120.000 militaires, gendarmes et policiers sont sur le pied de guerre pour protéger les puissants de ce monde.

Sous la protection de 2.800 casques bleus, cette assemblée réunira sur le site du ’Bourget’ patrons, banquiers, industriels et chefs d’Etat du monde entier afin de discuter des désastres écologiques dont sont responsables ces mêmes crapules en costard-cravate qui décident de nos vies au quotidien.

Dans ce contexte de suspicion et de peur généralisées, il est clair que refuser la dénonciation, renoncer à montrer patte blanche à l’entrée d’un service administratif ou d’un centre commercial, dénoncer et lutter contre le déploiement militaire et policier ou blasphémer « l’union nationale » et tout ce qu’elle comporte de dégueulasse font de chacun d’entre nous de potentiels terroristes pour le pouvoir.

Les dominants nous veulent dociles et résignés…. Organisons-nous pour contrecarrer leurs plans macabres !

[Affiche trouvée sur les murs de Besançon, novembre 2015, reprise d’Indy Nantes.]

Contre l’Etat et le capital… L’urgence est à la révolte ! urgencecontreletat-63bd5




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