Samedi 30 janvier, à Paris et ailleurs, manifestations contre l’Etat d’urgence. Quelques notes…
Passons le fait qu’un défilé avec drapeaux et cahier de doléances ne sert à rien, qu’à alimenter le spectacle de la contestation. Venons-en à ce nouvel évènement. L’extrême gauche à une capacité extraordinaire à se renouveler (sans même parler de nos libertaires citoyens, qui écrivent au Président pour lui demander d’être gentil…). Une manif contre l’Etat d’urgence donc.
Notons que dans les signataires, il y a les résidus d’EELV dont les élu-es ont voté pour (et 3 contre ouah les rebelles) et le PG. Le Front National de Gauche a voté pour l’Etat d’urgence. On retrouve aussi le Parti des Indigènes de la République, homophobe et antisémite. Mais vu que c’est des « racisé-es » (des quoi ??) bah ça passe alors… Et il y a aussi nos ami-es les organisations anarchistes (oxymore ?), comme Alternative Libertaire). Ces gens-là se retrouvent donc avec celles et ceux qui ont voté pour l’Etat d’urgence, des antisémites (remarque illes assument que le PIR c’est des potes), des staliniens recyclés, des citoyen-nes et compagnie… La Gauche Libertaire en somme. C’est bien, ne changez rien…
Regardons les doléances. On demande donc aux méchant-es capitalistes de nous accorder ceci ou d’arrêter cela…
-Levée immédiate de l’état d’urgence et de l’état d’exception permanent
Que la gauche sous toutes ses formes (citoyenne, altermondialiste, marxiste, syndicale, associative etc etc) s’y retrouve oui. Mais des anarchistes ? Sans l’Etat d’urgence, on revient à l’Etat non ? Remarque si ça se trouve, z’ont lu « A nos Amis » de Coupette et ses potes blanquistes, illes ont aimé et compris que « le problème c’est pas l’Etat mais le gouvernement » kof kof.
-Abandon de la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité ;
Pour une Constitution citoyenne ! Pour une nationalité citoyenne !
- Arrêt de la répression et de la stigmatisation des manifestant-e-s et militant-e-s des mouvements sociaux, des migrant-e-s, des musulman-e-s ou supposé-e-s l’être, des quartiers populaires
On ne pouvait faire sans le nouveau concept à la mode. L’Islamophobie. Parce que l’Islam c’est la religion des opprimé-es (on leur prête des trucs quand même, entre « la classe la plus révolutionnaire de l’histoire » chez les marxistes, aux « victimes de l’islamophobie » chez les antifas et les anars…). On ne critique pas la religion musulmane, ce serait se mettre à dos les « camarades des quartiers populaires ». C’est quoi un quartier populaire ? Un quartier sans flics, sans magasins, sans tram ? Encore une fois, que NPA and co parlent de ça… mais que des « anarchistes » y trouvent leur compte… « Ni Dieu Ni Maître but Allah »…
-Respect de la liberté de manifester, de se réunir et de s’exprimer.
L’Etat garant de nos libertés. Parce que dans ce monde marchant, il y a des libertés c’est connu. Remarque, qui manifeste ? Qui peut se réunir dans des locaux et s’exprimer (la liberté d’expression… Nom de Dieu !) ? Bah les organisations subventionnées… ainsi que leur remorque, les organisations libertaires.
Voilà. C’est vrai qu’en ce moment, la période est pas à la confusion, donc ça va hein. Et j’entends déjà « le méchant sectaire qui fait rien, qui est contre tout, avec ses jugements de valeurs ». Si ça vous chante… Je resterai contre tout Etat, contre toute demande à la bourgeoisie, contre la résistance et pour l’attaque.
Vienne l’anarchie, sans dieu et sans parti.
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